Projet de loi sur la fin de vie : l'Église catholique française se dote d'un porte-parolat en vue du débat parlementaire

Publié le 10 Avril 2024

Un "sujet de société de majeur". L'Église catholique a annoncé qu'elle se dotait d'un porte-parolat dédié à la fin de vie, mercredi 10 avril, avant la présentation en Conseil des ministres du projet de loi "relatif à l'accompagnement des malades et de la fin de vie" comme nous le montre francetvinfo.fr avec l’AFP.

 

"Au regard des nombreuses échéances, parlementaires notamment, qui jalonneront l'actualité des semaines et mois à venir", la Conférence des évêques de France (CEF) a nommé un porte-parolat de quatre évêques. Ils sont "tous particulièrement mobilisés" sur "cette question infiniment grave et complexe de l'accompagnement des personnes en fin de vie", explique-t-elle dans un communiqué.

 

Les quatre porte-paroles désignés sont Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges (Haute-Vienne); Matthieu Rougé, évêque de Nanterre (Hauts-de-Seine); Emmanuel Gobilliard, évêque de Digne, Riez et Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence); et Vincent Jordy, archevêque de Tours (Indre-et-Loire). Ce dernier avait mis en garde fin décembre contre la "rupture de digue" que représente à ses yeux le projet du gouvernement. "Il y a, chez les personnes âgées, une telle peur d'être un poids pour leur entourage qu'elles en arrivent à se dire : 'C'est peut-être la solution'", affirme aussi Emmanuel Gobilliard auprès de l'AFP.

 

Dans son communiqué, la CEF estime que le projet de loi "ouvrirait la voie, pour la première fois en France, à une possible légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie", des termes absents du texte présenté mercredi.. Autre signe de sa détermination, elle s’est aussi dotée d’un pôle consacré aux affaires institutionnelles (https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/04/10/l-eglise-catholique-se-dote-d-un-porte-parolat-sur-la-fin-de-vie_6226989_3224.html).

 

Cependant, ce projet de loi prévoit un entre-deux avec un cadre très réglementé. Pour y être éligible, il faudra remplir quatre conditions. Il faudra être majeur, né en France - ou y résider de longue date. Autre critère : être toujours capable d'exprimer ses dernières volontés avec discernement. Cela exclut les patients atteints de maladies psychiatriques ou neurodégénératives comme Alzheimer.  La maladie devra aussi être incurable avec un pronostic vital engagé à court ou moyen terme, ce qui pourra être le cas pour certains cancers. Enfin, la dernière condition est déterminée par les souffrances, elles devront être intolérables et impossibles à soulager (https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/projet-de-loi-sur-la-fin-de-vie-qui-sera-concerne-par-l-aide-a-mourir-7900372659).

 

Enfin, Avant que le texte soit validé par les parlementaires, certains critères vont devoir être précisés : comment définir le court et le moyen terme ? Comment apprécier le discernement entier d'un patient ? Et puis, il y aura des discussions d'ordre éthique. Certains veulent des critères moins stricts, notamment sur les maladies dégénératives, exclues du projet de loi.  En revanche, d'autres contestent le principe même d'une aide à mourir et appellent à un renforcement majeur des soins palliatifs. Un plan gouvernemental sur le sujet a été annoncé le week-end dernier en ce sens (https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/projet-de-loi-sur-la-fin-de-vie-qui-sera-concerne-par-l-aide-a-mourir-7900372659).

 

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Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités

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