La tribune de sept évêques sur l’absence de débat sur l’IVG
Publié le 30 Janvier 2016
Dans famillechretienne.fr on trouve une tribune du vendredi 29 janvier 2016 de sept évêques peu connus pour leur modernisme sur les sujets sociétaux, sur l'absence de débat sur l'IVG : Mgr David Macaire, archevêque de Saint-Pierre et Fort de France, Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et Lourdes, Mgr Olivier de Germay, évêque d’Ajaccio, Mgr Jean-Pierre Cattenoz, archevêque d’Avignon et Mgr Bernard Ginoux, évêque de Montauban.
Ces évêques avancent que "La dernière loi Santé n’est qu’une fuite en avant. La suppression de la notion de 'détresse', en 2014, et à présent du délai de réflexion avant de procéder à l’avortement revient à exercer une pression de plus sur les femmes." Ils regrettent soit disant "que dans ce débat les premiers acteurs de l’acte d’avortement, les femmes, soient trop peu écoutées, au profit d’un 'combat pour les droits des femmes'." Non, cette loi santé votée au Parlement n'est pas une fuite en avant, car la suppression du délai de réflexion a été fait à l'appel du planning familial, car la semaine d'attente, était vécu comme punition par les personnes concernées. Lorsqu’une femme veut avorter, sa décision a été mûrie.
Ils avancent que "Pour la loi, l’avortement est un 'droit'. Dans les faits, c’est surtout un drame." Ils y vont sans fioriture puisque pour eux c'est un drame pour les femmes qui sont toutes traumatisées, pour les enfants à naître et pour la déresponsabilisation des pères. Enfin, c'est un drame social pour eux, puisqu'il avancent que l'avortement est banalisé. Contrairement à ce qu'avance nos chers évêques le gouvernement ne voit pas un avortement comme un acte banal, mais la loi n’est pas faite pour faire la morale ou culpabiliser.
Après ils utilisent le pape François : "La plaie qu’est l’avortement constitue un attentat contre la vie. Laisser mourir nos frères sur les bateaux dans le canal de Sicile constitue un attentat contre la vie. […] Le terrorisme, la guerre, la violence, mais aussi l’euthanasie, constituent des attentats contre la vie" (pape François, extrait du discours du 30 mai 2015 adressé à l’association Scienza e Vita). Puis, ils disent qu'il ne veulent pas juger les femmes. Mais ils refusent soit disant d’opposer dans ce débat le droit des femmes et le droit des enfants.
Le corps des femmes n’appartient qu’à elles-mêmes. Il n’appartient ni aux États, ni aux Églises. La femme est la seule juge de la nécessité de recourir à l’IVG. Les opposer à des enfants à naitre est dire qu'elles ne sont pas capable de réflexion.
Absence de débat ? Il faut déjà que le débat ne prenne pas un tournant exagéré comme l'a fait le 12 janvier 2016 Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, qui sur Twitter : "L'État prétend protéger les citoyens contre Daech et s'engage dans une campagne pro-IVG condamnant des innocents à la violence : illisible !" Le 24 janvier 2016, il récidive : "Peut-on rester insensible devant ces 220000 enfants à naître, littéralement broyés dans le sein de leur mère, chaque année en France? Pitié!" Ça se passe de commentaire vu la comparaison avec Daech.
La meilleure des réponses est venue de deux femmes : celle de la députée socialiste des Pyrénées-Atlantiques, Colette Capdevielle qui a répond aux prises de position de l'évêque de Bayonne sur les réseaux sociaux de la meilleure des manières disant sur les réseaux sociaux qu'"Il n'appartient pas à un responsable religieux de faire de la politique de manière aussi violente et de ne pas respecter la loi" et celle de La ministre de la santé Marisol Touraine à l'assemblée nationale le mercredi 27 janvier juge les propos de l'évêque de Bayonne "insupportable, inacceptable et irresponsable."
Merci !