Le chef des évêques allemands favorable à la communion pour les divorcés remariés

LeTemps.ch dans son article du dimanche 16 mars 2014 nous montre que le nouveau président de la Conférence épiscopale allemande, Reinhard Marx, s’est prononcé pour que les divorcés remariés puissent recevoir la communion lors des messes, mais après une période de «pénitence», dans un entretien publié dimanche par Die Welt.

Mgr Marx, un proche du pape François, s’appuie sur une proposition du cardinal allemand Walter Kaspar en février au Vatican, selon laquelle les divorcés «qui ont reconnu leur échec pourraient demander à être réintégrés aux sacrements, après une période de pénitence».

La question des divorcés remariés est l’un des points sur lesquels le pape François veut lancer une réflexion pour éventuellement faire évoluer l’Église catholique. Pour l’Église le sacrement du mariage est indissoluble mais beaucoup sont conscients que ceux dont le mariage a échoué ne peuvent être exclus de l’Église.

Comme le montre Kipa dans une de ses dépêche le cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi n'avance pas d'un poil sur cette question dans une interview au journal "Allgemeine Zeitung" (17 mars): "Nous savons qu'il y a des situations difficiles, comme lorsque qu' un conjoint est blessé ou laissé avec malveillance", pour lui le problème doit pas être résolu par des règles humaines, car elle peuvent pas être au-dessus de la Parole de Dieu. Pour autant la Parole de Dieu n'est pas un outil de dureté et elle ne doit pas servir à exclure. Le pape Calixte 1er accepta bien le remariage des veufs alors que c'était interdit.

Sur les deux synodes de 2014 et de 2015, la question du mariage et de la famille joueront un rôle central. Mais il est difficile d'imaginer que le pape appuie une initiative sur les divorcés remariés sans qu'il cherche le consensus dans toute l'Église et il devra pour cela demander l'avis des évêques durant le synode. Mais sa tendance à parler de la miséricorde et au repentir, de la possibilité de l'Église d'avoir des informations détaillées sur les divorcés remariés, plutôt que de le rejeter. Ainsi, la tendance est de trouver une solution qui mette fin à cette condamnation morale, sur ce qui était alors une norme standard.

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