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Publié le 10 Mars 2024

"Jésus n'est pas venu pour condamner, mais pour sauver le monde." Les paroles de l'Évangile de ce dimanche, quatrième du Carême, ont servi au pape François à concentrer sa méditation avant de prier l'Angélus sur une attitude encore si présente dans l'Église comme nous le montre José Lorenzo dans religiondigital.org ce dimanche, car "si le Père n'envoyait pas Jésus pour condamner le monde, d'ailleurs, il ne nous a pas envoyés pour ça !"

 

"D'un autre côté", a poursuivi le pape en regardant depuis le balcon du palais apostolique de la place Saint-Pierre, "combien de jugements négatifs, combien de condamnations nous donnons trop facilement. Mais celui qui connaît Jésus apporte la lumière du salut de Dieu, pas la hache de ses jugements. Jésus n'a pas intérêt à nous poursuivre et à nous soumettre à une condamnation; il veut qu'aucun de nous ne soit perdu. Le regard du Seigneur sur nous n'est pas un phare aveuglant qui nous éblouit et nous met en difficulté, mais plutôt la douce lueur d'une attitude amicale, qu' il nous aide à voir le bien en nous et à réaliser le mal, à nous convertir et à guérir avec le soutien de sa grâce", a déclaré le pape François, qui a invité chacun à se demander comment il réagit lorsqu'il voit «certaines limites chez les autres». "Est-ce que je réfléchis à la manière de les aider ou est-ce que je condamne et bavarde, juge et bavarde ? Et quand je découvre les faits du monde, est-ce que j'ajoute de la négativité à mes commentaires ? Où est-ce que je prie, m'intéresse, essaie de faire quelque chose ?", demanda le pape François, laissant chacun trouver sa propre réponse.

 

Après la prière, le pape François a fait allusion à la célébration, vendredi dernier, le 8 mars, de la Journée internationale de la femme, à laquelle il a voulu consacrer "mes pensées et ma proximité", "en particulier à celles dont la dignité n'est pas respectée". "Il y a beaucoup de travail que chacun de nous doit faire pour que l'égale dignité des femmes soit pleinement reconnue. Ce sont les institutions sociales et politiques qui ont le devoir fondamental de protéger et de promouvoir la dignité de chaque être humain , en offrant aux femmes , porteurs de vie, les conditions nécessaires pour pouvoir accueillir le don de la vie et assurer une existence digne à leurs enfants", a souligné le pape François.

 

De même, le pape a noté qu'il poursuit «avec inquiétude et douleur la grave crise qui affecte Haïti, avec les épisodes violents de ces derniers jours. Je suis proche de l'Église et du peuple bien-aimé d'Haïti, qui souffre énormément depuis des années. Je vous invite à prier la Vierge de Socorro pour que cesse toute violence et que la paix et la réconciliation puissent avoir une chance dans ce pays, avec l'aide renouvelée de la communauté internationale.» Le pape François a également  montré à ses «frères musulmans» sa proximité lorsque «cet après-midi ils commenceront le Ramadan» et, en saluant la communauté des fidèles vivant à Rome, en République démocratique du Congo, il a demandé des prières pour la paix dans ce pays africain, comme ainsi que "dans l'Ukraine tourmentée et en Terre Sainte. Que les hostilités qui causent les souffrances de la société civile cessent au plus vite".

 

Cependant, dans une interview à la télévision publique RTS diffusée samedi, le pape François, interrogé sur la situation de l'Ukraine, a appelé à ne pas avoir "honte de négocier avant que les choses n'empirent". "Je crois que les plus forts sont ceux qui voient la situation, pensent aux gens et ont le courage de hisser le drapeau blanc et de négocier", a-t-il estimé. Kiev a juré, dimanche 10 mars, de ne jamais se rendre face à la Russie, en réaction à l'appel lancé par le pape François aux belligérants du conflit en Ukraine d'avoir "le courage de hisser le drapeau blanc et de négocier". "Notre drapeau est jaune et bleu. C'est le drapeau pour lequel nous vivons, nous mourrons et triomphons. Nous ne hisserons jamais d'autres drapeaux", a affirmé le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kuleba, dans un message sur X. "Quand il s'agit de drapeau blanc, nous connaissons la stratégie du Vatican lors de la première partie du XXe siècle. J'appelle à éviter de répéter les erreurs du passé et à soutenir l'Ukraine et son peuple dans son combat pour la vie", a-t-il ajouté, visiblement en référence à la période de la Seconde Guerre mondiale. Il a néanmoins dit espérer que le souverain pontife "trouvera l'occasion d'effectuer une visite canonique en Ukraine" (https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/l-ukraine-ne-hissera-jamais-le-drapeau-blanc-reagit-kiev-apres-un-appel-du-pape-francois-a-negocier_6415837.html).

 

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Publié le 8 Mars 2024

Marlène Thomas nous montre dans Libération.fr ce vendredi  8 mars 2024 un dernier acte pour marquer l’histoire. Devant un public de plusieurs centaines de personnes, rassemblé place Vendôme devant le ministère de la Justice, Emmanuel Macron a participé, ce vendredi 8 mars, à la cérémonie du scellement de la révision constitutionnelle sur l’IVG, une première depuis 2008. «Les reculs de notre époque en ont fait une nécessité et une urgence», a justifié le Président, devant des parlementaires, des militantes féministes mais aussi des membres de la famille de Gisèle Halimi, de Simone Veil ou encore le fils de Valéry Giscard d’Estaing, Louis, tous assis au premier rang.

 

Datant de 1810, la lourde presse en acajou, sortie spécialement du bureau d’Eric Dupond-Moretti pour apposer le sceau, trône aux côtés du Président face aux centaines d’invités. Quelques minutes plus tôt, c’est lui, le garde des Sceaux, qui a tourné l’imposante vis de la presse pour apposer le cachet de cire vert sur le nouvel alinéa de l’article 34, sous les applaudissements nourris de la foule. Un cérémonial historique effectué aux côtés notamment de deux signataires du manifeste du 343 - Claudine Monteil et Catherine Deneuve - visant à donner «du poids et de la publicité à un acte solennel» mais ne constituant «pas une condition de validité du document», a pris soin de préciser l’Élysée.

 

En écho au discours prononcé par le Premier ministre Gabriel Attal sous les ors de Versailles, également présent, celui qui n’a jamais caché sa frilosité sur le sujet de l’avortement, en en parlant à plusieurs reprises comme d’un «traumatisme», a ajouté que l’inscription de l’IVG dans la Constitution était l’aboutissement d’un «long combat pour la liberté» fait «de drames, de larmes, de destins brisés». Et parce qu’il voit dans cette inscription le début d’un autre combat, Emmanuel Macron a également dit son souhait de voir cette garantie de l’IVG «dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne», exhumant ainsi sa promesse faite dès début 2022 devant le Parlement européen. Cette demande de longue date des militantes féministes a aussi été formulée par la gauche française dès lundi.

 

Si le chef de l’État avait annoncé une reprise en main de ce projet de réforme constitutionnelle le 8 mars 2023 lors de l’hommage national à Gisèle Halimi sous la pression des féministes et des parlementaires, il aura fallu attendre encore décembre pour que le projet de loi soit déposé. «Aujourd’hui, c’est dans les pas de ces combattantes que nous nous engageons avec humilité.» Saluant celles (militantes, parlementaires, ministres) ayant œuvré pour les libérer, il a ajouté avant que ne retentisse dans l’assemblée l’hymne des femmes du MLF : «Durant de trop longues années le destin des femmes était scellé.» En faisant feuilleter le manifeste des 343 à Emmanuel Macron avant son discours, la plus jeune signataire Claudine Monteil confie à Libération avoir voulu «faire acte de transmission, faire un lien avec les actions des différentes générations». Et veut croire à «un moteur pour les femmes du monde entier» : «Le mouvement MeToo est un tsunami dans le monde. Faisons en sorte que cette constitutionnalisation devienne aussi un tsunami.»

 

Déjà authentifié par le sceau du Congrès lundi, ce texte inscrivant l’IVG à la plus haute hiérarchie des normes est donc désormais affublé d’un second sceau ce vendredi, réservé aux actes les plus importants. Cette cérémonie, appliquant un décret datant de 1848, se déroule habituellement dans le huis clos de la Chancellerie en présence de quelques personnalités. Cette ouverture au public est inédite. Le Président «souhaitait que tous ceux qui ont contribué, anonymes et moins anonymes, mais aussi tous ceux qui soutiennent cette initiative puissent être témoins, d’une certaine manière, de la dernière étape qui permettra l’inscription de cette liberté garantie d’accès à l’IVG dans notre Constitution», a appuyé l’Élysée.

 

La chanteuse Catherine Ringer a interprété une version revisitée de la Marseillaise ce vendredi 8 mars, à l’occasion de l’inscription de l’IVG dans la Loi fondamentale. Elle a notamment remplacé le «sang impur» qui, dans l’hymne national, «abreuve nos sillons» par «une loi pure dans la Constitution». «Citoyens, citoyennes», a aussi ajouté la star des Rita Mitsuko lors de la cérémonie de scellement de la Constitution place Vendôme, en présence d’un président Emmanuel Macron tout sourire. «Marchons, chantons», a-t-elle entonné, sous les applaudissements de la foule venue assister à ce moment historique (https://www.liberation.fr/societe/droits-des-femmes/aux-armes-citoyens-citoyennes-catherine-ringer-adapte-la-marseillaise-lors-du-scellement-de-livg-20240308_OBUET2BERJFQFCPWA2JZHQSMDM/).

 

Multipliant les symboles en cette journée internationale de lutte pour les droits des femmes, Emmanuel Macron a également fait fleurir les sépultures de dix grandes figures du féminisme ayant contribué à «faire en sorte que cette loi constitutionnelle devienne une réalité», selon l’Elysée. L’avocate Gisèle Halimi, mais aussi Marie-Claire Chevalier qu’elle avait défendue lors du procès de Bobigny, Simone Veil, Simone de Beauvoir, Olympe de Gouge ou encore Joséphine Baker ont ainsi vu leurs mémoires honorées. En ce 8 mars 2024, aux grandes femmes (d’hier comme d’aujourd’hui), la patrie a enfin été reconnaissante.

 

Des manifestations ont débuté, vendredi 8 mars, dans de grandes villes françaises comme Bordeaux, Lyon et Marseille, et dans des plus petites, telles Orléans (Loiret), Quimper (Finistère) ou Belfort. À Paris, le cortège est parti à 14 heures de la place Gambetta pour rejoindre la place de la Bastille. Les manifestants et manifestantes dénoncent notamment les inégalités salariales, qui existent "dans toutes les entreprises et dans toutes les administrations", souligne Myriam Lebkiri, de la CGT. "Il y a encore vachement de travail", estime toutefois des manifestantes (https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/direct-journee-internationale-des-droits-des-femmes-pour-la-premiere-fois-la-cfdt-appelle-a-faire-greve-et-a-manifester_6411508.html).

 

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Publié le 5 Mars 2024

Louis Gagné dans son article sur ici.radio-canada.ca nous montre dan son article du lundi 4 mars 2024 que  le pape François a mandaté un juge québécois à la retraite pour enquêter sur les allégations de gestes à caractère sexuel qui visent le cardinal Gérald Cyprien Lacroix. Si la «vraisemblance» des faits est établie, l’enquête pourrait mener à l’ouverture d’un procès canonique.

 

Le nom de Gérald Cyprien Lacroix est récemment apparu dans des documents judiciaires liés à l’action collective intentée contre le diocèse de Québec. Les gestes qui lui sont reprochés seraient survenus entre 1987 et 1988 à Québec. La victime présumée avait 17 ans au moment des faits allégués. Les documents du recours collectif font mention d’attouchements, de fellation et de pénétration. À la suite de la médiatisation des allégations le visant, le cardinal Lacroix a annoncé le 26 janvier qu’il se retirait provisoirement de ses fonctions d’archevêque de Québec, le temps que "la situation soit clarifiée".

 

La plaignante, qui s’est ajoutée à l’action collective, était très impliquée dans l’Église catholique, avait expliqué en janvier l’avocat qui pilote le dossier, Me Alain Arsenault. «Ses parents étaient des personnes très croyantes. Les évènements se sont produits lors de rencontres bibliques que M. Lacroix animait. Il l’a amenée dans un autre local et lui aurait dit de ne pas en parler à sa mère, car ça la tuerait. Elle a attendu la mort de sa mère avant de nous contacter», avait alors expliqué Me Arsenault à La Presse. L’importante action collective comptait aux dernières nouvelles 147 membres. Ces personnes ont jusqu’à maintenant dénoncé de présumées agressions par plus d’une centaine de prêtres ou membres du personnel du diocèse de Québec. Les agressions sexuelles auraient été commises entre 1942 et 2018 (https://www.lapresse.ca/actualites/2024-03-04/allegations-d-agression-sexuelle/le-pape-demande-une-enquete-sur-le-cardinal-lacroix.php).

 

Le 8 février, le pape a confié à André Denis, juge retraité de la Cour supérieure du Québec, le mandat de faire la lumière sur les faits reprochés au cardinal Lacroix. "Considérant la nécessité de conduire une enquête portant sur les faits, les circonstances et l'imputabilité du délit allégué, je vous nomme enquêteur", peut-on lire dans la lettre de mandat du souverain pontife. "À la fin de cette enquête, vous aurez soin de me produire un rapport détaillé de vos démarches et de vos conclusions", ajoute-t-il. Le travail d’André Denis consistera à déterminer si les faits allégués sont "suffisamment crédibles et imputables" au cardinal Lacroix pour justifier l’ouverture d’un procès canonique. "C’est une enquête préliminaire où l’on ne décide pas de la culpabilité ou de l'innocence de la personne visée, mais de la vraisemblance ou non des faits", écrit le juge Denis dans une lettre datée du 19 février et adressée aux procureurs des deux parties.  La plus grave sanction qu’encourt un membre du clergé à l’issue d’un procès canonique est le renvoi de l’état clérical. Cette peine se traduit par la perte des droits et devoirs du clerc condamné. En 2019, le pape François avait renvoyé de l’état clérical l’ancien cardinal américain Theodore McCarrick, accusé d’abus sexuels sur des mineurs et des adultes.

 

Pour mener à bien son enquête, André Denis a exprimé le souhait de "rencontrer personnellement" la plaignante, ce qu’elle a refusé. Le magistrat à la retraite affirme respecter le choix de la présumée victime. Il prévient que son enquête ira malgré tout de l’avant. "Je compte faire mon travail dans le respect des personnes tout en assurant la confidentialité des propos qui pourraient m’être rapportés. C’est la raison pour laquelle je ne souhaite pas faire d’autres commentaires publics", indique André Denis dans un courriel à CBC. De son côté, le diocèse de Québec mentionne dans un communiqué publié lundi après-midi qu’il "offrira son entière collaboration" au juge à la retraite "sur demande de sa part". La division ecclésiastique ajoute qu’elle "n’interviendra pas dans le déroulement de l’enquête ni dans les conclusions de celle-ci". "Nous ne ferons aucun autre commentaire sur cette démarche qui se déroule sans intervention de notre part", précise le diocèse.

 

André Denis a toutefois répondu qu’il entendait mener à bien le mandat confié par le pape. Celui-ci lui a été donné en vertu de l’article 13 d’une lettre apostolique sous forme de motu proprio promulguée en mai 2019 par le pape François. Elle vise à combattre les abus sexuels dans l’Église. Cet article fait référence à la possibilité pour le pape de nommer une personne afin de l’assister dans une enquête. Notons que l’ancien juge Denis n’en est pas à ses premières investigations dans des dossiers qui concernent l’Église. Il avait reçu un mandat de recherche en 2020 de l’archevêque de Montréal. André Denis avait répertorié, en épluchant des archives publiques et secrètes, 87 abuseurs dans 9 diocèses, rapportait Présence info, un site d’informations religieuses. L’ex-juge Denis doit aussi produire d’ici quelques semaines un rapport très attendu sur Johannes Rivoire, un oblat visé par plusieurs accusations d’agressions sexuelles, qui a fui pour la France (https://www.lapresse.ca/actualites/2024-03-04/allegations-d-agression-sexuelle/le-pape-demande-une-enquete-sur-le-cardinal-lacroix.php).

 

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Publié le 4 Mars 2024

francetvinfo.fr avec l’AFP nous montrent que la Conférence des évêques de France (CEF) a appelé, lundi 4 mars 2024, "au jeûne et à la prière"; alors que les députés et les sénateurs se réunissent en Congrès au château de Versailles pour inscrire l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution. Quelques minutes avant que le Congrès ne soit ouvert, le Vatican a redit son opposition à tout "droit à supprimer une vie humaine", dans un communiqué publié par l'Académie pontificale pour la Vie, organe du Vatican chargé des questions bioéthiques.

 

"Notre pays se serait honoré en y inscrivant plutôt la promotion des droits des femmes et des enfants. De tous les pays européens", affirme un communiqué signé notamment du président de la CEF, Eric de Moulins-Beaufort. "Prions surtout pour que nos concitoyens retrouvent le goût de la vie, de la donner, de la recevoir, de l'accompagner, d'avoir et d'élever des enfants", affirment ainsi les évêques. Le communiqué souligne que "comme catholiques, nous aurons toujours à rester des serviteurs de la vie de tous et de chacun, de la conception à la mort". Les évêques disent leur volonté de "soutenir ceux et celles qui choisissent de garder leur enfant même dans des situations difficiles" et d'"entourer de [leur] respect et de [leur] compassion ceux et celles qui ont eu recours à l'avortement". À quelques heures de la réunion du Congrès, ils ont déploré que "beaucoup de nos parlementaires, sans doute, vont voter ce texte avec la conviction d'affermir un droit essentiel" mais que "certains, assez nombreux en fait, vont le voter honteux et contraints".

 

Peu importe ce que pense le Vatican et que la Conférence des évêques de France, c’est un jour historique comme le montre francetvinfo.fr avec l’AFP (https://www.francetvinfo.fr/societe/ivg/la-france-inscrit-l-ivg-dans-sa-constitution-premier-pays-a-le-faire_6404089.html), car les députés et sénateurs français, réunis en Congrès à Versailles, ont très largement approuvé, lundi 4 mars, l'inscription dans la Constitution de l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Et malgré plusieurs centaines de manifestants anti-avortement réunis près du Congrès à Versailles. Environ 550 personnes, selon une source policière, se sont rassemblées à Versailles, dans l'après-midi lundi, à l'appel de la Marche pour la Vie, a constaté un journaliste de l'AFP. Ils s'opposent à la constitutionnalisation, soutenue par 80% de la population française selon divers sondages (https://www.francetvinfo.fr/societe/ivg/direct-constitutionnalisation-de-l-ivg-le-parlement-se-reunit-lundi-apres-midi-en-congres-au-chateau-de-versailles_6403264.html).

 

Ce vote fait de la France le premier à pays à le faire de manière explicite. Au total, 780 parlementaires ont approuvé l'introduction à l'article 34 du texte fondamental de la phrase : "La loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse". Seuls 72 parlementaires s'y sont opposés. Cela a donné une majorité écrasante de 92% des suffrages exprimés, soit un score largement supérieur aux 60% requis pour cette révision constitutionnelle. L'issue de ce vote, annoncée par la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, a été saluée par une ovation debout de l'hémicycle et plusieurs minutes d'applaudissements ininterrompus. Dans son message saluant l’inscription de l’IVG dans la Constitution, Emmanuel Macron annonce une cérémonie de scellement pour la première fois ouverte au public le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes (https://www.liberation.fr/societe/droits-des-femmes/en-direct-ivg-dans-la-constitution-suivez-le-vote-historique-au-congres-20240304_5C2GBKAULJGAHHIEPCUOIOE5UY/).

 

Dans la foulée de l’inscription de l’IVG dans la Constitution, la cheffe des députés LFI Mathilde Panot a annoncé le dépôt d’un texte pour enjoindre au gouvernement de faire inscrire ce droit dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE. «Nous allons fêter une victoire historique et dès demain nous allons repartir au combat», a lancé la députée devant les journalistes, visiblement émue après le vote. Sa proposition de résolution, qui n’aurait pas de valeur contraignante en cas d’adoption, appelle le gouvernement à «se mobiliser diplomatiquement auprès des États membres de l’Union et de la Commission européenne afin que la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne garantisse le droit à l’avortement». La sénatrice écologiste Mélanie Vogel, très engagée pour la constitutionnalisation de l’IVG, a aussi plaidé après le vote au Congrès pour porter ce droit au niveau européen, et l’inscrire dans la Charte des droits fondamentaux. Une proposition également soutenue par les sénateurs socialistes (https://www.liberation.fr/societe/droits-des-femmes/en-direct-ivg-dans-la-constitution-suivez-le-vote-historique-au-congres-20240304_5C2GBKAULJGAHHIEPCUOIOE5UY/).

 

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Publié le 3 Mars 2024

lematin.ch avec l’AFP nous montrent ce dimanche 3 mars 2024 que le pape François a appelé dimanche à garantir «un accès sûr» à l’aide humanitaire pour la population de la bande de Gaza, où les bombardements israéliens meurtriers se poursuivent dans le territoire palestinien menacé de famine, selon l’ONU.

 

«Je porte chaque jour dans le cœur, avec douleur, la souffrance de la population en Palestine et en Israël due aux hostilités en cours», a déclaré le pape à l’issue de la prière de l’Angélus sur la place Saint-Pierre au Vatican. «J’encourage la poursuite des négociations pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et dans toute la région afin que tous les otages [israéliens] soient libérés et rendus à leurs proches qui les attendent avec angoisse, et que la population civile [de Gaza] puisse avoir un accès sûr à l’aide humanitaire dont elle a un besoin urgent», a-t-il ajouté. «Assez, s’il vous plaît, arrêtez», a lancé le souverain pontife alors qu’une distribution d’aide à Gaza a tourné au drame jeudi, se soldant par des dizaines de morts dans des circonstances qui restent à établir.

 

Ce dimanche, des représentants du Hamas, du Qatar et des États-Unis se trouvent au Caire pour «entamer un nouveau cycle de négociations» en vue d’une trêve dans la bande de Gaza, selon le média égyptien progouvernemental Al-Qahera. En près de cinq mois, les opérations militaires israéliennes ont fait 30 410 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, a indiqué dimanche le ministère de la Santé. La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée le 7 octobre dans le sud d’Israël par des commandos du Hamas qui a entraîné la mort d’au moins 1160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles israéliennes. Environ 250 personnes ont aussi été enlevées et, selon Israël, 130 otages sont encore retenus dans la bande de Gaza, dont 31 seraient morts. Une trêve fin novembre avait permis la libération de 105 otages en échange de 240 détenus palestiniens.

 

Hier, le pape François a confié souffrir d’une bronchite lors d’un événement au Vatican au cours duquel, pris de toux, il n’a pu lire son discours, relaie l’AFP. Malgré cela, il a reçu samedi le chancelier allemand Olaf Scholz avec lequel il a évoqué l’espoir d’une solution diplomatique en Ukraine et à Gaza (https://www.ouest-france.fr/societe/religions/pape-francois/le-pape-francois-narrive-pas-a-prononcer-son-discours-et-explique-souffrir-dune-bronchite-519fbf00-d935-11ee-99ae-ccd25b6a9d42).

 

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Publié le 1 Mars 2024

Sudouest.fr avec l’AFP nous montrent que le pape François a de nouveau fustigé vendredi la soit disant théorie du genre, y voyant «le plus affreux danger» qui «efface les différences». «Il est très important qu’il y ait cette rencontre entre hommes et femmes, car aujourd’hui le plus affreux danger est l’idéologie du genre, qui efface les différences», a déclaré le pape lors d’une audience au Vatican avec les participants à une conférence internationale sur le mariage et la vie consacrée.

 

«J’ai demandé à réaliser des études sur cette vilaine idéologie de notre époque, qui efface les différences et rend tout identique. Effacer la différence, c’est effacer l’humanité», a ajouté le pape argentin de 87 ans. «Je me souviens avoir lu un roman du début du XXe siècle, écrit par le fils de l’archevêque de Canterbury : ‘’Le Seigneur du Monde’’. Ce roman parle du futur et est prophétique, car il montre cette tendance à gommer toutes les différences», a-t-il ajouté. Jorge Bergoglio a déjà critiqué à plusieurs reprises cette soit disant théorie selon laquelle l’identité sexuelle serait déterminée par l’éducation et l’environnement, et non par des différences génétiques.

 

En 2016, il avait notamment dénoncé le «sournois endoctrinement» des manuels scolaires français influencés par cette théorie, provoquant une avalanche de critiques en France. En 2019, le Vatican avait publié un texte destiné à aider les enseignants dans les écoles catholiques à contrer «l’idéologie» du genre, qui «nie la différence naturelle entre un homme et une femme», tout en privilégiant dialogue et ouverture.

 

C’est plutôt navrant cette méconnaissance, il n’y a pas de théorie du genre mais des études de genre, des recherches regroupant tous les pans des sciences humaines et sociales (histoire, sociologie, géographie, anthropologie, économie, sciences politiques...) qui déconstruisaient les fonctions attribuées à chaque sexe et pointent les stéréotypes de genres qui en découlent (https://www.lexpress.fr/societe/theorie-du-genre-ou-egalite-entre-les-sexes_1836853.html). De plus, les études sur le genre ne nient pas la différence des sexes, et elles ne font pas la promotion de l’homosexualité, de la bisexualité et la transsexualité (https://www.philomag.com/articles/gender-studies-mauvais-genre).

 

Cela est gênant que le pape professe la pensée anti-genre, conçue comme une offensive essentiellement antiféministe fabriquée par le Vatican qui ne voulait pas de la pensée féministe critique des inégalités sociales entre hommes et femmes, elle s’est aussi nourrit d’un sens commun sexiste, antiféministe, homophobe et transphobe qui ne repose sur rien de scientifique, permettant ainsi de s’opposer aux politiques d’égalité par une rhétorique anti-genre refusant la mixité et l'égalité entre les hommes et les femmes (https://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2019-1-page-185.htm).

 

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Publié le 29 Février 2024

francetvinfo.fr avec l’AFP nous montrent qu’une étape qui s'annonçait délicate mais décisive. Après le vote de l'Assemblée nationale fin janvier, le Sénat a adopté mercredi 28 février l'inscription dans la Constitution de "la liberté garantie" des femmes "d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse". Les sénateurs ont approuvé une version sans modification du projet de loi constitutionnelle, par 267 voix pour et 50 voix contre. «Le vote a été massif à l’Assemblée nationale, celui au Congrès a donc l’air d’être sécurisé», avait estimé la sénatrice PS Marie-Pierre de La Gontrie en amont de la séance. Le plus dur serait donc passé. La gauche s’était, par trois fois, heurtée à un mur sur des propositions de loi similaires déposées entre 2017 et 2019 (https://www.liberation.fr/societe/droits-des-femmes/le-senat-vote-la-constitutionnalisation-de-livg-sans-modification-et-ouvre-la-voie-a-un-congres-20240228_TPCHBLQC55GA3NACB6IHFO6MWM/).

 

"Le Sénat fait un pas décisif dont je me félicite. Pour le vote final, je convoquerai le Parlement en Congrès le 4 mars", a réagi sans tarder Emmanuel Macron. Il s'agira de l'ultime étape du chemin parlementaire de cette révision constitutionnelle historique. "C'est une avancée immense. C'est une protection que nous devions à toutes les femmes. C'est la reconnaissance de leur droit de disposer de leur corps librement", s'est également félicité le Premier ministre Gabriel Attal. "Il y a des jours qui marquent l'histoire politique et parlementaire de notre pays. Ce jour en fait partie", a écrit le chef du gouvernement sur le réseau social X.

 

La révision constitutionnelle, déjà adoptée à la quasi-unanimité par l'Assemblée nationale, a été approuvée après plus de trois heures de discussions parfois agitées à la chambre haute du Parlement. Le Sénat était en effet le plus dur à convaincre. Les trois chefs de la majorité sénatoriale – le président du Sénat Gérard Larcher, le président du groupe Les Républicains Bruno Retailleau et celui du groupe centriste Hervé Marseille – étaient en effet opposés à la réforme. Finalement, les sénateurs se sont prononcés contre un amendement de Philippe Bas (Les Républicains), qui proposait de retirer le mot "garantie" à la phrase "la loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse". Le Sénat a également rejeté un amendement visant à inclure la clause de conscience des médecins dans le texte.

 

Le renversement de l’arrêt Roe v. Wade, sécurisant le droit à l’avortement au niveau fédéral aux États-Unis, a toutefois changé la donne en juin 2022. Rappel de la fragilité de notre propre législation, six propositions de loi constitutionnelle avaient été déposées dans la foulée, reprenant un projet de longue date des féministes. Est-ce la pétition signée par plus de 100 000 personnes, les interpellations par mails pour leur demander de voter le texte, la pression des femmes de leur entourage ou simplement le rappel que 86 % de Français jugent utiles  cette inscription à la plus haute hiérarchie des normes qui auront fini de les convaincre ? Sans doute tout à la fois (https://www.liberation.fr/societe/droits-des-femmes/le-senat-vote-la-constitutionnalisation-de-livg-sans-modification-et-ouvre-la-voie-a-un-congres-20240228_TPCHBLQC55GA3NACB6IHFO6MWM/).

 

"Le Sénat a écrit une nouvelle page du droit des femmes", a savouré le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, qui affirme que la France deviendra "le premier pays au monde" à protéger l'avortement dans son texte fondamental. "C'est une victoire féministe immense", a réagi la sénatrice écologiste Mélanie Vogel. De nombreux élus de gauche ont exprimé leur "émotion" devant un moment "fort" et "grisant". "Nous écrivons l'histoire", a estimé la députée insoumise Mathilde Panot. «Je trouve que ce que nous votons aujourd’hui est dans l’esprit de la loi Veil, c’est un texte de compromis, la formulation votée aujourd’hui n’était pas la nôtre, tout comme la loi Veil n’était pas la loi que la gauche voulait voter», a fait remarquer Laurence Rossignol avant le vote. Si certains ont de nouveau essayé d’opposer la bataille pour une effectivité sans faille du droit à cette constitutionnalisation, la droite a finalement concédé cette «garantie» et franchi le pas crucial permettant de faire converger les deux chambres (https://www.liberation.fr/societe/droits-des-femmes/le-senat-vote-la-constitutionnalisation-de-livg-sans-modification-et-ouvre-la-voie-a-un-congres-20240228_TPCHBLQC55GA3NACB6IHFO6MWM/).

 

Le long chemin vers la constitutionnalisation de l'avortement, plébiscitée par la gauche, l'opinion publique et les associations de défense des droits des femmes, va désormais pouvoir aboutir au Congrès lundi. Les applaudissements et les yeux embués dans les tribunes peuvent en attester : la Chambre haute n’a pas manqué son rendez-vous avec l’histoire. Une majorité des trois cinquièmes sera nécessaire pour une adoption définitive au Parlement dans la prestigieuse salle du Congrès du château de Versailles, mais elle ne fait aucun doute au vu des votes des députés et des sénateurs.

 

La Conférence des évêques de France déclare dans un communiqué apprendre "avec tristesse" le vote du Sénat mercredi 28 février en faveur de la constitutionnalisation de la liberté garantie du droit à l'avortement. "L'avortement demeure une atteinte à la vie en son commencement", estime la Conférence des évêques, jeudi, ajoutant qu'elle "regrette que le débat engagé n'ait pas évoqué les dispositifs d'aide à celles et ceux qui voudraient garder leur enfant." La Conférence des évêques de France, constituée de l'ensemble des cardinaux et évêques exerçant leur charge pastorale en France et dans les DOM, assure qu'elle "sera attentive au respect de la liberté de choix des parents décidant, même en des situations difficiles, de garder leur enfant, et de la liberté de conscience des médecins et de tous les personnels soignants, dont elle salue le courage et l'engagement" (https://www.francetvinfo.fr/societe/ivg/ivg-dans-la-constitution-la-conference-des-eveques-de-france-apprend-avec-tristesse-le-vote-du-senat_6395614.html).

 

Malgré la désapprobation de la Conférence des évêques de France, les associations féministes ont salué mercredi soir le vote du Sénat en faveur de l'inscription de l'IVG dans la Constitution française, évacuant les derniers doutes entourant l'adoption définitive de cette réforme historique honnie par les anti-avortement (https://www.france24.com/fr/vid%C3%A9o/20240229-ivg-dans-la-constitution-les-f%C3%A9ministes-saluent-le-vote-positif-du-s%C3%A9nat).

 

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Publié le 25 Février 2024

José Manuel Vidal sur religiondigital.org nous montre ce dimanche 25 février 2023 que depuis la chaise près de la fenêtre et après la légère grippe d'hier, le pape explique le passage de la Transfiguration du Seigneur sur le Mont Thabor et le message qu'il nous apporte : «Ne quittez jamais des yeux la lumière de Jésus».

 

Pour y parvenir, la prière, l’écoute de la Parole, les sacrements, en particulier la confession et l’Eucharistie, nous aident à y parvenir, mais nous aident aussi à «regarder les gens dans les yeux». Et le pape François en tire la morale sous la forme du propos du Carême : «Devenir des «chercheurs de lumière», des chercheurs de la lumière de Jésus dans la prière et dans les personnes».

 

Enfin, José Manuel Vidal nous montre aussi sur religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/vaticano/suplica-encuentre-humanidad-buscar-Ucrania-Congo-Rusia-Mongolia-Palestina_0_2646035375.html) que  parfaitement remis de la légère grippe dont il a souffert hier et d'un ton bon, le pape François a profité du deuxième anniversaire du début de la guerre en Ukraine pour crier à nouveau à la paix dans ce "pays martyr", ainsi qu'en Palestine, Israël et Congo.

 

Il a également déploré la poursuite des enlèvements au Nigeria et la vague de froid intense en Mongolie, "un signe évident du changement climatique et de ses effets", car "la crise climatique est un problème social mondial, qui a un impact profond sur la vie de nombreuses sœurs et frères, surtout dans celui des plus vulnérables".

 

Au nom d'un "un peu d'humanité", le pape François implore que l'on recherche une fois pour toutes la paix en Ukraine et qu'on mette fin à une longue guerre, "qui non seulement dévaste cette région de l'Europe, mais qui, en outre, déclenche une vague mondiale de peur et de haine."

 

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Publié le 22 Février 2024

domradio.de nous montre ce jeudi 22 février 2024 que selon les évêques catholiques d'Allemagne, les partis d'extrême droite ne sont pas éligibles pour les chrétiens. À l'issue de sa réunion de printemps à Augsbourg, la Conférence épiscopale allemande a publié jeudi un rejet catégorique de toute forme de nationalisme ethnique. Ceci est incompatible avec l’image chrétienne de Dieu et de l’humanité. Au sein de l’AfD en particulier, «après plusieurs épisodes de radicalisation», une «attitude ethnico-nationaliste» domine désormais. Selon certaines informations, la déclaration a été adoptée à l'unanimité. "Les partis d'extrême droite et ceux qui prolifèrent en marge de cette idéologie ne peuvent donc pas être un lieu où les chrétiens peuvent s'engager dans une activité politique et ne peuvent pas être élus", indique le texte. Quiconque diffuse des slogans d’extrême droite, notamment le racisme et l’antisémitisme, ne peut pas travailler à plein temps ou bénévolement dans l’Église. Les évêques ont également appelé les non-chrétiens de la société à «rejeter et rejeter les offres politiques de l'extrême droite». Quiconque vote pour des partis qui sont au moins partiellement considérés par l’Office pour la protection de la Constitution comme «extrémistes de droite avérés» va à l’encontre des valeurs fondamentales de la coexistence humaine et de la démocratie.

 

Le président de la Conférence épiscopale allemande considère que l'Église d'Allemagne et l'Église catholique mondiale suivent la même voie dans leurs efforts de réforme. "Le Synode mondial romain et le Chemin synodal en Allemagne vont dans la même direction : le développement de l'Église. Nous ne nous laisserons pas diviser", a poursuivi Mgr Georg Bätzing aux journalistes. Bätzing a expliqué que les évêques avaient traité en détail la récente lettre d'avertissement de Rome au Comité synodal d'Allemagne. Il s’agit désormais de «relier dans le bon sens tous les volets de l’action et de la lutte autour et pour une Église synodale». Avant de discuter davantage du contenu, «une voie commune et viable» doit être trouvée. Bätzing a annoncé des négociations avec les autorités compétentes de Rome et avec le Comité central des catholiques allemands. La prochaine réunion à Rome a déjà été confirmée. Il n'a pas donné de date. Bätzing a souligné qu’il voulait «tout faire pour répondre aux préoccupations de Rome». Le futur Conseil synodal en Allemagne sera conforme au droit canonique. Un tel organisme n’existerait pas sans l’approbation romaine. Il a annoncé que les futurs pourparlers à Rome se dérouleraient «discrètement».

Les participants seraient les mêmes évêques allemands en qualité de présidents de commission qu'en juillet dernier. A cette époque, les évêques Ackermann, Gerber, Meier et Overbeck étaient à Rome avec le président et s'adressaient aux chefs de la Curie vaticane. L'évêque Kohlgraf de Mayence, qui n'a pas pu être présent à ce moment-là, participera également à la nouvelle conversation. Une question centrale sera la position du bureau de l'évêque. La synodalité ne veut pas affaiblir la fonction épiscopale, mais plutôt la renforcer, a souligné Bätzing. Cela vaut également pour le chemin synodal en Allemagne. Bätzing a également évoqué le lien entre les réformes au sein de l’Église et le déclin du nombre de fidèles en Allemagne. Il a reconnu que les réformes ne pourraient pas arrêter cette tendance. Mais sans réformes, la situation s’accélérera encore davantage et l’Église risquera alors de devenir une secte. Cela ne pourrait «jamais être la voie de l’Église catholique».

 

La Conférence épiscopale allemande appelle également à un soutien accru à l'Ukraine pour qu'elle se défende contre la guerre d'agression russe. Cet appel est également dans l'intérêt d'une Europe et d'une Allemagne libres et démocratiques, a déclaré Mgr Georg Bätzing. Bätzing a ajouté : "En plus de l'aide militaire, une aide économique et humanitaire est également nécessaire. Il faut trouver de toute urgence un accord dans le différend entre l'Ukraine et certains États de l'UE concernant les exportations de céréales." L'évêque a souligné que l'Église ne doit pas abandonner son travail humanitaire. «Nos organisations humanitaires Renovabis et Caritas international font un excellent travail en prenant soin des victimes de la guerre, en fournissant un traitement précoce des traumatismes et en prenant soin des personnes déplacées à l'intérieur du pays dans l'ouest de l'Ukraine. Les dons restent importants pour que ce travail puisse se poursuivre sans restrictions.»

 

La Conférence épiscopale allemande appelle également Israël à abandonner son projet de capture de la ville de Rafah, dans la bande de Gaza. 1,3 million de personnes y sont entassées. «Dans les conditions actuelles», Israël devrait s’abstenir d’envahir, a déclaré Mgr Georg Bätzing. Bätzing a ajouté : «Aujourd'hui, il n'est plus possible d'ignorer le bilan humain que représentent les mesures militaires contre Gaza : outre les soldats israéliens et les combattants du Hamas, environ 30 000 Palestiniens, dont d'innombrables civils, femmes et enfants, sont morts depuis le début des combats dans la bande de Gaza a pris vie.» La population dispose à peine de ce dont elle a besoin pour survivre. «Dans ce contexte, nous réitérons notre position selon laquelle Israël doit faire tout son possible pour protéger efficacement la population civile de la bande de Gaza et garantir que la situation humanitaire s'améliore radicalement», a déclaré Bätzing. «La population de Gaza doit avoir pleinement accès aux secours et aux soins médicaux.» Concernant l'avenir au Moyen-Orient, l'évêque de Limbourg a déclaré : «Beaucoup repensent la solution à deux États que les papes ont toujours préconisée. Les évêques allemands soutiennent également une nouvelle tentative de dialogue international modéré entre les parties en conflit afin d’enfin parvenir à une solution qui garantisse la liberté et la sécurité pour Israël et la Palestine et une stabilité durable pour la région du Moyen-Orient». La voie à suivre passe par le dialogue.

 

La Conférence épiscopale allemande souhaite à l'avenir faciliter l'accès des personnes handicapées aux services religieux. À cette fin, il a approuvé pour la première fois une prière en langage simple, à tester dans la pratique liturgique. C'est ce qu'a annoncé Mgr Georg Bätzing. Un langage simple doit permettre au plus grand nombre de lire et de comprendre des textes. Lors de la traduction de textes dans un langage simple, certaines règles s'appliquent : des phrases principales courtes avec un seul énoncé de fond doivent être utilisées. Cependant, les propositions subordonnées, les subjonctifs et les mots étrangers doivent être évités. Les critiques du langage simple mettent en garde contre d’éventuelles manipulations. Leurs partisans soutiennent que même une légère compréhension du texte peut aider le groupe cible et lui faire perdre sa peur des textes. Selon Bätzing, il a été démontré dans le passé que les alternatives utilisées dans la pratique - comme la grande prière pour les messes avec des sourds ou pour les enfants - ne peuvent pas rendre justice à la situation des personnes handicapées mentales. «Avec la Prière en langage facile, nous, les évêques, répondons désormais à un besoin pastoral d'inclusion et de liturgie», a déclaré Bätzing. Les évêques espéraient faciliter la participation active des personnes souffrant de déficiences cognitives aux services religieux, voire même rendre cela possible. Selon l'annonce, le texte a été élaboré en collaboration avec le Conseil consultatif pour la pastorale inclusive de la Commission pastorale et la Commission liturgique de la Conférence épiscopale. Il est basé sur la Prière II du Missel. La publication destinée aux offices religieux est réalisée par l'Institut liturgique allemand de Trèves.

 

La Conférence épiscopale allemande a également nommé pour la première fois un représentant pour la pastorale queer. L'évêque auxiliaire d'Essen, Ludger Schepers, prendra la relève, comme l'a annoncé le président de la conférence, l'évêque du Limbourg Georg Bätzing. Bätzing a déclaré que dans la plupart des diocèses, il y a déjà des représentants correspondants. C’est pourquoi la conférence des évêques emboîte désormais le pas. Le mot anglais queer est utilisé pour décrire les personnes qui ne sont pas hétérosexuelles ou dont l’identité de genre ne correspond pas aux modèles sociaux. Parmi eux, les personnes ayant une orientation homosexuelle constituent probablement le groupe le plus important. 

 

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Publié le 17 Février 2024

Libération.fr avec l’AFP nous montre ce samedi 17 février 2024 qu’au lendemain de la mort d’Alexeï Navalny, opposant numéro 1 à Vladimir Poutine, les réactions continuent d’affluer du monde entier. La mère du militant a été officiellement informée de la mort de son fils, ce samedi 17 février, par la prison où il était incarcéré, ont indiqué ses porte-paroles. Ses proches ont par ailleurs demandé que sa dépouille leur soit remise «immédiatement». Incarcéré depuis trois ans, Alexeï Navalny purgeait une peine de dix-neuf ans d’emprisonnement pour «extrémisme» dans une colonie pénitentiaire reculée de l’Arctique, dans des conditions très difficiles. Depuis le début de la guerre en Ukraine, le Kremlin a adopté un virage encore plus répressif, musclant davantage l’appareil législatif pour mieux museler les paroles des dissidents. Systématiquement emprisonnés, ils écopent de peines plus lourdes (https://www.liberation.fr/international/europe/en-russie-la-repression-asphyxiante-de-poutine-sur-ses-opposants-20240217_E6G44I73XVGZLJP57V6KXF6A4U/).

 

La persistance de Navalny à résister au pouvoir de Vladimir Poutine malgré les atteintes à sa liberté, à sa santé, à revenir même en Russie en 2021 après avoir échappé de justesse à la mort par empoisonnement en 2020, a fait de lui un symbole. Celui d’un espoir, conscient chez les uns, inconscient chez d’autres, qu’une dernière alternative politique à la dictature pouvait exister. Mais sa mort semble aussi avoir touché une Russie qui lui était indifférente jusqu’alors (https://www.ouest-france.fr/europe/russie/malgre-les-risques-les-russes-pleurent-navalny-71296618-cda6-11ee-84f3-30cb0ba0cd2f). 

 

Plus d’une centaine de manifestants ont malgré tout été interpellés dans tout le pays, lors de rassemblements spontanés en hommage à l’activiste décédé à 47 ans. Au lendemain de la mort de l’opposant russe Alexeï Navalny, des rassemblements ont, par ailleurs, été organisés en sa mémoire, à Moscou, alors que les autorités ont mis en garde les habitants contre toute manifestation non autorisée. Durant la mobilisation, une quinzaine de personnes ont été arrêtées à la mi-journée par la police russe, a rapporté le média indépendant russe Sota (https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/17/mort-d-alexei-navalny-une-quinzaine-d-arrestations-a-moscou-lors-d-un-rassemblement-en-sa-memoire_6217083_3210.html).

 

Vendredi soir, des centaines de Russes étaient déjà venus déposer des fleurs devant un autre monument consacré aux victimes du Goulag, la pierre de Solovki, sur la place de Loubianka, près du siège du service fédéral de sécurité russe (FSB). Les gens y affluaient même dans la nuit, alors qu’au moins deux minibus policiers étaient déployés sur place. Au moins 177 personnes ont été arrêtées entre vendredi et samedi lors de plusieurs rassemblements similaires dans des villes de Russie, selon un décompte de l’ONG spécialisée OVD-Info (https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/17/mort-d-alexei-navalny-une-quinzaine-d-arrestations-a-moscou-lors-d-un-rassemblement-en-sa-memoire_6217083_3210.html).

 

En dehors des frontières russes, les témoignages de respect et déclarations diplomatiques se poursuivent. Les pays occidentaux, eux, ont dénoncé d'une même voix la "responsabilité" du régime russe. Le président américain, Joe Biden, "scandalisé", a accusé son homologue russe d'être "responsable". Un message martelé par tous les dirigeants occidentaux. Autant d'accusations que le Kremlin a jugées vendredi "absolument inacceptables". Mais Vladimir Poutine reste lui silencieux, bien qu'il ait été informé. Alliée du Kremlin, le ministère chinois des Affaires étrangères, en revanche, n'a pas souhaité commenter cette "affaire interne à la Russie" (https://www.france24.com/fr/europe/20240217-famille-alexei-navalny-reclame-depouille-moscou-garde-silence). Par la voix de son secrétaire d’État, le cardinal Pietro Parolin, le Vatican a fait part, vendredi 16 février, de sa surprise après la mort de l’opposant russe Alexeï Navalny (https://www.la-croix.com/religion/mort-de-navalny-le-vatican-exprime-sa-douleur-20240216).

 

Également en hommage à Alexeï Navalny, les ministres des affaires étrangères du G7 réunis à Munich ont observé une minute de silence. Le ministre italien, Antonio Tajani, « a ouvert la rencontre des ministres du G7 à Munich en demandant à ses collègues d’observer une minute de silence pour rendre hommage à Alexeï Navalny », a déclaré le ministère dans un communiqué (https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/17/mort-d-alexei-navalny-une-quinzaine-d-arrestations-a-moscou-lors-d-un-rassemblement-en-sa-memoire_6217083_3210.html).

 

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