Le pape François appelle à «humaniser l'économie»

Publié le 13 Septembre 2015

«Chercher à humaniser l’économie, unir l’efficacité avec la solidarité» : c’est le rôle d’une banque coopérative, tel qu’expliqué par le pape François comme nous le montre Radio Vatican. Ce samedi 12 septembre 2015 durant la matinée, il recevait en la salle Paul VI au Vatican 7000 personnes, dirigeants, employés et leurs proches de la Banca di Credito cooperativo de Rome (BCC), la Banque de Crédit coopératif.

Dans son discours, le pape a souligné que le plus grand défi pour une coopérative n’était pas celui de devenir une grande entreprise mais de «croître en continuant à être une vraie coopérative», autrement dit en favorisant «la participation active des actionnaires. Faire ensemble et faire pour les autres».

Le pape François aime les coopératives. Il a déjà eu l’occasion de le leur dire en février en rencontrant deux fédérations italiennes de coopératives. Alors, il a répété à cette banque coopérative les conseils qu’il avait déjà formulés il y a quelques mois : «être un moteur qui développe la part la plus faible des communautés locales et de la société civile, en pensant surtout aux jeunes sans travail, et en pariant sur la naissance de nouvelles entreprises coopératives». Il les a aussi encouragés à «proposer et mettre en pratique de nouvelles solutions en matière, notamment, de santé», tout en se préoccupant «du rapport entre l’économie et la justice sociale, pour maintenir la dignité et la valeur des personnes». «Au centre : la personne, pas le Dieu argent !» s’est-il exclamé.

La banque coopérative doit penser également à «promouvoir un usage solidaire et social de l’argent» car une vraie coopérative est un lieu « où le capital ne commande pas sur les hommes mais les hommes sur le capital ». Autre recommandation : «faire croître l’économie de l’honnêteté en ce temps où l’air de la corruption souffle de partout». Enfin, la coopérative se doit de «participer activement à la mondialisation».

Au-delà de ces conseils, le pape François a insisté sur le principe de «subsidiarité», essentiel pour la doctrine sociale de l’Église. Il s’agit de «ne pas peser sur les institutions et donc sur le pays quand on peut affronter les problèmes avec ses propres forces, avec responsabilité». Et d’indiquer la route à la banque romaine, invitée à «penser plus grand et à élargir les horizons».

Enfin, le pape a souhaité que la BCC «puisse être le noyau autour duquel se construit un grand réseau pour faire naitre des entreprises qui créent de l’emploi», une nécessité pour «donner l’opportunité que chaque homme et chaque femme aient la dignité que donne le travail».

Le pape François appelle à nouveau à une économie solidaire plus proche de l'humain au lieu du profit, ce qui est une excellente chose, surtout au moment où des partis de gauche comme Podemos ou Syriza essayent de changer de modèle économique au sein de l'Union européenne, et que Jeremy Corbyn a été élu haut la main à la tête du Parti travailliste avec 59,5 % des voix et il a plaidé pour une "société meilleure et juste". Des futurs alliés du pape ? Qui sait ?

Merci !

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités

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G
tiens une citation papale<br /> "Le pape Innocent XI organise une coalition catholique pour défendre Vienne, verrou de l’Europe chrétienne. Le roi de Pologne Jean Sobieski et le duc Charles V de Lorraine volent au secours de l’empereur autrichien Léopold Ier. Le siège est levé le 12 septembre 1683. La France de Louis XIV, qui n’a pas participé à cette épopée, est le mauvais élève de cette Europe coalisée pour survivre.<br /> <br /> Kara Mustafa, fuyant le désastre non sans avoir fait exécuter ses prisonniers, fut décapité par les janissaires turcs sur ordre du grand sultan Mehmed IV. Islam, religion de paix et de tolérance, nous assure Dalil Boubakeur. <br /> <br /> A l'époque certains papes en avaient encore ! aujourd'hui ils les recrutent chez les castrats de la sixtine. 1683 ce n'est pas si vieux !!
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G
@MW<br /> Mon exemple n'avait rien à voir avec une dénonciation de l'Islam, mais bien avec l'attitude bisounours de l'actuel pontife, lisez donc tout et vous verrez que ma dernière ligne n'as pas islamophobe
M
Bonjour, Ribaut <br /> <br /> Si votre exemple vise à montrer que l'Islam est une religion violente et que les progressistes ruinent le christianisme alors laissez-moi vous dire que vous avez choisi un très mauvais exemple.<br /> <br /> 1) Le siège de Viennes n'a rien n'a voir avec la religion musulmane mais résulte de la velléité expansionniste d'un Empire nuance. <br /> <br /> 2) La mise à mort de Kara Mustafa n'a rien n'a voir avec la religion mais résulte plutôt de la volonté du sultan Mehmet IV de se débarrasser d'un rival politique devenu encombrant (à moins qu'il n'est subi des pressions des janissaires qui étaient très (trop ?) puissant à l'époque )<br /> <br /> 3) Non, l'inactivité de Louis XIV n'a rien à voir avec les chrétiens progressistes. Comme vous le rappelle Paroissien-Progressiste, le roi de France était en conflit avec les Habsbourg alors d'une certaine manière cela l'arrangeait que cette famille soit affaibli. De plus, je vous rappelle qu'à l'époque de François Ier, la France avait signé un traité d'alliance avec les ottomans pour contrer l'Empire de Charles Quint, traité qui était encore en place sous Louis XIV. Et si François Ier a signé une alliance avec le sultan Suleyman ce n'est pas parce qu'il était manipulé par de méchants progressistes mais parce qu'il voyait dans les ottomans une arme efficace contre Charles Quint. <br /> <br /> Donc, choisissez de meilleur exemples.<br /> <br /> Cordialement
P
gaëtan,<br /> <br /> C'est en 1683. Il n'y a plus d'empire Ottoman qui était ici allié aux Hongrois, et d'ailleurs il est normal que Louis XIV n'a pas participé à cette guerre austro-turque, il n'allait pas aider les Habsbourg ses pires ennemis. Il n'y avait pas de religion mais seulement de basses manœuvres politiques cachées sous la religion. Ici ce n'est pas une invasion organisé avec des combattants, mais des gens fuyant leurs pays en guerre. <br /> <br /> A l'époque les papes auraient du se garder de la politique, ça aurait évité l'humiliation finale sous Pie IX.<br /> <br /> Merci !
G
Ils avaient deja en France des Chrétiens progressistes !!!!!!!!!!!!
G
En complément<br /> <br /> Comme le disait Dalida " Paroles , paroles"
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P
gaëtan,<br /> <br /> Comme le disait Eschyle : “La parole apaise la colère. ”<br /> <br /> Merci !
G
J'ai rarement entendu (mis à part Churchill en temps de guerre et encore les anglais avaient bien compris le sens de son message) un dirigeant plaider pour uns société plus mauvaise et plus injuste
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P
gaëtan,<br /> <br /> Le droit de grève a eu un rôle majeur dans la vie politique et sociale, sans les grèves pas de réduction du temps de travail, pas d’obtention des congés payés, pas de reconnaissance des conventions collectives et des délégués du personnel. Elles servent aussi à défendre les acquis sociaux tels que les conditions de retraite, la sécurité sociale ou le système éducatif public, ainsi que pour obtenir des hausses des salaires et des améliorations des conditions de travail. <br /> <br /> Le problème est la que la société que vous voulez sera une société totalement inégalitaire, puisqu'il n'y aura plus rien pour les défendre. Le droit de grève et de manifester est le meilleur moyen de défendre ses droits. En gros vous voulez, une société où la majorité se partagent les rares miettes de ce que veulent bien leur laisser les plus riches. Le partage des richesses n'y est pas.<br /> <br /> Merci !
G
L'austérité existe quand des ménages vous devez faire des économies pour payer vos dettes<br /> limiter le droit de gréve c'est ennuyer une petite (très) petite partie de la population de gêner le reste de la population (SNCF, RATP, Air France etc..)<br /> je préfère une société qui profite à quelque uns , et un peu à tous qu'une société qui permet à quelques uns de profiter et aux autres de crever la dalle
P
gaëtan,<br /> <br /> Il est contre l'austérité, la limitation du droit de grève et du pouvoir des syndicats, et la diminution des prestations sociales et familiales. Il se bat pour une société qui ne profite pas à quelques-uns. Il dépense le moins en notes de frais et reconnaît mener une vie frugale, entièrement consacrée à la politique et aux causes qu’il défend. Une société plus juste est possible, mais pas avec la politique de Cameron qui comme par hasard tape sur le pauvre.<br /> <br /> Merci !