actualites de l'eglise

Publié le 28 Septembre 2021

 

"En sacralisant le prêtre, l'Église l'a transformé en un être à part, dépourvu de droits et désexualisé." C'est l'une des conclusions du sociologue Josselin Tricou dans son analyse de la «masculinité atypique» de ceux que l'Église catholique place au sommet de sa hiérarchie comme le montre Jordi Pacheco dans religiondigital.org ce mardi 28 septembre 2021. Professeur de sociologie des religions à l'Université de Lausanne (Suisse) et docteur en sciences politiques et études de genre, Tricou vient de publier Des soutanes et des hommes. Enquête sur la masculinité des prêtres catholiques (PUF), essai qui aborde la construction par l'Église de la masculinité du clergé et ses conséquences d'un point de vue historique, sociologique et politique.

 

"En tant qu'acteur engagé, j'ai vu la montée des tensions autour des questions de genre au sein du catholicisme, notamment parmi les prêtres catholiques, déjà avant 2012 et les principales mobilisations contre le 'mariage pour tous'", explique Tricou dans un entretien avec Luc Chatel, du Monde. «En tant que sociologue, précise-t-il, j'ai été intrigué par une énigme : le fait que l'Église catholique ait établi un système de genre qui ne correspond pas à celui des sociétés qui la composent. Ce système n'a pas deux mais trois genres : le laïc, la laïque et l'ecclésiastique. C'est ce que j'ai appelé dans le livre le «mouvement» catholique du genre, comme nous appelons un flou délibéré de la photographie». «Mais ce système est paradoxal. D'une part, l'Église catholique développe un discours selon lequel il y a une nature masculine et une nature féminine, avec une différence insurmontable entre les deux, fondée sur la nécessaire complémentarité des sexes et l'hétérosexualité obligatoire. D'autre part, elle instaure une toute autre organisation interne. En effet, la masculinité que l'Église place au sommet de sa hiérarchie de genre, celle des prêtres et des religieux, est une construction atypique», prévient le sociologue.

 

Tricou prétend que dans nos sociétés occidentales, la masculinité a longtemps été impensable «parce que c'était la norme». En tant que tel, soutient-il, c'était omniprésent, évident en soi. «C'est ce que les chercheuses féministes des années 1970 et 1980, notamment Nicole-Claude Mathieu (1937-2014), ont très bien démontré. Par ailleurs, alors que la population prenait les prêtres au sérieux - notamment parce qu'ils étaient apparentés aux notables - leur masculinité atypique, dégénérée et désexualisée n'était pas suspectée et, par conséquent, n'était pas remise en cause». «Cette construction séculaire est si puissante que de nombreux chercheurs intéressés par le catholicisme - dont ils sont souvent issus - l'avaient eux-mêmes intériorisé. Mais je pense qu'il y a aussi une explication liée à la structuration du champ académique : les études récentes sur le genre et la sexualité se sont développées à distance des recherches sur les religions, qui sont plus anciennes et plus légitimes, bien qu'en recul», soutient le chercheur.

 

Le sociologue souligne le fait que l'Église catholique, malgré le maintien d'un discours de condamnation, a longtemps été une sorte de refuge pour les personnes homosexuelles. Une thèse qui rejoint celle de Frédéric Martel, auteur de Sodoma, pouvoir et scandale au Vatican. «En instaurant ce 'mouvement' de genre et l'idée que les fidèles sont destinés au mariage hétérosexuel ou à la vie consacrée dans le célibat, l'Église catholique a restreint l'horizon des possibilités pour les hommes et les femmes qui n'y sont pas attirés, avec le sacerdoce ou la vie religieuse», explique-t-il. "Cela dit, le clergé a été un espace protecteur à certains endroits et parfois dans un monde marqué par une homophobie généralisée."

 

«L'une des façons dont cela fonctionne est la direction de la conscience. Le directeur de conscience est celui qui vous écoute et vous guide, et qui est obligé de garder le secret. Pour un certain nombre de séminaristes et de jeunes religieux, l'échange avec le directeur de conscience était un espace où ils pouvaient exprimer leurs souhaits, voire leurs pratiques, sans risque de représailles», détaille Tricou. «Il faut aussi noter que pour de nombreux prêtres et religieux, le fait d'être homosexuel, s'ils sont capables de le verbaliser, ne semble pas si grave en soi, puisque c'est à l'abstinence - l'absence de sexualité - que l'Église catholique les oblige, quelle que soit son orientation sexuelle». Pour Tricou, l'une des conditions qui a permis le maintien de ce système est l'obligation pour ces prêtres et religieux de garder secrète leur homosexualité. «L'Église a été façonnée au fil des siècles à la fois par une forte présence de prêtres homosexuels et par un discours très hétéronormatif. Les prêtres homosexuels ont organisé leur vie dans cet espace de protection et d'épanouissement relatifs, et parfois même de promotion sociale, que la société ne voudrait pas leur ont offert», conclut-il.

 

Josselin Tricou nous montre les efforts de l’appareil catholique pour contrer sa disqualification tout en perpétuant un ensemble de normes faisant du mariage hétérosexuel une institution naturelle. Or, plus l’Église refuse l’idéal d’égalité entre les sexes et les sexualités, plus elle prend le risque d’attirer l’attention sur la sexualité et le genre si particuliers du prêtre.

 

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Publié le 27 Septembre 2021

cath.ch nous montre que devant une foule nombreuse rassemblée place Saint-Pierre, le pape François a mis en garde les chrétiens à l’occasion de l’Angélus, le 26 septembre 2021, contre «la tentation de la fermeture». En commentant un épisode de l’Évangile dans lequel les disciples de Jésus veulent empêcher une bonne œuvre sous prétexte que la personne qui la réalise n’appartient pas à leur groupe, le successeur de Pierre a fustigé cet esprit partisan qui considère que seuls les initiés sont «autorisés à travailler pour le Royaume de Dieu», car «Parfois, nous aussi, au lieu d’être des communautés humbles et ouvertes, nous pouvons donner l’impression d’être les ‘premiers de la classe’ et tenir les autres à distance», a développé le pape. «Nous pouvons afficher notre ›permis de croyant’ pour juger et exclure», a-t-il encore dénoncé, en faisant mine de montrer un permis avec sa main. «C’est un péché», a-t-il insisté, sortant de ses notes.

 

Il a alors supplié Dieu de préserver les catholiques de la «mentalité du ‘nid’, celle qui consiste à se garder jalousement dans le petit groupe de ceux qui se considèrent bons: le prêtre avec ses fidèles, les agents pastoraux fermés entre eux pour que personne ne puisse s’infiltrer, les mouvements et les associations dans leur charisme particulier, etc.» Il a enfin insisté sur la radicalité et l’exigence de Jésus envers ses disciples, leur demandant «d’arracher» les tentations qui les poussent à juger ou à s’accommoder du mal. Cette radicalité du Christ est «pour notre bien, comme un bon médecin». Car le risque qui pèse sur le croyant est de devenir «inflexible envers les autres et indulgent envers soi-même». Cela serait comme passer à côté du message de l’Évangile. Le pape François a alors conclu sa catéchèse par un conseil : «Demandons-nous donc : qu’y a-t-il en moi qui soit contraire à l’Évangile?»

 

cath.ch (https://www.cath.ch/newsf/ne-fermons-pas-les-portes-a-lesperance-des-migrants-lance-le-pape/) nous montre aussi qu’alors que l’Église catholique célèbre la 107e Journée mondiale du migrant et du réfugié, en marge de l’Angélus, depuis la fenêtre du Palais apostolique du Vatican, le pape François a plaidé pour un monde «de plus en plus inclusif qui n’exclut personne», le 26 septembre 2021. Il a demandé aux pèlerins de s’attarder sur «le regard» de ces personnes déplacées et à y saisir «l’espérance que chaque migrant a aujourd’hui de recommencer à vivre». «Allez-y, voyez ce monument. Ne fermons pas les portes à leur espérance», a-t-il alors lancé. Dans son message sur la célébration de la Journée mondiale du migrant et du réfugié, l’évêque de Rome a souligné qu’il était «nécessaire de marcher ensemble, sans préjugés et sans peur, en nous plaçant aux côtés des personnes les plus vulnérables: les migrants, les réfugiés, les personnes déplacées, les victimes de la traite et les personnes abandonnées». Pour lui, «nous sommes appelés à construire un monde de plus en plus inclusif qui n’exclut personne». L’Église célèbre la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié depuis 1914. C’est toujours une occasion pour elle d’exprimer sa préoccupation à l’égard de différentes personnes vulnérables, qui doivent se déplacer pour une raison ou une autre; l’occasion aussi de prier pour eux alors qu’ils font face à de nombreux défis; et de faire prendre conscience des opportunités qu’elles offrent.

 

Dans ses autres appels prononcés à l’issue de la prière mariale, le pape François a exprimé sa proximité et sa solidarité avec les personnes touchées par l’éruption du volcan de l’île espagnole de La Palma, dans les îles Canaries. Depuis le 19 septembre, le volcan Cumbre Vieja est en éruption et a détruit de nombreuses habitations. «Je pense en particulier à ceux qui ont été contraints de quitter leur foyer», a confié le pape, invitant à prier Notre Dame des Neiges – particulièrement vénérée sur cette île -, à l’intention des personnes si éprouvées et pour les sauveteurs. Enfin le pape François a salué la béatification aujourd’hui à Bologne (Italie) du père Giovanni Fornasini, prêtre et martyr tué à l’âge de 29 ans par les nazis-fascistes en 1944. «Curé zélé dans la charité, il n’a pas abandonné son troupeau pendant la période tragique de la Seconde Guerre mondiale, mais l’a défendu jusqu’au sang», a souligné le pontife qui l’a fait applaudir par la foule.

 

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Publié le 25 Septembre 2021

Libération.fr et l’AFP nous montre ce samedi 25 septembre 2021 que l’Église catholique du Canada a présenté des excuses officielles le vendredi soir aux peuples autochtones alors que la découverte ces derniers mois de plus d’un millier de tombes près d’anciens pensionnats.

 

«De nombreuses communautés religieuses et des diocèses catholiques ont servi dans ce système qui a conduit à la suppression des langues, de la culture et de la spiritualité autochtones, sans respecter la richesse de l’histoire, des traditions et de la sagesse des peuples autochtones», ont-ils affirmé. «Nous, les évêques catholiques du Canada, nous exprimons notre profond remords et nous présentons des excuses sans équivoque», ont-ils déclaré. Ils ont aussi reconnu «la souffrance vécue dans les pensionnats» et les «graves abus qui ont été commis par certains membres» de la communauté catholique. Cette déclaration admet aussi le «traumatisme historique et continu, de même que l’héritage de souffrances et de défis qui perdure encore aujourd’hui pour les peuples autochtones».

 

Au total, plus d’un millier de tombes anonymes près d’anciens pensionnats catholiques pour autochtones ont été retrouvées cet été, remettant en lumière une page sombre de l’histoire canadienne et sa politique d’assimilation forcée des Premières Nations. Quelque 150 000 enfants amérindiens, métis et inuits ont été enrôlés de force dans 139 pensionnats semblables à travers le pays, où ils ont été coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture. Nombre d’entre eux ont été soumis à des mauvais traitements ou à des abus sexuels, et plus de 4000 y ont trouvé la mort, selon une commission d’enquête qui avait conclu à un véritable «génocide culturel». Au cours des derniers mois, les découvertes macabres ont suscité effroi et colère dans le pays. Symboliquement, le drapeau canadien de la tour de la Paix à Ottawa reste en berne pour rendre hommage aux enfants autochtones, depuis la fin mai et la découverte des restes de 215 enfants à Kamloops, en Colombie-Britannique (ouest).

 

La fête nationale, le 1er juillet, a été marquée par des rassemblements d’un bout à l’autre du Canada, qui ont mené des milliers de personnes dans les rues, la plupart vêtues d’un t-shirt orange, couleur associée à l’hommage aux anciens pensionnaires autochtones. Au même moment, plusieurs églises catholiques ont été incendiées ou vandalisées. Dans un geste d’apaisement, Ottawa a nommé une femme inuite gouverneure générale du Canada, la première autochtone à occuper le poste de représentante de la reine Elizabeth II.

 

Mais de nombreux groupes autochtones attendent un autre geste hautement symbolique, cette fois de la part du pape : ils ont à de multiples reprises appelé à des excuses du souverain pontife, et à ce qu’il vienne les présenter au Canada. Une délégation autochtone doit être reçue par «Nous voulons des excuses», avait souligné début juin Rosanne Casimir, cheffe de la Première nation Tk’emlups te Secwépemc, après avoir annoncé la découverte des 215 restes d’enfants à Kamloops. «Ce sera plus fort venant du chef de l’Église catholique et de notre point de vue, je pense qu’il doit cela au peuple autochtone», avait jugé David Chartrand, vice-président et porte-parole du Ralliement national des métis, début juillet. Selon ce leader autochtone, cet acte de contrition est essentiel pour entamer un processus de guérison et de réconciliation, mais elles ne seront vraiment efficaces que si le pape François vient les présenter sur le sol canadien et en particulier dans l’ouest du pays où les pensionnats autochtones étaient les plus nombreux.

 

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, qui a dit faire de la réconciliation avec les peuples autochtones l’une de ses priorités, avait lui-même déploré le refus du pape et de l’Église catholique de reconnaître leur «responsabilité» et leur «part de culpabilité» dans la gestion des pensionnats autochtones. Les excuses des évêques surviennent à moins d’une semaine de la première journée nationale de la vérité et de la réconciliation, en hommage aux enfants disparus et aux survivants des pensionnats, prévue le 30 septembre.

 

Les évêques canadiens redisent leur engagement à poursuivre un processus de réconciliation,, notamment à travers des initiatives pastorales en cours dans plusieurs diocèses et une collecte de fonds. Les évêques canadiens parlent ensuite de leurs engagements à venir pour cheminer avec les peuples autochtones «dans une nouvelle ère de réconciliation». Il s’agit de «prioriser les initiatives de guérison, écouter l’expérience des peuples autochtones, spécialement les survivants et survivantes des pensionnats indiens, et éduquer les membres de notre clergé, les hommes et femmes consacrés, de même que les fidèles laïcs, sur les cultures et la spiritualité autochtones. Nous nous engageons à poursuivre le travail visant à fournir les documents ou les archives qui aideront à commémorer les personnes qui sont enterrées dans des sépultures anonymes», expliquent-ils. Et L’épiscopat réaffirme qu’une délégation autochtone, «composée de survivants et survivantes, d’aînés, de gardiens et gardiennes du savoir, et de jeunes, rencontrera le Saint-Père à Rome en décembre 2021». Une rencontre déjà annoncée fin juin par la Conférence épiscopale canadienne. «Le pape François recevra et écoutera les participants et participantes autochtones, afin de discerner comment il peut appuyer notre désir commun de renouveler les relations et de marcher ensemble sur le chemin de l’espérance dans les années à venir. Nous nous engageons à travailler avec le Saint-Siège et nos partenaires autochtones sur la possibilité d’une visite pastorale du Pape au Canada dans le cadre de ce cheminement de guérison», annoncent aussi les évêques (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2021-09/pensionnats-autochtones-canada-excuses-eveques-eglise.html).

 

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Publié le 25 Septembre 2021

religiondigital.org nous montre dans son article du vendredi 24 septembre 2021 que le pape François, "prenant en compte l'expérience des Memores Domini et reconnaissant dans leur charisme une manifestation de la grâce de Dieu, a ordonné un changement dans la direction de l'Association, en nommant son Délégué spécial" l'archevêque de Tarente, Filippo Santoro, selon une déclaration du Saint-Siège publiée aujourd'hui. «Le Délégué spécial, à compter du 25 septembre 2021, assumera temporairement, ad nutum (un mandat) du Siège Apostolique, avec les pleins pouvoirs, le gouvernement de l’Association, afin de sauvegarder son charisme et préserver l'unité de ses membres. Le gouvernement général actuel de l'Association expire». Le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, conclut le communiqué, a nommé le père Gianfranco Ghirlanda, assistant pontifical pour les questions canoniques liées à la même Association.

 

Comme le montre religiondigital.org ce samedi 25 septembre 2021 (https://www.religiondigital.org/vaticano/Memores-Domini-Comunion-Liberacion-Italia-julian-carron-benedicto-papa-vaticano-abusos-poder-movimientos_0_2381161863.html) cela s’explique par le fait que lorsque, le 16 septembre, le pape François prononce un discours devant les fondateurs et dirigeants des principaux mouvements et associations de laïcs, il constate une absence retentissante : celle du responsable de Communion et Libération, Julián Carrón. Ni en personne ni virtuellement (beaucoup ont suivi les paroles du pape en ligne, au nom de la pandémie), le chef de CL, successeur de Don Luigi Giussani, n'a pas voulu écouter les explications de Bergoglio sur le nouveau décret qui met fin aux mandats à vie dans les associations de fidèles et les mouvements et qu'elle maintient, entre autres, qu'elles ne peuvent excéder dix années consécutives, bien que Rome puisse établir des exceptions pour les fondateurs. Une norme qui touche Communion et Libération bien plus que le reste des grands mouvements ecclésiaux. Pas tant le Chemin néocatéchuménal (le pape a assuré son initiateur qu'il resterait en fonction), dont le fondateur est toujours vivant; ni les Focolari, qu'il a reçu aujourd'hui; CL voit à quel point son avenir s'annonce sombre, après des décennies au cours desquelles son influence dans l'Église italienne (également espagnole) et dans les organes de la curie vaticane a été très importante.

 

Cependant, le problème n'est pas (ou pas seulement) de savoir qui gouverne, mais dans la manière d'exercer ce gouvernement. Depuis quelques années, Rome enquête sur les «tripes» de Communion et Libération, et a annoncé hier une décision qui est l'«intervention» pour «sauvegarder son charisme et préserver l'unité des membres» de l'association «Memores Domini». Derrière l'intervention, il y avait une enquête canonique, dirigée par Gianfranco Ghirlanda, qui a déjà travaillé dans l'enquête sur les Légionnaires du Christ et la Sodalitium, depuis juin 2020, pour des problèmes de gouvernement évidents. En fait, la mission du jésuite était de s'assurer que dans les Memores Domini «il y a une séparation claire entre la portée du gouvernement de l'Association et la portée de la conscience de ses membres» et qu'il y ait «une représentation réelle du gouvernement des organes de l'Association».

 

Et il faut dire que Carrón, qui en tant que président de CL est aussi conseiller ecclésiastique de la branche des laïcs consacrés, un double rôle qui, selon les experts, "génère des problèmes du point de vue de la démocratie interne et de la liberté des membres de l'Association." C'est précisément l'une des raisons qui ont motivé la «salve» du pape à certains dirigeants de mouvements. Et il s’est ainsi permit de lancé un appel «pour l'unité dans l'Église, l'unité entre tous les croyants, l'unité dans ce monde globale» aux Focalari qui se sont réunis aujourd'hui à Rome, tout en leur mettant une critique déguisée : «Parce que l'unité que Jésus-Christ nous a donnée et continue de nous donner n'est pas l'unanimité, ce n'est pas s'accorder à tout prix. Elle obéit à un critère fondamental, qui est le respect de la personne, le respect du visage de l'autre, notamment le Les pauvres, les petits, les exclus» (https://www.religiondigital.org/el_papa_de_la_primavera/Papa-focolares-sueno-fraternidad-unidad-iglesia-diversidad-unanimidad-globalizacion_0_2381161864.html).

 

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Publié le 24 Septembre 2021

Jesús Bastante nous montre ce vendredi 24 septembre 2021 sur religiondigital.org nous montre que la crise de l'Église allemande continue son cours. Le pape François ordonne à Rainer Maria Woelki, cardinal de Cologne, une retraite de six mois, comme "période de réflexion" après avoir analysé le rapport des envoyés du Vatican, le cardinal Arborelius, et de l'évêque de Stockholm, Johannes van den Hende, sur la gestion de abus dans le diocèse. Mais cela le maintient en fonction.

 

Bergoglio, dans une lettre, reproche à Woelki de "graves erreurs" de communication par rapport aux cas d'abus de mineurs commis dans son archidiocèse, mais rejette sa démission. Bien entendu, d'octobre au Carême, il sera retiré pour réfléchir, ce que le prélat a défini comme "un repos spirituel" à sa demande, après une "longue conversation" avec le pontife la semaine dernière. D'ici là, l'évêque auxiliaire Steinhäuser dirigera l'archidiocèse en tant qu'administrateur apostolique. Un autre des auxiliaires, Mgr Schwaderlapp restera également en poste, bien qu'il ait été envoyé pendant une année en mission au Kenya. Dans sa première déclaration publique après que la décision a été connue, Woelki a admis avoir "commis des erreurs lorsque j'ai accepté les choses, des erreurs de communication. J'assume la responsabilité. Je suis désolé, je suis désolé".

 

La décision de Bergoglio rejoint celle qui, il y a quelques jours, s'est conclue par le maintien d'un autre des intéressés, l'archevêque de Hambourg Mgr Hesse, à la tête du diocèse. Désormais, tout semble indiquer qu'il conservera Woelki, bien qu'après une période de réflexion, comme l'anticipent Zeit et le Kölner Stadt-Anzeiger. D'autres sources suggèrent cependant qu'après ces mois, son départ serait un fait.

 

Les envoyés pontificaux se sont rendus en Allemagne en mai dernier, et en août ils ont remis au pape un rapport sur la «situation complexe» vécue dans le diocèse. Maintenant, lorsqu'une assemblée controversée des évêques en Allemagne se termine, avec un appel à l'unité du nonce inclus, le Vatican pointe vers un retrait provisoire de Woelki. La semaine dernière, Woelki s'est rendu par surprise à Rome et, cette semaine, il a participé à l'assemblée plénière de la Conférence épiscopale allemande, confirmé dans son poste de président de la commission scientifique. Lors de la conférence de presse finale, le président de la DBK, l'évêque Georg Bätzing, a annoncé jeudi qu'il n'était au courant d'aucune décision. Ce qui, apparemment, a été «cuisiné» directement par Bergoglio.

 

Le pape François redit sa confiance tout sa confiance à Mgr Woelki, mais pas sûr que cela plaise au conseil diocésain des catholiques qui a vivement critiqué l'archevêque à plusieurs reprises, la majorité des doyens de district et de la ville qui ont exprimé leur mécontentement face aux événements et dans les paroisses où les nominations de Woelki ont été controversées, auquel s’ajoute le "chemin pastoral vers l'avenir" , avec lequel, entre autres, l'organisation du diocèse doit être réformée, critiqué entre autres, par les associations professionnelles des agents pastoraux et communautaires (https://www.katholisch.de/artikel/31385-woelki-bleibt-mit-auszeit-so-begruendet-der-vatikan-die-entscheidung).

 

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Publié le 23 Septembre 2021

katolisch.de nous montre que le primat de l'Église catholique de Pologne, l'archevêque Wojciech Polak, se plaint du manque de soutien à la protection des enfants contre les abus. "Nous ressentons toujours clairement une forte résistance et une compréhension insuffisante de notre travail dans nos communautés", a déclaré Polak mercredi 22 septembre 2021  à Varsovie. Cela pourrait conduire à "que nous nous sentions impuissants", a ainsi dit le plénipotentiaire de la Conférence épiscopale pour la protection des enfants et des jeunes. Au terme d'une conférence internationale de protection de l'enfance de l'Église catholique, l'archevêque de Gniezno (Gniezno) a fait campagne pour que le clergé, les laïcs et les personnes touchées par les violences sexuelles travaillent ensemble : «Sans une réelle coopération (...) nous ne briserons pas l'esprit de corps et le mur du silence.» Les abus sur mineurs et les défaillances de l'Église ont volé la foi de beaucoup, a déclaré Polak; et plus loin : «Nous devons humblement confesser que nous avons trahi le Christ dans le plus faible et le plus vulnérable que nous devons protéger. Dieu a été profané dans les personnes blessées.» L'«arrogance du cléricalisme» a notamment contribué à la crise.

 

L'avocate Hanna Suchocka de la Commission pontificale pour la protection des mineurs a salué les "discussions intenses et très ouvertes" des participants à la conférence de 20 pays d'Europe centrale et orientale devant des journalistes. La Commission souhaite élaborer de nouvelles propositions pour la protection des personnes concernées. "Nous avons remarqué qu'il y a des lacunes majeures dans le processus du Siège apostolique", a déclaré l'ancien ambassadeur de Pologne au Vatican et ancien Premier ministre. Certains changements devraient être faits au niveau du Vatican. Il s'agit de normes pour la transmission d'informations des procédures de l'Église aux victimes de violences sexuelles, a déclaré Suchocka. La Commission pontificale se penche également sur la question de savoir si les personnes concernées devraient à l'avenir être impliquées dans la procédure judiciaire en tant que parties à la procédure.

 

A l'invitation de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, des évêques, des religieux, des laïcs et des victimes de violences sexuelles ont participé à la conférence de Varsovie. L'événement de quatre jours «Notre mission commune de protéger les enfants de Dieu» a été l'occasion de partager des expériences sur les pratiques préventives contre les abus sexuels. Les participants venaient de Pologne, Albanie, Croatie, Slovénie, Hongrie, Roumanie, République de Moldavie, Bulgarie, République tchèque, Slovaquie, Ukraine, Russie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Biélorussie, Serbie, Monténégro, Macédoine du Nord et Kosovo. Le père polonais Tarsycjusz Krasucki a critiqué le fait que le procès de l'Église contre l'ecclésiastique qui l'avait agressé sexuellement dans sa jeunesse avait duré 17 ans. Il n'a toujours pas été informé du jugement rendu il y a plus de six mois. Contrairement à lui, le prévenu pouvait consulter les dossiers avec son avocat et disposait d'autres droits en tant que partie à la procédure.

 

Selon Suchocka, la sensibilisation à la protection des mineurs est désormais élevée en Pologne. Le pays lutte depuis longtemps contre les violences sexuelles à l'encontre des mineurs. "Un certain nombre de mesures ont été prises", a-t-elle déclaré. La conférence de Varsovie devait avoir lieu en 2020, mais avait été reportée à plusieurs reprises en raison de la pandémie. Le père Hans Zollner, président de l'Institut grégorien d'anthropologie, s'est également attardé dans son discours sur les différents contextes qui «varient d'un pays à l'autre», insistant notamment sur un concept qui est apparu à plusieurs reprises : celui d'une «mentalité» qui a freiné la lutte contre les abus. «Le problème de la mentalité ne peut pas être changé rapidement et facilement, il faut que le cœur se sente impliqué. Le courage vient du cœur». «Il est encourageant de constater que de nombreux laïcs, hommes et femmes, sont déterminés à s'engager dans cette cause», a noté le jésuite, précisant que, notamment dans le domaine de la prévention, «beaucoup a été fait, mais il reste encore beaucoup à faire.» Par rapport au passé, «nous savons maintenant à qui nous adresser, où demander conseil, nous connaissons notre voisin» ; cependant, nous devons «passer de la communication à l'engagement dans le processus» (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2021-09/fin-conference-varsovie-abus-sur-mineurs.html).

 

La psychothérapeute Ewa Kusz a expliqué que le site web de la conférence restera actif pour permettre les contacts entre les personnes de différents pays qui sont formées à l'accompagnement des victimes. C'est la voie à suivre : «accompagner les personnes blessées». Puis de comprendre «comment les aider, comment travailler ensemble et utiliser leur expérience de survivants» et celle des «personnes en voie de rétablissement». Nous devons également réfléchir aux «procédures que nous adoptons» et à ce que nous faisons «pour nous assurer qu'une telle situation ne se reproduira jamais» (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2021-09/fin-conference-varsovie-abus-sur-mineurs.html).

 

Mgr Philippe Jourdan, administrateur apostolique de l’Estonie depuis 2005 estime quant à lui que cette conférence fut l’occasion de tirer des enseignements sur comment les plus grands pays luttent contre les abus. Au-delà de la prise de conscience, il détaille des pistes de travail : «par exemple, dans les séminaires, suivre de très près chaque séminariste. Que chacun apprenne aussi à identifier ses faiblesses, que chacun apprenne à voir aussi quels sont ces comportements… Il y a un travail de formation assez important au niveau des séminaires.» La prévention passe également par l’identification des blessures ou du passé de chacun. «Comme il a été dit à la conférence, une grande partie des abuseurs sont eux-même des abusés. Alors cela ne va pas dire qu’on va faire une sélection des séminaristes sur ce critère, mais cela veut dire qu’il faut apprendre à connaitre les gens profondément, à connaitre leur passé, et il faut également que ces personnes arrivent à se réconcilier avec leur passé», estime-t-il (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2021-09/fin-conference-varsovie-abus-sur-mineurs.html).

 

La conférence organisée par la Commission pour la protection des mineurs et la Conférence épiscopale polonaise sur la protection des enfants et des adultes vulnérables est terminée, et elle a donné des pistes pour guider l’Église vers l'avenir face aux abus sexuels par l’accompagnement, la transparence et la coopération.

 

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Publié le 22 Septembre 2021

Hernán Reyes Alcaide, correspondant du Vatican, nous montre sur religiondigital.org que le secrétaire d'État du Vatican, le cardinal italien Pietro Parolin, a estimé aujourd'hui que l'attaque interne contre le pape François que le pontife a dénoncée la semaine dernière «est une affaire de peu  au sein de la Curie». "Probablement que le Pape a des informations que je n'ai pas parce que je n'avais honnêtement pas réalisé qu'il y avait ce climat" a soulevé Parolin aujourd'hui dans des déclarations à la presse à Rome, lors de sa participation à un congrès du Parti populaire européen.

 

La référence de Parolin intervient après que les déclarations d'hier du pape de la semaine dernière étaient connues dans lesquelles il dénonçait qu'au sein du Vatican "certains" voulaient qu'il soit "mort" après l'opération du côlon qu'il a subie le 4 juillet de cette année. La référence du pape à la préparation de son éventuelle succession semblait dirigée contre des groupes conservateurs opposés aux réformes que le pontife argentin de 84 ans entreprend, en particulier dans les domaines financiers du Saint-Siège.

 

Ensuite, comme le montre Jesús Bastante dans religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/el_papa_de_la_primavera/Francisco-C-6-sectarismo-partidistas-Iglesia_0_2380261960.html) lors d’une nouvelle rencontre, cette fois virtuelle, entre le pape François et le Conseil des cardinaux qui le conseille dans son processus de réforme de la Curie et de l'Église catholique, à cette occasion, comme l'a souligné dans une brève déclaration publiée par le Saint-Siège, pour discuter du prochain Synode, avec un objectif clair : «vaincre le sectarisme et les intérêts partisans».

 

Pour sa part, le pape François a rappelé «deux de ses discours identifiés comme centraux à ses idées sur le prochain Synode, celui de 2015 à l'occasion du 50e anniversaire de l'institution du Synode des évêques et le plus récent adressé aux fidèles du diocèse de Rome samedi dernier». Et c'est que, a souligné le pape, le centre de la réflexion synodale «n'est pas tant l'approfondissement de 'tel ou tel' thème, mais l'apprentissage d'une manière de vivre l'Église, marquée à tous les niveaux par l'écoute mutuelle et l'attitude pastorale, surtout face aux tentations du cléricalisme et de la rigidité». De leur côté, «les interventions des différents cardinaux se sont approfondies sur certains aspects qui rendent le cheminement synodal particulièrement nécessaire dans les terres dont ils sont originaires, pour surmonter le sectarisme et les intérêts partisans».

 

Le pape à travers le prochain Synode souhaite donner l’image d’une Église ouverte et accueillante, et il aura beaucoup de travail surtout avec ses ennemis qui ne lui laisseront aucun répit.

 

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Publié le 21 Septembre 2021

Ouest-France.fr avec l’AFP nous montre que dans un entretien publié mardi 21 septembre 2021, quelques semaines après son opération du côlon, le pape François plaisante sur des rumeurs sur son départ, et rassure : «Dieu merci, je vais bien.»

 

Je suis «toujours en vie. Bien que certaines personnes veuillent ma mort», a lancé le pape lors d’une rencontre informelle le 12 septembre avec une cinquantaine de jésuites slovaques à l’occasion de sa visite dans ce petit pays d’Europe centrale. Ses propos ont été publiés mardi par la très sérieuse revue jésuite La Civiltà Cattolica. Le pape âgé de 84 ans, lui-même jésuite, a subi début juillet à Rome une ablation partielle du côlon sous anesthésie générale, alors qu’il souffrait d’une inflammation potentiellement douloureuse des diverticules, hernies ou poches qui se forment sur les parois de l’appareil digestif. «Je sais qu’il y a même eu des réunions entre prélats qui pensaient que l’état du pape était plus grave que ce qui était dit. Ils préparaient le conclave. Patience !» a ironisé devant son auditoire le pape argentin, qui est resté hospitalisé dix jours. «Dieu merci, je vais bien.» Le pape François a été élu en 2013 après la démission surprise de son prédécesseur Benoît XVI, premier pape à renoncer au trône de saint Pierre depuis le Moyen-Âge. Début septembre, le pape François avait balayé en riant les rumeurs courant sur sa propre démission. «Cela ne m’a même pas traversé l’esprit», avait assuré le pape dans un long entretien diffusé par la radio catholique espagnole Cope. «Dès que le pape est hospitalisé, il souffle toujours une brise ou un ouragan de conclave», avait-il en outre plaisanté.

 

Il en a profité pour adresser quelques coups de griffe à ses ennemis au sein de l’Église, notamment dans le camp des conservateurs. Il a mis en garde l'Église contre le fait de tomber dans le piège d'une idéologie de "retour en arrière" alors qu'il s'adressait à l'opposition traditionaliste à son pontificat, visible dans la réticence à exercer son ministère auprès des «personnes ayant une diversité sexuelle» ou chez un jeune prêtre qui demande à célébrer l'Ancien Rite peu après son ordination. Pour lui, «C'est le mal de ce moment, à savoir chercher la voie dans la rigidité et le cléricalisme, qui sont deux perversions.» Pour cela, il a raconté l'histoire d'un cardinal qui, lorsque deux jeunes prêtres lui ont demandé d'étudier le latin pour célébrer le rite ancien, les a exhortés à étudier d'abord l'espagnol et le vietnamien étant donné que le diocèse comptait un grand nombre d'hispaniques et de vietnamiens (https://www.thetablet.co.uk/news/14532/pope-condemns-critics-who-are-doing-work-of-the-devil-). Tout en profitant pour donner une dernière pique à leur encontre : «Il y a aussi des ecclésiastiques qui font de mauvais commentaires à mon sujet. Je perds parfois patience, surtout lorsqu’ils portent des jugements sans entrer dans un véritable dialogue. Là, je ne peux rien faire. Cependant, je continue (mon chemin) sans entrer dans leur monde d’idées et de fantasmes. Je ne veux pas y entrer», a-t-il affirmé.

 

Lors de la discussion à Bratislava, le pape a condamné ceux qui font «l'œuvre du diable» en attisant l'hostilité contre l'Église. Il a évoqué une "grande chaîne de télévision catholique qui n'hésite pas à dire du mal du Pape en permanence". Même s’il n’a nommé aucune organisation médiatique en particulier, beaucoup pense qu’il parle d’EWTN (The Eternal Word Television Network), une grande plate-forme de télévision catholique qui est devenue une plate-forme d'opposition à ce pontificat, notamment avec la diffusion d'une messe où le prêtre a attaqué le pape François pendant l'homélie, et une émission hebdomadaire présentée par Raymond Arroyo qui lui est toujours hostile. Le pape François a dit : «Je mérite personnellement des attaques et des insultes parce que je suis un pécheur, mais l'Église ne les mérite pas. Ils sont l'œuvre du diable. J'ai aussi dit cela à certains d'entre eux» (https://www.thetablet.co.uk/news/14532/pope-condemns-critics-who-are-doing-work-of-the-devil-).   

 

Et pendant ce temps, le pape François a également mis en garde contre la montée de la supposée idéologie du genre, qui est surtout un concept fourre-tout qui a émergé avec force dans la décennie 2010, dans les discours réactionnaires d’extrême-droite très souvent liés à des mouvements chrétiens plus ou moins fondamentalistes (églises évangélistes mais aussi catholiques), en affirmant que le monde était devenu une «civilisation des idéologies», qui ignorent si souvent la réalité de l'expérience d'une personne, alors que ce ne sont pas des idéologies mais politiques publiques (surtout éducatives) qui promeuvent l’égalité des droits entre femmes et hommes et la lutte contre les discriminations, notamment à caractère homophobe et transphobe. «L'idéologie 'genre' dont vous parlez est dangereuse, oui», a-t-il déclaré à un jésuite. «Si je comprends bien, il en est ainsi parce que c'est abstrait par rapport à la vie concrète d'une personne, comme si une personne pouvait décider abstraitement à volonté si et quand être un homme ou une femme. L'abstraction est toujours un problème pour moi» (https://www.thetablet.co.uk/news/14532/pope-condemns-critics-who-are-doing-work-of-the-devil-).

 

En réalité, cette référence aux idéologies de genre n’est pas des plus subtile étant donné le débat actuel en Italie sur l'opportunité d'adopter un projet de loi appelé «ddl Zan», qui vise à élargir les protections contre la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle dans la constitution italienne et contrairement à ce qu’avance le Vatican, elle n’incorpore pas une supposée la théorie du genre dans les programmes scolaires, mais elle n’exempte pas les écoles catholiques des journées nationales contre l’homophobie. Le ddl Zan a fait la une des journaux au cours de l'été lorsqu'il a suscité un recul sans précédent du Vatican, qui a pour la première fois invoqué son statut souverain dans une nota verbale, ou communication diplomatique formelle, pour s'opposer au projet de loi au motif qu'il violait la garantie constitutionnelle de l'Italie de liberté religieuse. La discussion sur le projet de loi et les plus de 1000 amendements proposés a été reportée et devrait être reprise au Sénat italien cet automne (https://cruxnow-com.translate.goog/vatican/2021/09/media-critical-of-the-pope-do-the-devils-work-francis-says/?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=nui,sc,elem).

 

Il a souligné que cela n'avait «rien à voir avec la question homosexuelle» et que l'Église devait offrir un soutien pastoral aux couples homosexuels (https://www.thetablet.co.uk/news/14532/pope-condemns-critics-who-are-doing-work-of-the-devil-), car «nous pouvons faire un travail pastoral avec eux, avancer dans notre rencontre avec le Christ.» "Quand je parle d'idéologie, je parle de l'idée, de l'abstraction dans laquelle tout est possible, pas de la vie concrète des gens et de leur situation réelle", a-t-il déclaré (https://cruxnow-com.translate.goog/vatican/2021/09/media-critical-of-the-pope-do-the-devils-work-francis-says/?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=nui,sc,elem). Pourtant, aucun mouvement féministe ou LGBTIQ+ ne se revendique de cette soit disant «idéologie», qui n’a été définie nulle part et ne représente aucun programme social ou politique.

 

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Publié le 20 Septembre 2021

LeMonde.fr avec l’AFP qui nous montre aussi ce lundi 20 septembre 2021 qu’une conférence épiscopale consacrée au sujet se tient actuellement en Pologne, pays marqué par de graves affaires de pédophilie touchant l’Église catholique. Elle rassemble les représentants d’une vingtaine d’États d’Europe centrale et orientale.

 

Le message est clair. Le pape François a demandé, dimanche 19 septembre, dans une vidéo au clergé catholique d’Europe centrale et de l’Est de prendre des «mesures concrètes de réforme» pour prévenir les abus sexuel. Il donnait ainsi le coup d’envoi d’une conférence sur le sujet coorganisée par la Commission pontificale pour la protection des mineurs et la Conférence épiscopale polonaise. Elle rassemble les représentants d’une vingtaine de pays à Varsovie. L’Église polonaise est secouée depuis des années par une série de scandales d’abus sexuels dans un pays où la religion catholique continue à exercer une forte influence politique. Depuis l’an dernier, le Vatican a déjà sanctionné huit évêques polonais et un cardinal, accusés d’avoir couvert des faits d’abus sexuels venus à leur connaissance. Quelque 368 témoignages d’abus sexuels commis par le clergé catholique ont été adressés à l’église polonaise depuis 2018, a annoncé en juin cette dernière.

 

Dans un message vidéo adressé dimanche à la conférence, le pape François a parlé de «crise» en évoquant le «problème sérieux» des abus sexuels dans l’Église. «Nos expressions de chagrin doivent être converties en mesures concrètes de réformes pour à la fois empêcher de nouveaux abus et ramener la confiance sur le fait que nos efforts déboucheront sur des changements réels et véritables», a ajouté le souverain pontife. «Je vous encourage à écouter le cri des victimes et à vous dévouer, entre vous et vis-à-vis de la société au sens large, à ces discussions importantes parce qu’elles concernent l’avenir de l’Église en Europe centrale et orientale», a encore dit le pape argentin.

 

Cette conférence, qui prendra fin mercredi, entendra également le témoignage de victimes et de personnes engagées dans la protection des mineurs. Le cardinal Seán O'Malley, archevêque de Boston, a donné le coup d'envoi d'une conférence de quatre jours à Varsovie en évoquant l'importance de la conversion pastorale «comme chemin missionnaire pour toute l'Église». Selon lui, l'invitation à la conversion est un thème essentiel de la conférence, qui espère-t-il, doit inspirer une transformation profonde. «Nous devons œuvrer pour un changement qui sera incorporé dans tous les aspects de la vie de l'Église, en combattant les abus sexuels où qu'ils se soient produits, quel que soit le statut ou la fonction de la personne qui a commis le crime», a déclaré le cardinal américain avec fermeté. Le cardinal O'Malley a ensuite proposé trois étapes pour aider les responsables de l'Église dans leur ministère de sauvegarde et de prise en charge des mineurs et des personnes vulnérables. La première – «l'écoute» - exige un cœur disposé à reconnaître la «vérité de ce qui s'est passé». Le cardinal a également appelé à la création et à l'amélioration de «canaux clairs de communication et de rencontre» où les survivants d'abus peuvent contacter l'Église s'ils le souhaitent. L'étape suivante du processus de renouvellement – «reconnaître les survivants» - signifie que l'Église doit «reconnaître honnêtement et clairement ceux qui ont été victimes d'abus». La troisième et dernière étape – «chercher le pardon» - exige des responsables de l'Église qu'ils imitent Jésus, qui était ému lorsqu'il voyait les besoins des gens. Enfin, le président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs a appelé l'Église d'Europe centrale et orientale à poursuivre le chemin de la conversion pastorale, afin que l'Église puisse «retrouver sa crédibilité et promouvoir la guérison». Ce parcours d'apprentissage, a conclu le cardinal O'Malley, sera «continu tout au long de notre vie» (https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2021-09/cardinal-o-malley-abus-conference-de-varsovie.html).

 

Deux témoins ont raconté leur expérience lors de la première journée, d’abord le père Tarsycjusz Krasucki qui a évoqué ce qui lui était arrivé en 1993, au Foyer Saint-Albert de Szczecin, un centre fondé par le père Andrzej Dymer, ce dernier le convoque un soir, dans son bureau pour discuter, et le harcèlement et les abus suivent, deux ans plus tard, le père Krasucki est entré dans l'ordre franciscain, et en 2003, il a témoigné à Szczecin lors du procès canonique, et une femme, abusée par un prêtre, qui se souvient d'épisodes dramatiques dans la maison de ses grands-parents lorsqu'elle était enfant et sa vie dans la dépression avec un mariage terminé par un divorce s'est également dénouée au fil des années de thérapie, avant que Mgr Halík, président de l’Académie chrétienne tchèque, ne constate ce lundi matin que cette crise des abus est aussi celle du clergé dans son ensemble, et cette crise «ne peut être surmontée que par une nouvelle compréhension du rôle de l'Église dans la société contemporaine» en tant qu'«école de sagesse chrétienne», «hôpital de campagne» et lieu de rencontre, de partage et de réconciliation (https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2021-09/varsovie-la-force-de-la-misericorde-abus-temoignage.html).

 

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Publié le 19 Septembre 2021

José Manuel Vidal nous montre ce dimanche 19 septembre 2021 sur religiondigital.org que depuis la chaise à la fenêtre, le pape François a glosé la fameuse invitation au service de l'Évangile : «Si l'on veut être le premier, sois le dernier de tous et le serviteur de tous. La norme par laquelle, de Jésus, les gens sont mesurés est le service». Par conséquent, celui qui veut se démarquer doit servir tout le monde, en particulier les «petits», à qui «ils n'ont aucun moyen de rendre la pareille. En accueillant les petits, nous accueillons Dieu», explique le pape avec insistance.

 

Dans les salutations après l'Angélus, le pape montre sa proximité avec les victimes des inondations dans l'État mexicain d'Hidalgo, en particulier celles qui sont décédées à l'hôpital de Toluca. Et, d'autre part, il dénonce la situation des réfugiés et migrants bloqués et détenus dans différents pays, afin qu'"ils puissent rentrer dans leur patrie le plus rapidement possible".

 

Mais une décision du pape fait des remous puisqu’il a rejeté la démission offerte par l'archevêque de Hambourg, Stefan Hesse, pour sa piètre performance lors de son séjour dans l'archidiocèse de Cologne puisqu’il est accusé de ne pas avoir engagé de procédures ecclésiastiques pour clarifier les accusations d'abus et qu'il n'a pas signalé plusieurs cas au parquet ou au Vatican. Au contraire, il demande à Hesse de poursuivre son ministère à Hambourg «dans un esprit de réconciliation», selon un communiqué du Vatican.

 

Les réactions sont  immédiates Entre autres, le Comité central des catholiques allemands a critiqué la décision. Le mouvement de réforme catholique "Nous sommes l'Église", de son côté, a également critiqué la décision. Ils sont consternés, disent-ils. Il semble qu'à l'église, il suffit de faire preuve d'humilité et de ne pas assumer plus de responsabilités, ont-ils dit. La procédure était "très gênante", la décision était en fait une amnistie pour Mgr Hesse. Joana Düvel de la Fédération catholique de la jeunesse de Hambourg est également déçue. Il a dit qu'ils attendaient un signe de Rome indiquant qu'ils étaient vraiment conscients de la situation dramatique des abus sexuels (https://www.religiondigital.org/mundo/Papa-arzobispo-Stefan-Hesse-Hamburgo-renuncia_0_2379362041.html).  

 

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