Le Pape s'adresse aux communautés de base du Brésil

Publié le 9 Janvier 2014

Comme le montre Radio Vatican le montre dans son article du 8 janvier 2014, le pape François a adressé un message aux 4000 participants de la 13e Rencontre nationale des communautés ecclésiales de base au Brésil, qui se tient du 6 au 11 janvier 2014. Il les a invités à ne pas perdre le «contact avec cette réalité si riche de la paroisse du lieu» et à s’intégrer «volontiers dans la pastorale organique de l’Eglise particulière».

Le souverain pontife les a encouragés, dans une lettre publiée au Vatican le 8 janvier, dans leur œuvre d’évangélisation, «devoir de toute l’Église». «Très souvent, [les CEB] apportent une nouvelle ferveur pour l’évangélisation et une capacité de dialogue avec le monde, qui renouvellent l’Église», fait-il observer.

Les communautés ecclésiales de base cherchent à faire le lien entre annonce de l'Évangile, bonne nouvelle de libération pour les pauvres et les opprimés, et conscientisation libératrice des plus vulnérables. Ces communautés ont eu une grande importance au Brésil dans l’Église de l’après-Concile Vatican II (1962-1965).

Cette Rencontre sera une occasion pour les communautés ecclésiales de base de réaffirmer leur rôle dans l'Église et définir leur importance en tant que moteurs du changement au Brésil. Une excellente idée pour qu'enfin l'Église prenne une démarche collégiale que ne souhaite pas la curie, après tout le pape a besoin d'alliés pour faire ses prochaines réformes.

Merci !

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Eglise

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U
Je ne suis pas convaincu par vos arguments.<br /> <br /> Voici un extrait du livre &quot;Le Sel de la Terre&quot; de Benoît XVI:<br /> <br /> « Cette théologie n’a pas réussi à gagner la classe sociale qui l’intéressait le plus, c'est-à-dire, les pauvres. Justement les pauvres ont fui cette théologie, parce qu’ils ne sentirent pas attirés par des promesses intellectuelles qui ne leur donnaient rien, tandis qu’au contraire, ils ressentaient un manque de chaleur et de réconfort propres à la religion. C’est pour cela qu’ils se sont tant réfugiés dans les sectes. En toute logique, les sympathisants de la théorie de la libération le nient. Mais il y a une grande part de vrai dans cela. Pour les plus pauvres, précisément, ce panorama d’un monde meilleur, qu’ils leur promettaient, restait trop loin, de sorte qu’ils se sont plus intéressés à une religion bien présente capable de s’introduire dans leur vie. Et dans ce domaine se sont présentées un grand nombre de sectes offrant ces éléments qu’ils ne trouvaient pas dans une communauté religieuse qui s’était politisée ».<br /> <br /> Les sectes dont parle Benoît XVI désignent les groupes évangéliques néo-pentecôtistes qui ont fleuri au Brésil et dans le reste de l'Amérique Latine, précisément au moment où la théologie de la libération détournait les pauvres du Christ et les orientait vers la lutte syndicale.<br /> <br /> Un document à verser au dossier: l'instruction LIBERTATIS NUNTIUS (SUR QUELQUES ASPECTS DE LA « THEOLOGIE DE LA LIBERATION ») par le cardinal Ratzinger en août 1984, à lire ici:<br /> http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_19840806_theology-liberation_fr.html
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P
Un chrétien,<br /> <br /> Vous me donnez celui qui est le plus mal placé pour donner une vision non partisane sur la théologie de la libération, car il l'a condamné, que vous semblez partagé. Mais dans les années 1980 et 1990, ce n'est pas les communautés de base qui ont échoué, mais l'option choisie par Jean-Paul II et le le futur Benoît XVI pour convaincre les pauvres. Il faut en voir le résultat actuel. La théologie de la libération n'est plus dans les séminaires, ni dans les paroisses et encore moins chez les évêques durant cette période. Washington favorisa l'implantation de ces groupes sectaires dans les années 1970-1980. C'était l'allié de jean-Paul II, et sans la théologie de la libération pour contrer ces mouvements, on a laissé les agneaux aux loups.<br /> <br /> Merci !
U
Les communautés ecclésiales de base (CEB) sont historiquement liées à l'épisode malheureux de la théologie de la libération en Amérique Latine entre 1968-1979, condamnée par Jean-Paul II en 1984. Les CEB ont voulu faire du Christ une sorte d'activiste révolutionnaire, et ont durablement éloigné les pauvres de l'Église qui prie, au profit d'une insaississable &quot;église qui lutte&quot; (???)<br /> <br /> Malheureusement c'est chez les néo-pentecôtistes que les chrétiens ont retrouvé la ferveur de la foi, délaissée par de trop nombreux catholiques latino-américains occupée à faire de l'activisme politique.<br /> <br /> Aujourd'hui les CEB sont dans l'Église latino-américaine une structure concurrentielle de la paroisse. L'appel du pape François demandant aux CEB de ne pas perdre le «contact avec cette réalité si riche de la paroisse du lieu» me parait très juste, la vocation des CEB étant de s'intégrer à moyen terme dans la structure paroissiale.
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P
Un chrétien, <br /> <br /> La théologie de la libération, c'est un essai de réflexion, à partir de l’Évangile, et de l'expérience d'hommes et de femmes engagés dans le processus de libération, en ce sous-continent de l'oppression et du pillage qu'est l'Amérique Latine. C'est une réflexion théologique qui naît de l'expérience partagée dans l'effort commun pour faire disparaître l'actuelle situation d'injustice et construire une société différente et plus humaine. En fait, il s'agit davantage d'une vision traditionnelle de la doctrine sociale de l'Eglise (Encyclique De Rerum Novarum), plus que de créer une religion marxiste, Boff et Gutierrez ont intégré certains acquis de 1789, tout en revenant sur des bases traditionnelles par ailleurs. D'ailleurs à de nombreuses reprises, les tenants de la ligne originelle de la théologie de la libération s'opposeront aux chrétiens pro marxistes. Pourtant le Magistère a reconnu les aspects positifs de la théologie de la libération, spécialement en référence aux pauvres et au besoin de leur libération, comme une part de l’héritage de l’engagement chrétien dans l’histoire. Ce n'est pas le marxisme qui était central, le mouvement se servait surtout des sciences sociales.<br /> La théologie de libération n'est en rien responsable de ce qui arrive puisque dans les années 1980, l'Église a largement appuyé les courants charismatiques, sectaires et syncrétiques. La théologie de la libération est bannie des séminaires et les évêques conservateurs nommées par Jean-Paul II suppriment la plupart des expériences menées par des évêques comme Dom Helder Camara. On renvoya même les anciennes équipes pastorales. Un mouvement qui n'a plus d'influence pastorale ne peut pas empêcher ce qui arrive, les mouvements conservateurs ne savent pas parler aux pauvres et la situation actuelle le prouve. N'ayant plus de relais, ils vont vers les sectes. Croyez moi, ce n'est pas la prière qui leur permettra de mieux vivre. Il faut une Église qui parle à leur cœur et plus proche de leurs préoccupation.<br /> <br /> Les CEB ne concurrent pas les paroisses, souvent quand il n'y pas de prêtres, elles aident les paroissiens à continuer à écouter la Parole de Dieu. Comme le pape le dit, elles &quot;apportent une nouvelle ferveur pour l’évangélisation et une capacité de dialogue avec le monde, qui renouvellent l’Église.&quot; D'ailleurs, même en France, les CEB permettent de palier le manque de prêtre et elles sont un bon relais pour une paroisse.<br /> <br /> Merci !