Mgr Moulins-Beaufort : la solitude de Marx m'impressionne

Publié le 5 Juin 2021

katholisch.de nous montre ce samedi 5 juin 2021 que la démission de l'archevêque de Munich Reinhard Marx fait sensation en Europe. Le président de la Conférence épiscopale française a été surpris et choqué par la nouvelle. Le successeur de Marx à la COMECE à Bruxelles a également fait une déclaration.

 

Le président de la Conférence épiscopale française est choqué et surpris par la démission de l'archevêque de Munich, le cardinal Reinhard Marx. "Sa lettre au Pape expose les raisons de la décision - mais sa solitude m'impressionne", a déclaré Mgr Eric de Moulins-Beaufort de Reims dans un entretien au journal "La Croix" (en ligne vendredi soir). En France, tous les évêques avaient tenté ensemble de faire face à la crise des abus sexuels. Lors de l'assemblée du printemps, ils "ont essayé de comprendre ensemble ce qui s'est passé et d'accepter notre responsabilité pour le présent et l'avenir".

 

Pour le cardinal Marx, la «sortie de crise» passe par la voie dite synodale. Le président de la Conférence épiscopale de France a déclaré que «tout le peuple de Dieu» est appelé à lutter contre ces abus. La synodalité, c'est aussi être à l'écoute des victimes et des personnes compétentes. La synodalité n'est «pas seulement un événement visible comme un synode ou une assemblée, mais avant tout un changement de cœur pour une Église plus attentive au dialogue». Marx parle d'une impasse et d'un tournant pour l'Église. Pour la France, de Moulins-Beaufort voit "plus un tournant positif", du moins dans la réponse aux abus sexuels.

 

Quant à la question de la responsabilité personnelle, le président de l'épiscopat est d'accord avec le cardinal Marx. "En tant qu'évêque, je me sens responsable de toute l'Église", a déclaré l'archevêque de Reims. "Il y a longtemps, l'Église hiérarchique était directement responsable de sa participation aux croisades ou à l'inquisition." Les abus sexuels sont "plus insidieux", a déclaré de Moulins-Beaufort. C'est un mal que l'Église dans son ensemble n'a pas voulu et commis, mais qui «n'a pas pu l'éviter».

 

La Commission épiscopale de l'UE, la COMECE, a réagi avec «un grand respect» à la démission offerte de son ancien président, le cardinal Reinhard Marx, en tant qu'archevêque de Munich et de Freising. "Sa décision doit être le résultat d'une contemplation intérieure profonde et courageuse", a déclaré le successeur de Marx à la présidence de l'organisation basée à Bruxelles, le cardinal Jean-Claude Hollerich. Cette décision reflète «le sérieux qui a toujours guidé les actions de Marx en tant que pasteur». Il a regretté la démission, a déclaré Hollerich, mais il a ressenti "un profond respect pour le cardinal Marx et sa décision".

 

L'archevêque jésuite et luxembourgeois a également rendu hommage aux réalisations de Marx au cours de ses six années à la tête de la COMECE. Sa contribution en tant que représentant de l'Allemagne et plus tard en tant que président (2012-2018) a été "très précieuse". Marx a fait de la Commission épiscopale un «acteur plus dynamique» dans le dialogue avec les institutions de l'UE et en faveur d'une politique plus humaine dans l'intérêt du bien commun.

 

Le cardinal Marx et sa démission ont fait réagir, mais l’électrochoc qu’il a désiré impulser avec celle-ci ne viendra pas si la hiérarchie catholique tarde à faire les réformes nécessaires dans sa conception de faire Église et des ministères, car on ne peut prétendre travailler au nom du Peuple de Dieu sans qu’il soit acteur des changements, plus encore au niveau des abus les concernant directement.

 

Merci !

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualité de l'Église

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article