actualites de l'eglise

Publié le 10 Mars 2023

«Le catholique Marcelo» serait encore plus dur que le «Marcelo chef de l'État» dans son appréciation de la réaction de la Conférence épiscopale portugaise aux dénonciations de la commission indépendante, qui estimait que près de cinq mille enfants victimes d'abus au sein de l'Église depuis 1950 jusqu'au présent comme nous le montre publico.pt dans son article du jeudi 9 mars 2023. Pour le président de la République portugaise, Marcelo Rebelo de Sousa, la crédibilité et la fiabilité de l'Église sont en jeu. Le président détruisant la position de la Conférence épiscopale portugaise sur les abus sexuels commis par des membres du clergé l’a jugé incompréhensible, tardive, inconsciente de ses responsabilités ne comprenant pas qu’il lui «a fallu 20 jours pour réagir à quelque chose d'immédiat».

 

Il voit que l’Église «n'a pas pris de mesures préventives à l'égard des personnes impliquées dans l'enquête pénale.» Tout en posant une bonne question : «Comment se fait-il que l'Église catholique n'est pas responsable des actes pratiqué par quelqu'un qui, en plus d'invoquer l'office de la foi, est un représentant d'une Église, certifié, légitimé, mandaté pour parler de sa mission pastorale ? Comme? C'est incompréhensible !», et se demande : «quelle est l'hésitation à prendre des mesures de précaution ?»

Particulièrement dur, le président de la République portugaise, juge que la Conférence épiscopale a échoué, mais pas l'Église, car elle est «le peuple de Dieu dans son ensemble», mais s’avère inquiet «parce que l'Église est une institution fondamentale dans la société portugaise, dans l'éducation, la santé, l'unité sociale. Le pays en manque.», et «Enfin, le rôle de l'Église est tellement important qu'il n'y a plus rien de tel qu'une réflexion complémentaire pour retrouver le chemin qui s'est perdu dans ce contexte.»

 

rr.sapo.pt (https://rr.sapo.pt/noticia/religiao/2023/03/08/abusos-na-igreja-d-jose-ornelas-promete-mais-medidas-nos-proximos-dias/323044/) nous montre aussi que les auditions parlementaires du président de la Conférence épiscopale portugaise et du ministre de la Justice, entre autres entités, ont été approuvées à l'unanimité ce mercredi, après des demandes présentées par le PS, le PSD et Chega. D. José Ornelas, le président de la Conférence épiscopale portugaise (CEP), dit avoir reçu la nouvelle avec satisfaction et garantit une disponibilité totale pour fournir des informations et des éclaircissements aux députés.

 

publico.pt (https://www.publico.pt/2023/03/10/sociedade/noticia/abusos-sexuais-dioceses-afastaram-ate-cinco-padres-preventivamente-2041878) nous apprend également que deux prêtres, l'un à Braga et l'autre à Guarda, ont été préventivement relevés de leurs fonctions, ont informé l'archidiocèse et le diocèse ce vendredi dans un communiqué. Le nombre de prêtres supprimés jusqu'ici s'élève ainsi à cinq, en plus des deux clercs à Angra et un à Évora, qui ont vu la même mesure de précaution appliquée. Cependant, il n'est pas clair si les cinq prêtres à Viseu nommés par la Commission indépendante pour l'étude des abus sexuels dans l'Église catholique ont été démis de leurs fonctions. L'initiative des cinq diocèses fait suite aux travaux de la Commission indépendante pour l'étude des abus sexuels sur les enfants dans l'Église catholique.

 

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Publié le 9 Mars 2023

20min.ch nous montre avec l’AFP ce jeudi 9 mars 2023 que l’évêque de Cracovie, Karol Wojtyla, futur pape Jean-Paul II, dissimulait des affaires de pédophilie dans l’Église catholique en Pologne, bien avant d’être élu souverain pontife en 1978.

 

Les accusations émanent d’un journaliste néerlandais, Ekke Overbeek, dans un livre controversé affrontant l’un des tabous majeurs au pays natal du pape polonais, à travers son le livre «Maxima culpa. Jean Paul II savait» du journaliste Ekke Overbeek, fruit de plus de dix ans d’enquête, de fouilles dans les archives et d’entretiens avec des témoins, sorti mercredi en Pologne où le journaliste vit depuis plus de vingt ans et où le culte officiel du «pape polonais» se fissure de plus en plus, surtout parmi les jeunes. Parmi les documents cités, bon nombre viennent des archives des anciens services secrets communistes. Le journaliste assure les avoir confrontés à d’autres sources, notamment avec des témoins directs. «J’ai trouvé des preuves qu’il était non seulement au courant (…) de cas d’abus sexuels parmi les prêtres de son archidiocèse de Cracovie, mais il a aussi aidé à les couvrir», a déclaré Overbeek, 53 ans, dans un entretien avec l’AFP. Il s’agit d’une période bien antérieure au scandale sur la pédophilie dans l’Église catholique, qui a éclaté à la moitié des années 1980, après des enquêtes aux États-Unis et en Europe occidentale.

 

Parmi les exemples documentés dans ce livre de plus de 500 pages, le journaliste cite celui d’un prêtre accusé d’actes sexuels oraux sur des fillettes de 10 ans, qui, avant d’être traduit en justice, a avoué les faits devant Karol Wojtyla, futur pape Jean-Paul II. «Cela est décrit dans deux, même trois documents différents. Depuis, nous savons à 100% qu’en 1970, Wojtyla a déjà entendu parler d’abus sexuels», dit-il. Le prêtre est condamné mais quand il sort de prison, l’archevêque «lui permet de poursuivre son ministère et c’est confirmé par une lettre écrite par Wojtyla», souligne Ekke Overbeek. «L’une des histoires les plus difficiles à accepter», est celle du prêtre Boleslaw Sadus, proche collaborateur du futur Jean Paul II. «Quand Sadus a des ennuis car il est accusé d’avoir agressé des garçons, il l’aide à s’échapper de Pologne, lui organise, on peut dire, une nouvelle carrière en Autriche», insiste le journaliste.

 

Le journaliste d’investigation a affirmé avoir contacté des victimes qui se sont exprimées sous couvert d’anonymat : «J’étais la première personne à qui elles ont parlé de ce qu’elles avaient vécu dans leur enfance». «Dans ce pays, les victimes d’abus sexuels du clergé ont (toujours) peur», dit-il. En même temps, «les archives de l’Eglise catholique sont fermées aux journalistes» à la plume critique, regrette-t-il. Il est arrivé que l’Église polonaise refuse de fournir des documents même à la justice ou à une commission publique d’enquête sur les cas de pédophilie. Les réalisateurs d’une enquête journalistique également consacrée à Jean Paul II et évoquant les mêmes faits ont connu les mêmes obstacles. L’enquête a été diffusée dimanche par la télévision privée polonaise TVN.

 

L’Église polonaise et les autorités ont immédiatement fustigé ce reportage et la publication du livre d’Overbeek. Le Premier ministre Mateusz Morawiecki a dénoncé des «démarches qui dépassent (les cadres d')un débat civilisé» à propos de «notre pape», alors que son parti nationaliste populiste veut faire approuver par le parlement une déclaration «en défense du Saint Jean Paul II». Le porte-parole du gouvernement polonais, Piotr Müller, a annoncé jeudi qu'une résolution pour "défendre la bonne réputation de Jean-Paul II" sera présentée au Parlement (https://www.religiondigital.org/mundo/Iglesia-Juan-Pablo-II-encubrimiento_0_2540145976.html). Une réputation qui s’est écroulée depuis longtemps.

 

Le président de l'épiscopat polonais, Mgr Stanisław Gądecki, a exhorté ce jeudi "toutes les personnes de bonne volonté" à "ne pas détruire l'héritage de Jean-Paul II". Dans une déclaration écrite, l'archevêque a demandé aux Polonais de "se souvenir de la bénédiction que la Providence leur a donnée" et d'ignorer "les voix qui cherchent à le discréditer, de manière biaisée et loin des faits, sans connaître le contexte". Tout cela avec une justification biaisée puisque dans sa lettre, le président de la Conférence épiscopale de Pologne demande "également de  tenir compte du fait qu'à cette époque, pas seulement en Pologne, il y avait des lois différentes de celles d'aujourd'hui, et que la conscience sociale et les façons de résoudre les problèmes étaient différentes" (https://www.religiondigital.org/mundo/Iglesia-Juan-Pablo-II-encubrimiento_0_2540145976.html). À l’époque c’était déjà mal, et ce ne l’est pas seulement récemment.

 

De son côté, l'archevêque de Cracovie, Marek Jędraszewski, n’a pas fait mieux en comparant les accusations contre Jean-Paul II à la tentative d'assassinat subie par le pontife en 1981 et a lié les cas de pédophilie à "une campagne visant à détruire la mémoire de Jean-Paul II" pour avoir "lutté contre les défenseurs de l'avortement, de l'idéologie du genre et de l'euthanasie" (https://www.religiondigital.org/mundo/Iglesia-Juan-Pablo-II-encubrimiento_0_2540145976.html). Un peu facile comme argument contre les accusations contre Jean-Paul II.

 

Pour Ekke Overbeek, «le fait le plus troublant est qu’il était très indulgent envers les prêtres (…) et qu’il n’a prêté aucune attention aux victimes et à leurs familles. Nous sommes habitués à un personnage empathique et chaleureux alors qu’ici on voit un visage complètement différent de la même personne, un genre d’apparatchik de l’institution ecclésiastique». En réalité comme le signale  Christine Pedotti et Anthony Favier dans Jean-Paul II, l’ombre du saint en 2020, « Si la question des prêtres est au cœur de son pontificat, c’est parce qu’ils sont l’armée qu’il lève pour son entreprise de réarmement spirituel du catholicisme.» À cela s’ajoute l’hyper-sacralisation des prêtres «qui de ce fait, n’appartiennent plus au commun des mortels. On imagine sans peine comme ce statut accordé aux prêtres a pu favoriser des abus».

 

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Publié le 8 Mars 2023

L’AFP dans son article du mardi 7 mars 2023 qu’une lente "transition" dans le gouvernement de l’Église : en nommant des femmes à des postes de responsabilité au Vatican, le pape François fait bouger les lignes, mais ses réformes se heurtent aux mentalités d'un système intrinsèquement patriarcal.

 

Des uniformes bigarrés des gardes suisses aux rangées de cardinaux place Saint-Pierre, la figure féminine est loin d'être la première image véhiculée par le plus petit État du monde. Pourtant, de plus en plus de femmes œuvrent dans son administration. Economistes, secrétaires, historiennes, archivistes : en 2022, elles représentaient 26,1% des effectifs, contre seulement 19,3% en 2013, selon une enquête de la journaliste autrichienne Gudrun Sailer, publiée mardi par Vatican News. Si cette inflexion est largement saluée en public, une dizaine de salariées interrogées par l'AFP regrettent, sous couvert de l'anonymat, la résistance et la condescendance auxquelles elles sont confrontées, notamment chez des clercs. "Il reste beaucoup de chemin à faire", souligne l'une d'elles, en poste depuis dix ans. Une autre dénonce "un plafond de verre et une attitude globalement paternaliste dans les couloirs", avec une vision passéiste de "la femme sensible, douce, qu'on retrouve dans les discours du pape". "On a parfois l'impression d'être considérées comme des stagiaires. Ce sont des petits gestes, une main sur l'épaule, un manque de considération, des remarques quasi quotidiennes sur le physique et les tenues vestimentaires", ajoute-t-elle. D'autres, parfois mères de familles, regrettent de se voir reléguées à des seconds rôles et dénoncent une injonction implicite au silence et à la docilité.

 

Pour accroître leur visibilité, les femmes ont uni leurs forces en créant en 2016 l'association "Donne in Vaticano" ("Femmes au Vatican"), dont la centaine de membres se réunissent chaque mois. "Le but est de créer un réseau d'échange et de valoriser le rôle des femmes", explique à l'AFP sa présidente, Margherita Romanelli. Dès 2012, la création inattendue d'un supplément féminin mensuel au très sérieux Osservatore Romano, le quotidien officiel du Vatican, avait jeté un pavé dans la mare. Quitte à se frotter à des réticences. Sa fondatrice Lucetta Scaraffia, éditorialiste et historienne, a fini par jeter l'éponge en 2019 en dénonçant un "climat de méfiance". Selon elle, les réformes du pape, essentiellement "cosmétiques", dissimulent en réalité une "mentalité machiste", selon laquelle "les femmes doivent servir sans rien demander en retour". Elle en veut pour preuve "l'esclavage moderne" des religieuses employées au Vatican et ailleurs chez des prêtres, évêques ou cardinaux, pour faire "la cuisine, le ménage, laver les vêtements". Mais aussi les violences sexuelles contre des religieuses à Rome et dans le monde, qui aboutissent souvent à des avortements. Malgré ces critiques, beaucoup saluent la nette accélération d'une féminisation amorcée il y a une vingtaine d'années, avec un nombre croissant de laïques recrutées pour des compétences spécifiques. Au milieu des cols romains, le nombre de femmes à des postes à responsabilités a ainsi triplé depuis l'élection du pape François il y a dix ans. À l'image de sœur Alessandra Smerilli, devenue en 2021 la première femme nommée secrétaire (numéro 2) d'un dicastère, équivalent d'un ministère. Ou encore Barbara Jatta, première directrice des prestigieux musées du Vatican.

 

Laïcisation des postes de "ministres", participation de femmes à la nomination des évêques: le jésuite argentin continue d'avancer par petites touches. "Il y a encore dix ans, il n'aurait pas été possible d'imaginer une telle évolution", relève Gudrun Sailer, autrice du livre "Femmes au Vatican". "Le Vatican a 30 ou 40 ans de retard, mais la femme a une voix aujourd'hui, elle ne se laisse plus marcher sur les pieds", ajoute une salariée laïque d'une quarantaine d'années. Dans une Cité-État qui applique une stricte parité salariale, le chef des 1,3 milliard de catholiques a aussi introduit des mesures symboliques, comme l'ouverture aux femmes du rite du lavement des pieds ou de la lecture durant la messe. Face au décalage entre ces réformes et la persistance de comportements misogynes, des femmes s'interrogent sur la position à adopter. "Certaines estiment qu'il faut dire la vérité et dénoncer les comportements, d'autres pensent que cela est contre-productif et qu'il faut se satisfaire de petites avancées", commente ainsi l'une d'elles. "Changer les mentalités est un processus long", rappelle Romilda Ferrauto, membre de "Donne In Vaticano". "La méthode de François est de poser des gestes et d'attendre que cela fasse bouger les lignes".

 

Loin d'être cantonné aux frontières vaticanes, le débat rejoint les voix s'élevant contre le patriarcat systémique de l'Église catholique romaine, engagée depuis plusieurs mois dans une vaste consultation mondiale sur son avenir. Car les difficultés des femmes au Vatican reflètent aussi l'héritage d'une Église deux fois millénaire qui proscrit le divorce, l'avortement et l'ordination des femmes tout en défendant bec et ongles le célibat des prêtres. Bien avant la vague #MeToo et la multiplication des revendications féministes, les Églises protestantes avaient pris le pli des évolutions sociétales en propulsant des femmes au sommet de leurs instances. Pour la théologienne française Anne-Marie Pelletier, le mouvement "irréversible et heureux" de féminisation doit se concrétiser dans des décisions encore plus fortes, comme l'ordination de femmes diacres... voire la création de femmes cardinales. "Ce serait un geste symbolique fort pour effacer ces stéréotypes."

 

katolisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/43969-papst-franziskus-weniger-lohn-fuer-frauen-ist-grosse-ungerechtigkeit) nous montre aussi que le pape François critique les écarts salariaux entre les femmes et les hommes. Les inégalités qui existent encore sont "une grande injustice", écrit le pape François dans l'avant-propos d'une étude de la Fondation Centesimus Annus Pro Pontifice et de l'Association Sacru des instituts de recherche catholiques. Le portail Vatican News avait précédemment rendu compte de l'enquête, qui sera présentée vendredi. Les femmes ont droit au même salaire que les hommes, a poursuivi le chef de l'Église. Il appelle chacun à agir ensemble pour "ouvrir l'égalité des chances aux hommes et aux femmes dans tous les contextes". En même temps, il insiste sur les différences entre les sexes : «Les femmes pensent différemment des hommes; elles sont plus conscientes de la protection de l'environnement; elles ne se focalisent pas sur le passé mais sur l'avenir.» Selon le pape François, les femmes veulent toujours la paix. Car «les femmes savent qu'elles accouchent dans la douleur pour atteindre une grande joie : donner la vie et ouvrir de nouveaux horizons».

 

Selon le pape, l'Église pourrait aussi bénéficier d'une revalorisation des femmes. "Nous n'avons pas encore reconnu ce que signifient les femmes dans l'Église, et nous nous limitons à l'aspect fonctionnel. Mais le rôle des femmes dans l'église va bien au-delà du fonctionnel. Nous devons continuer à travailler là-dessus." Mercredi matin déjà, le pape a souligné l'engagement des femmes pour une société plus humaine. Lors de la Journée internationale de la femme, le pape François a loué sa capacité à "saisir la réalité avec un œil créatif et un cœur tendre". De plus, lors de l'audience générale hebdomadaire, le pontife a mis en garde contre le fait de faire cavalier seul dans la proclamation de l'Église. Sans nommer le mouvement réformateur allemand de la voie synodale, le chef de l'Église a évoqué mercredi au Vatican le danger d'une approche isolée sans aucun lien avec l'Église dans son ensemble. Il y a la "tentation de faire cavalier seul ou de vouloir suivre des voies pseudo-ecclésiastiques plus simples, de suivre la logique mondaine des chiffres et des sondages et de trop s'appuyer sur des structures et des programmes".

 

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Publié le 7 Mars 2023

Libération.fr  et l’AFP nous montrent dans leur article du lundi 6 mars 2023 que jusqu’ici, personne n’avait réussi à apporter une réponse claire à cette question lancinante : Jean Paul II, pape polonais décédé en 2005, canonisé en 2014, a-t-il au cours de sa vie protégé des religieux accusés de violences sexuelles sur mineurs ? Avant de devenir souverain pontife le 16 octobre 1978, le cardinal Karol Wojtyla avait connaissance de faits pédocriminels au sein de l’Église polonaise. C’est en tout cas ce que révèle une enquête journalistique diffusée dimanche par la télévision privée polonaise TVN, témoignages à l’appui.

 

Ainsi, alors qu’il était cardinal et évêque de Cracovie, Karol Wojtyla était au courant de cas d’actes de violences sexuelles sur mineurs commis par des prêtres de son diocèse. Pour éviter le scandale, l’homme d’Église transférait les religieux concernés d’une paroisse à l’autre, selon le journaliste auteur de l’enquête Michal Gutowski. Un des prêtres mis en cause aurait notamment été envoyé par le futur pape en Autriche. Dans ce cas précis, Le cardinal Wojtyla a écrit une lettre de recommandation au cardinal de Vienne Franz König, passant sous silence les accusations pesant contre ce prêtre.

 

Michal Gutowski a rencontré pour cette enquête des victimes de prêtres pédocriminels, leurs proches, ainsi que d’anciens employés du diocèse. Il cite aussi des documents de l’ancienne police secrète communiste SB et de rares documents de l’Eglise auxquels il a pu accéder, malgré les efforts du diocèse de Cracovie pour lui en interdire l’accès. Ce n’est pas la première fois que l’Église polonaise fait obstruction à une enquête. Il lui est déjà arrivé de refuser de fournir des documents à la justice ou à une commission publique d’enquête sur les cas de pédocriminalité.

 

Souhaitant garder l’anonymat, un témoin a confirmé avoir personnellement rapporté au cardinal Wojtyla les actes pédocriminels d’un prêtre en 1973. «Wojtyla voulait d’abord s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’un bluff. Il a demandé de ne le rapporter nulle part, il a dit qu’il s’en occuperait», a déclaré cet homme ajoutant que le cardinal lui avait explicitement demandé si l’affaire pouvait rester étouffée.

 

«Ce que vous avez découvert est révolutionnaire car cela montre ce que beaucoup de gens soupçonnaient depuis des années, que Jean Paul II savait que ce problème existait avant même qu’il ne devienne pape», a déclaré dans le reportage Thomas Doyle, ancien prêtre catholique américain, spécialiste du droit canonique et auteur d’un des premiers rapports sur les abus du clergé catholique aux États-Unis. «Il devait savoir mais il n’y avait pas de preuves. Et là, on a une preuve», a-t-il relevé. Un livre comportant de semblables accusations contre Karol Wojtyla doit paraître mercredi en Pologne. Résultat d’une enquête du journaliste néerlandais Ekke Overbeek, il est intitulé Maxima Culpa : Jean Paul II savait.

 

katholisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/43939-vorwuerfe-gegen-johannes-paul-ii-institut-prueft-alte-missbrauchsfaelle) nous montre aussi que le porte-parole diocésain viennois Michael Prüller a confirmé à l'agence de presse Kathpress qu'il n'y avait eu aucune information de Cracovie sur les abus dont aurait été victime l'ecclésiastique en question. "Nous avons enquêté là-dessus lorsque nous avons reçu une demande de renseignements de la Pologne au début du mois de janvier de cette année. Dans nos dossiers, il n'y a aucune preuve de crimes possibles pendant le séjour en Autriche." Selon Prüller, la Commission indépendante pour la protection des victimes n'a pas non plus connaissance d'allégations à son encontre. Une équipe de télévision polonaise qui s'est récemment rendue dans l'archidiocèse de Vienne pour faire des recherches n'avait apparemment rien entendu de négatif sur l'homme de la part de la population.

 

Dans un sondage réalisé fin décembre, près des deux tiers des Polonais se sont prononcés en faveur d'une enquête sur la manière dont Jean-Paul II a traité les cas d'abus. Wojtyla a été archevêque de Cracovie dans le sud de la Pologne de 1964 jusqu'à son élection comme pape en 1978. Il y était auparavant évêque auxiliaire depuis 1958. L'ancien avocat ("postulateur") dans le procès de canonisation de Jean-Paul II et actuel évêque de Gliwice (Gleiwitz), Slawomir Oder, a récemment de nouveau qualifié d'absurde d'accuser Jean-Paul II d'avoir balayé la maltraitance des enfants sous le tapis. «À l'époque, personne dans l'Église ne condamnait les crimes sexuels plus clairement que le pape polonais», a-t-il déclaré à l'agence de presse catholique polonaise KAI.

 

Slawomir Oder aurait mieux fait de se taire, on ne peut pas excuser l’inexcusable, le pape Jean-Paul II comme toute la hiérarchie a préféré protéger les prêtres abuseurs que leurs victimes. Un acte qui fera à jamais tache dans l’Église et qui disqualifie ces hommes d’être des références pour le Peuple de Dieu.

 

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Publié le 6 Mars 2023

expresso.pt nous montre dans son article du dimanche5 mars 2023 que le cardinal-patriarche de Lisbonne, Manuel Clemente, a levé dimanche la suspension de prêtres présumés qui abusaient de mineurs sans avoir "des faits prouvés, sous réserve de contradiction" et un procès canonique mené par le Saint-Siège.

 

S'adressant à RTP, SIC et Rádio Renascença après la procession du Senhor dos Passos à Lisbonne, Manuel Clemente a souligné que le Portugal est un "pays de droit et que quiconque est accusé doit savoir de quoi il est accusé". "Ce qui nous a été remis par la Commission indépendante était une liste de noms. Si cette liste de noms est remplie de faits, nous et les autorités civiles pouvons agir. [...] De la part de l'Église, nous sommes pleinement disponible pour rechercher la résolution de ce problème, en collaboration, bien sûr, avec les entités civiles et canoniques", a déclaré le cardinal-patriarche de Lisbonne.

 

Interrogé pour savoir si la solution au problème pouvait passer par la suspension immédiate de l'agresseur présumé de mineurs, Manuel Clemente a répondu : "C'est une peine très grave, c'est la plus grave que le Saint-Siège puisse donner et c'est le Saint-Siège qui peut le donner." "Si nous avons des faits, et des faits qui sont prouvés et sujets à contradiction, bien sûr - nous sommes dans un pays de droit et de lois - cela ne peut être fait que par le Saint-Siège, ce n'est pas quelque chose qu'un évêque peut faire pour lui-même ", il a dit.

 

Interrogé pour savoir si les prêtres en question ne pouvaient pas être suspendus préventivement, le cardinal-patriarche de Lisbonne a de nouveau écarté ce scénario, évoquant qu'"il ne peut l'être car il est sujet à contradiction". "La suspension est, comme je l'ai dit, une peine très grave, qui ne peut être prononcée par le Saint-Siège qu'après un procès canonique. En droit civil, tous les cas sont traités par le ministère public et le ministère public agit conformément aux la loi et nous Nous sommes ici pour collaborer", a-t-il déclaré.

 

Face aux déclarations de l'évêque émérite des Armées - qui, dans un entretien à la RTP, a défendu la suspension préventive des prêtres présumés abusant de mineurs et a estimé que les évêques qui couvraient ces affaires "ne sont pas aptes à la place qu'ils occupent" , Manuel Clemente a déclaré que "ces mots appartiennent à celui qui les a prononcés". "Je ne sais pas s'il y a de tels cas. Si de tels cas existent, il faut les traiter comme tels et en tenant compte d'un fait : la législation actuelle n'est pas la législation d'il y a dix ans, ni civile ni canonique. il y a 30 ans", a-t-il déclaré.

 

Selon le cardinal-patriarche de Lisbonne, "de nombreux cas en question" datent "d'il y a 50, 60, de nombreuses années", à une époque où "la législation n'était rien de tout cela, ce n'était même pas un crime public, ni n’était-ce un crime contre les personnes, étaient de simples attentats à la pudeur traités avec de bonnes paroles". "Nous devons situer cela à chaque instant qui s'est passé. Maintenant, tout ce qui doit être fait, sera fait. Nous sommes les premiers intéressés à résoudre le problème", a-t-il souligné. Manuel Clemente a assuré que l'Église fera "tout" ce qu'elle peut conformément à la loi.. À la question de savoir s'il considère que le mémorial pour les victimes d'abus sexuels, qui sera présenté lors des Journées mondiales de la jeunesse, est suffisant, Manuel Clemente a répondu : "La seule chose qui suffit, c'est de ne plus jamais avoir des choses comme ça". "C'est ce que nous voulons, car un seul cas, c'était trop. C'est assez et assez", a-t-il déclaré.

 

Et le cardinal patriarche de Lisbonne juge aussi insultant de parler d'indemnisation des victimes d'abus sexuels dans l'Église catholique. L’Association  de protection des victimes dit que la question ne peut pas être posée en ces termes. L'ancien président de Cáritas, Eugénio da Fonseca, soutient que non seulement il devrait y avoir une compensation, mais que l'Église devrait être la première à en assumer la responsabilité (https://www.rtp.pt/noticias/pais/indemnizacao-as-vitimas-apav-critica-declaracao-do-cardeal-de-lisboa_v1471333).

 

Il faut dire que les évêques portugais ont annoncé le vendredi 3 mars, des mesures à prendre par l'Église catholique en réponse au signalement d'abus sexuels sur mineurs. L'institution ne s'est pas engagé pas à révoquer les prêtres dénoncés et renvoie toute mesure aux évêques diocésains (https://www.jn.pt/nacional/igreja-anuncia-medidas-face-a-relatorio-de-abusos-sexuais-15939186.html). Déception, insensibilité et pas de géant en arrière. C'est la réponse des catholiques et des associations à la réaction de l'Église au travail de la commission indépendante. Ils disent qu'il y a un manque de réponses pour les victimes et ils craignent que les responsabilités ne soient pas établies (https://www.rtp.pt/noticias/pais/abusos-sexuais-na-igreja-desilusao-entre-catolicos_v1471012).

 

Les réactions ne se sont pas faite attendre. D. Januário Torgal Ferreira dit que les évêques qui ont dissimulé des cas d'abus sexuels ne sont pas aptes au poste qu'ils occupent. Dans un entretien exclusif avec RTP, l'évêque émérite des Forces armées soutient également qu'en cas de soupçons crédibles, l'Église devrait retirer préventivement les prêtres du service actif. Malgré les critiques entendues sur les mesures annoncées vendredi par la Conférence épiscopale, Januário Torgal Ferreira estime que l'Église fera plus, notamment parce qu'il y a eu très peu de débats entre les évêques (https://www.rtp.pt/noticias/pais/abusos-januario-torgal-ferreira-defende-que-bispos-devem-mostrar-mais-humildade_v1471104). Le peuple est le souci premier de l'Église. C'est l'obligation que D. Januário Torgal Ferreira assigne aussi à la hiérarchie catholique, dans les cas d'abus sexuels commis par des prêtres. Il défend l'éloignement préventif des prêtres accusés, affirme qu'il n'est pas possible d'avoir une maison bien rangée en désordre et d'avoir abusé des gens. À un moment très critique pour l'institution, elle demande la responsabilité des évêques qui ont dissimulé des cas (https://www.rtp.pt/noticias/pais/abusos-um-crime-nao-pode-ser-escondido-defende-januario-torgal-ferreira_v1471235).

 

Enfin dn.pt, nous montre ce lundi 6 mars dans son article (https://www.dn.pt/sociedade/movimento-nos-somos-igreja-defende-suspensao-preventiva-de-suspeitos-de-abuso-15952978.html) que le mouvement "Nous Sommes l’Église" a défendu ce lundi que la suspension préventive des prêtres suspects dans les affaires d'abus sexuels sur mineurs est "absolument fondamentale", considérant que le clergé ne peut être au-dessus de la loi civile portugaise. "Il ne peut y avoir de différences entre un prêtre et un formateur, juste pour donner un exemple", a déclaré Maria João Sande Lemos, représentante du mouvement, à l'agence Lusa. La même source a rappelé que le mouvement avait lancé le 28 février une lettre ouverte aux évêques portugais, avec trois propositions concrètes, listant des mesures à court et moyen terme. "Nous avons pris l'initiative d'écrire cette lettre à la Conférence épiscopale proposant des changements", a réitéré Maria João Lemos, pour qui les évêques dissimulant des cas d'abus devraient être "immédiatement suspendus".

 

Dans le document intitulé «Lettre aux évêques de l'Église du Portugal sur les changements que nous devons tous opérer», le mouvement déclare que le moment est «d'une immense tristesse» et «d'une énorme révolte contre les abus pratiqués et contre leur dissimulation». Par conséquent, il défend la création immédiate de mécanismes de soutien aux victimes, ainsi qu'une nouvelle commission indépendante, similaire à la précédente, qui poursuivra le travail, continuera à recevoir les signalements d'abus et à suivre les cas, composée de personnes «de compétence reconnue, courageuse, droite, avec une capacité de leadership et surtout extérieure à l'Église, particulièrement capable dans le domaine des sciences sociales, de poursuivre le processus». Le mouvement propose également qu'à court terme (jusqu'à 60 jours), l'activité des commissions diocésaines sur les abus soit recentrée exclusivement sur la prévention primaire et la formation, selon un mandat clair et un programme exigeant construit par des «personnes dûment qualifiées» et que les évêques de tutelle, «s'ils existent», se retirent de leurs fonctions.

 

Une autre mesure implique la suspension préventive de «tous les agresseurs qui sont actuellement au service de l'Église», chaque fois qu'il existe des preuves «minimalement crédibles» d'abus et, «lorsqu'ils sont considérés comme coupables au regard de la morale chrétienne, indépendamment de toute procédure judiciaire (...)», ce sera le "passage à l'état laïc". "C'est le moment de reconnaître une culpabilité inéluctablement intense et, par conséquent, le moment de demander pardon aux victimes, dont la vie a été endommagée par des actes et des omissions. C'est le moment de notre grande honte et, par conséquent, de l'expiation du grand péché organisé", lit-on dans le document.

 

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Publié le 5 Mars 2023

Ouest-France.fr avec l’AFP nous montrent ce dimanche 5 février 2023 que le pape François a appelé dimanche 5 mars à stopper le trafic meurtrier des passeurs de migrants, une semaine après le naufrage d’une embarcation qui a coûté la vie à au moins 70 personnes dans le sud de l’Italie.

 

«Que les trafiquants d’êtres humains soient arrêtés, qu’ils ne puissent plus disposer de la vie de tant d’innocents», a exhorté le jésuite argentin, fervent défenseur des réfugiés, à la fin de la prière dominicale de l’Angélus. «Que ces voyages d’espoir ne se transforment plus jamais en voyages de la mort, et que les eaux claires de la Méditerranée ne soient plus ensanglantées par des incidents aussi dramatiques», a ajouté le pape de 86 ans. Visiblement ému, Jorge Bergoglio s’est ensuite recueilli en silence pendant quelques secondes devant la foule massée sur la place Saint-Pierre-de-Rome. Le bilan de ce drame survenu dimanche dernier au large de Crotone, en Calabre, est d’au moins 70 morts, dont une quinzaine de mineurs, et les secours recherchent encore d’autres victimes. Trois personnes soupçonnées d’être des passeurs ont été arrêtées. Selon les médias italiens, ils sont soupçonnés d’avoir fait payer entre 5000 et 8000 € à chaque migrant qu’ils avaient fait embarquer en Turquie trois jours plus tôt.

 

Enfin, le pape a salué en particulier la communauté ukrainienne de Milan, venue à l'occasion du 4e centenaire du martyre de l'évêque saint Josaphat, «qui a donné sa vie pour l'unité des chrétiens». «Bien-aimés, je loue vos efforts pour accueillir vos compatriotes qui ont fui la guerre. Que le Seigneur, par l'intercession de saint Josaphat, accorde la paix au peuple martyrisé d'Ukraine», a relevé le Successeur de Pierre. Le pape François a aussi salué les pèlerins de Lituanie, avec la communauté lituanienne de Rome, qui fêtent saint Casimir de Pologne, grand-duc de Lituanie -le 4 mars-, ainsi que la communauté catholique roumaine de Saragosse (Espagne) et les groupes paroissiaux de Murcie et de Jerez de la Frontera (Espagne), et de Tbilissi (Géorgie). Le pape a enfin mentionné un groupe de pèlerins de la fraternité des Burkinabè de Rome, présent sur la place brandissant un drapeau du Burkina pour remercier le pape de son appel de dimanche dernier (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-03/pape-francois-appel-angelus-crotone-migrants-grece-burkina-faso.html).

 

Pendant ce temps, comme nous le montre José Lorenzo sur religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/espana/mujeres-plantan-catedrales-Iglesia-sostiene-revuelta-feminismo_0_2538946087.html) des centaines de femmes se sont rassemblées cet après-midi devant les cathédrales d'une vingtaine de diocèses espagnols, dans ce qui est la troisième édition d'une manifestation organisée par la Révolte des femmes dans l'Église-Alcem la Veu et où elles ont dénoncé "des abus de pouvoir, des et de conscience engagées dans l'Église, ont fait connaître les ateliers de théologie féministe qu'elles enseignent, ont présenté la proposition de bonnes pratiques adressées aux communautés ecclésiales, et exposé les revendications, les préoccupations, les rêves et les espoirs réunis dans le Synode des femmes du monde entier", selon l'annonce de l'appel.

 

Comme le souligne Pepa Torres, l'une des promotrices de cette initiative, dans El Confidencial, «il ne se peut pas que l'Église utilise le travail féminin sans considérer que nous avons beaucoup plus à lui donner». «Parce qu'en plus l'Église est soutenue par des femmes, il n'y a qu'à regarder les paroisses. Pour cette raison, nous demandons la pleine intégration des femmes dans leurs structures. Et nous voulons que cette présence soit active et plus décisive». «L'Église va perdre et perd déjà beaucoup de femmes, comme elle a perdu les ouvrières au XIXe siècle. Et il perd des femmes parce qu'il est encore ce bastion du patriarcat», pointe cette religieuse et théologienne, qui prétend «s'ouvrir à la spiritualité et à la théologie féministe, à de nouvelles conceptions de ce que c'est que d'être une personne-homme et une personne-femme».

 

À la veille du dixième anniversaire de l'élection du pape François le 13 mars, Torres dresse le bilan de cette décennie "un peu ambivalente". "D'une part, il est le premier pape à parler ouvertement du patriarcat dans l'Église et de la violence contre les femmes. Pourtant, elle abonde, d'autre part, elle participe d'une anthropologie étroitement liée à une conception très essentialiste de ce que c'est qu'être une femme et être un homme", précise Pepa Torres.

 

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Publié le 3 Mars 2023

L’AFP nous montre que les évêques portugais sont réunis ce vendredi 3 mars 2023 dans la ville-sanctuaire de Fatima (centre) pour décider des mesures à prendre à la suite du choc provoqué par la publication d'un rapport indépendant sur l'ampleur des violences sexuelles commises par des membres du clergé contre des mineurs.

 

Une conférence de presse est prévue pour 18h (heures locale et GMT) à l'issue d'une assemblée plénière extraordinaire de la Conférence épiscopale portugaise (CEP) exclusivement consacrée à l'analyse du rapport rendu public le 13 février par une commission chargée par les évêques de faire la lumière sur le phénomène de la pédocriminalité au sein de l'Église. Après avoir recueilli plus de 500 témoignages en l'espace d'un an, ce groupe d'experts indépendants a établi qu'au moins 4815 mineurs avaient été victimes de violences sexuelles dans un contexte religieux depuis 1950. Ces violences ont été dissimulées par la hiérarchie de l'Église de façon "systémique", ont-ils ajouté dans leurs conclusions.

 

"Nous demandons pardon à toutes les victimes", avait réagi aussitôt après la publication du rapport le président de la CEP, l'évêque de Leiria-Fatima, José Ornelas. "Face aux abus, et surtout à ceux qui sont commis par des membres de l'Église, il ne suffit pas de demander pardon", a toutefois déclaré le pape François dans un message diffusé jeudi sur Twitter. "La douleur et les blessures des victimes ne peuvent commencer à guérir que si elles trouvent des réponses et des actions concrètes en mesure de réparer les horreurs subies et d'empêcher leur répétition", a ajouté le souverain pontife argentin dans une vidéo où il s'exprime en espagnol.

 

Confronté aux milliers de cas de violences sexuelles impliquant des prêtres mis au jour dans le monde et aux accusations de dissimulation par des membres du clergé, le pape François a promis en 2019 de livrer une "bataille totale" contre la pédophilie au sein de l'Église. Dans son rapport, la commission indépendante qui a enquêté sur la pédocriminalité au sein de l'Église portugaise a fait plusieurs recommandations aux responsables ecclésiastiques réunis à Fatima. Elle a notamment suggéré la création d'une nouvelle commission qui pourrait assurer un suivi de cette thématique, le respect d'un "devoir moral de dénonciation" des agresseurs sexuels et l'abolition des confessionnaux fermés, un des lieux où ces violences ont été souvent commises.

 

Dans une lettre ouverte rendue publique jeudi, plusieurs organisations et personnalités des milieux catholiques progressistes ont appelé les évêques à mettre en œuvre l'essentiel de ces suggestions et à organiser "un moment solennel et collectif" pour demander pardon aux victimes. Ce groupe, dont une bonne partie avait déjà réclamé la constitution de la commission indépendante fin 2021, se prononce en outre en faveur du départ des "évêques dissimulateurs" et de la suspension des membres du clergé soupçonnés d'agressions sexuelles qui sont toujours au service de l'Église.

 

À l'occasion de l'assemblée épiscopale de Fatima, la commission indépendante doit remettre vendredi aux évêques une liste des agresseurs présumés cités dans les témoignages recueillis par les experts. La commission a également prévu d'adresser au ministère public une liste des agresseurs présumés encore actifs au sein des institutions religieuses. "L'heure de rendre des comptes", titrait vendredi en Une le quotidien de référence Publico. "L'Église choisit soit les victimes, soit les agresseurs", résumait dans son éditorial le directeur adjoint du journal, Amilcar Correia, évoquant l'effet "dévastateur" du rapport indépendant pour un pays dont 80% de la population se définit comme catholique.

 

Enfin, l’intention de prière du pape François pour le mois de mars, relayée par la Vidéo du Pape, est pour les victimes d’abus. Il souhaite que l’Église soit un exemple qui ne doit pas cacher cette tragédie. Il demande aussi à prier pour que les victimes trouvent dans l’Église une réponse à leur douleur (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-03/intention-de-priere-mars-francois-victimes-d-abus.html).

 

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Publié le 2 Mars 2023

domradio.de nous montre ce jeudi mars 2023 que malgré les inquiétudes du Vatican, les évêques catholiques allemands veulent s'en tenir au cap réformateur de la voie synodale. "La grande majorité des évêques soutiennent les préoccupations réformatrices de la voie synodale et s'efforcent d'obtenir des changements durables", a déclaré jeudi le président de la Conférence épiscopale allemande, Mgr Georg Bätzing, à l'issue de l'assemblée générale à Dresde. "Avant tout, nous avons besoin du comité synodal pour évaluer les résultats du chemin synodal avec ses cinq assemblées synodales, pour continuer à travailler sur et avec ces résultats et pour les évaluer", a expliqué Bätzing.

 

Selon Mgr Bätzing, la majorité des évêques allemands sont prêts pour de nouvelles réformes. "Après les discussions intensives et ardues de ces derniers jours, je suis très confiant que nous pourrons prendre d'autres décisions importantes avec tous les délégués du chemin synodal lors de l'assemblée synodale à Francfort la semaine prochaine", a déclaré l'évêque de Limbourg jeudi à la fin de l'assemblée plénière de printemps des évêques à Dresde. Bätzing a expliqué : "La grande majorité - nous parlons toujours d'une majorité des deux tiers, dont nous avons besoin pour voir ce lien entre les abus, les causes systémiques et les tâches que nous nous fixons sur le chemin synodal et la volonté de regarder l'Église agir ici changer, très précisément."

 

Dans le même temps, l'évêque a admis : "Je ne suppose pas que tous les textes passeront par l'assemblée synodale. Nous nous attendons également à ce que les textes ne soient pas acceptés, et c'est un processus tout à fait normal". La réunion finale de prise de décision du projet de réforme de la voie synodale aura lieu à Francfort la semaine prochaine. En ce qui concerne le résultat, le président de la conférence a déclaré : "Je ne souhaite à aucun de nous qu'il y ait un tumulte. Surtout, je ne souhaiterais pas que nous, les évêques, puissions être la cause d'un tel tumulte. Que le bon esprit de Dieu empêcher cela." Mais il n'est pas clairvoyant.

 

Bätzing a déclaré qu'il va sans dire que le processus de réforme n'est pas toujours exempt de tensions, de désaccords et de controverses. Lors de leur réunion à Dresde, les évêques "ont trouvé une coopération ouverte et constructive malgré la situation initiale difficile". Il a également souligné : "Nous devons et nous voulons rester en dialogue avec Rome, c'est le souhait exprès de la Conférence épiscopale allemande."

 

De plus, les évêques veulent envoyer trois représentants à Rome en vue du synode mondial. Lors de l'Assemblée générale du DBK à Dresde, les évêques ont élu leur président Georg Bätzing (Limbourg) et les évêques d'Augsbourg, Bertram Meier, et d'Essen, Franz-Josef Overbeck, comme délégués. L'évêque auxiliaire Matthäus Karrer (Rottenburg-Stuttgart) et l'évêque auxiliaire Stefan Zekorn (Münster) ont été élus députés, comme l'a annoncé jeudi la DBK.

 

Le président du DBK, Georg Bätzing, a aussi vivement critiqué l'ambassadeur du pape en Allemagne, le nonce Nikola Eterovic qui a expliqué pourquoi le pape rejette l'ordination des femmes et a de nouveau rejeté les conseils synodaux. En vue du "principe d'administration", Mgr Bätzing a également pris ses distances avec le pape François : "Je dis : Saint-Père, vous pouvez présenter cela, oui. Mais vous ne pouvez pas exiger qu'il soit accepté". L'évêque de Limbourg a souligné que le "principe marial" est aussi une image qui ne peut pas être directement transposée à la réalité, car elle affecte toute l'Église, pas seulement les femmes. Parfois, il lui était presque insupportable d'écouter les paroles de salutation du nonce, a déclaré Bätzing (https://www.katholisch.de/artikel/43882-bischof-baetzing-kritisiert-nuntius-eterovic-scharf).

 

Et le président de la Conférence épiscopale allemande (DBK), Mgr Georg Bätzing, s’est permis aussi de critiquer le comportement attentiste du pape dans le cas de Cologne. "C'est très préjudiciable", a déclaré jeudi l'évêque du Limbourg à l'issue de l'assemblée plénière de printemps des évêques allemands à Dresde. "Parfois, je pense : sait-il réellement ce qui déclenche l'absence de décision ici ?" (https://www.katholisch.de/artikel/43881-baetzing-bemaengelt-nicht-entscheidung-des-papstes-im-fall-woelki).

 

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Publié le 1 Mars 2023

katholisch.de nous montre ce mercredi 1er mars 2023 que lundi, on a appris que Mgr Georg Bätzing avait réagi à l'interdiction par le Vatican du concile synodal prévu dans une lettre à la Curie. Mercredi, la Conférence épiscopale a publié la lettre de son président, par laquelle il a réagi à l'interdiction par le Vatican du Conseil synodal prévu, qui a également été envoyée dans une lettre. Dans la lettre adressée au cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin et aux cardinaux préfets Luis Ladaria et Marc Ouellet, Bätzing assure «que nous prenons au sérieux les préoccupations que vous avez exprimées sur les questions d'un comité synodal et d'un conseil synodal».

 

Le Comité synodal, qui doit préparer le Conseil synodal au cours des trois prochaines années, est le signe qu'il y a encore un grand besoin de clarification en ce qui concerne la future coopération synodale. "La proposition initiale était de mettre en place immédiatement un conseil synodal. Dans l'exercice de notre responsabilité épiscopale, nous n'avons pas pu accepter cette proposition et le résultat de l'examen conjoint est l'étape intermédiaire du comité synodal, qui est tout à fait conforme à notre lignes directrices", a déclaré Bätzing dans la lettre publiée mercredi. Le président du DBK a également annoncé qu'il approfondirait les questions théologiques dans le cercle des évêques concernant les considérations soulevées par les trois cardinaux : "C'est pourquoi je demande votre compréhension si je n'entre pas dans les aspects individuels de vos déclarations dans cette lettre, mais avec plaisir et J'accepte avec gratitude l'offre de pourparlers que vous m'avez suggérée." Il a remercié les trois cardinaux s'ils ont permis d'avoir "un rendez-vous le plus tôt possible" à Rome après la prochaine cinquième et dernière assemblée synodale du chemin synodal, qui aura lieu à Francfort-sur-le-Main la semaine prochaine.

 

katholisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/43857-fuenf-deutsche-bischoefe-in-neue-fachgruppe-zu-missbrauch-gewaehlt) nous montre aussi la Conférence épiscopale allemande (DBK) a précisé la restructuration du thème "Abus sexuels et expériences de violence" qu'elle avait décidé l'année dernière. Lors de leur réunion plénière de printemps à Dresde, les évêques ont décidé d'un "concept avancé", comme l'a expliqué mercredi Mgr Helmut Dieser d'Aix-la-Chapelle aux journalistes. "Le but de la restructuration est - basé sur la souffrance et l'injustice des personnes profondément blessées qui ont subi des abus - d'améliorer efficacement et continuellement la protection contre les abus et la violence sexuels", a déclaré Dieser, président du groupe épiscopal spécialisé pour les questions sexuelles. Entre autres choses, la "consolidation, le regroupement et le développement ultérieur des réglementations et des mesures dans le domaine des abus sexuels et des expériences de violence" devraient y contribuer. Selon ces informations, l'élément central de la restructuration décidée est un conseil d'experts composé d'un maximum de dix membres de différentes disciplines, qui a été annoncé l'automne dernier et doit être déterminé par un comité de sélection sans représentants d'églises; deux des membres doivent être délégués au DBK par le Conseil consultatif pour les personnes concernées. Selon le vice-président du groupe épiscopal spécialisé, Mgr Stephan Burger de Fribourg, le conseil doit commencer ses travaux le 1er janvier 2024. En conséquence, le comité devrait établir un système de rapport contraignant sur les réglementations, mesures et processus existants dans les 27 diocèses allemands pour traiter les questions d'abus sexuels.

 

Outre ce dernier et Burger, l'assemblée plénière de Dresde a également élu d'autres membres du groupe épiscopal spécialisé. Selon Burger, les évêques Michael Gerber (Fulda), Franz Jung (Würzburg), Peter Kohlgraf (Mayence), Stefan Oster (Passau) et Heinrich Timmerevers (Dresden-Meissen) ont été élus. "Cette occupation montre que le sujet de la maltraitance est une question transversale centrale", a souligné Burger. La position en tant que groupe épiscopal spécialisé, qui fonctionne comme "l'opposé" du conseil d'experts, rend également visible le large ancrage dans la conférence épiscopale : "Tous les évêques ont et continueront d'être responsables de ce sujet urgent dans leurs diocèses et dans leurs tâches respectives au sein de la conférence épiscopale allemande continuent de les percevoir." Outre le conseil d'experts et le groupe épiscopal spécialisé, le conseil consultatif du DBK pour les personnes concernées, qui existe depuis un certain temps, doit rester un organe indépendant. Dans la structure actuelle, le Conseil consultatif a mis à plusieurs reprises la question de la responsabilité des abus à l'ordre du jour, selon Mgr Dieser. Le fait que les personnes touchées, malgré leurs expériences d'abus, aient continué à s'impliquer et n'aient pas relâché la pression sur l'église pour qu'elle prenne ses responsabilités par la prévention, l'intervention, le traitement et la reconnaissance, a son «plus grand respect» et sa profonde gratitude. Il est important qu'un échange régulier avec les membres du groupe épiscopal spécialisé continue d'avoir lieu tous les six mois à l'avenir.

 

Le mouvement réformateur "Wir sind Kirche"  a souligné dans un communiqué mercredi après-midi que la lutte contre les abus dans l'Église "doit être encore intensifiée et accélérée". Pour beaucoup de personnes concernées, la restructuration du sujet "Abus sexuels et expériences de violence" arrive beaucoup trop tard. En outre, la coopération entre l'Église et l'État doit être améliorée et accélérée. Il reste à espérer que le nouveau groupe de spécialistes épiscopaux produira bientôt des résultats présentables et bien coordonnés avec les organismes et organisations concernés. "Wir sind Kirche" a critiqué comme "impardonnable" le fait qu'il existe encore des diocèses qui n'ont pas commandé d'études sur les abus et n'ont pas formé de comités appropriés. "Par conséquent, la pression des personnes concernées ainsi que du public est toujours nécessaire dans cette affaire. Cela est également indépendant des résultats du chemin synodal en Allemagne".

 

Et katholisch.de (https://www.katholisch.de/artikel/43858-synodaler-weg-kasper-verteidigt-papst-gegen-kritik-aus-deutschland) nous montre que l'ancien «ministre de l'œcuménisme» du Vatican, le cardinal de curie Walter Kasper, a défendu le pape contre les critiques de l'Allemagne en vue de la voie synodale. «Le pape François veut évidemment des réformes», a déclaré Kasper à l'hebdomadaire hambourgeois Die Zeit à l'occasion de son 90e anniversaire le 5 mars : "Il peut certainement être d'accord avec de nombreuses préoccupations de la voie synodale allemande. Avec d'autres, il a l'impression que ils soutiennent l'unité de la foi dans l'Église universelle seraient massivement menacés."

 

Avant même que le chemin synodal n'existe, le pape appelait à la synodalité, a ajouté Kasper : "Tous les sujets importants du chemin synodal étaient déjà à son ordre du jour : la participation des laïcs, le démantèlement du cléricalisme, la promotion des femmes au service de l'église, le dépassement de l'interdit moral et le renforcement de la conscience, le respect des personnes du même sexe, la clarification des abus sexuels et spirituels , la réforme du droit canonique et la curie romaine." Tout cela est possible dans l'Église, «sans bouleverser l'Église», a souligné Kasper : "Le pape François s'attaque à des problèmes que le chemin synodal, avec sa perspective ecclésiale purement interne, oublie et néglige : la crise de la foi en Occident, la crise climatique, la complicité occidentale dans l'injustice flagrante du monde, la responsabilité de la paix."

 

Kasper, ancien évêque du diocèse de Rottenburg-Stuttgart, a également exprimé sa honte face au scandale des abus dans l'Église catholique : "Pendant longtemps, je n'aurais pas pu imaginer une telle situation. J'avais honte que des prêtres aient aussi abusé sexuellement de mineurs pendant toute leur vie ont infligé de graves souffrances à leur vie et que ces actes étaient souvent dissimulés." À ce jour, il est choqué chaque fois qu'il lit les rapports des personnes concernées, a ajouté Kasper : "Les abus ont maintenant conduit à la crise la plus profonde depuis la Réforme. L'Église, au lieu des faibles, s'est opposée à son propre mandat de travailler pour la vie à protéger, en particulier leur propre institution et les auteurs."

 

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Publié le 28 Février 2023

katolisch.de nous montre que dans une lettre aux pasteurs de son diocèse, Mgr Felix Genn de Münster a appelé à une neuvaine pour le chemin synodal. "Ce serait bien si certains d'entre vous et des membres de votre congrégation non seulement priaient ces neuf jours, mais faisaient également un exercice très spécifique de jeûne dans l'intention de l'assemblée synodale", a écrit Genn ce mardi 28 février 2023. L'action de prière et de jeûne commence le 1er mars et se termine avec le début de l'Assemblée synodale le 9 mars. Genn s'est engagé dans le projet de réforme du chemin synodal. Bien qu'il ait "toute une série de points critiques à noter", il s'agit finalement de "demander à l'Esprit de Dieu qu'il garde le dessus et que l'esprit malin et la confusion ne détruisent pas l'unité et la paix". La pratique de la neuvaine (novem latin = "neuf") est une prière de neuf jours dans l'Église catholique. Les catholiques prient des neuvaines en préparation d'un festival, d'un événement religieux ou d'une demande spéciale.

 

L'évêque de Hildesheim, Heiner Wilmer, admet au "Rheinische Post" (mercredi) qu'il se rend à la dernière assemblée synodale avec des "sentiments mitigés". D'un côté, il voit une impatience vis-à-vis des réformes ecclésiales - de l'autre, il s'inquiète du ton attendu dans les débats finaux du chemin synodal, comme le célibat et les femmes dans les offices sacramentels. Les différends selon lui sont toujours le signe d'une lutte intense ensemble. Selon l'évêque, le chemin synodal, tel qu'il est suivi, "nous a définitivement changés - peu importe comment et où il se termine. L'Église catholique en Allemagne est déjà différente et elle continuera à changer". "En termes de participation, l'Église n'en est qu'à ses balbutiements. Dans l'Église catholique, nous sommes fondamentalement une grande association de personnes qui font des premières expériences avec la participation de tous. Je ne parle pas de la démocratisation de l'Église, mais sur le fait que nous connaissons maintenant des éléments démocratiques", a-t-il souligné. "Nous n'avons pas besoin d'en avoir peur. C'est juste que l'ambiance est chargée émotionnellement au maximum. J'espère juste plus de sérénité. Ce qui ne veut pas dire : moins sérieux ; juste : moins dramatique" (https://www.katholisch.de/artikel/43834-bischof-wilmer-warnt-vor-zu-grossen-erwartungen-an-synodalen-weg).

 

La Conférence épiscopale allemande veut poursuivre le chemin synodal malgré les sérieuses inquiétudes du Vatican. Dans un sermon à l'assemblée générale de printemps, le cardinal Marx a appelé à plus de courage dans les réformes. "Pourquoi tant de peur ? Pourquoi tant d'inquiétude face à ce qui s'en vient ?", a déclaré Marx mardi matin lors d'un service à l'Assemblée plénière de printemps de la Conférence épiscopale allemande (DBK) à Dresde. "Peut-être que les mouvements de recherche synodale que nous vivons actuellement en Allemagne et au-delà ne sont que le début d'un début." L'archevêque de Munich et Freising a ainsi rappelé le théologien Karl Rahner (1904-1984), qui parlait du «commencement d'un commencement» après les décisions réformatrices du Concile Vatican II en 1965. Sur ce, Rahner a contredit tous ceux qui pensaient : "Maintenant, avec le Concile, nous avons trouvé une belle conclusion, et c'est la fin de l'affaire pour le moment. Mais ce n'était pas comme ça; ce n'est pas comme ça à ce jour non plus" (https://www.katholisch.de/artikel/43822-kardinal-marx-ruft-amtsbrueder-zu-mehr-innerkirchlichem-mut-auf).   

 

Enfin, la critique des relations du pape François avec les opposants à la réforme liturgique se poursuit. Le cardinal de Chicago Blaise Cupich écrit maintenant : La liturgie conciliaire montre l'œuvre de l'Esprit Saint. Les évêques ont un devoir particulier, celui d’être en communion avec le pape pour promouvoir la diffusion de la réforme liturgique. Le Concile ne visait pas à mettre en œuvre l'idéologie d'une personne ou d'un groupe dans l'Église. Il n'y a donc aucune raison d'imputer au Pape François, par exemple dans son motu proprio "Traditionis custodes" ou dans la lettre "Rescriptum ex Audientia", qu'il approuva plus tard, autres que le testament, les instructions de l'Esprit Saint sous la forme des enseignements et des réformes du Concile pour lui rester fidèle. Dans ces documents romains, le Successeur de Pierre, «qui est le garant de l'unité de l'Église», exhorte les évêques à soutenir tous les catholiques dans l'acceptation des missels. "Que le Saint-Père doive faire cela 60 ans après Vatican II est triste mais pas surprenant", a déclaré Cupich. Au cours de ses nombreuses années en tant que prêtre et évêque, il avait connu des "nids de résistance" contre les enseignements et les réformes du Concile (https://www.katholisch.de/artikel/43825-kardinal-cupich-liturgiereform-zeigt-wirken-des-heiligen-geistes).

 

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