Voyage du pape en Irak : une rencontre éminemment symbolique

Publié le 6 Mars 2021

Voyage du pape en Irak : une rencontre éminemment symbolique

euronews.com avec l’AFP nous montre ce samedi 6 mars 2021 que c'était la grande étape spirituelle du voyage papal en Irak : le pèlerinage dans la ville antique d’Ur où, selon la tradition, le prophète Abraham est né.

 

Le pape François y a participé à une prière œcuménique aux côté de dignitaires chiites, sunnites, yazidis ou encore sabéens. Il a appelé à l'unité dans l'ensemble du Moyen-Orient et a plaidé pour la «liberté de conscience» et la «liberté religieuse». «Nous servons Dieu pour échapper à l'esclavage du moi car Dieu nous demande d'aimer, a exhorté le souverain pontife. Voilà la réelle religiosité : adorer, adorer Dieu et aimer son prochain.» Un peu plus tôt, le chef de l'Église catholique avait rencontré à huis-clos le grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité religieuse pour la majorité des musulmans chiites d'Irak et du monde. Une première historique puisque que l’ayatollah Ali Sistani, 90 ans, longue barbe et carrure frêle, n’apparait jamais en public (https://www.huffingtonpost.fr/entry/photo-pape-francois-et-de-layatollah-sistani-est-historique_fr_60433f3ec5b6429d08338a46?ncid=tweetlnkfrhpmg00000001). Il répond par écrit aux questions qui lui sont adressées et il fait lire ses sermons chaque vendredi par des représentants. Cette fois-ci toutefois, il a fait publier un communiqué, remerciant personnellement le pape François de sa venue à Najaf à l’issue d’un huis-clos de 50 minutes entre les deux hommes.

 

À l'issue de ce tête-à-tête d'une cinquantaine de minutes dans la ville sainte chiite de Najaf, un communiqué a été publié. Le grand ayatollah y assure être attentif à ce que les chrétiens d'Irak vivent en paix et en sécurité, avec “tous les droits”. Ils ne sont plus que 300 à 400 000, quatre fois moins qu'il y a 20 ans. Comme le signale HuffingtonPost.fr  (https://www.huffingtonpost.fr/entry/photo-pape-francois-et-de-layatollah-sistani-est-historique_fr_60433f3ec5b6429d08338a46?ncid=tweetlnkfrhpmg00000001), avec cette rencontre religieuse au sommet, l’une des plus importantes de l’histoire, le pape argentin voulait tendre la main à l’islam chiite mais aussi porter la cause des chrétiens d’Irak (1% de la population dans ce pays musulman) qui se disent régulièrement victimes de discriminations. Le grand ayatollah Ali Sistani est la plus haute autorité pour la majorité des 200 millions de chiites du monde ― minoritaires parmi les 1,8 milliard de musulmans. Son unique rival religieux est le Guide suprême iranien, le grand ayatollah Ali Khamenei. De nationalité iranienne, le grand ayatollah Sistani se pose depuis des décennies en garant de l’indépendance de l’Irak et dirige une école théologique qui prône le retrait des religieux de la politique (ils doivent seulement conseiller) au contraire de l’école de Qom en Iran). Le premier ministre irakien décrète le 6 mars de chaque année jour de tolérance et de coexistence, à l’occasion de la rencontre du pape François et de l’ayatollah Ali al-Sistani et de la rencontre interreligieuse d’Ur (https://www.la-croix.com/Religion/direct-pape-francois-2eme-jour-voyage-irak-sistani-nadjaf-bagdad-messe-visite-2021-03-06-1201144116).

 

Poursuivant sa visite en Irak, le pape François a célébré ce samedi la messe dans la cathédrale chaldéenne de Bagdad devant 180 personnes pour raison sanitaire. Durant son homélie, il a médité sur les promesses de Dieu, en particulier celles exprimées dans un autre texte proclamé lors de cette célébration, les Béatitudes, les encourageant à être «des témoins de chaque jour», et à faire preuve de persévérance, malgré la situation particulièrement difficile des chrétiens en Irak. Un fort message d’encouragement adressé par ce curé si particulier si attendu par ses paroissiens d’un soir, et acclamé à sa sortie par des youyous. Après l’office, le patriarche Louis Raphaël Sako a remercié le pape de venir soutenir durant sa visite l’idée d’une «identité commune», au-delà des appartenances religieuses et ethniques. Il y a vu la possibilité de se «libérer de l’extrémisme et du terrorisme, en formant des enfants et des jeunes capables de relations quotidiennes concrètes ouvertes à l’accueil, au dialogue, à la compréhension mutuelle, à la tolérance, à l’amour, à la bonté, à la paix et au respect de la vie et de l’environnement» (https://www.la-croix.com/Religion/Le-pape-Francois-cure-dun-soir-cathedrale-chaldeenne-Bagdad-2021-03-06-1201144173).

 

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Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualité de l'Église, #Actualités

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