Jeudi saint : le pape a lavé les pieds de détenus
Publié le 3 Avril 2015
20min.ch nous montre dans son article du jeudi 2 avril 2014 que le pape François a lavé les pieds de six hommes, six femmes et même d'un bébé dans le centre de détention de Rebibbia, à Rome, lors du lors du Jeudi saint.
«Jésus s'est fait esclave pour nous servir, nous guérir, nous laver», a affirmé le pape, qui a refait le geste d'humilité du Christ envers ses apôtres, lors de la dernière Cène, avant d'être arrêté, condamné à mort et crucifié le lendemain à Jérusalem.
Quelque 150 femmes et autant d'hommes étaient réunis dans la chapelle de Rebibbia. Puis sans calotte blanche sur la tête, Jorge Bergoglio s'est agenouillé devant chacun de douze détenus, femmes et hommes, versant de l'eau avec un broc sur un de leurs pieds, l'essuyant avec une serviette avant de le baiser.
Pour les femmes, deux Nigérianes, une Congolaise, une Equatorienne et deux Italiennes, et pour les hommes, quatre Italiens, un Brésilien et un Nigérian, avaient été choisis. Une des détenues africaines tenait son enfant de deux ans sur les genoux et le pape lui a lavé aussi le pied. «Quand Jésus lave nos pieds, il nous lave tout entier, nous purifie. Moi aussi j'ai besoin d'être lavé par le Seigneur. Priez pour qu'il lave aussi les choses sales qui sont en moi !», avait-il lancé dans son homélie.
Quelques semaines après son élection en 2013, le pape argentin s'était rendu le Jeudi saint dans la périphérie de Rome dans un centre de détention pour mineurs. Il y avait lavé les pieds de détenus des deux sexes, dont une musulmane. Le pape argentin a déjà visité les prisonniers à Buenos Aires. Il s'était interrogé en décembre 2013 : «Pourquoi lui est-il tombé et pas moi ? C'est un mystère qui me fait prier et me rapproche des détenus».
Le pape François montre sa vision de la papauté et de l'Église à travers le lavement des pieds de prisonniers, geste symbolique qui montre que le service est plus important que l'ambition et la puissance, puisque le pape dessine à l'Église sa route, celle d'aller vers les personnes abandonnées et marginalisées.
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