La rencontre de Bari, une démarche d’unité pour les Églises de la Méditerranée

Publié le 20 Février 2020

vaticannews.va nous montre ce mercredi 19 février 2020 que s’est ouverte à Bari, au sud-est de l’Italie, la réunion d’une soixantaine d’évêques autour du thème «Méditerranée, frontière de paix», parmi lesquels le pape François en personne qui rejoindra les participants dimanche matin, pour la conclusion des travaux.

 

Les participants à la réunion, qui viennent d’une vingtaine de pays, de la Libye à la France en passant par l’Espagne, la Syrie ou encore la Grèce, pourront partager leurs expériences sur des thèmes comme la transmission de la foi aux jeunes générations et le rapport entre l’Eglise et la société. Au-delà des prises de parole en réunion, les participants seront aussi invités à s’immerger dans les réalités locales de Bari. Vendredi soir, chaque évêque sera ainsi envoyé dans une paroisse de la capitale des Pouilles pour y célébrer la messe.

 

Dans son allocution d’ouverture, ce mercredi, le cardinal Gualtiero Bassetti, président de la conférence épiscopale italienne, est revenu sur les principaux défis, parfois contradictoires, qui secouent les sociétés méditerranéennes, notamment la cohabitation entre croyants de différentes religions, mais aussi la sécularisation qui transforme profondément certaines villes du nord du Bassin méditerranéen. Mais même si de nouveaux langages restent à trouver pour réellement mettre en œuvre les indications du Concile Vatican II, porter «l’annonce de l’Évangile» dans notre culture moderne représente «un défi enthousiasmant», a insisté le cardinal Bassetti.

 

La question des migrations est évidemment centrale. Il ne s’agit pas seulement d’un problème statistique, lié à l’angoisse de voir partir les forces vives d’un territoire ou de voir arriver de nouvelles populations, mais c’est d’abord un défi spirituel. «Le pauvre, qui part ou qui décide de rester, qui arrive ou qui, trop souvent, meurt durant le voyage ou connait des injustices indicibles, c’est le Christ qui émigre, reste, souffre, frappe à nos portes», a averti le cardinal Bassetti.

 

En rappelant qu’il n’existe pas d’alternative au dialogue et à la fraternité, le cardinal Bassetti a évoqué les martyrs de la Méditerranée, notamment le frère Christian de Chergé, prieur de Tibhirine assassiné en 1996, au terme d’une vie offerte à l’Algérie, et béatifié en 2018. Le président de la conférence épiscopale italienne a conclu son discours en citant ces mots de l’ancien chef du gouvernement italien Aldo Moro, assassiné en 1978 : «Peut-être que le destin de l’homme n’est pas de réaliser pleinement la justice, mais d’avoir toujours faim et soif de la justice.» «Que cette faim et cette soif de la justice soit toujours présente en nous», a conclu le cardinal italien.

 

Et comme le montre francetvinfo.fr, la situation des migrants est plus que précaire puisque 395 migrants ont été secourus en Méditerranée centrale les 19 et 20 février par les ONG SOS Méditerranée et SeaWatch. Ces deux bateaux attendent maintenant qu'un port sûr leur soit assigné, à Malte ou en Italie. Pendant ce temps, l’Europe abandonne l’opération navale et aérienne Sophia, qui prévoyait des moyens navals et aériens pour lutter contre les passeurs, et au passage sauver des vies (https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-monde-est-a-nous/migrants-en-mediterranee-leurope-divisee-regarde-ailleurs_3814359.html).

 

Tout simplement consternant de voir des migrants servir d’alibi à la xénophobie et au populisme. Ce sont des êtres humains, pas les jouets d’hommes politiques et des peurs dues à l’ignorance.

 

Merci !

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités

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