Angelo Becciu annonce être réintégré dans ses fonctions de cardinal

Publié le 22 Août 2022

Matthieu Lasserre nous apprend ce lundi 22 août dans la-croix.com que le cardinal Angelo Becciu, sous le coup d’un procès dans l’affaire de l’achat d’un immeuble londonien, a annoncé dimanche 21 août qu’il retrouverait dans les prochains jours ses prérogatives cardinalices. Le pape François lui aurait communiqué cette décision la veille, au cours d’un appel téléphonique.

 

Cela pourrait avoir un rapport avec l’article de John L. Allen Jr. dans cruxnow.com du dimanche 21 août 2022 (https://cruxnow.com/news-analysis/2022/08/next-sunday-remember-that-popes-can-admire-resignation-without-dropping-hints) qui nous montre que samedi prochain, le pape François tiendra un consistoire pour créer de nouveaux cardinaux, suivi de deux jours de réunions avec tous les cardinaux pour discuter de sa réforme de la curie romaine. Entre-temps, il visitera la ville italienne centrale de L'Aquila, et bien que les sorties papales à l'intérieur de l'Italie soient généralement des affaires discrètes, celle-ci est destinée à attirer une couverture de saturation.

 

La raison en est que L'Aquila abrite le tombeau de Célestin V, le dernier pape à démissionner volontairement de la papauté avant Benoît XVI. Lorsque Benoît a visité le lieu de repos de Célestine en 2009, il a laissé derrière lui le pallium, ou volé, qu'il avait reçu lors de son élection – et, avec le recul, ce geste a été considéré comme préfigurant la propre démission de Benoît en 2013. En conséquence, les observateurs seront hyper attentifs lors du bref voyage du pape François le 28 août pour voir s'il laisse tomber des indices sur l'état actuel de sa propre réflexion sur la démission.

 

Mais le pape pourrait annoncer aussi une réforme de la prochaine élection papale. Avec une réforme du conclave, le pape François pourrait faire un pas que ses prédécesseurs n'ont pas fait. Cela pourrait ouvrir l'assemblée des électeurs papaux, impliquer le synode des évêques et peut-être créer une plus grande participation des Eglises locales dans la phase pré-électorale - éventuellement jusqu'aux fidèles. Peut-être que le pape François combine-t-il aussi des règles de démission, de représentation et d'élections. Tout cela n'est encore que spéculation, mais plus pour très longtemps.

 

Mais la démission ne semble pas à l’ordre du jour puisqu’au surlendemain de l'arrestation de l’évêque de Matagalpa et de huit autres catholiques, vendredi dernier par la police, le souverain pontife a lancé hier un appel au dialogue alors que l'Église catholique au Nicaragua est devenue l'une des cibles favorites du pouvoir. Les relations entre l’Église nicaraguayenne et les autorités n’ont cessé de se détériorer depuis 2018 quand le président Daniel Ortega avait accusé les évêques de planifier «un coup d’État» en soutenant les aspirations à la démocratie. En mars dernier, le pays avait rompu ces liens avec le Saint-Siège en expulsant le nonce apostolique à Managua, mais le Vatican continue de suivre avec attention la situation politique au Nicaragua. L’inquiétude du pape s’ajoute à celle de nombreuses voix de la communauté internationale, comme le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui samedi, dénonçait la répression des actions de la société civile tout comme celles de l'Église catholique (https://www.rfi.fr/fr/europe/20220821-nicaragua-le-pape-appelle-au-dialogue-apr%C3%A8s-l-arrestation-de-l-%C3%A9v%C3%AAque-de-matagalpa).

 

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Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Église, #Actualités

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