Le cardinal Canizares célèbre la messe selon le rite extraordinaire à Saint-Pierre de Rome

Dans une de ses dépêches Apic et l'Osservatore Romano dans un de ses articles nous montrent que Plusieurs centaines de pèlerins ont participé le 3 novembre 2012 dans la Basilique St-Pierre de Rome à une messe célébrée selon le rite extraordinaire, dit de saint Pie V, par le cardinal Antonio Canizares Llovera, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements.

Ce pèlerinage 'Summorum pontificum' vise à remercier Benoît XVI pour le motu proprio du même nom, promulgué il y a cinq ans. Ce décret libéralisait la célébration eucharistique selon l’ancien missel promulgué en 1962 par Jean XXIII, avant la réforme liturgique du Concile Vatican II. Sous le titre : «Una cum Papa nostro», ce pèlerinage était organisé par le Coetus internationalis Summorum Pontificum qui rassemble différents groupes de fidèles œuvrant chacun avec leur propre style à la promotion du motu proprio. Le porte-parole, Thomas Murphy a expliqué que les participants avaient voulu affirmer ensemble leur foi catholique et leur fidélité au Souverain Pontife et exprimer leur conviction que la liturgie traditionnelle latine est un instrument parfaitement adapté à la Nouvelle Evangélisation, notamment par son attrait sur la jeunesse et son universalité. Rien n'est sûr à ce sujet, on croit qu'elle attire la jeunesse.

Mgr Augustine Di Noia, vice-président de la Commission pontificale 'Ecclesia Dei', en charge du dialogue avec les catholiques traditionalistes et la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X de Mgr Lefebvre, a également participé à cette célébration. Pas étonnant puisque que pour le pape et la curie romaine, puisqu'ils dénoncent les soit disant "déformations à la limite du supportable", déformations "arbitraires qui ont profondément blessé des personnes totalement enracinées dans la foi". Ces mots iront droit au cœur des traditionalistes. Mais ils décevront la grande majorité des prêtres et des évêques qui s'efforcent d'animer des liturgies modernes accessibles au plus grand nombre sans porter atteinte au mystère et au sacré. Pas en reste, dans un message à l’occasion de l’ouverture de l’Année de la foi, Mgr Huonder souligne que les abus dans la liturgie provoquent la discorde et qu’ils doivent être dénoncés à l’autorité responsable. Croyez moi, les traditionalistes se feront un plaisir de les dénoncer comme en Italie. Délation, quand tu nous tiens.

"Il s’agit de faire comprendre qu’il est normal d’utiliser la forme extraordinaire de l’unique rite romain", a expliqué le cardinal Canizares au vaticaniste italien Andrea Tornelli. À deux reprises, une telle célébration selon le rite tridentin s’est déjà déroulée à Saint-Pierre de Rome. Mais à quoi bon, les demandes de messes traditionnelles resteront marginales.

Prenons exemple sur le cardinal Virgilio Noè qui voulait la participation "pleine, consciente et active" des fidèles lors de chaque célébration papale, afin qu'ils puissent être autre chose que des "spectateurs inertes et muets" mais devenant de plus en plus des participants actifs dans la prière, dans la chanson et dans la communion eucharistique. À cette fin, le Bureau pour les cérémonies préparait des livrets pour chaque célébration du Pape, de sorte que les gens puissent avoir dans les mains les paroles et les chants des fêtes. Les célébrations du pape devinrent un véritable «chœur servitii dominici», grâce aux fréquents voyages pontificaux du temps de Paul VI à ceux de Jean-Paul II, et de nombreuses émissions télévisées qui se sont propagées à travers le monde.

Comme le montre Golias, loin d'être naïf, il lutta avec beaucoup d’énergie contre le retour l’ancienne liturgie. Archiprêtre de la basilique Saint Pierre de Rome, il fit accepter la communion dans la main en montrant l’exemple à la messe du soir et empêcha la célébration de la messe de Saint Pie V, qu’il avait interdit. Si à l'époque on était moins naïf, pourquoi maintenant un tel aveuglement.

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