Les progressistes, un visage plus humain de l'Église
Publié le 30 Août 2012
Les responsables de l'Eglise semblent souhaiter actuellement que les progressistes s’en aillent. Mais, si les progressistes vivant en Occident quittent l'Eglise, ceux qui vivent dans les pays pauvres n'ont guère cette possibilité. Il est important qu'ils restent solidaires des catholiques qui vivent à travers le monde et continuent ainsi leurs actions afin de réformer l’enseignement de l’Eglise. Le fait de quitter l'Eglise est un luxe que les progressistes ne peuvent s'offrir, car cela laissera la place à ceux qui les accusent de tous les mots. Si les progressistes préparent un voyage à Rome afin de dialoguer, qu'ils soient sûr d’une chose : sauf s'ils s'humilient, personne ne les écoutera. Mais à travers cela, on se rend compte que les adversaires des progressistes ne les comprennent pas et ne les connaissent pas. Comment peuvent-ils être responsable de la crise de l'Église actuelle, alors qu'ils n'ont jamais eu de rôle au sein de la curie et cela depuis les années 1970. Une bonne définition s'impose et pas des écrits polémiques qui souvent ne servent qu'à une chose blesser des personnes qui aiment autant que les autres l'Église.
Les progressistes proposent une réforme catholique libérale, fondée sur la charité. Ils aspirent à retrouver la pureté de l'Eglise des origines, sans pour autant renier l'Eglise instituée de leur époque. Les progressistes rêvent d'une société idéale et cherchent à améliorer celle dans laquelle ils vivent. Ils souhaitent une société reposant sur l'égalité, la paix, la tolérance. Ils définissent avec audace une réforme catholique libérale, fondée sur l'imitation du Christ et préférant la religion intérieure aux marques extérieures de la foi, on peut dire qu'ils définissent un culte divin, plus purifié, débarrassé de toutes les cérémonies d'apparat, qui amène leur désir de faire participer chaque croyant à un comportement religieux et à un engagement dans une vie véritablement chrétienne.
Le progressisme n'adopte pas une attitude antichrétienne, mais réformiste, par sa volonté de retourner aux sources authentiques de la religion. Les progressistes sont fondamentalement chrétiens, mais ils ont une attitude critique vis à vis de l’Église officielle; ils prônent le retour aux sources pour les textes sacrés : ils refusent en effet le contrôle qu’exerce l’Église sur ces derniers à travers les commentaires qu’elle en donne, et veulent découvrir directement la Bible et les Évangiles. L’Église est très méfiante face à ce comportement qui lui parait sacrilège, et qui, de fait, entraîne la critique de nombre de dogmes et de pratiques. En effet, le progressisme pousse à une indépendance d'esprit, un libre examen des textes religieux qui sont vite perçus comme subversifs par ses adversaires. La révélation n'est pas l'apanage des érudits et doit être accessible au plus grand nombre. La foi ne peut être vécue qu'en ayant une vraie connaissance des textes.
Pour les progressistes, la fonction principale de l'institution ecclésiastique est la diffusion de la foi et, par conséquent, celle-ci ne doit pas être gérée comme un État. Les progressistes dénoncent une Église trop étouffante ainsi que ses multiples abus, mais ils lui reste fidèle. Les progressistes ont pour quête la vérité et la dénonciation des préjugés, un rôle que devrait mener l'Église. Quand la foi devient enfermée dans des textes plutôt que dans les cœurs, l'amour devient glacial. Ce qui est forcé ne peut être sincère, et ce qui n'est pas volontaire ne peut plaire au Christ.
Les progressistes sont tristes à la pensée que l’Église semble préférer condamner des idées différente des siennes qu'elle nomme hérésies ou incroyances que de promouvoir efficacement la charité et le dialogue. Ils sont convaincu que, parce que les choses humaines sont par nature ambiguës, il ne faut jamais condamner les idées d'autrui. Ce sont des hommes modérés qui refusent l'opposition sauf si on ne leur laisse pas le choix. Pour les progressistes nul ne devrait être inquiété pour sa religion. Le prosélytisme est permis, à condition de procéder avec douceur et modération, de propager sa propre foi par des arguments raisonnables, de ne pas détruire brutalement la religion des autres. Pour les progressistes, il est interdit, si la persuasion échoue, d'avoir recours à la violence et à l'injure. User de violence et de menaces par faire accepter ce qu'on croit être la vérité, paraît aux progressistes un procédé tyrannique et absurde.
Finalement les progressistes sont contre la répression de toute pensée libre. Ils ne supportent ni l’intolérance, ni les superstitions, ni les persécutions, ni la censure. C'est pour cela qu'il font un plaidoyer pour la liberté des femmes. Pour les progressistes, le progrès et la culture devront mettre fin à l’ère des fanatismes et de la barbarie. Les progressistes souhaitent juste que l’Église catholique soit plutôt libérale.
tai_gong_wang et freyr1978