Le cardinal Marx favorable à la prédication de laïcs formés et ayant «un don»

Publié le 26 Juillet 2019

Anne-Bénédicte Hoffner nous montre le jeudi 25 juillet 2019 dans la-Croix.com que lors d’une rencontre avec les lecteurs de son diocèse de Munich, le président de la Conférence des évêques allemands s’est dit «un peu déçu» par certaines homélies qu’il a entendues dans les paroisses de son diocèse, par manque de travail exégétique sur les textes. Pour aider les prédicateurs, il a d’abord promis que le site Internet du diocèse de Munich publierait chaque semaine «une introduction théologique aux textes bibliques du dimanche à venir».

 

Il a également exprimé son souhait d’«une plus grande variété d’homélies». «Quelle est l’homélie du futur  ?», s’interrogeant par exemple sur la possibilité d’entendre «le témoignage» d’une personne. «Ne voulons-nous pas demander à celui qui a un don de parler ?», s’est-il interrogé, visant explicitement les laïcs ayant ce talent et dûment formés.

 

Aux lecteurs de son diocèse, le cardinal Marx a préconisé par ailleurs un approfondissement de leur formation. «Partager la parole de Dieu est l'une des choses les plus importantes que nous fassions dans l'Église», a-t-il rappelé. Une formation peut les aider à acquérir des compétences spécifiques, telles que l’utilisation du micro ou l’acquisition de la bonne tonalité. Les lecteurs doivent également préparer les textes à lire. Avant la messe, ils doivent les lire «à voix haute» et, si possible, «connaître également les autres textes du jour».

 

Concernant l’usage des tablettes électroniques dans un cadre liturgique, le cardinal Marx s’y est déclaré opposé. «Il a reconnu qu'il lisait le bréviaire, c'est-à-dire la prière des heures, uniquement sur tablette. Cependant, dans la liturgie, il faut, selon lui, conserver l’usage des livres imprimés», écrit le site catholique suisse kath.ch.

 

Pourtant aux Xe-XIIe siècles, et en particulier dans le contexte de la Réforme grégorienne, il est attesté que l’officium praedicandi fut pratiqué de manière féconde, tout spécialement au sein de ces mouvements évangéliques laïcs qui se développèrent au début du deuxième millénaire chrétien, comme le rappelait Enzo Bianchi, prieur de la communauté monastique de Bose, dans un article publié dans l’Osservatore Romano du 2 mars 2016. 

 

Mais depuis le XIIIe siècle - et l’interdiction posée par le pape Grégoire IX (1228) de la prédication aux laïcs - seuls les ministres consacrés peuvent prêcher dans l’Église catholique. Mettre fin à cette interdiction pourrait aider les prêtres surchargés de travail et permettre à des paroisses de ne pas fermer.

 

Merci !

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Réforme de l'Église

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