L'Église ne cesse jamais de se réformer

Publié le 29 Juin 2013

Le concile n'a pas su articuler la notion d'Église communion et le Peuple de Dieu dans la hiérarchie. La diversité ministérielle se trouve dans la communion ecclésiale. L'Église est essentiellement charismatique et ministérielle. Dans cette perspective, il n'est pas judicieux d'interdire aux femmes les différents ministères ordonnés. On peut concevoir également que des laïcs exercent un ministère non ordonné qui prend sa place dans la hiérarchie de l'Église.

Depuis Vatican II, le pape et les évêques ont de plus en plus conscience qu'il faut promouvoir la collégialité, la synodalité, pour une vraie universalité au sein de l'Église. L’Église est une communion d'Église locales avec une direction collégiale. Les Églises particulières sont vraiment l'Église. L’Église n'existe que dans la communion des Églises particulières. L’Église de Rome n'existe que dans la réciprocité de communion avec les autres Églises.

Il faudrait créer la carte de la continentalité dans l'organisation de l'Église en créant de nouveaux patriarcats comme durant les premiers siècles de l'Église. On devrait renverser les rôles et donner au synode ordinaire sa place et sa valeur dans l'Église. Les synodes ordinaires devraient recevoir le pouvoir délibératif et non consultatif. Innocent III et Boniface VIII au XIIIe siècle rappelaient l'ancien adage : "Ce qui nous concerne tous doit être discuté et approuvé de tous."

La centralisation romaine empêche au pape de faire sa mission apostolique, comme garant de la charité, de l'unité et de la communion de l'Église universelle. La centralisation romaine a souvent réduit la responsabilité des évêques à la simple obéissance au pouvoir romain. Et le plus souvent on choisit des évêques dans la ligne romaine. Donc on devrait revenir à ce que disait le pape Célestin 1er au Ve siècle: "Qu'on impose pas au peuple tel évêque qu'il ne voudrait pas."

Enfin, la centralisation romaine est un obstacle majeur à l'œcuménisme, car les autres Églises chrétiennes veulent un équilibre des pouvoirs. Et cette centralisation romaine empêche aussi l'inculturation en imposant aux Églises particulières une ligne romaine, ce qui ne va pas sans critique, puisqu'on ne peut pas faire la même chose en Europe et en Afrique.

L’Église ne finit jamais de se réformer (Ecclesia reformata, semper reformanda), elle ne peut pas devenir universelle en chaque culture et en toutes périodes de l'histoire, si elle n'est pas sans cesse en état de réajustement permanent.

Merci !

L'Église ne cesse jamais de se réformer

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Pensées de paroissiens-progressistes

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