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Publié le 27 Mai 2023

Pauline de Torsiac, et Odile Riffaud nous montrent dans leur article du vendredi 26 mai 2023 dans RCF.fr le profil des Français qui participent aux JMJ de Lisbonne vient d'être révélé par le journal La Croix. Ce sont des jeunes très pratiquants et en majorité conservateurs La plupart d'entre eux espèrent vivre aux JMJ une expérience spirituelle forte.

 

Le Vatican a confirmé ce lundi 22 mai la venue au Portugal du pape François pour les JMJ. En 2023, quel est le profil des jeunes français qui participent aux JMJ ? À deux mois du rassemblement qui se tiendra entre le 25 juillet le 6 août, le journal La Croix révèle son étude. Âge, sexe, milieu social, pratique religieuse et orientations politiques... Sur les 30 164 Français déjà inscrits, un peu plus de 4000 ont répondu au questionnaire qui leur a été envoyé. La génération JMJ 2023 - en majorité des femmes (60% contre 40% d’hommes) - est principalement issue de catégories socio-professionnelles supérieures, (dites "CSP +"), elle est surtout très pratiquante et affiche en majorité des valeurs conservatrices.

 

Ce qui caractérise ces jeunes, c’est avant tout leur ferveur. "Selon notre étude, c’est une jeunesse très pratiquante, qui prie et qui place la messe au cœur de ses habitudes, précise Héloïse de Neuville, journaliste au service Religions du quotidien La Croix. "Les trois quarts des jeunes disent assister à la messe au moins une fois par semaine. Un quart y vont même deux fois par semaine." 80% des jeunes qui ont répondu au questionnaire sont issus de familles pratiquantes régulières. "38% disent plutôt apprécier la messe en latin" : pour la journaliste cette information n’est "pas anodine". "On voit que la galaxie traditionaliste compte pour ces jeunes, en tout cas beaucoup plus que plus leurs parents." Pourtant, lorsqu'on interroge ces jeunes sur les figures qui ont marqué leur parcours de foi, ils répondent en majorité à leurs parents. Suivent les grands-parents, les prêtres ou encore les chefs de mouvements scouts.

 

Qu’attendent donc ces jeunes des JMJ ? "60% d’entre eux placent en première position le fait qu’ils souhaitent vivre une expérience spirituelle forte", rapporte Héloïse de Neuville. L’historien Charles Mercier, interrogé par La Croix, décrit des jeunes "confiants vis-à-vis de l’Église mais moins vis-à-vis du monde qui les entoure". Pour l’auteur du livre "L'Église, les jeunes et la mondialisation - Une histoire des JMJ" (éd. Bayard, 220), ce rassemblement répond à la fois à une envie de vivre une expérience spirituelle forte mais aussi d’être rassurés, "alors qu’ils vivent dans des sociétés devenues de plus en plus plurielles et sécularisées".

 

Les sondés qui ont entre 18 et 24 ans (pour 73% d’entre eux) ont exprimé une sensibilité politique : 52% se disent de droite - dont 15% à l’extrême droite, 8% se sentent proches des valeurs du centre, 7% affirment être de gauche et 5% revendiquent des convictions écologistes. Parmi les sujets de société que les jmjistes de 2023 souhaitent défendre : la défense de la vie et les questions bioéthiques arrivent en premier : 35% d’entre eux ont déjà participé à des manifestations sur ces sujets. Vient ensuite la morale sexuelle : ils sont 32% à avoir déjà manifesté pour défendre leur opinion. Assez loin derrière : les questions sociales (avec 10% de mobilisation) et d’écologie (7%).

 

Des jeunes qui participent aux JMJ sont à la fois fervents et "à contre-courant", observe le journal La Croix. Si en effet le mouvement féministe trouve un certain écho dans la jeunesse française, les pèlerins des JMJ "ne sont que 15% à penser que dans l’Église, hommes et femmes devraient être totalement égaux dans les rôles qu’ils peuvent occuper", résume Héloïse de Neuville. "Là on voit bien que l’accès à la prêtrise des femmes, ils ne la réclament pas", commente la journaliste. 33% d’entre eux pensent même que les femmes ont "suffisamment de reconnaissance dans l’Église". Le rôle et la place des femmes est pourtant l’une des questions soulevées par la commission Sauvé contre les abus dans l’Église.

 

Mais un problème demeure car sur ces 30 164 jeunes Français déjà inscrits, La Croix s’est penchée sur leurs profils en contactant ceux qui s’étaient inscrits via la Conférence des évêques de France (CEF), la communauté de l’Emmanuel, du Chemin-Neuf et la communauté Saint-Martin, à travers un sondage réalisé entre le 7 et 11 mai sur seulement un peu plus de 4000 déjà inscrits aux JMJ de Lisbonne pour cet été, ce qui donne un panel qui est forcément conservateur ne représentant pas forcément la totalité des jeunes catholiques mais seulement ceux liés aux obsessions de la Conférence des évêques de France, de la communauté de l’Emmanuel, du Chemin-Neuf et de la communauté Saint-Martin que sont la défense de la vie et les questions bioéthiques, la morale sexuelle, et la messe en latin, d’où le fait que les questions sociales et l’écologie sont derrière comme le féminisme puisque cette jeunesse est issue de catégories socio-professionnelles supérieures qui souvent s’occupent très peu de ces questions en dehors des 7%  qui affirment être de gauche et des 5% qui revendiquent des convictions écologistes.

 

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Publié le 26 Mai 2023

katholisch.de nous montre ce vendredi 26 mai 2023 que selon sa propre déclaration, le pape François a mis en œuvre pendant son mandat ce que les cardinaux avaient abordé lors de leur réunion pré-conclave en 2013. "Quand j'ai été élu, j'ai dit : eh bien, mettons ces choses en pratique. Le système économique, les nouvelles lois de l'État du Vatican, la pastorale du ministère du Vatican, qui est très importante", a-t-il déclaré dans une interview diffusée jeudi de la chaîne de télévision américaine hispanophone "Telemundo".

 

Beaucoup de choses ont été modifiées, «mais tout cela a été demandé par les cardinaux». Les changements comprennent également le fait que des postes importants ont été pourvus par des femmes et qu'il y a maintenant, par exemple, un vice-Premier ministre de l'État du Vatican. Lorsqu'on lui a demandé ce qu'il lui restait à faire, le pape François a répondu : "Tout. C'est drôle, plus on en fait, plus on se rend compte qu'il y a encore tant à faire." Il a souligné à nouveau que le cléricalisme est un gros problème dans l'Église : "Si vous êtes clérical, vous n'êtes pas pasteur."

 

Le pape François a qualifié sa santé de "bien meilleure". Concernant ses problèmes de genou, il a dit qu'il pouvait maintenant marcher à nouveau. "Il y a des jours qui sont plus douloureux, comme aujourd'hui". Mais cela fait partie du processus. Sa pneumonie aiguë, qui a nécessité une hospitalisation fin mars, a été reconnue en temps utile. Si vous aviez attendu quelques heures de plus, les choses seraient devenues plus sérieuses, a déclaré le pape. "Mais je suis sorti au bout de quatre jours."

 

Le pape François a exprimé ses regrets pour le drame et le «grave problème» des sans-papiers, de tous ceux qui migrent «par nécessité», et a dénoncé que l'Afrique continue d'être un continent «exploité» par des puissances étrangères qui «y mettent leurs industries non pour faire grandir le pays, mais pour porter». Un émigré "manque toujours de l'air du pays. Vous manquez de l'air du pays. Le maté que votre mère, votre tante, votre grand-mère vous donne fraîchement préparé n'est pas le même que celui que vous faites vous-même", a-t-il répondu à la question du journaliste (https://www.religiondigital.org/el_papa_de_la_primavera/Papa-telemundo-entrevista-rodilla-aborto-pontificado-vaticano_0_2563243677.html).

 

En ce qui concerne le sujet de l'avortement, le pontife a de nouveau fait la comparaison avec un meurtre à forfait. La science dit clairement qu'un mois après la conception dans un embryon, tout le système organique est déjà disposé et l'ADN est sans ambiguïté. C'est donc un être vivant. "Est-il licite d'éliminer un être vivant pour résoudre un problème?", a déclaré le pape François. «Est-il légal d'engager un tueur à gages pour résoudre un problème ?».

 

Cependant, jusqu'au milieu du XIXe siècle, l'Église catholique ne considérait pas un avortement fait avant le quarantième jour comme un homicide. Depuis, la situation a changé et l'embryon est devenu le symbole de nombreuses crispations, à la fois scientifiques et religieuses. S'appuyant sur les dernières avancées de la biologie, Francis Kaplan dans L’embryon est-il un être vivant ? en  2008, a tordu le cou à de nombreuses idées largement répandues : non, l'embryon n'est pas un être vivant et humain en puissance puisqu'il dépend de sa mère pour se développer jusqu’à son terme. Le projet parental, l’intention est ce qui donne la qualité d’être humain en puissance à ce qui autrement ne serait qu’un amas de cellules (https://journals.openedition.org/assr/19333).

 

Enfin, concernant la guerre en Ukraine, il a estimé qu'il s'agissait "d'un problème politique" et que "la paix sera atteinte le jour où les deux pourront parler, ou les deux ou à travers les autres" (https://www.religiondigital.org/el_papa_de_la_primavera/Papa-telemundo-entrevista-rodilla-aborto-pontificado-vaticano_0_2563243677.html). Au moins de deux personnes ont été tuées, et trente blessées dans le bombardement mené par les forces armées russes d’une clinique de Dnipro (oblast de Dnipropetrovsk, en Ukraine) vendredi. (https://www.lemonde.fr/international/live/2023/05/26/guerre-en-ukraine-en-direct-une-clinique-de-la-ville-de-dnipro-bombardee-par-la-russie-au-moins-deux-morts-et-une-trentaine-de-blesses_6174908_3210.html).

 

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Publié le 25 Mai 2023

domradio.de nous montre ce jeudi 25 mai 2023 que la tentation est grande de laisser la pastorale à quelques "acteurs qualifiés" et de voir le reste des fidèles comme de simples destinataires de leurs actions, a déclaré jeudi le pape devant l'assemblée plénière de la Conférence épiscopale italienne au Vatican. Il s'est en outre opposé à une "attitude craintive" des lamentations de l'Église sur "un monde qui ne nous comprend plus et la nécessité de souligner et d'affirmer sa propre importance".

 

Le pape a commenté l'avenir de l'Église catholique en Italie en vue du format "Chemin synodal". Il porte le même nom que le processus de réforme en Allemagne, mais n'a pas d'assemblées plénières qui décident des projets de résolution pour la réforme de l'Église. Le contenu des consultations à différents niveaux que la Conférence épiscopale italienne a entamées en 2021 devrait se répercuter sur le Synode mondial, qui se réunira en octobre 2023 et 2024 au Vatican.

 

Le pape François a également appelé l'Église italienne à être ouverte. "Nous devons nous demander quelle place nous accordons réellement dans nos communautés aux voix des jeunes, des femmes, des pauvres, des désespérés et des blessés, et combien nous les écoutons", a déclaré le pape.

 

Lors d'une messe précédant la rencontre avec le pape, le président de la Conférence épiscopale italienne, le cardinal Matteo Zuppi, a prêché. Le chemin commun dans le dialogue avec le monde est la tâche et "l'effort béni" de l'Église en Italie, a déclaré l'archevêque de Bologne. Il a mis en garde contre le fait de se laisser guider sur le chemin synodal par des intérêts à petite échelle, des fiertés et des programmes qui feignent la sécurité mais conduisent loin du peuple.

 

Enfin, selon un théologien asiatique de premier plan, le père Vimal Tirimanna qui est l'un des conseillers théologiques du synode et un professeur de théologie morale qui enseigne au Sri Lanka et à Rome, affirme que la décision du pape François d'inclure des femmes et des hommes non ordonnés comme membres votants de l'assemblée du synode d'octobre est un "pas de géant" qui changera de manière irréversible les processus décisionnels de l'Église. Les changements du pape, a-t-il dit, sont une tentative de «suivre les babines» de Vatican II. Mais le père Tirimanna a déclaré qu'il y avait encore beaucoup de résistance au synode parmi les évêques, et de la part de ceux qui pensent à tort que le pape essaie d'amener l'Église catholique dans une direction «protestante» (https://www.thetablet.co.uk/news/17128/pope-s-synod-reforms-irreversible-says-theologian).

 

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Publié le 24 Mai 2023

domradio.de nous montre ce mercredi 24mai 2023 que le gouvernement de gauche bolivien a demandé au pape François de divulguer toutes les données et informations sur les cas d'abus dans l'église. Tous les accords entre l'Église et l'État devraient également être mis à l'épreuve. L'État se réserve le droit de décider à l'avenir d'admettre ou non de nouveaux prêtres et religieux étrangers qui ont des antécédents d'abus sexuels sur mineurs.

 

La question est particulièrement sensible en Bolivie car la proportion de pasteurs étrangers y est beaucoup plus élevée que dans la plupart des autres pays d'Amérique latine. Il y a peu de prêtres et d'évêques indigènes ; sans étrangers, la pastorale pourrait difficilement y être assurée. La Bolivie a toujours autorisé l'entrée, la résidence et la citoyenneté bolivienne des membres d'Église étrangers pour remplir une mission religieuse et éducative, a déclaré le président. Cependant, plusieurs prêtres ont abusé de ces privilèges pour commettre des crimes dans le pays.

 

Les recherches sur un jésuite espagnol décédé en 2009 ont ouvert le bal. Il aurait abusé d'au moins 89 mineurs en Bolivie depuis les années 1980 en tant qu'enseignant dans des écoles catholiques, un séminaire pour jeunes prêtres et dans une prison pour mineurs. Selon le journal "El Pais", il aurait eu accès au journal du jésuite, connu par son nom, qui s'appelait "Padre Pica". La dernière entrée pertinente du journal date du 11 octobre 2008. Le journal du jésuite fournirait également la preuve d'un réseau de dissimulations. Entre-temps, il y a d'autres allégations contre des membres décédés des jésuites. En réponse, la province bolivienne de l'Ordre a regretté les souffrances infligées aux victimes. Il poursuit en disant : "Nous avons honte."

 

Pendant ce temps, le journal romain "Messaggero" rapporte que le pape François essaie déjà de limiter les dégâts pour empêcher d'éventuelles mesures restrictives de l'État bolivien contre l'ordre des jésuites. Le chef de l'Église, qui appartient lui-même aux jésuites, a envoyé le prêtre espagnol Jordi Bertomeu à La Paz. L'employé de l'autorité religieuse du Vatican est expérimenté dans la lutte contre les abus, a-t-il déclaré.

 

Enfin, selon le père Hans Zöllner, l'Église catholique a perdu sa fonction de boussole éthique et morale, car les gens n'acceptent pas du tout, et ce qu'ils attribuent à juste titre à leur manque de crédibilité, c'est la dissimulation systématique des abus par les évêques, les vicaires généraux et les responsables des ressources humaines. L'Église n'est plus une institution morale importante qui guide la société dans son ensemble. L'Église catholique doit également travailler pour obtenir une position centrale dans le débat social et politique, peu importe à quel point c'est difficile en ce moment (https://www.domradio.de/artikel/kinderschutzexperte-bewertet-vertrauensverlust-der-kirche).

 

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Publié le 23 Mai 2023

Antoine Balandra nous montre ce Mardi 23 mai 2023 francebleu.fr que c'est la première fois qu'il s'exprime depuis sa démission. Le futur ex archevêque de Strasbourg, monseigneur Luc Ravel a donné un long entretien à nos confrères du journal chrétien "La Vie" dans un café parisien non loin de l’Académie des sciences morales et politiques dont il est membre depuis novembre 2022. Le prélat ne s'était pas exprimé depuis sa renonciation le 20 avril dernier (https://www.lavie.fr/christianisme/je-ne-conteste-aucune-maladresse-les-confessions-de-luc-ravel-88487.php). Une démission à la demande du pape, suite à une visite apostolique, une sorte d'enquête sur la situation du diocèse ordonnée l'an dernier.

 

Luc Ravel avait fait l'objet de nombreuses critiques en Alsace du fait quil était un interlocuteur privilégié des médias et des pouvoirs publics, qui laissait perplexe certains de ses collaborateurs (https://www.lavie.fr/christianisme/je-ne-conteste-aucune-maladresse-les-confessions-de-luc-ravel-88487.php), et sur son management jugé parfois brutal, sur ses absences répétées et suite à l'éviction jugée expéditive de personnalités du diocèse. L'ex archevêque de Strasbourg répond d'abord qu'il avait besoin, en quelque sorte, de retrouver une certaine paix intérieure. D'où son long silence.

 

Du temps pour analyser ce que certains lui ont reproché. D'abord, des relations parfois rudes, brutales avec ses collaborateurs. "Je ne conteste aucune maladresse" dit-il, même si le prélat assure que sa porte a toujours été ouverte. Monseigneur Ravel répond aussi aux critiques sur son supposé désintéressement de l'Alsace, ses absences du diocèse. Il affirme qu'il a vécu ici dans la région de très beaux moments sur le terrain. Justifiant parfois à la troisième personne les décisions de «Mgr Ravel»,  ce dernier replace constamment la question des violences sexuelles au cœur l’échange (https://www.lavie.fr/christianisme/je-ne-conteste-aucune-maladresse-les-confessions-de-luc-ravel-88487.php).

 

Mais un dossier incarne plus que tout autre le magistère de Luc Ravel et les crispations qui ont pu l'accompagner. Celui de la prise en compte des abus sexuels dans l’Église. Une préoccupation incarnée par l'archevêque au point parfois de heurter. Luc Ravel répond que c'était bien à lui de mener ce combat. Un combat dont la gestion l'a accaparé, bouleversé dit-il. "C'était peut-être trop pour moi" conclut-il. Reste une question : que va devenir maintenant l'archevêque ? Sur ce point, Luc Ravel entretient pour l'instant le mystère.

 

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Publié le 22 Mai 2023

"Il y a des groupes qui parlent déjà d'une division imminente dans l'Église, d'un schisme. Je ne vois clairement pas ce danger. Cependant, j'ai l'impression que ceux qui aiment particulièrement en parler y aspirent évidemment." Telle est la réponse de l'évêque de Limbourg et président de l'épiscopat allemand, Georg Bätzing, face à la menace réelle d'un schisme dans l'Église allemande à la suite des propositions qui ont émergé ces dernières années du processus de réforme englobé dans le Chemin Synodal comme le montre religiondigital.org ce lundi 22 mai 2023.

 

Selon lui, la grande majorité des fidèles veulent une Église qui se renouvelle et construit "des ponts vers les réalités sociales et culturelles de notre temps", selon un entretien publié lundi sur le site de son diocèse et recueilli par Katholisch. Bätzing invite cette «minorité négative» à participer au débat sur cette réforme et met en garde contre le danger de prendre ses distances au sein de l'Église : «La polarisation est un grand danger non seulement socialement, mais aussi au sein de l'Église, surtout lorsque les protagonistes et les groupes concernés ne se parlent plus», dit-il.

 

Concernant les avertissements lancés depuis le Vatican dans le sens où certaines des questions approuvées par le Chemin synodal dépassent les pouvoirs de cette assemblée, "Bätzing ne voit pas d'obstacles fondamentaux pour continuer à travailler", puisque Rome n'a pas bloqué les travaux du comité synodal, mais a seulement précisé qu'il ne peut y avoir de conseil synodal qui sape l'autorité épiscopale. «Mais nous ne recherchons pas cela non plus. En ce sens, il n'y a pas d'obstacles pour le comité synodal», a-t-il déclaré.

 

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Publié le 20 Mai 2023

L'Église catholique doit combattre le cléricalisme dans ses rangs en donnant l'autorité à un laïcat "responsable et fiable", a déclaré le chef du dicastère du développement du Vatican comme le montre NCRonline.org dans son article du vendredi 19 mai 2023.

 

Dans un article co-écrit par le professeur de théologie le père Christian Barone, le cardinal Michael Czerny, préfet du Dicastère pour la promotion du développement humain intégral, a écrit que l'actuel Synode des évêques lance un défi pour «incorporer le témoignage et l'action des laïcs dans la vie et la mission de l'Église à tous les niveaux». L'article, publié le 18 mai dans la publication jésuite La Civiltà Cattolica, reprend les idées centrales d'un discours qu'il a prononcé le 21 avril au Troisième Congrès latino-américain et caribéen sur l'enseignement social catholique tenu à Bogotá, en Colombie. Il y réfléchissait sur les effets de la synodalité sur le développement et la mise en œuvre de l'enseignement social catholique aujourd'hui.

 

Pour développer un modèle plus circulaire de la hiérarchie de l'Église, dit l'article, il est "urgent" que l'Église "surmonte l'obstacle du cléricalisme", qui dans certains cas conduit à des abus de pouvoir et à des abus sexuels. Le cardinal a reconnu que de nombreux membres du clergé hésitent à embrasser l'esprit de synodalité de peur que donner plus de responsabilités aux laïcs puisse affaiblir les structures de l'Église. "Même si c'était vrai", ont écrit Czerny et Barone, "la solution ne serait pas de perpétuer un modèle de gouvernement autoritaire du haut vers le bas, mais de promouvoir et de former les laïcs à un véritable et authentique esprit d'appartenance et de participation ecclésiale."

 

Adressé aux chercheurs laïcs et religieux, aux professeurs et aux dirigeants de mouvements sociaux, le message du cardinal à Bogota appelait les conférences épiscopales à appliquer les principes synodaux sur leurs territoires pour développer un enseignement social adapté aux besoins de leurs communautés. "L'enseignement et la diffusion de la doctrine sociale sont essentiels au message chrétien", a-t-il dit, et pas seulement une application pratique des enseignements dogmatiques.

 

Particulièrement en Amérique latine et dans les Caraïbes, où sévissent les inégalités socio-économiques et les effets dévastateurs du changement climatique, les catholiques sont appelés à s'appuyer sur la "sage tradition de l'enseignement social de l'Église" pour provoquer des changements dans les domaines social, politique, environnemental et culturel, dit Czerny.

 

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Publié le 19 Mai 2023

religiondigital.org nous montre ce vendredi 19 mai 2023 quune enquête journalistique publiée le jeudi dans la presse polonaise a révélé l'existence de plus d'un millier de cas d'abus sexuels sur mineurs au sein de l'Église polonaise pendant les années du régime communiste.

 

Le vaste rapport du quotidien polonais Rzeczpospolita, fruit de mois de travail et basé sur les archives de l'État, recense 121 personnes qui, dans de nombreux cas, ont commis des exactions sur divers mineurs et dont les actes, peut-on lire, "étaient souvent connus des autorités communistes" qui ont refusé de les persécuter pour éviter une confrontation avec l'Église. Les données divulguées par le journal comprennent les noms, prénoms, circonstances et abus commis par 121 membres du clergé et laïcs liés à l'Église polonaise entre 1944 et 1989, l'année de la chute du régime communiste, et selon les auteurs du rapport, cette liste n'est que "la pointe d'un iceberg." De toutes ces affaires, seules 72 ont abouti à des peines parfois avec sursis, non purgées ou terminées par une amnistie pour le prévenu.

 

Cependant, parmi les membres du clergé qui ont commis les crimes identifiés, seuls trois ont été retirés du sacerdoce tandis que quelques autres sont partis de leur propre chef. «Les autres sont retournés au travail – et certains ont commis des crimes dans d'autres paroisses». Pendant ce temps, certains prêtres ont évité la punition par les autorités civiles en échange de leur coopération avec la police secrète, a constaté le journal. Les communistes tenaient à infiltrer l'Église, qui était une institution importante et influente et aussi souvent un sanctuaire pour les opposants au régime  (https://notesfrompoland.com/2023/05/19/church-was-naive-over-child-sex-abuse-says-polish-bishop-after-report-indicates-1000-victims/).

 

Le fait que presque tous les coupables aient eu la possibilité de récidiver, en moyenne quatre fois, selon le rapport, montre l'immunité pratique dans laquelle les coupables de ce type de crime se sont déplacés. Parmi les personnes impliquées dans des abus contre des mineurs figuraient "des organisateurs respectés de retraites spirituelles, des auteurs et traducteurs de livres théologiques ou d'histoire de l'Église, des traducteurs et chercheurs de la Bible, des auteurs de recueils de chants religieux, des constructeurs de sanctuaires, des guides spirituels de pèlerinages, des militants sociaux, des frères, des séminaristes, organistes, ecclésiastiques en général...", explique l'article.

 

Traditionnellement, l'Église catholique polonaise a joui d'un prestige social hérité de l'ère communiste, lorsqu'elle agissait comme une opposition sociale et politique contre le régime, une image qui a été renforcée par la répression communiste contre certains membres du clergé comme le père Jerzy Popiełuszko, qui était torturé et assassiné par les services secrets communistes en 1984 à Okopy (nord). Le couronnement du pape Jean-Paul II en 1978 et son activité politique déterminée contre la dictature communiste dans sa Pologne natale sont encore considérés, par une grande partie de la société polonaise, comme l'un des facteurs ayant contribué à la fin du gouvernement communiste en Pologne et d'accélérer la chute de ce qu'on appelle le rideau de fer. La diffusion récente d'un reportage télévisé montrant des documents selon lesquels Jean-Paul II aurait connu et caché plusieurs cas d'abus sexuels sur des mineurs par des prêtres de son diocèse lorsqu'il était évêque de Cracovie (sud) a relancé le débat sur son héritage et sa possible complicité dans couvrir les crimes de pédophilie.

 

Enfin, Wojciech Polak – qui est archevêque de Gniezno et primat de Pologne – a affirmé que l'Église avait «souvent été naïve face à ces crimes». Cependant, il a également noté que les autorités communistes exploitaient la question pour faire chanter les prêtres afin qu'ils collaborent. Il a soutenu que l'Église d'aujourd'hui a une vision très différente. "Nous agissons pour accueillir et écouter les personnes lésées, et pour leur apporter une aide, principalement psychologique et spirituelle", a-t-il dit, faisant référence à une récente campagne lancée par l'épiscopat offrant un soutien aux victimes. Il a également noté que l'Église est actuellement en train de préparer une étude qui sera entreprise par des chercheurs indépendants sur l'abus historique d'enfants par des prêtres (https://notesfrompoland.com/2023/05/19/church-was-naive-over-child-sex-abuse-says-polish-bishop-after-report-indicates-1000-victims/).

 

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Publié le 18 Mai 2023

José Lorenzo nous montre dans religiondigital.org ce jeudi 18 mai 2023 quaprès onze jours à vélo de Munich à Rome contre les abus dans l'Église, les neuf victimes qui se sont lancées dans leur aventure avec toute la bénédiction de l'archidiocèse bavarois, ont été reçues par le pape François à l'issue de l'audience du mercredi 17 mai. Fini les nids de poule, la pluie, le vent dans le visage et la fatigue. L'accueil du pape allait faire tous les efforts pour le bien.

 

"Aucun des neuf abusés qui ont participé au pèlerinage n'aurait imaginé que le Pape soit aussi accessible. C'était un signe très puissant qu'il se soit levé de son fauteuil roulant pour venir vers nous. Il a également dit que le cardinal Reinhard Marx nous l'avait annoncé à l'avance. Nous l'apprécions très positivement", déclare dans une interview avec Katholisch Richard Kick, du Conseil consultatif des personnes concernées de l'archidiocèse de Munich et Freising.

 

Le pape François, qui s'adressait à eux en allemand, les écouta longuement. "Il est resté avec nous un quart d'heure. J'ai eu l'impression qu'il était très clair et ouvert et comprenait les choses qui sont importantes pour nous. Et puis il a poussé un profond soupir", note Kick, lorsqu'il lui a dit que "certaines des personnes accusées d'abus sexuels sont toujours en poste et que très peu a été fait dans le passé".

 

"J'ai réalisé que j'étais très introspectif à l'époque et j'ai réfléchi à ce que je pouvais répondre maintenant. Il a essayé de trouver une réponse. Mais il n'a pas été précis et puis il a répété la phrase deux ou trois fois : «C'est dur, c'est dur.» Il a dit ça en allemand." "Je peux croire qu'il est sérieux quant à la gestion des abus dans l'Église et que c'est difficile", déclare la victime à propos de la réponse du pape. «J'ai le sentiment que l'Église est incapable de s'exprimer sur cette question.»

 

«Les prêtres, les dirigeants de l'Église et même le pape savent qu'il y a eu et qu'il y a des abus sexuels. Ils savent ce qui s'est passé. Mais ils sont incapables d'en parler. Je dis toujours que l'Église n'a pas de plan. Mais maintenant, nous, touchés, huit hommes et une femme, nous nous sommes mis à montrer ce qui est nécessaire, ce qui est important et comment procéder», indique Kick.

 

En ce sens, il reconnaît que ce pèlerinage particulier sur roues leur donne aussi force et encouragement pour l'avenir. «Je suis très encouragé, surtout pour la dernière étape du voyage, la rencontre avec le pape François reconnaît-il dans Katholisch -. J'ai senti que cela était lié à nous et à notre désir de nous rencontrer dans l'amour. Il priera pour nous. Pour moi, cette déclaration suppose que le Pape ait compris ce que nous sommes et que nous puissions et devons continuer ainsi», souligne-t-il.

 

«Mon souhait maintenant serait que le pape lise également la lettre que nous lui avons remise. Parce que cette lettre est d'une grande importance pour nous. Nous prions pour que cette lettre continue d'avoir un impact. C'est un rappel. Nous y demandons au Pape de faire tout son possible pour mettre fin aux abus sexuels et spirituels dans l'Église. Elle doit envoyer un signal aux abuseurs et aux évêques pour qu'ils assument leur responsabilité dans ce processus de réconciliation avec le passé».

 

Enfin, le pape tourne ses pensées vers ceux qui ont perdu la vie dans les calamités qui ont frappé la région italienne de l’Émilie Romagne ces derniers jours. Dans un télégramme adressé au président de la Conférence épiscopale italienne, le pape François supplie Dieu d’apporter du réconfort aux blessés et exprime sa proximité à ceux qui apportent de l'aide aux sinistrés en chargeant le cardinal Zuppi d’être son interprète auprès des parents et amis des victimes pour leur exprimer ses sentiments de profonde sympathie. Le cardinal Secrétaire d'Etat, Pietro Parolin, et son substitut Mgr Peña Parra se joignent aux prières du pape, lit-on dans le télégramme (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-05/le-pape-prie-pour-les-victimes-des-inondations-en-italie.html).

 

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Publié dans #Actualités de l'Église, #Actualités

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Publié le 17 Mai 2023

«Aucun des évêques de Belgique ne veut désobéir au Pape. Ce serait la dernière chose que nous voudrions. C'est pourquoi j'ai eu deux conversations avec François. C'étaient des conversations personnelles. Je ne dirai pas publiquement quoi et comment il a dit quoi que ce soit, mais je sais que ni moi ni le reste des évêques n'allons contre le pape. C'est très important pour moi et pour les autres», reconnaît Johan Bonny, évêque d'Anvers, dans une interview à Katholisch, à propos des bénédictions pour les couples homosexuels comme nous le montre José Lorenzo ce mercredi 17 mai 2023 dans religiondigital.org.

 

Comme on s'en souvient, à l'automne 2022, les évêques belges ont publié une lettre intitulée "Être pastoralement proche des personnes homosexuelles - Pour une Église accueillante qui n'exclut personne", que Bonny lui-même a ensuite présentée à Francfort aux délégués du chemin synodal allemand. Cependant, Rome était beaucoup plus critique de la position allemande que des évêques belges, qui ont procédé à ce type de bénédiction sans que le Vatican les ait rappelés à l'ordre. «Tous les hommes de Rome ne sont pas papes. J'ai personnellement parlé deux fois avec le pape sur ces questions. D'après mes conversations, je sais à quoi ressemble ma relation avec François - nous parlons 'cum petro et sub petro'. Mais tout le Vatican n'est pas 'cum petro et sub petro'», indique l'évêque d'Anvers.

 

Quant au traitement différent des évêques allemands pour la même question des bénédictions pour les couples homosexuels, Bonny l'attribue au nombre et au bruit. «Nous sommes une petite conférence d'évêques. Nous ne sommes que huit évêques diocésains. C'est peu. Et sur ces questions, nous sommes entièrement d'accord les uns avec les autres. Nous parlons d'une seule voix. Il n'y a pas de divisions ou de sous-groupes dans ce sujet. Le pape a également demandé à Rome si nous sommes tous d'accord. Et nous avons dit oui.» En ce sens, il souligne que parmi les évêques belges "nous n'avons pas la dynamique et les tensions entre Rome et l'Allemagne sur le chemin synodal", bien qu'il ajoute qu'"aussi à Rome, ils devraient mieux écouter quelque part et ne pas être aussi critiques". Cela n'aide personne. Il y a plus de préjugés que de jugements dans cette discussion. Il y a aussi plus de préjugés et d'histoires personnelles de la part des évêques et cardinaux allemands à Rome. C'est un mélange de ses expériences personnelles et de ses blessures personnelles avec les problèmes théologiques et la diversité théologique.

 

Pour cette raison, Bonny souligne que «si nous voulons être une Église missionnaire qui présente la bonne nouvelle de Jésus d'une manière nouvelle, ici en Occident, alors nous devons également trouver une solution au problème de l'homosexualité», bien qu'elle reconnaisse que tel n'est pas le cas, question qui ne se pose plus ni en Afrique ni en Asie. "Cela arrivera certainement, mais il faut trouver ici une solution à cette question qui soit basée sur la science humaine et la Bible, ainsi que sur la théologie morale et les considérations pastorales." "Le Pape le sait aussi, ajoute-t-il. Il doit être pasteur ou père de tous. Nous comprenons. Vous n'êtes pas obligé de dire oui ou non à chaque question. La papauté n'est pas là pour dire oui ou non à toutes les questions, comme au Moyen Âge, mais pour être un bon berger, un bon père pour toute la communauté, pour maintenir la communauté ensemble. C'est un ministère d'unité dans l'Église, unité dans la diversité. Et il doit garder la famille unie."

 

Enfin, un groupe d’allemands, victimes d’abus sexuels, accompagnés de leurs familles ont remis, le 17 mai, au pape un message dans lequel ils parlent des blessures qu’ils ont subies, d’un Évangile «perverti» et que contre le fléau des abus «les premiers pas ont été faits», mais «de notre point de vue un engagement fort et clair est encore nécessaire de la part de tous les responsables au sein de la Curie et dans les diocèses de l’Église universelle», mais aussi d’espoir que «les dirigeants de l’Église catholique affronteront les abus du passé avec cohérence et décision», mais ils attendent que l’Église fasse tout ce qui est en son pouvoir pour s’assurer que «dans tous les coins», la question des abus sexuels et spirituels «soit vue, abordée et évitée grâce à des mesures préventives appropriées», et quil est également nécessaire «d’envoyer un signal clair» à tous ceux «qui n’ont pas assumé leurs responsabilités et qui, dans une certaine mesure, ne le font toujours pas». Ils sont arrivés de Munich à vélo après avoir parcouru plus de 700 km pour rencontrer le Saint-Père (https://www.cath.ch/newsf/de-munich-a-rome-a-velo-des-victimes-dabus-rencontrent-le-pape/).

 

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