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Publié le 4 Septembre 2023

NCRonline.org nous montre que le pape François a déclaré le 4 septembre 2023 que le très attendu Synode des évêques du mois prochain serait ouvert au Saint-Esprit – mais pas tant à la presse ou au public. "Ce n'est pas une émission de télévision où l'on peut parler de tout", a déclaré le pape.

 

Les remarques du pape François sont intervenues lors d'une conférence de presse à bord de l'avion de retour à Rome après un séjour de quatre jours en Mongolie, et exactement quatre semaines avant l'ouverture officielle de la réunion du Vatican à enjeux élevés, d'un mois, où un certain nombre de questions controversées auxquelles l'Église catholique est confrontée dans le monde moderne seront discutés par les évêques catholiques et les représentants laïcs. Les remarques du pape semblent aller à l'encontre d'un certain nombre d'efforts déployés par les responsables du Vatican, y compris ceux impliqués dans l'organisation du synode, pour faire de la réunion d'octobre un rassemblement plus ouvert et transparent que les débats précédents, avec même la possibilité d'avoir des retransmissions en direct pour le plus grand nombre possible de personnes.

 

Le pape François, qui a déjà exprimé sa frustration face au fait que les synodes avant sa papauté étaient trop étroitement contrôlés, a déclaré aux journalistes que le caractère religieux du rassemblement devait être préservé, signe apparent que le pape n'est pas disposé à réviser les procédures opérationnelles standard de ce rassemblement étroitement surveillé. Le pape François a déclaré qu'une commission présidée par le chef du bureau de communication du Vatican, Paolo Ruffini, fournirait des communiqués de presse quotidiens sur les principaux thèmes en discussion et a noté qu'au cours de la réunion, les délégués parleraient «librement» pendant plusieurs minutes à la fois, suivis de une pause de réflexion collective, suivie d'une prière. "Sans cette prière, c'est de la politique", a déclaré le pape.

 

Parmi les sujets qui devraient être débattus figurent un certain nombre de questions sensibles concernant l'avenir de l'Église et de ses structures, notamment le rôle des femmes dans la direction de l'Église, le ministère auprès des catholiques LGBTQ, l'accès à la prêtrise pour les hommes mariés et les abus sexuels au sein du clergé. Le pape a déclaré que le travail de la commission de communication du synode serait "très respectueux" et "s'efforcera d'être honnête", ajoutant qu'"elle ne fera pas de ragots". "C'est très ouvert", a insisté le pape. "N'oubliez pas que le protagoniste du synode est le Saint-Esprit."

 

Interrogé sur les récentes critiques du synode, en particulier celles du cardinal traditionaliste américain Raymond Burke, qui ont averti que le processus allait réviser la doctrine de l'Église, le pape François a rejeté ces préoccupations, avertissant que la doctrine ne pourra jamais devenir une idéologie. "Se détacher du chemin de communion est une idéologie", a prévenu le pape. Le pape François a souligné que le concept de synodalité et l'institution du synode n'étaient pas son idée, mais qu'ils existaient dans les Églises catholiques orientales depuis des siècles. La création du bureau du Vatican pour le Synode des évêques en 1965, a-t-il déclaré, était la réponse du pape Paul VI à ce qu’il percevait comme une perte «de la dimension synodale» dans l’Église occidentale. Le pape François a dit qu'il y a quelques mois, il avait appelé une maison des Carmélites et qu'il s'était entretenu avec la Mère Supérieure. Lors de l'appel, il a déclaré que la Mère Supérieure avait confié que "nous avons peur du synode". Lorsqu’il lui a demandé pourquoi, le pape François a répondu que «nous avons peur que la doctrine change». Le pape a pour l’essentiel rejeté ces craintes (https://cruxnow.com/pope-in-mongolia-live-coverage/2023/09/pope-francis-rejects-criticism-of-his-outreach-to-china-russia).

 

Parmi les sujets abordés, le pape a directement abordé des questions sur la Russie et la Chine, les deux voisins de la Mongolie, qui ont tous deux des relations tendues avec le Vatican et qui étaient deux pays qui occupaient une place importante lors de la visite du pape. En 2018, le Saint-Siège a conclu un accord controversé avec la Chine concernant la nomination des évêques catholiques du pays. Malgré deux violations récentes de l'accord, le pape François a qualifié le processus de «amical» et a décrit le peuple chinois comme «très ouvert», soulignant le fait que des prêtres et des intellectuels catholiques ont été invités à enseigner dans l'université chinoise. Le pape François a déclaré que "l'aspect religieux" de la relation doit être approfondi afin que "les citoyens chinois ne pensent pas que l'Église n'accepte pas leurs cultures et leurs valeurs et qu'elle ne représente pas une autre puissance étrangère". Les commentaires du pape font écho aux remarques qu'il avait faites plus tôt lors de son séjour en Mongolie, selon lesquelles les pays n'avaient rien à craindre de la pratique de la religion.

 

Le pape François a également cherché à clarifier davantage les récents commentaires qu'il a faits aux étudiants russes et qui ont déclenché un tollé face à ses éloges apparents du passé impérialiste de la Russie. "N'oubliez jamais votre héritage. Vous êtes les héritiers de la grande Russie. La grande Russie des saints, des rois, de la grande Russie de Pierre le Grand, de Catherine II, cette grande Russie impériale", a déclaré le pape lors d'un discours durant une vidéoconférence le 25 août. "Peut-être que ce que j'ai dit n'est pas vrai, mais ce sont les choses qui me sont venues à l'esprit", a précisé le pape François lors de la conférence de presse, ajoutant qu'il pensait avant tout à l'art et à la littérature qu'il avait étudiés à l'école. Le pape a déclaré qu'il essayait d'encourager les jeunes Russes à s'approprier leur héritage et que "la culture russe est si belle, si immensément profonde, et elle ne devrait pas être annulée en raison de problèmes politiques". "Jamais d'impérialisme, jamais", a déclaré le pape François, "mais toujours le dialogue".

 

Interrogé par la presse mongole, le pontife est revenu sur le sens qu’il donnait à ce voyage, envisagé d’abord comme une visite à la petite communauté catholique, mais aussi l’occasion d’une rencontre avec la «mystique d’un peuple». La mystique de Mongolie, a-t-il affirmé, est une «mystique de la troisième frontière». Une référence à la politique du même nom, par laquelle le pays asiatique, bloqué entre «deux grandes puissances», la Russie et la Chine, tente de se désenclaver en nouant des partenariats avec d’autres pays. Pour le pontife, cette mystique, qui ouvre à une recherche proactive du dialogue avec les autres cultures, est une conséquence du «désir d’universalité» des Mongols. Le pape s’est aussi dit «satisfait» du chemin suivi par l’Église catholique en Mongolie. Il a salué le processus d’inculturation à l’œuvre, qui, contrairement à la «colonisation religieuse», respecte la culture locale (https://www.cath.ch/newsf/chine-synode-russie-ce-qua-dit-le-pape-en-revenant-de-la-mongolie/).

 

Interrogé sur sa récente annonce selon laquelle il publierait le 4 octobre une mise à jour de son encyclique environnementale historique de 2015, Laudato Si' : Sur la protection de notre maison commune , le pape a déclaré que même s'il n'allait pas «jusqu'aux extrêmes» de certains jeunes militants écologistes, il apprécie que les jeunes pensent toujours à l'avenir. Le pape François a déclaré que l'encyclique originale avait été publiée à la veille de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de 2015 à Paris, qui, selon lui, représentait un grand progrès vers une action environnementale collective. Mais, a-t-il ajouté, «il y a des choses qui ne sont pas résolues» et sa prochaine exhortation offrira une analyse de la situation actuelle et sera plus courte que l'encyclique originale de 2015.

 

Pendant le vol de retour de 10 heures vers Rome, le pape François, 86 ans, a également reconnu que voyager n'était "pas aussi facile qu'au début" de son pontificat et qu'il avait de nombreuses limitations qui rendent désormais difficile la planification de voyages internationaux. Interrogé sur la possibilité d'une visite papale au Vietnam – aucun pape ne s'y est jamais rendu et de nombreux catholiques vietnamiens se sont rendus en Mongolie pour se joindre aux activités papales – le pape François a salué les récents progrès dans les relations entre le Saint-Siège et le Vietnam. Plus tôt cet été,  il a été annoncé que le Vatican serait bientôt autorisé à établir un bureau diplomatique permanent dans le pays. "Si ce n'est pas moi, alors Jean XXIV" viendra sûrement en visite, a déclaré le pape, utilisant un nom hypothétique pour son successeur.

 

Malgré son âge et ses difficultés de voyage, le pape François entreprendra ce mois-ci un autre voyage international – le 44e de sa papauté qui a duré dix ans – à Marseille, en France, pour une visite d'une nuit afin de participer à une réunion des évêques catholiques de la région méditerranéenne sur la migration, et un déplacement futur dans «un petit pays de l’Europe». Dans un entretien au magazine espagnol Vida Nueva publié le 4 août dernier, il avait évoqué la possibilité d’un voyage au Kosovo. Le pape n’a pas parlé d’autres voyages, notamment celui en Amérique du Sud – en particulier dans son pays en Argentine – qu’il a pourtant évoqué par le passé. Il n’a pas parlé de la situation politique en Argentine, où le populiste Javier Milei, violemment hostile à l’Église, est en position de remporter l’élection présidentielle dont le premier tour se tiendra le 22 octobre prochain (https://www.cath.ch/newsf/chine-synode-russie-ce-qua-dit-le-pape-en-revenant-de-la-mongolie/).

 

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Publié le 3 Septembre 2023

RFI.fr nous montre que ce dimanche 3 septembre marque la troisième journée du pape François en Mongolie. Le souverain pontife a participé dans la matinée à une rencontre interreligieuse et œcuménique dans un théâtre non loin de la capitale, Oulan Bator. Il y a plaidé pour l'harmonie entre les religions et leur apport à la société.

 

«Le fait d’être ensemble dans le même lieu est déjà un message. Les traditions religieuses, dans leur originalité et leur diversité, représentent un formidable potentiel de bien au service de la société» a déclaré le pape François, après avoir remercié chaque leader spirituel : des représentants bouddhistes, le président de l'Union chamanique mongole, mais aussi un orthodoxe, un hindou, un juif ou encore des responsables de différentes branches du protestantisme. Le pape François s’est arrêté aussi sur un mot : «Harmonie.» Un mot «au goût typiquement asiatique», a-t-il souligné. Le souverain pontife a fustigé, à l’inverse, «la fermeture, le fondamentalisme et la contrainte idéologique» qui ruinent la fraternité, alimentent les tensions et compromettent la paix. «L’Église catholique veut marcher en croyant fermement au dialogue œcuménique, interreligieux et culturel» a-t-il encore rappelé. Chaque représentant religieux a pu brièvement évoquer son histoire dans le patrimoine spirituel mongol. Parmi les discours marquants, il y a eu celui du leader chaman, alors que le chamanisme est considéré comme «la vraie» religion ici, celle de Gengis Khan. « Notre objectif est de restaurer la tradition, d'adorer et d'honorer nos racines nationales mongoles », a-t il déclaré, en évoquant les persécutions du passé et la nature toujours menacée.

 

Le pape François a achevé ce dimanche 3 septembre sa visite en Mongolie, pays d'Asie centrale enclavé entre la Russie et la Chine. Alors qu’il a rencontré des membres de la très modeste communauté catholique locale, qui représente moins de 1500 personnes, le pontife a semblé vouloir avant tout envoyer un message aux deux puissances majeures de la région, Moscou puisque lorsqu’il aborde le thème de la paix et de la « dénucléarisation », le pape François envoie un « clin d’œil aussi bien à la Russie, qui a menacé d’en utiliser, mais aussi aux États-Unis qui sont les grands détenteurs d’armes nucléaires dans la planète », et Pékin lorsque le pape debout a donné une main au cardinal Stephen Chow, l’évêque de Hongkong, et l’autre à John Tong Hon, son prédécesseur, et avec les deux prélats à ses côtés, le pontife s’est adressé aux fidèles chinois, mais aussi sans doute aux autorités du pays : « Je voudrais profiter de leur présence pour envoyer un chaleureux salut au noble peuple chinois. Aux catholiques chinois, je demande d’être de bons chrétiens et de bons citoyens ». (https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20230903-derri%C3%A8re-son-voyage-en-mongolie-le-pape-envoie-des-messages-%C3%A0-la-russie-et-%C3%A0-la-chine, et https://www.lemonde.fr/international/article/2023/09/03/en-mongolie-le-pape-francois-demande-aux-catholiques-chinois-d-etre-de-bons-citoyens_6187679_3210.html).

 

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Publié le 2 Septembre 2023

francetvinfo.fr avec l’AFP nous montrent que le pape François effectue depuis vendredi un déplacement inédit en Mongolie, une jeune démocratie enclavée entre la Russie et la Chine. Il a été reçu samedi 2 septembre 2023 par le président du pays, Ukhnaa Khurelsukh, à Oulan-Bator, la capitale. Saluant la tradition des Mongols de vivre en harmonie avec la nature, le pape François a prôné samedi un "engagement urgent et désormais incontournable en faveur de la protection de la planète Terre". La Mongolie reste pourtant l'un des plus gros exportateurs de charbon. Sa capitale figure parmi les plus polluées au monde.

 

Le souverain pontife a également mis en garde contre la corruption devant les dirigeants de Mongolie, où un important scandale dans l'industrie du charbon avait provoqué d'importantes manifestations en décembre. C'est "une menace sérieuse pour le développement de tout groupe humain, en se nourrissant d'une mentalité utilitariste et sans scrupules qui appauvrit des pays entiers", a-t-il estimé.

 

Dimanche, le pape prononcera un discours lors d'une réunion interreligieuse, à laquelle le recteur de l'église orthodoxe russe d'Oulan-Bator devrait assister avec une délégation. Il présidera ensuite une messe dans une arène de hockey sur glace récemment construite. Des pèlerins des pays voisins sont attendus à la messe, a précisé le Vatican.

 

Il s'est ensuite adressé à des fidèles dans la cathédrale Saints-Pierre-et-Paul, dont la nef circulaire ressemble à un "ger", la tente traditionnelle des nomades mongols. "Les gouvernements [...] n'ont rien à craindre de l'action évangélisatrice de l'Église, parce que celle-ci n'a pas d'agenda politique", a-t-il assuré dans une remarque perçue comme une allusion à la Chine, où la religion reste un sujet sensible.  Le parti communiste au pouvoir se méfie de toute organisation, notamment religieuse, pouvant menacer son autorité. Il s'est longtemps méfié du Vatican en raison de son influence potentiellement politique sur les catholiques chinois et la Chine n'entretient pas de liens diplomatiques avec ce micro-État (https://www.france24.com/fr/asie-pacifique/20230902-le-pape-fran%C3%A7ois-appelle-%C3%A0-un-engagement-urgent-pour-pr%C3%A9server-la-plan%C3%A8te).

 

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Publié le 1 Septembre 2023

francetvinfo.fr avec l’AFP nous montrent que le pape François est arrivé vendredi 1er septembre 2023 en Mongolie, première visite pontificale dans cette vaste nation isolée d'Asie. Il a envoyé sur son chemin un message d'"unité et de paix" à la Chine voisine, avec qui il espère améliorer les relations.

 

Le pape a atterri à Oulan-Bator peu avant 10 heures (4 heures à Paris) et a été accueilli par une haie de la garde d'honneur mongole en tenue traditionnelle bleue, rouge et jaune, et la ministre des Affaires étrangères, Batmunkh Battsetsegmais aussi par le plus jeune cardinal au monde, Monseigneur Marengo, âgé de seulement 48 ans (https://www.rtl.fr/actu/international/le-pape-francois-en-mongolie-une-premiere-historique-et-un-enjeu-diplomatique-7900293231).

 

La visite du souverain pontife, âgé de 86 ans, jusqu'à lundi dans ce pays à majorité bouddhiste est un geste de soutien à la petite communauté de catholiques, qui compte environ 1400 fidèles pour plus de trois millions d'habitants et 25 prêtres. Mais elle est également stratégique dans le contexte géopolitique dans ce territoire pris en étau entre la Chine et la Russie. "Un petit peuple, mais une grande culture", a affirmé avant l'atterrissage le souverain pontife aux journalistes qui l'accompagnent. (https://www.rtl.fr/actu/international/le-pape-francois-en-mongolie-une-premiere-historique-et-un-enjeu-diplomatique-7900293231).

 

La Mongolie dépend aujourd'hui de la Russie pour ses importations d'énergie et de la Chine pour l'exportation de ses matières premières. Tout en restant neutre, elle s'est engagée dans une politique de "troisième voisin", renforçant ses relations avec d'autres nations, dont les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud. Cela rend la Mongolie potentiellement utile pour les relations entre le Vatican et Pékin, mais aussi avec Moscou alors que le pape François a cherché à négocier la fin de la guerre en Ukraine (https://www.tf1info.fr/international/pape-francois-mongolie-un-voyage-historique-et-un-message-pour-la-russie-et-la-chine-2268300.html).

 

À un journaliste à bord de l'avion papal qui lui demandait s'il trouvait difficile de faire de la diplomatie, le pape a répondu : "Oui, vous ne savez pas à quel point c'est difficile (...) Il faut parfois avoir le sens de l'humour." Au moment où l'avion survolait la Chine, le pape a envoyé un télégramme de "bons vœux" au président Xi Jinping et au peuple chinois. Le pape François a ensuite été accueilli avec enthousiasme et espoir par cette modeste communauté catholique.

 

Ce voyage, le 43ᵉ en une décennie à la tête de l'Église catholique, est aussi un test d'endurance pour le pape. Le pape François continue à beaucoup voyager malgré une hernie abdominale opérée en juin et des douleurs au genou qui l'obligent à se déplacer en fauteuil roulant (https://www.tf1info.fr/international/pape-francois-mongolie-un-voyage-historique-et-un-message-pour-la-russie-et-la-chine-2268300.html).

 

Pour rencontrer le pape, les catholiques ont fait le voyage de Corée du Sud du Vietnam ou de Thaïlande, accompagnés par des évêques, ainsi que de Chine avec des délégations de Hong Kong et de Macao. D'autres évêques de la Chine continentale ont en revanche été interdits par les autorités de se rendre en Mongolie, un véto qui rappelle que les relations entre le Saint-Siège et Pékin restent jalonnées d'obstacles (https://www.rfi.fr/fr/europe/20230901-christiannisme-le-pape-fran%C3%A7ois-se-trouve-en-mongolie-en-voyage-apostolique).

 

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Publié le 30 Août 2023

katholisch.de nous montre ce mercredi 30 août 2023 que le président du Conseil épiscopal latino-américain du CELAM, Mgr Jaime Spengler, veut du courage plutôt que de la peur pour le synode mondial de Rome en octobre. Les participants ont une grande responsabilité, car l'assemblée traite "des grandes questions du présent et de l'avenir de l'Église", a déclaré Spengler à l'ouverture d'une grande réunion préparatoire de tous les participants du CELAM d'Amérique latine et des Caraïbes (mardi heure locale) à Bogota, comme l'ont rapporté Vatican News et le service de presse SIR (mercredi). À l'heure actuelle, le christianisme a manifestement du mal à se présenter de manière crédible et faisant autorité, a déclaré Spengler dans son sermon d'ouverture. L’Église a visiblement peur – «la peur au lieu du courage». Au synode, le point central n'est pas l'Église d'aujourd'hui ni l'Église du passé, a souligné le président du CELAM; "mais l'Église à venir, c'est-à-dire l'Église que nous voulons laisser aux générations futures".

 

Lors de deux réunions à Rome en octobre 2023 et 2024, le Synode mondial souhaite discuter des résultats d'un processus d'enquête mondial lancé par le pape François en 2021. Sa devise est «Une Église synodale : communauté, participation, mission ». Outre les nouvelles méthodes de participation, seront également abordés des sujets susceptibles d'entraîner des changements dans l'enseignement catholique. Toutefois, des résolutions à ce sujet ne sont pas initialement prévues lors de la première assemblée générale, qui se réunira à partir du 4 octobre. Avec le Synode mondial, le pape François a créé quelque chose de nouveau dans l'Église catholique. Pour la première fois, les non-évêques et non-prêtres auront le droit de voter lors d'un synode à grande échelle, y compris les femmes. En termes de contenu, il devrait avant tout porter sur de nouvelles manières d'impliquer la base ecclésiale dans les décisions importantes de l'Église catholique. Parmi les sujets figurent également le célibat obligatoire des prêtres, une éventuelle ordination de femmes comme diacres et une meilleure inclusion des minorités sexuelles dans l'Église. Bien que, pour la première fois, les hommes et les femmes non ordonnés aient également le droit de vote, il s'agit d'un synode d'évêques au sens du droit canonique.

 

Et même sans vacances, le pape semble reposé. Cinq semaines avant le Synode mondial sur la synodalité à Rome, le pape François défend sa vision de l'Église soulignant à plusieurs reprises lors des Journées Mondiales de la Jeunesse que l'Église doit être ouverte à tous; aussi pour les pécheurs et pour ceux qui, en tant que minorités sexuelles, se sentaient auparavant exclus en raison de la moralité sexuelle catholique, et attaque ses opposants avec un esprit ouvert comme dans le journal de gauche libérale "La Repubblica", où il fait une déclaration de guerre contre des groupes catholiques conservateurs non spécifiés aux États-Unis, et les a accusés de vouloir propager de manière organisée une idéologie rétrospective dans l’Église, et dans cette conversation également, il a répété sa vision d’une Église qui n’exclut personne et a explicitement mentionné les personnes trans. Les deux discours sonnaient comme une réponse aux critiques croissantes du camp conservateur à l'approche du Synode mondial (https://www.katholisch.de/artikel/46741-streit-im-vatikan-papst-franziskus-nimmt-kurs-auf-weltsynode).

 

Enfin, avant que l’avenir de l’Église ne soit débattu à Rome, le pape a encore de nombreuses occasions de renforcer sa prétention au leadership. Il s'agit notamment de ses voyages en Mongolie et à Marseille – ainsi que de la nomination de nouveaux cardinaux le 30 septembre au Vatican. Après cet acte solennel, auquel sont invités tous les cardinaux – y compris ceux de l'Église – le collège électoral d'un futur conclave sera composé de plus des deux tiers de cardinaux nommés par  pape François (https://www.katholisch.de/artikel/46741-streit-im-vatikan-papst-franziskus-nimmt-kurs-auf-weltsynode).

 

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Publié le 29 Août 2023

rtbf.be nous montre ce mardi 29 août 2023 que le Vatican a cherché mardi à désamorcer une brouille avec l'Ukraine après des déclarations du pape François ayant exalté l'héritage de "la grande Russie" impériale dans une adresse à de jeunes catholiques russes.

 

"Vous êtes les enfants de la grande Russie, des grands saints, des rois, de Pierre le Grand, de Catherine II, d'un peuple russe de grande culture et de grande humanité", a déclaré le pape par visioconférence à un groupe de jeunes croyants rassemblés dans une église de Saint-Pétersbourg, ce vendredi 25 août 2023. "N'oubliez jamais ce grand héritage. Vous êtes les héritiers de la grande mère Russie, allez de l'avant avec cela", a-t-il dit selon cette vidéo diffusée en ligne.

 

Le porte-parole du ministère ukrainien des affaires étrangères, Oleg Nikolenko, a jugé le langage du pape "très malheureux". "C'est avec ce genre de propagande impérialiste, à l'appui de 'piliers spirituels' et au nom de la 'nécessité' de sauver la 'grande mère Russie', que le Kremlin justifie le meurtre de milliers d'Ukrainiens et la destruction de centaines de villes et de villages ukrainiens", a-t-il réagi lundi en fin de journée. Il est "très regrettable", a-t-il ajouté, "que les idées russes de grande puissance, qui sont en fait la cause de l'agressivité chronique de la Russie, sortent consciemment ou inconsciemment de la bouche du pape, dont la mission, selon nous, est précisément d'ouvrir les yeux de la jeunesse russe sur la trajectoire destructrice des dirigeants russes au pouvoir". Une réaction du principal archevêque gréco-catholique, Mgr Sviatoslav Shevchuk, est également arrivée ces dernières heures (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-08/russie.html).

 

Le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, a assuré mardi que les remarques "spontanées" du souverain pontife visaient à "encourager les jeunes à préserver et à promouvoir ce qu'il y a de positif dans le grand patrimoine culturel et spirituel de la Russie". Les commentaires n'étaient "certainement pas (destinés) à glorifier les logiques impériales" passées ou présentes de l'Histoire russe, a-t-il souligné.

 

Moscou a de son côté salué les remarques du pape. "Le pontife connait l'Histoire russe. C'est très bien. Elle est profonde, et l'héritage ne se limite pas à Pierre et Catherine [...]. Il est réjouissant que le pontife soit à l'unisson", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

 

La nonciature apostolique à Kiev a toutefois rejeté toutes les interprétations, affirmant que le pape François «est un opposant et un critique convaincu de toute forme d'impérialisme ou de colonialisme, quels que soient les peuples et les situations. Les paroles du Souverain pontife, prononcées le 25 août, doivent également être interprétées dans ce même sens» (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-08/russie.html).

 

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Publié le 28 Août 2023

Reuters nous montre ce lundi 28 août 2023 que le pape François a déploré une Église catholique jugée "réactionnaire" aux États-Unis, où l'idéologie politique a pris le pas dans certains cas sur la foi.

 

Depuis son élection il y a dix ans, le souverain pontife a été critiqué par des membres conservateurs de l'Église américaine qui s'opposent à des réformes telles que l'attribution d'un rôle plus important aux femmes et aux laïcs catholiques ou encore la volonté de rendre l'Église plus accueillante et moins moralisatrice à l'égard de certains groupes, notamment les personnes LGBT. Le pape François a fait ces commentaires le 5 août lors d'une réunion privée à Lisbonne avec des membres de l'ordre jésuite, dont il est membre, à l'occasion des Journées mondiales de la jeunesse. Ses propos ont été publiés lundi dans la revue jésuite Civilta Cattolica.

 

Dans une séance de questions-réponses, un jésuite portugais a fait remarquer que lors d'un voyage aux États-Unis, il avait été attristé par le fait que beaucoup de catholiques, dont certains évêques, étaient hostiles à la gouvernance du pape. "Vous avez vu qu'aux États-Unis, la situation n'est pas facile : il y a une attitude réactionnaire très forte. Elle est organisée et façonne l'appartenance des gens, même sur le plan émotionnel", a répondu le pape François. Les conservateurs religieux aux États-Unis se sont souvent associés à des médias politiquement alignés pour critiquer le souverain pontife sur plusieurs thématiques telles que le changement climatique, l'immigration, la justice sociale, ses appels au contrôle des armes à feu et son opposition à la peine de mort. "Vous vous êtes rendu aux États-Unis et vous dites avoir ressenti un climat de fermeture. Oui, ce climat peut être ressenti dans certaines situations", a déclaré le pape François. "Et là, on peut perdre la vraie tradition et se tourner vers des idéologies comme soutien. En d'autres termes, l'idéologie remplace la foi, l'appartenance à un secteur de l'Église remplace l'appartenance à l'Église", a-t-il ajouté.

 

Pour le pape François, ses détracteurs doivent comprendre qu'"il y a une évolution appropriée dans la compréhension des questions de foi et de morale" et qu'il est "inutile" de se tourner vers le passé. Il a cité en exemple la tolérance de certains papes il y a des siècles à l'égard de l'esclavage, sur l’utilisation des armes nucléaires, et la peine de mort et l’esclavage, et l'évolution depuis de l'Église. "La compréhension de l'homme évolue avec le temps et la conscience de l'homme s'approfondit également. Les sciences et leur développement aident également l'Église dans cette compréhension croissante" (https://www.katholisch.de/artikel/46712-papst-franziskus-kritisiert-rueckwaertsgewandte-katholiken-in-den-usa).

 

Le pape a en outre expliqué : «C'est une erreur de considérer l'enseignement de l'Église comme un monolithe». Au cours de la conversation, le pape François a également commenté le sujet de l'homosexualité. Il a déclaré : «Il est évident que les perceptions sur ce sujet ont changé au cours de l'histoire. Mais ce que je n'aime généralement pas du tout, c'est quand on passe à la loupe les soi-disant péchés charnels, ce qui se fait depuis longtemps.» "La pastorale des personnes requiert  sensibilité et créativité", a déclaré le pape, qui a également évoqué ses premières rencontres avec des personnes trans. "J'ai réalisé qu'ils se sentaient rejetés. Et c'est vraiment dur." Depuis quelque temps déjà, des personnes de ce groupe participent aux audiences générales au Vatican. «Tout le monde est invité !» a souligné le pape (https://www.katholisch.de/artikel/46712-papst-franziskus-kritisiert-rueckwaertsgewandte-katholiken-in-den-usa).

 

Dans une introduction d'un livre récemment publié, le cardinal Raymond Burke, basé à Rome et l'un des critiques américains les plus virulents du pape, a estimé que la réunion des évêques convoquée par le souverain pontife en octobre risquait de semer "la confusion, l'erreur et la division". Ce qui n’est pas de l’avis du pape, car au cours de la conversation, il a également évoqué le synode mondial prévu en octobre au Vatican, qui vise à accroître la participation et la transparence au sein de l'Église catholique. Il était très heureux de la préparation du synode. Dans le même temps, il constate des lacunes dans les préparatifs dans certaines régions du monde. Néanmoins, c'est un plaisir de voir à quel point de bons débats et beaucoup de mouvement ont lieu jusque dans les différents groupes religieux des paroisses (https://www.katholisch.de/artikel/46712-papst-franziskus-kritisiert-rueckwaertsgewandte-katholiken-in-den-usa).

 

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Publié le 27 Août 2023

SudOuest.fr avec l’AFP nous montrent que le pape François s’est dit dimanche «heureux» de partir jeudi en Mongolie, un pays en majorité bouddhiste, à la rencontre d'«un peuple noble et sage» et pour rendre visite à une «Église petite en nombre mais dynamique dans la foi». «Il s’agit d’une visite tant désirée», a-t-il souligné après sa prière dominicale de l’Angélus en public depuis le balcon du palais apostolique donnant sur la place Saint-Pierre.

 

Ce voyage «au cœur de l’Asie», qui s’achèvera le 4 septembre, sera une occasion «pour rencontrer de près un peuple noble, sage, avec une grande tradition religieuse», a-t-il affirmé. Ex-satellite de l’Union soviétique devenu une démocratie en 1992, la Mongolie compte l’une des plus petites communautés catholiques du monde, évaluée à quelque  450 membres sur un total de quelque trois millions d’habitants.

 

S’adressant directement aux Mongols, le pape a déclaré : «Je remercie vos autorités pour leur invitation courtoise ainsi que ceux qui préparent ma visite avec zèle». Ce déplacement sera sans doute un moyen pour le pape de se rapprocher de ses deux grands voisins, la Russie et la Chine. Ce long voyage, qui inclut un vol de neuf heures entre Rome et la capitale mongole Oulan-Bator, sera également un test pour la santé du pontife de 86 ans, qui a subi en juin une lourde opération de l’abdomen sous anesthésie générale et peine à marcher.

 

Cet ancien pays soviétique représente aussi une terre de mission à fort potentiel pour le pape François, qui entend remettre les «périphéries» de l’Église sur le devant des projecteurs. En août 2022, le pape avait fait cardinal le missionnaire italien Giorgio Marengo, préfet apostolique d’Oulan-Bator, la capitale mongole, devenu à 48 ans le plus jeune cardinal du monde (https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2023/08/27/voyage-du-pape-la-liberte-religieuse-est-reelle-en-mongolie-malgre-une-alliance-entre-le-bouddhisme-et-le-pouvoir_6186691_6038514.html).

 

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Publié le 26 Août 2023

katholisch.de nous montre ce samedi 26 août 2023 que le pape François a défendu le thème du Synode mondial en cours en recevant une délégation de journalistes italiens au Vatican. L’évêque de Rome est revenu sur la «désinformation» et les fake news, qui en tentant d'orienter l'opinion publique représentent selon lui «le premier péché du journalisme» (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-08/pape-francois-journalistes-synode-desinformation.html).

 

"Je comprends très bien que parler d'un 'synode sur la synodalité' semble abstrus, autoréférentiel, trop technique, de peu d'intérêt pour le grand public", a déclaré samedi le pape en acceptant le prix de journalisme "e giornalismo" au Vatican. Mais le synode mondial convoqué en 2021, pour lequel il y aura une première assemblée centrale au Vatican en octobre, est "quelque chose de vraiment important pour l'Église".

 

Selon le pape François, toute l'Église s'est engagée sur un chemin pour redécouvrir le message de Jésus : «marcher ensemble ; demander ensemble ; lutter ensemble pour des discernements communs». L'Église veut faire de la synodalité une habitude et apprendre une nouvelle façon de vivre les relations, en s'écoutant les uns les autres et en écoutant ensemble l'Esprit Saint.  "Nous voulons contribuer ensemble à la construction d'une Église dans laquelle chacun se sent chez lui, où personne n'est exclu", a poursuivi le pape François. Il n’y a pas de catholiques de première, deuxième ou troisième classe; tout le monde est invité. Le pape a demandé aux journalistes présents de raconter ce processus sans recourir à la logique des slogans et des histoires toutes faites.

 

Selon les initiateurs, le pape François a reçu le prix "e giornalismo" pour son engagement en faveur du dialogue et de la paix. Il est généralement décerné aux professionnels des médias italiens. Hier, le pape François est intervenu en visioconférence pour s’adresser aux participants des Journées russes de la jeunesse qui se déroulent à Saint-Pétersbourg. Il les a invités à être «des semeurs de graines de réconciliation, de petites graines qui, en cet hiver de guerre, ne germeront pas maintenant dans un sol gelé, mais fleuriront lors d’un prochain printemps» (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-08/pape-aux-jeunes-russes-soyez-artisans-de-la-paix.html).

 

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Publié le 24 Août 2023

NCRonline.org nous montre dans son article du mercredi 23 août 2023 que dans une nouvelle lettre publique qui fait écho aux déclarations anti-modernistes de l'Église catholique de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, l'évêque controversé de Tyler, au Texas, prédit que bon nombre des «vérités fondamentales» de la foi catholique seront remises en question lors de la prochaine réunion d'octobre à Rome du Synode des évêques sur la synodalité.

 

Après avoir précédemment accusé le pape François de «porter atteinte au dépôt de la foi», Mgr Joseph Strickland met en garde dans sa lettre du 22 août contre «le message pervers et faux» qui, selon lui, a «envahi» l'Église. Strickland exhorte également ses lecteurs à se méfier de toute «tentative de présenter une alternative à l'Évangile de Jésus-Christ» et déclare que quiconque résiste à de tels changements ne cherche pas à quitter l'Église. "Au lieu de cela, ceux qui proposent des changements à ce qui ne peut pas être changé cherchent à réquisitionner l'Église du Christ, et ce sont effectivement les vrais schismatiques", a écrit Strickland dans sa lettre provocatrice de trois pages adressée aux catholiques de son diocèse.

 

Nommé par le pape Benoît XVI en 2012 pour devenir le quatrième évêque du diocèse de Tyler, Strickland a développé ces dernières années l'image d'un brandon au franc-parler qui n'hésite pas à défier le leadership du pape actuel ou à critiquer ses confrères évêques en public. Sa direction du diocèse de l'Est du Texas fait actuellement l'objet d'une enquête du Vatican, connue officiellement sous le nom de visite apostolique. En plus de ses publications sur les réseaux sociaux remettant en question la fidélité du pape François à la foi catholique et approuvant des vidéos attaquant l'actuel pontife en le qualifiant de «clown diaboliquement désorienté», Strickland a remis en question le concept de synodalité, une pratique historique où les évêques consultent les fidèles en communion avec l’Église universelle.

 

Le pape François a cherché à relancer la synodalité. En 2020, le pape a annoncé la tenue du Synode des évêques sur la synodalité, un processus de trois ans de consultation des catholiques du monde avant les rassemblements en 2023 et 2024 à Rome des évêques et des délégués votants, y compris des laïcs, hommes et femmes. De nombreuses consultations ont mis en évidence des questions telles que la manière dont l'Église peut être un espace plus accueillant pour les personnes marginalisées, y compris les catholiques LGBTQ, et peut mieux intégrer les femmes aux postes de direction, y compris la possibilité d'un ministère ordonné. Alors que le pape François a décrit la synodalité comme «ce que Dieu attend de l'Église au troisième millénaire», Strickland a adopté une note différente lors d'une interview à la radio en 2020 : "Toute cette synodalité est une connerie en ce qui me concerne. Ce n'est tout simplement pas vivre la vérité."

 

Dans sa nouvelle lettre, Strickland énumère sept «vérités fondamentales» qui englobent les enseignements catholiques officiels sur la moralité sexuelle, les sacrements, la souffrance rédemptrice et l'affirmation théologique selon laquelle seule l'Église catholique offre le chemin authentique vers le salut. "Nous devons nous accrocher à ces vérités et nous méfier de toute tentative visant à présenter une alternative à l'Évangile de Jésus-Christ ou à promouvoir une foi qui parle de dialogue et de fraternité, tout en essayant de supprimer la paternité de Dieu", a écrit Strickland.  Concernant la possibilité que des catholiques conservateurs soient qualifiés de «schismatiques» pour avoir été en désaccord avec les changements proposés qui pourraient émerger du synode, Strickland a ajouté que «quiconque reste fermement sur le fil à plomb de notre foi catholique n'est pas un schismatique».

 

Strickland a exposé ses sept «vérités fondamentale» et ses défenses, d'une manière cohérente avec deux documents papaux du début du XXe siècle qu'il a cités et publiés sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter, la veille de la publication de la lettre. Dans ces documents – «Syllabus condamnant les erreurs des modernistes» et «Le serment contre le modernisme» - le pape Pie X a réitéré les doctrines catholiques traditionnelles et a cherché à les défendre contre ce qu'il considérait comme des erreurs dans certaines tendances philosophiques et historiques alors émergentes. -approches critiques de l'érudition biblique.

 

Plusieurs autres prélats conservateurs vieillissants et aigris ont exprimé leurs inquiétudes concernant le synode de la synodalité. Reflétant les critiques conservatrices de longue date au cours du pontificat du pape François, le cardinal Raymond Burke affirme dans la préface d'un nouveau livre que le pape risque la confusion, voire le schisme, en dirigeant le synode.

 

On est endroit de ne pas penser comme Strickland et Burke, car pour le pape François la démarche synodale comme une vraie «occasion de rencontre, d’écoute et de réflexion (…), un temps de grâce dans la joie de l’Évangile », cela « nous permet de saisir au moins trois opportunités », «la première est de s’orienter non pas occasionnellement mais structurellement vers une Église synodale (…), la deuxième de devenir l’Église de l’écoute (…) et la troisième de devenir une Église de proximité», et cela passe par «six éléments clés au fondement de la vision synodale du pape François» : tout d’abord, «l’image de l’Église, peuple de Dieu en chemin», ensuite, successivement, «la théologie du baptême comme fondement de la coresponsabilité missionnaire», «la prise en compte du sensus fidei fidelium», «l’action du Saint-Esprit» (élément «peut-être le plus central»), «la reconnaissance et prise en compte de la diversité des charismes», enfin, «l’intégration d’une anthropologie relationnelle qui sous-tend la conception d’une Église relationnelle» (https://livre-religion.blogs.la-croix.com/un-recueil-de-reflexions-du-pape-francois-sur-la-synodalite/2023/01/27/).

 

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