Église chilienne : démission du responsable de la lutte contre la pédophilie

Publié le 28 Mai 2018

Céline Hoyeau nous montre le dimanche 27 mai 2018 que Mgr Alejandro Goic, l’évêque de Rancagua, au Chili, dont le diocèse a été secoué par un scandale d’abus sexuels impliquant 13 prêtres et un diacre de son diocèse, dont certains sont soupçonnés d’abus sexuels sur mineurs, a été remplacé samedi 26 mai par Mgr Juan Ignacio González, évêque de San Bernardo et membre de l’Opus Dei dans, de la présidence du Conseil national de prévention des abus sexuels et pour l’accompagnement des victimes, l’organe créé en 2011 au sein de l’épiscopat chilien pour empêcher de tels abus, lui-même très critiqué par certaines victimes.

 

Ce dernier est pourtant très décrié par les victimes de l’ancien prêtre Fernando Karadima dont les abus ont été à l’origine de la violente crise qui vient de secouer l’Église du Chili, ou de ses proches. Il les avait notamment critiquées par le passé, en affirmant que «leur demande de pardon» était «exagérée».

 

L’une d’elles, Juan Carlos Cruz, s’était par ailleurs récemment étonnée dans un tweet que Mgr Gonzalez ait affirmé avoir rencontré de nombreuses victimes et connaître celles que le pape avait reçues au Vatican en mai. «Je ne l’ai jamais vu de ma vie», avait-il écrit sur Twitter. Par le passé, Mgr Gonzalez avait critiqué les victimes de Fernando Karadima.

 

Les réactions ne se sont pas faites attendre comme le montre periodistadigital.com dans son article du dimanche 27 mai : «L'évêque de San Bernardo remplace celui de Rancagua dans le conseil anti-abus de l'Église chilienne». Le premier à se prononcer sur la nomination de Gonzalez à la tête du conseil anti-abus était Juan Carlos Cruz, qui a déclaré sur son compte Twitter : "Quel désastre, il protège Barros, se donne comme le paladin des victimes, ment à des conférences de presse ... il est aujourd'hui en charge de l’office des abus."

 

"Le Pape les a tous jeté à juste titre. Ils ne comprennent rien, j'espère qu'ils commencent à accepter les démissions, puis partent !", a écrit le journaliste américain indigné qui a fait allusion à la démission des 34 évêques, dont Gonzalez et Goic, mais toujours en fonction en attendant la décision du pape François.

 

Une autre victime du prêtre d’El Bosque, José Andrés Murillo, a également exprimé dans son compte Twitter son mécontentement face à la nomination de Gonzalez : "Un gars avec l'empathie d'une pierre, arrogant, désobligeant et avec une histoire mouvementée pendant la dictature. Laissez partir tous les évêques."

 

C’est à croire que les évêques démissionnaires chiliens vont aller toujours plus loin pour humilier les victimes des prêtres pédophiles, le choix de Mgr Juan Ignacio González après Mgr Alejandro Goic montrent qu’ils n’ont rien compris. Il est grand temps pour eux de laisser la place.

 

Merci !

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Eglise, #Actualités

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
F
Le problème est qu'au Chili, l'OD a une position dominante au sein de l'Eglise.<br /> C'est une situation qu'avait très bien expliqué le documentaire de la franco-chilienne Marcela Saïd il y a quelques années, qui continue là-bas et qui comme en Espagne domine l'économie et la politique chilienne. Marcela Saïd en parlait encore récemment en présentant son dernier film (une fiction cette fois "los Perros"):<br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=NQdY8eWzr8M
Répondre