actualites

Publié le 23 Avril 2023

SudOuest.fr avec l’AFP nous montre que le pape François a appelé dimanche à ne pas oublier les Ukrainiens confrontés à la guerre avant son départ vendredi en Hongrie, un pays d’Europe centrale dirigé par le Premier ministre nationaliste et russophile Viktor Orban.

 

«Je vous demande à tous de m’accompagner avec vos prières dans ce voyage » au «centre de l’Europe, sur laquelle continuent de s’abattre les vents glaciaux de la guerre, alors que les déplacements de tant de personnes mettent à l’ordre du jour des questions humanitaires urgentes», a-t-il déclaré à l’issue de sa traditionnelle prière dominicale en public place Saint-Pierre. «N’oublions pas nos frères et sœurs ukrainiens encore affligés par cette guerre», a-t-il affirmé.

 

Les combats font toujours rage en Ukraine, notamment à Bakhmout, dans l’est du pays. La Russie affirme y avoir fait des avancées, alors que l’armée ukrainienne tient encore la partie ouest de la ville. Ces derniers jours, l’armée russe a également frappé la région de Zaporijjia. L’AIEA continue de s’inquiéter pour la sécurité de la centrale nucléaire. En attendant, l’Ukraine poursuit la préparation de sa contre-offensive. L’Espagne a annoncé que les six chars Leopard promis à Kyiv arriveraient à destination dans la semaine. Le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrij Melnyk, a lui exhorté les alliés à faire plus en leur demandant de consacrer 1 % de leur PIB à la fourniture d'armes à l'Ukraine (https://fr.euronews.com/2023/04/23/ukraine-la-russie-revendique-des-avancees-a-bakhmout).

 

Le pape s’est aussi adressé directement et «avec affection» aux fidèles hongrois : «Je sais que vous préparez avec beaucoup de zèle ma venue et je vous en remercie de tout cœur». Le pape s’est dit heureux des rencontres à venir lors de ce voyage. Le programme inclut en effet des rendez-vous avec les autorités hongroises, les membres de l’Église locale, des enfants, mais aussi des personnes pauvres et des réfugiés (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-04/pape-francois-appel-voyage-apostolique-hongrie.html).

 

Le pape François a par ailleurs appelé au «dialogue» face à la «grave» situation au Soudan, où les combats meurtriers entre armée et paramilitaires font rage depuis plus d’une semaine. «Malheureusement la situation reste grave au Soudan, c’est pourquoi je renouvelle mon appel afin que la violence cesse au plus vite et que soit reprise la voie du dialogue», a-t-il déclaré. «J’invite tout le monde à prier pour nos frères et sœurs soudanais», a-t-il ajouté.

 

Et alors que les affrontements entre l’armée du général al-Burhan et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemeti se poursuivent, plusieurs pays évacuent, depuis samedi, leurs ressortissants. La France est parvenue, ce dimanche 23 avril, à faire sortir du Soudan une centaine de personnes. Les opérations pourraient durer jusqu’à mardi (https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230423-combats-au-soudan-la-france-%C3%A9vacue-une-centaine-de-personnes-vers-djibouti).

 

Merci !

Voir les commentaires

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités

Repost0

Publié le 20 Avril 2023

Libération.fr et l’AFP nous montre que mis en cause par un nombre croissant de catholiques alsaciens pour son management autoritaire, Luc Ravel a finalement démissionné ce jeudi 20 avril 2023.

 

Après plusieurs mois de vives tensions, l’archevêque de Strasbourg Luc Ravel quitte ses fonctions. «La paix étant le bien suprême (...), j’ai présenté ma démission au Saint Père, pour qui je prie tous les jours», a-t-il écrit dans un communiqué transmis à l’AFP. L’ecclésiastique ne révèle pas les motifs de sa démission mais laisse entendre que son éviction serait liée à sa gestion des dossiers liés aux violences sexuelles dans l’Église. «J’ai toujours agi au plus près du droit et de ma conscience, en ayant beaucoup consulté à chaque décision, pour prendre des mesures difficiles, mais qu’on m’aurait reproché ultérieurement de ne pas avoir prises, au vu des éléments en ma possession», affirme-t-il. «Les implications pénales d’un certain nombre de dossiers relèvent de l’institution judiciaire», poursuit-il. «Pour le reste, le secret pontifical, que nous avons à respecter, relève du Nonce apostolique».

 

Le prélat était arrivé en 2017 à la tête de cet archevêché, l’un des plus prestigieux de l’épiscopat français. Il a été vivement critiqué pour sa gestion financière calamiteuse et son peu d’ancrage local - «Nous avons ressenti un intérêt très peu manifeste pour l’Alsace, les Alsaciens et les prêtres», décrivait ainsi à Libération le curé Etienne Uberall. Luc Ravel a également été critiqué pour son autoritarisme et des choix pastoraux contestables : dès son arrivée, il avait soutenu l’idée du «grand remplacement» en évoquant la fécondité des «croyants musulmans» et en fustigeant l’IVG. Il a ensuite installé en Alsace la Congrégation de la miséricorde divine, dont l’un des objectifs est la conversion des musulmans.

 

Une quinzaine de catholiques avaient manifesté devant la cathédrale pour demander le départ de cet ancien évêque aux armées (https://www.leparisien.fr/societe/larcheveque-de-strasbourg-demissionne-apres-une-inspection-du-vatican-20-04-2023-36KKHULK3VDILFAOJABANBSG4Y.php). Et une pétition sur Change rédigé par «de nombreux chrétiens en souffrance» demandait son départ et avait réuni plus de 800 signatures ce week-end. Ses seuls soutiens publics émanant de militants de l’Action française, Mgr Ravel était de fait de plus en plus isolé et sa démission était attendue. Même après l’inspection pontificale, l’archevêque de Strasbourg avait continué de faire des étincelles. Début janvier, Mgr Ravel avait fait part dimanche de son «étonnement» et de «questions» sur les «responsabilités pénales et morales de l’Institution» autour du cas d’un ancien prêtre, condamné en 2013, qui se serait suicidé et aurait été soupçonné de viol sur une mineure quand il était encore membre de l’Église (https://www.leparisien.fr/societe/larcheveque-de-strasbourg-demissionne-apres-une-inspection-du-vatican-20-04-2023-36KKHULK3VDILFAOJABANBSG4Y.php).

 

Il est censé présenter conjointement sa démission au pape et au président de la République : en Alsace-Moselle, le concordat de 1801 est toujours en vigueur. De ce fait, l’archevêque de Strasbourg est nommé simultanément par le Saint-Siège et par un décret signé par la présidence de la République, publié au Journal officiel.

 

Merci !

Voir les commentaires

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Église, #Actualités

Repost0

Publié le 19 Avril 2023

Karine Gélébart sur france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/ que ce mercredi19 avril  2023 est révélée par nos confrères des DNA une nouvelle affaire qui concerne cette fois le chancelier de l'archevêché de Strasbourg, Bernard Xibaut. Cette figure de l'archevêché est accusé par un ancien séminariste de comportement déplacé à son égard. Les faits remonteraient à 2006 et seraient connus de l'archevêque Luc Ravel, qui, pour le moment, semble ne pas vouloir agir.

 

Alors même qu'il a écarté la veille du conseil épiscopal le vicaire général Hubert Schmitt, mis en cause pour des gestes déplacés à l'égard d'un jeune paroissien de 13 ans, il y a une trentaine d'années. Et démis d'une partie de ses fonctions, par l'exclusion du conseil épiscopal, au début du mois d'avril un autre pilier du diocèse, Mgr Christian Kratz, évêque auxiliaire, accusé d'avoir mal géré les agissements de l'ex-aumônier du collège épiscopal Saint-Etienne, qui s'est suicidé en janvier. L’évêque limogé se dit «victime d’un arbitraire et d’un règlement de comptes» : «L’archevêque me reproche de lui avoir caché des choses, mais il n’était pas là à l’époque et je n’étais pas archevêque.» En s’attaquant à cette figure appréciée de nombre d’Alsaciens, Ravel a suscité une fronde plus large encore tout en divisant un peu plus la communauté catholique (https://www.liberation.fr/societe/a-strasbourg-larcheveque-luc-ravel-en-etat-de-saint-siege-20230416_BN3PK2SLXFACBFYF2JIWLA5SQU/).

 

Monseigneur Ravel, qui porte depuis son arrivée la lutte contre les abus sexuels au sein de l'Église, se retrouve au cœur de la tourmente. Il peine d’autant plus à convaincre de la sincérité de sa démarche qu’il a lui-même couvert un prêtre, auteur d’agressions sexuelles sur mineur commises entre 1987 et 1992 et condamné en 1996. Pendant vingt ans, Luc Ravel, alors évêque aux armées, a accueilli cet homme, l’abbé Griffond, exfiltré de l’évêché de Nancy. Dans une note interne de novembre 2016, révélée par l’Obs, Ravel le recommande même pour un poste administratif à la direction de l’aumônerie catholique de l’armée de l’air. À son arrivée à la tête de l’archevêché de Strasbourg, Ravel avait soutenu l’idée du «grand remplacement» en évoquant la fécondité des «croyants musulmans» et en fustigeant l’IVG. Il a ensuite installé en Alsace la Congrégation de la miséricorde divine, dont l’un des objectifs est la conversion des musulmans. La seule manifestation récente de soutien à Ravel était organisée par le groupe royaliste Action française. Elle a réuni sept personnes (https://www.liberation.fr/societe/a-strasbourg-larcheveque-luc-ravel-en-etat-de-saint-siege-20230416_BN3PK2SLXFACBFYF2JIWLA5SQU/).

 

Tourmente alimentée par le courroux de "chrétiens en souffrance", exprimé dans une pétition appelant à la démission de l'archevêque (pétition qui a dépassé les 1000 signatures ce 19 avril), visé par une enquête pontificale depuis juillet 2022 autour de ses méthodes managériales. Ici, la décision du Vatican à son propos est tenue pour acquise : «Le pape François vous a demandé de présenter votre démission. Vous avez décidé de désobéir au Pape. […] À nos yeux, vous êtes encore un haut fonctionnaire [du fait d’une particularité du concordat d’Alsace-Moselle, ndlr], mais nous ne vous reconnaissons plus comme un pasteur chargé de l’unité de la communauté diocésaine.» Les commentaires laissés sous la pétition donnent à voir la diversité des reproches de la communauté catholique alsacienne à l’égard de leur archevêque. L’ex-aumônier militaire est critiqué pour son autoritarisme : «On est à l’église… Pas à l’armée», glisse un signataire (https://www.liberation.fr/societe/a-strasbourg-larcheveque-luc-ravel-en-etat-de-saint-siege-20230416_BN3PK2SLXFACBFYF2JIWLA5SQU/).

 

La Professeure émérite en éthique et théologie morale à l’université de Strasbourg, Marie-Jo Thiel déplore une «situation tragique» et convoque l’exemple de l’évêque Michel Santier. En octobre 2021, la Congrégation de la doctrine de la foi a sanctionné l’évêque pour «abus spirituels à des fins sexuelles». La décision disciplinaire n’a jamais fait l’objet de communication de la Conférence des évêques de France. La communauté catholique a ainsi découvert l’affaire dans la presse, suite à l’ouverture d’une enquête judiciaire en novembre 2022. Marie-Jo Thiel, à l’adresse des responsables nationaux, «au nonce Celestino Migliore et au président de la Conférence épiscopale, Eric de Moulins-Beaufort», demande «vraiment de publier le jugement qui a été énoncé à Rome suite à la visite apostolique, pour qu’on n’arrive pas à une nouvelle affaire Santier» (https://www.liberation.fr/societe/a-strasbourg-larcheveque-luc-ravel-en-etat-de-saint-siege-20230416_BN3PK2SLXFACBFYF2JIWLA5SQU/).

 

Pour elle : «Il ne fait pas de doute que l'enquête apostolique a conclu à son nécessaire retrait. Il a eu connaissance des conclusions, mais il n'a pas clairement présenté sa démission. Il gagne du temps, il ne veut a priori pas démissionner. Mais pour retrouver la sérénité, la communauté catholique a besoin de ce changement.» Et «Il y a eu un changement à la tête du dicastère pour les évêques (qui gère tout ce qui concerne les évêques et leurs diocèses). Mgr Francis Prevost, qui vient de prendre cette charge, va sans doute reprendre le dossier plus fermement en main. Mais le temps de Rome n'est pas toujours celui de l'urgence, il y a probablement encore un peu de temps qui peut se passer avant ce changement nécessaire à l'apaisement.» Elle souligne ce que la hiérarchie catholique a souvent oublié : «L'Église, ce ne sont pas les évêques, ce n'est pas le diocèse. L'Église, c'est 'le peuple de Dieu', et il est dans son droit d'exprimer ses attentes et ses doutes. Luc Ravel, qui pourtant, dans son parcours de religieux puis d'évêque aux armées, sait ce qu'est l'obéissance, n'obéit pas à l'injonction de sa hiérarchie. Ces paroissiens sont démunis face à cette situation, ils ont trouvé le biais de cette pétition pour s'exprimer en tant qu'hommes, femmes, baptisés, cela ne me choque pas.» 

 

Un dossier que le pape François suit de près. L'été dernier, le souverain pontife avait confié à l'évêque de Pontoise, Mgr Stanislas Lalanne, une inspection générale du diocèse d'Alsace. Depuis cette visite apostolique, aucune information n'a été communiquée quant à l'avenir de Mgr Luc Ravel (https://www.lefigaro.fr/actualite-france/l-archeveque-de-strasbourg-ecarte-un-deuxieme-membre-de-son-conseil-episcopal-20230418).

 

Merci !

Voir les commentaires

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Église, #Actualités

Repost0

Publié le 18 Avril 2023

NCRonline.org nous montre ce mardi 18 avril 2023 que la commission de sauvegarde du pape, qui s'apprête à emménager dans un palais aux plafonds décorés de fresques dans le centre historique de Rome, ne doit pas être simplement engagée dans les "relations publiques", mais devenir un refuge pour ceux qui sont maltraités par le clergé et réduits au silence par l'Église, a déclaré le grand expert en sauvegarde, le père jésuite Hans Zöllner.

 

S'adressant aux journalistes le 17 avril au sujet de sa décision de quitter la Commission pontificale pour la protection des mineurs, Zöllner a exprimé son espoir que le nouveau siège de la commission poussera la commission à prendre au sérieux les principes de "transparence, conformité et responsabilité", dont l'absence il a cité comme raison de son départ. Le nouveau centre doit être "un point central de rencontres avec des victimes du monde entier", a-t-il déclaré. "C'est ce que les gens recherchent." Après près de 10 ans de service au sein de l'organe consultatif du pape, Zöllner a déclaré que "c'est une impression continue de la part des victimes qu'elles ne sont pas écoutées", et sans nommer d'individus, il a dit qu'il y a des gens dans l'église, qui "pour des raisons personnelles ou émotionnelles, créer des obstacles"  dans la lutte contre les abus. Zöllner a cité des "problèmes structurels et pratiques" avec la commission dans un communiqué publié le 29 mars, date à laquelle sa démission a été rendue publique.

 

Actuellement, une vingtaine de membres siègent à la commission, dont la tâche, selon le pape François lors de sa création, est de le conseiller sur "les initiatives les plus opportunes pour protéger les mineurs et les adultes vulnérables" et "de promouvoir la responsabilité locale dans les Églises particulières". Lors de la conférence de presse, Zöllner a fait référence aux changements "plutôt intenses" de ces derniers mois qui ont conduit à un manque de transparence dans la sélection des membres de la commission et ont rendu leur rôle au sein de la commission peu clair. Les membres de la commission, a déclaré Zöllner, ne proposaient plus de projets mais se voyaient simplement attribuer des tâches, brouillant les lignes de responsabilité des membres, du personnel et des experts universitaires de la commission. "Si on ne sait pas de quoi ils sont responsables" ou "à qui ils rendent compte et sur quels critères, cela laisse les gens confus", a-t-il déclaré. "Cela a créé des difficultés non seulement en termes de conformité - comment nous pouvons suivre des règles claires - mais aussi de transparence." Lorsque ces principes sont menacés, "la porte aux abus et à la dissimulation s'ouvre", a-t-il déclaré.

 

Zöllner a déclaré qu'il y avait déjà des problèmes avant que le pape François ne place la commission au sein du Dicastère pour la doctrine de la foi en juin 2022, mais près d'un an après l'entrée en vigueur de la nouvelle organisation, il a déclaré qu'il ne comprenait toujours pas comment les deux organes sont censés fonctionner ensemble. Il a également précisé que sa démission n'avait pas pour but d'attaquer personnellement qui que ce soit ou d'entraver le travail de la commission, qu'il a qualifié de "succès en soi et de grande idée du pape François" et qui a une "valeur intrinsèque". "J'ai vu de mes propres yeux comment le pape François prend son temps et écoute les victimes, et il est un exemple de l'attitude que l'Église doit avoir", y compris ses évêques, son clergé et ses laïcs qui "ne veulent pas toujours écouter."

 

En tant que directeur de l'Institut d'anthropologie : études interdisciplinaires sur la dignité humaine et les soins à l'Université pontificale grégorienne de Rome, Zöllner a déclaré qu'il restait optimiste quant aux efforts de lutte contre les abus dans l'Église et "a toujours eu l'impression que l'engagement envers la vraie justice et la prévention augmente." Pourtant, il a reconnu que "de nombreuses victimes n'attendent plus rien" de l'église. Pourtant, il y en a d'autres qui espèrent "ne rencontrer qu'une seule fois le visage humain de l'Église". "Pour moi, la plus grande douleur est qu'ils ne le trouvent pas", a-t-il déclaré. "Si l'Église ne sert pas les derniers, les oubliés, les blessés, alors cela n'a aucun sens."

 

Enfin, on apprend que l'étude sur les abus pour l'archidiocèse de Fribourg a été publiée : elle pèse lourdement sur l'ancien archevêque et président du DBK Robert Zollitsch et son prédécesseur Oskar Saier. Depuis 1945, il y a eu plus de 250 auteurs possibles et 540 victimes (https://www.katholisch.de/artikel/44599-freiburger-missbrauchsstudie-belastet-zollitsch-und-saier-schwer).

 

Merci !

Voir les commentaires

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Église, #Actualités

Repost0

Publié le 17 Avril 2023

"Nous avons demandé pardon pour ce grand péché et nous continuerons à le demander. Mais il ne suffit pas de demander pardon, nous voulons que ce fléau disparaisse de notre société". Le président de la CEE, Juan José Omella, a de nouveau présenté ses excuses pour la pédophilie cléricale, lors de son discours d'ouverture de l'Assemblée plénière de printemps, qui a débuté ce matin à Madrid comme le montre Jesús Bastante dans religiondigital.org. À la table présidentielle, à côté de lui, les cardinaux Osoro, Rouco, Cañizares et Bocos. Ricardo Blázquez a été manquant, se remettant d'une maladie récente. De part et d'autre, le secrétaire général de la CEE, César García Magán; et le nonce, Bernardito Auza.

 

Dans un discours dense, le cardinal de Barcelone a tenu à réitérer "notre humble et sincère demande de pardon aux victimes", ainsi que son engagement pour la protection des mineurs et la prévention des abus. «Unis en tant qu'Église, nous voulons continuer à lutter contre les abus dans toute la société», a-t-il déclaré, assurant la collaboration «avec les juges, le parquet et le médiateur, fournissant toutes les informations dont nous disposons et activant nos protocoles». "L'Église veut mener la lutte contre ce fléau qui touche un enfant sur cinq en Europe", a insisté Omella, ajoutant que, "sans nous dérober à aucune de nos propres responsabilités, nous regrettons que pour l'instant ce sujet douloureux ne soit pas abordé dans sa dimension globale et qui insiste pour analyser ce drame exclusivement dans la sphère de l'Église". Une façon de minimiser les cas de pédophilie cléricale en Espagne. «L'Église confesse son péché, mais dénonce que ce même fait, qui touche de nombreux autres secteurs de la société, n'est pas exposé, pour chercher entre tous une solution qui couvre toute l'étendue de ce problème social», a-t-il souligné. On confesse, mais on demande de regarder ailleurs, ce qui peut poser question sur le pardon de l’Église espagnole sur les abus.

 

Une belle déception car l’Église ne veut pas réagir les abus en son sein, elle veut détourner le problème sur la société toute entière, s’alignant sur ce que pense la majorité des évêques espagnols et laissant l'évêque de Bilbao, Joseba Segura seul, car il veut plus que des demandes de pardon contre les abus, que les évêques soient à la recherche de la vérité, et il ne veut pas que les victimes se taisent comme le montre aussi José Manuel Vidal dans religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/rumores_de_angeles/jerarquia-Iglesia-plaga-abusos-clero-Omella_7_2551914798.html), car dans son discours l'archevêque de Barcelone a tout sauf été inspiré en posant un diagnostic du "monde turbulent" dans lequel nous vivons où tout est noir, très noir. Selon lui, il faut profiter "du désir croissant de Dieu chez nos contemporains". Car, selon lui, la sécularisation galopante qui a commencé dans les villes et, de là, atteint le monde rural, touche à sa fin, car «le désir de Dieu se fait jour dans les villes». Et il donne en exemple le nombre croissant d'adultes qui se font baptiser sans pour autant donner de chiffres, ce qui biaise son propos. Pour profiter de «désir de Dieu» urbain qui ne semble pas aussi visible, Omella propose à travers une Église qui écoute et le témoignage joyeux de ses membres, et avec «des prêtres au service du peuple», mais pas au service des victimes d’abus sexuels. Une vision cléricale de l’évangélisation qui a fait son temps avec son «armée» de prêtres serviables, de catholiques à l'écoute et de laïcs engagés.

 

Et ces principes sont toujours les mêmes : Défense de la famille, défense fermée de la gratuité scolaire (avec chèque scolaire inclus : une vieille revendication des conservateurs) et défense de la vie au début (pas d'avortement) et à la fin (pas l'euthanasie), bien que cette section comprenne également la défense des immigrés, des personnes souffrant de maladie mentale ou des personnes âgées. Cependant, Omella ne prononce pas une seule mention des acquis de la gauche pour les laissés-pour-compte dans ce pays, du salaire minimum à la prochaine loi logement. Avec un tel discours, l’échec est complet, car la question des abus ne semble pas être le principal souci de l’Église en Espagne.

 

Comment la société peut avoir confiance quant elle voit Église réticente à admettre son "crime", alors que c'est l'une des Églises nationales qui a mis le plus de temps à assumer ce fléau et à s'en excuser. Quand les enquêtes sont en cours, parce que la société les a presque forcés à le faire. Quand les gens ne croient toujours pas que le repentir est sincère et que l'Église est prête à bien dire qu’elle va s’attaquer à ses pédophiles, à accompagner, aider et indemniser les victimes. Le doute est permis et la société n’a pas de leçon à recevoir de l’Église.

 

Pourtant, le nonce pontifical Bernardito Auza un peu naïf a demandé aux évêques d'approuver l'instruction de la CEE sur les abus sexuels (dont personne n'avait parlé jusqu'à présent, soit dit en passant), qui "sera d'une aide énorme aux Diocèses et aux Instituts de Vie Consacrée et Sociétés de Vie Apostolique, dans la lutte contre un crime aussi abominable, et pour donner la solution la plus juste possible aux cas existants". "Ce sera aussi  une preuve supplémentaire de la détermination de toute l'Église en Espagne dans ce domaine très douloureux,  et qu'elle pourrait servir à d'autres institutions dans leur propre lutte contre les abus sexuels sur les mineurs et les personnes vulnérables", a-t-il ajouté (https://www.religiondigital.org/espana/Bernardito-Auza-Instruccion-pastoral-Espana-abusos-fiscalidad-icio-visita-apostolica-seminarios_0_2551844800.html). Cependant, rien dans le discours du cardinal Omella ne vient en faveur d’un tel projet de lutte envers les abus. Il serait grand temps que le pape intervienne.

 

Merci !

Voir les commentaires

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Église, #Actualités

Repost0

Publié le 14 Avril 2023

Alan Le Bloa dans son article du jeudi 13 avril 2023 sur Ouest-France.fr nous montre que près de 250 supérieurs de congrégations religieuses réunis depuis mardi 11 avril à Paris ont voté dix-sept résolutions pour combattre les abus sexuels. À ce jour, 700 victimes se sont manifestées.

 

Les deux journées de préparation au vote semblaient annoncer des engagements forts. Le choix fait par la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref) de laisser une large place aux témoignages de victimes, de supérieurs d’instituts concernés ou encore de personnalités engagées dans les commissions d’aide aux victimes (Édouard Durand, Ernestine Ronai, Antoine Garapon) a permis de rappeler à chacun l’ampleur du mal combattu, les participants semblant mûrs pour en découdre, dans leurs interventions comme dans leurs discussions. Malgré les 12 heures de travail quotidiennes, les discussions n’ont jamais molli. Ainsi, en toute fin de discussion, mercredi, une religieuse trouve-t-elle encore l’énergie de proposer que l’on retire une mention peu claire dans la proposition numéro 20, qui veut rendre obligatoire la communication du casier judiciaire des postulants. Malgré ces sessions denses et des prises de paroles qui avaient montré une large adhésion au processus et aux préconisations, rien n’était fait tant que le vote définitif n’avait pas eu lieu. Il restait à passer aux «actes», appelés de ses vœux par la présidente de la Corref, Véronique Margron, dès son propos introductif. Le vote de ce jeudi matin est sans appel : toutes les propositions ont été adoptées à une large majorité (très peu de non et quelques abstentions). Seules deux d’entre elles avaient été préalablement écartées du vote : celle concernant la modification de l’appellation «supérieur», qui appelle une réflexion élargie sur le sens de l’autorité et la manière de l’exercer, et celle demandant de mettre en place un délai minimum de 50 ans avant le début d’un procès en béatification, pas assez étayée (https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/un-an-et-demi-apres-le-rapport-de-la-ciase-la-corref-sengage-dans-la-voie-de-la-reforme-87969.php).

 

«Ne pas, ne plus faire le malheur de celles et ceux qui vivent près de nous sans méfiance», a lancé mardi 11 avril, sœur Véronique Margron, présidente, à l’ouverture de l’assemblée de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref). Tout en appelant à «un changement de culture» et des «mœurs de la vie religieuse» au sein de l’instance qui regroupe les supérieurs des congrégations et instituts religieux catholiques de France. Comment sortir du «consentement meurtrier passif», selon les mots du juge Édouard Durand, co-président de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) ? Deux semaines après l’adoption de mesures par les évêques de France pour lutter contre «tous les types d’abus» et les violences sexuelles au sein des instituts, les 200 représentants présents à Paris ont épluché les propositions de bonnes pratiques soumises par cinq groupes de travail. Missionnés en novembre 2021 après la remise du rapport de la Commission indépendante sur les abus dans l’Église (Ciase), ces groupes, tous constitués de supérieurs et d’au moins une victime, ont formulé dix-sept recommandations. Mesures qui ont toutes été adoptées à une quasi-unanimité, à l’exception de propositions communes avec les groupes ayant participé aux travaux de la CEF, «reçues après le délai statutaire, et qui seront donc, si nécessaire, travaillées pour être votées lors de notre assemblée d’automne». «Le travail de Ciase et le rapport que nous avons reçu des mains de Jean-Marc Sauvé ont été déterminants. Nous avons découvert avec effroi combien nous pouvions être aveugles aux dérives, à l’emprise, aux abus faits sous nos yeux, à les minimiser, les banaliser. Sans ce regard extérieur, nous pourrions toujours douter, nous-mêmes, de la justesse des décisions que nous prenons», résume la présidente de la Corref.

 

Formation continue, détection des signaux, évaluation des risques, communication des peines et des dossiers des abuseurs, signalements aux procureurs, évaluation des risques au sein des congrégations, aide à la gouvernance… Pour lutter contre les abus, la Corref reconnaît la nécessité d’avoir recours à des tiers, en associant lors de visites extérieures plus régulières, un religieux d’un autre institut, une femme dans une abbaye de moines, un laïc… Elle demande en outre au Saint-Siège de «faire acte d’autorité auprès d’instituts faisant l’objet de plaintes et de graves inquiétudes», se traduisant par «des visites apostoliques, l’interdiction d’accueillir de nouvelles vocations, et une dissolution de l’institution dans les cas les plus préoccupants».

 

À ce jour, 700 personnes victimes d’agressions sexuelles ont saisi la Commission reconnaissance et réparation (CRR), missionnée par la Corref. Sur ce nombre, 319 demandes sont en cours d’instruction. Cette instance indépendante, présidée par Antoine Garapon, reçoit «en moyenne une demande par jour», souligne Véronique Margron. «Au regard des évaluations du nombre de victimes par la Ciase, cela signifie qu’il manque beaucoup de monde, ajoute-t-elle. Que toutes celles et ceux qui voudraient entamer un processus n’aient pas connaissance de nos instances, ou qu’une victime se dise ça que ne sert à rien d’y aller… C’est cela ma hantise. Des victimes ont témoigné et disent combien le processus avec le CRR avait été déterminant pour elles.» La CRR a recommandé 173 réparations, pour un montant moyen de 36 500 € (6.2 millions d’euros au total). Les victimes ont en majorité plus de 50 ans (92 %) et 89 % étaient mineures au moment des faits, 62 % avaient moins de 12 ans. Les violences sexuelles ont été principalement commises dans des écoles (63 %) et dans une période allant de 1950 et 1980, selon les dernières données communiquées de la CRR. 70 % de ces victimes sont des hommes, 30 % des femmes. Seuls 20 % des auteurs sont encore vivants.

 

«À Lourdes, il m’a semblé que le tsunami des abus s’est doucement enfoncé dans le mur de sable», a souligné Frédéric Mounier, coordinateur des groupes de travail de la Corref, évoquant l’assemblée des évêques, fin mars, à Lourdes (Hautes-Pyrénées), à l’issue de laquelle un certain nombre de préconisations n’ont pas fait l’objet d’un vote en tant que tel. Comme si, poursuit-il, «le dossier des abus» avait «été comme banalisé, à l’instar de tant d’autres dossiers lourds que les évêques doivent gérer dans une immense fragilité, en hommes, en ressources tant théologiques que financières.» La Corref s’est engagée plus fermement, ce que confirment certains participants laïcs aux groupes de travail communs à la Conférence des évêques de France (CEF) et à la Corref«on sentait que la diversité des congrégations, et leur habitude de délibération « capitulaire » les rendait aptes à nous accueillir avec nos spécificités. C’était un grand avantage du point de vue moral, mais aussi du point de vue intellectuel : pas besoin de désamorcer des réactions épidermiques, on pouvait directement aller au fond des choses. Au bout de quelques minutes d’échange, on avait déjà des discussions nuancées sur des notions relativement complexes et humainement lourdes, c’était très impressionnant !» (https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/un-an-et-demi-apres-le-rapport-de-la-ciase-la-corref-sengage-dans-la-voie-de-la-reforme-87969.php).

 

Désormais, c’est à chacun des supérieurs majeurs présents de présenter ses conclusions à sa communauté. Un exercice très délicat. Comment en effet rendre compte de l’importance de l’enjeu quand les témoins ne sont plus là, comment faire digérer des dizaines de résolutions et des dizaines de pages d’analyse ? Sans parler des congrégations internationales, qui devront également porter ces sujets dans des contextes culturels très différents, où l’omerta est parfois encore de mise. Bref, le chantier sera nécessairement long voire lent, mais quelque chose a commencé qui ne pourra plus être arrêté (https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/un-an-et-demi-apres-le-rapport-de-la-ciase-la-corref-sengage-dans-la-voie-de-la-reforme-87969.php).

 

Merci !

Voir les commentaires

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Église, #Actualités

Repost0

Publié le 11 Avril 2023

SudOuest.fr avec l’AFP nous montrent ce mardi 11 avril 2023 que cette rencontre entre les instituts religieux catholiques fait suite à la publication en octobre 2021 du rapport Sauvé qui avait révélé l’ampleur de la pédocriminalité dans l’Église depuis 1950. La Conférence des religieux et religieuses de France (Corref) se penche sur les préconisations des groupes de travail. Pendant un an, ces groupes ont réfléchi aux moyens de lutter contre les agressions sexuelles au sein des communautés religieuses. Il y a un point en particulier sur lequel les avis convergent : pour lutter contre les abus, il faut lutter contre l'entre-soi (https://www.rcf.fr/articles/actualite/abus-sexuels-dans-les-communautes-religieuses-pour-veronique-margron-lentresoi).

 

Les instituts religieux catholiques sont réunis de mardi à jeudi à Paris en assemblée générale, avec pour objectif de prendre des décisions touchant à leurs pratiques, afin de «lutter contre la chaîne des abus et des agressions» sexuelles. Cette rencontre, qui réunit quelque 250 supérieurs (responsables) de congrégations de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref, environ 400 instituts et congrégations), fait suite à la publication en octobre 2021 du rapport Sauvé qui avait révélé l’ampleur de la pédocriminalité dans l’Église depuis 1950.

 

Au menu des travaux : les réflexions et recommandations de cinq groupes de travail qui ont planché pendant dix-huit mois sur les thèmes de la gouvernance des instituts, du traitement et de l’accueil des plaintes pour agressions sexuelles, de la vocation, de la formation initiale et continue des moines, moniales, frères, sœurs etc. «Nous sommes dans un mouvement de transformation […], nous avons encore des décisions à prendre», a déclaré Véronique Margron, présidente de la Corref, devant la presse. L’assemblée devra prendre position, jeudi 13 avril, sur un ensemble de «préconisations et règles de bonnes pratiques» qu’elle souhaite voir mettre en œuvre ensuite dans les congrégations.

 

Selon Véronique Margron, «ce sont des mœurs de la vie religieuse qui sont à revisiter» pour qu’elles ne soient «plus porteuses d’abus». «Toute décision qui renforce la liberté et la dignité, protège des confusions, empêche les cumuls de positionnements, se prémunit contre les corporatismes, l’enclos de l’entre-soi et les idéalisations, qui nomme les choses telles qu’elles sont, toutes ces décisions luttent contre la chaîne des abus et des agressions», avait-elle souligné un peu plus tôt lors de l’ouverture des travaux.

 

Les groupes de travail ont notamment suggéré d’introduire une aide à la gouvernance avec notamment des audits externes, afin de mieux traiter les plaintes pour agressions sexuelles. Le document propose également que le supérieur majeur d’une communauté s’adjoigne systématiquement des tierces personnes extérieures (https://www.rcf.fr/articles/actualite/abus-sexuels-dans-les-communautes-religieuses-pour-veronique-margron-lentresoi).

 

Cette rencontre intervient après celle des évêques à Lourdes il y a deux semaines : ces derniers, appelés à examiner plusieurs propositions destinées à prévenir les violences sexuelles, ont décidé, pour l’essentiel, de se donner du temps pour associer à ce chantier l’ensemble des acteurs de chaque diocèse. La Corref représente 350 congrégations ou communautés, et certaines sont issues de traditions bien différentes. Une diversité qui va demander du temps et du dialogue. Véronique Margron prévient déjà : le processus sera lent. "C’est des questions complexes, le suivi des auteurs, la formation, les causes des violences sexuelles la question de la mémoire vive…" (https://www.rcf.fr/articles/actualite/abus-sexuels-dans-les-communautes-religieuses-pour-veronique-margron-lentresoi).

 

Merci !

Voir les commentaires

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Église, #Actualités

Repost0

Publié le 10 Avril 2023

Le pape François a remercié pour les nombreux "bons vœux" de ces derniers jours comme nous le montre katolisch.de. Il était particulièrement reconnaissant pour les prières avec "l'intercession de la Vierge Marie", a-t-il déclaré le lundi de Pâques après la prière de midi sur la place Saint-Pierre. Peu avant le début de la semaine sainte, l'homme de 86 ans a passé trois jours à la clinique Gemelli de Rome en raison d'une bronchite sévère. Le pape François a dirigé la majorité des célébrations liturgiques autour de la passion, de la mort et de la résurrection de Jésus lui-même, il n'a annulé la participation qu'au chemin de croix du soir au Colisée romain à cause des basses températures.

 

La pape François a souhaité lundi aux habitants de la place Saint-Pierre "des jours de Pâques dans la paix et la joie" et a appelé à la prière pour "l'Ukraine bien-aimée et souffrante". L’Ukraine et la Russie ont procédé à un échange de prisonniers de guerre. Sur la ligne de front, le chef de l’occupation russe de la région ukrainienne de Donetsk, Denis Pouchiline, s’est rendu à Bakhmout, théâtre de terribles combats depuis plusieurs mois. En Russie deux hommes ont été condamnés ce lundi pour une action anti-mobilisation militaire. Enfin, l’apparente fuite de documents classifiés américains, notamment liés à l’Ukraine et qui semblent authentiques pour la plupart, pose un risque «très grave» pour la sécurité nationale des États-Unis, a estimé le Pentagone ce lundi (https://www.ouest-france.fr/monde/guerre-en-ukraine/carte-guerre-en-ukraine-echanges-de-prisonniers-bataille-de-bakhmout-le-point-du-jour-891b3fc4-d7b3-11ed-9036-01ba03dc3813).

 

Il a également rappelé l'Accord de Belfast ou du Vendredi saint signé il y a 25 ans. En 1998, il a mis fin à des décennies de conflit violent en Irlande du Nord. Il prie pour qu'elle "soit renforcée pour le bien de tous les hommes et femmes de l'île d'Irlande", a déclaré le pape. Si l'accord de paix a permis de mettre fin aux combats, de profondes divisions subsistent au sein de la population et la récente sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne après le Brexit a fait ressurgir certaines tensions entre catholiques et protestants (https://www.lepoint.fr/monde/25-ans-de-l-accord-de-paix-en-irlande-du-nord-5-choses-a-savoir-10-04-2023-2515565_24.php).

 

Merci !

Voir les commentaires

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Église, #Actualités

Repost0

Publié le 9 Avril 2023

france24.com avec l’AFP nous montrent que le pape François a délivré, dimanche 9 avril  2023 par un grand ciel bleu au-dessus de Rome, son traditionnel message "urbi et orbi" (à la ville et au monde) pour la fête de Pâques. Le souverain pontife a condamné les nombreuses "pierres d'achoppement" à la paix dans le monde, notamment les récentes tensions israélo-palestiniennes et la guerre en Ukraine.

 

Devant quelque 100 000 fidèles massés sur la place Saint-Pierre au Vatican, le jésuite argentin a exprimé sa "vive inquiétude" en raison des attaques de ces derniers jours au Proche-Orient, qui menacent selon lui le "dialogue" entre Israéliens et Palestiniens, sur fond de recrudescence des violences dans la région. Les tensions israélo-palestiniennes se sont fortement intensifiées depuis l’intervention violente de la police israélienne cette semaine dans la mosquée Al-Aqsa, qui a suscité l’indignation dans le monde arabe (https://www.lemonde.fr/international/article/2023/04/09/dans-son-message-de-paques-le-pape-francois-plaide-pour-la-paix-en-ukraine-et-au-moyen-orient_6168871_3210.html). Et l'État hébreu a essuyé cette semaine des tirs en provenance du Liban, et l'armée israélienne a répliqué en menant une série de frappes sur Gaza et le sud du Liban. Les observateurs soulignent qu'une telle escalade de violence n'a pas été observée sur le front israélo-libanais depuis 2006 (https://www.tf1info.fr/international/proche-orient-le-pape-francois-exprime-sa-vive-inquietude-apres-la-montee-des-tensions-israel-liban-syrie-gaza-benediction-urbi-et-orbi-vatican-2253538.html).

 

Comme en 2022, son message a accordé une place particulière à la guerre en Ukraine. "Réconforte les blessés et ceux qui ont perdu des proches à cause de la guerre et fais que les prisonniers puissent retourner sains et saufs dans leurs familles", a-t-il déclaré, appelant la communauté internationale à "mettre fin à cette guerre et à tous les conflits qui ensanglantent le monde". En Allemagne, les traditionnelles marches pour la paix organisées durant le week-end pascal ont rassemblé des milliers de personnes samedi dans diverses villes du pays, avec pour message principal un appel à des négociations de paix pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Hier, trente et un enfants sont rentrés en Ukraine après avoir été emmenés illégalement en Russie depuis des territoires occupés par Moscou, a annoncé samedi sur les réseaux sociaux l'ONG Save Ukraine (https://www.rtbf.be/article/direct-guerre-en-ukraine-le-pape-francois-lance-un-appel-a-la-paix-la-russie-lance-des-missiles-sur-zaporijjia-11180440).

 

Citant une vingtaine de pays, le chef du 1,3 milliard de catholiques a notamment évoqué "le Liban qui est encore en recherche de stabilité et d'unité", la Tunisie et ses "problèmes sociaux et économiques", la "grave crise sociopolitique et humanitaire" en Haïti et les "victimes du terrorisme international" au Burkina Faso, au Mali, au Mozambique et au Nigeria. Il a aussi eu une pensée pour les victimes du séisme survenu en février en Turquie et en Syrie, qui a fait plus de 56 000 morts et des dégâts évalués à plus de 100 milliards d’euros (https://www.lemonde.fr/international/article/2023/04/09/dans-son-message-de-paques-le-pape-francois-plaide-pour-la-paix-en-ukraine-et-au-moyen-orient_6168871_3210.html).

 

Quelques minutes plus tôt, le pape François, dont la santé apparaît de plus en plus fragile et qui se déplace en fauteuil roulant en raison de douleurs au genou, avait présidé la messe de Pâques sous un grand soleil avant de s'offrir un long bain de foule à bord de sa "papamobile" dans les allées de la place Saint-Pierre, bénissant les fidèles dans une ambiance chaleureuse. Samedi soir, le pape de 86 ans, hospitalisé la semaine dernière pour une bronchite, avait présidé pendant deux heures et demie la messe de la Vigile pascale dans la basilique Saint-Pierre de Rome, en présence d'environ 8 000 personnes. Dans son sermon, il a appelé à abandonner les sentiments de défaite dans la vie chrétienne face au désespoir (https://www.katholisch.de/artikel/44490-papst-christen-sollen-mit-zuversicht-in-die-zukunft-blicken). Vendredi, il avait annulé, en raison du froid, sa participation au traditionnel chemin de croix organisé au Colisée de Rome, mais il avait présidé comme prévu l'office de la Passion. La semaine sainte et Pâques, qui commémorent la mort et la résurrection du Christ, sont le principal temps fort de l'année dans le calendrier catholique.

 

Merci !

Voir les commentaires

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Église, #Actualités

Repost0

Publié le 4 Avril 2023

José Lorenzo dans religiondigital.org nous montre dans son article du lundi 3avril 2023 que près d'une centaine de mineurs et de personnes vulnérables ont subi des abus sexuels au sein du mouvement des Focolari entre les années 2014-2022, selon un rapport qui vient d'être rendu public par cette association de fidèles après avoir révélé l'an dernier dans un autre rapport les abus commis par membre de l'organisation fondée par Chiara Lubich. Dans ce nouveau rapport, intitulé "Vers une culture de protection intégrale de la personne", un total de 61 victimes d'abus sexuels sur mineurs ou adultes vulnérables enregistrés entre 2014-2022 et 22 autres victimes d'abus sexuels, de conscience, spirituels et autoritaires déclarations concernant les adultes inscrits entre 2018 et 2022.

 

Concernant les premiers, sur les 61 victimes, 13 avaient moins de 14 ans, 29 avaient entre 14 et 18 ans et 17 étaient des adultes vulnérables. Les agresseurs étaient, au total, 66 (63 hommes 3 femmes), dont 53 laïcs (dont 32 avec vœux), 5 prêtres/religieux et 4 mineurs, l'Europe, avec 39 cas, étant le principal continent où ils se sont produits... De ces données, on peut déduire que la majorité des agresseurs étaient des laïcs, y compris des pères et des mères de famille. Concernant les mesures prises par les Focolari, il y a eu «20 démissions (la personne consacrée est dispensée de vœux par condamnation ou admonestation, pour avoir commis un crime contre un mineur ou un majeur vulnérable), 9 passibles de sanction, 19 affaires pendantes, 9 signalés aux autorités judiciaires,  6 suspendus dans l'attente d'un autre procès (la majorité, de l'autorité ecclésiastique), 12 archivés, dont 1 décédé (il s'agit de cas dans lesquels les conditions de poursuite se sont avérées insuffisantes pour l'enquête)». Quant aux 22 cas d'abus d'adultes, ils ont été commis par 31 agresseurs (le nombre est plus élevé, mais ils n'ont pas encore été identifiés, selon le rapport), dont 28 laïcs avec vœux et 3 prêtres/religieux, 12 Ils sont des hommes et 19 femmes.

 

"À chaque victime et rescapé, nous demandons à nouveau sincèrement pardon au nom du Mouvement des Focolari. Nous n'avons pas de mots adéquats pour exprimer la douleur et la honte que nous continuons à ressentir pour tout cela ; cette nouvelle prise de conscience a renforcé en nous la détermination à agir pour condamner sans réserve ces actes totalement incompatibles avec le respect de l'intégrité de la personne humaine et, par conséquent, contraires aux principes qui animent notre Mouvement", a déclaré dans la présentation du rapport Margaret Karram, la présidente du Mouvement des Focolari et Jesús Morán, le coprésident. «Nous nous rendons compte - disent les dirigeants dans la présentation du rapport - que les données ne racontent qu'une partie de l'histoire; même le délai dans lequel les notifications ont été collectées peut sembler trop limité (2014-2022), mais ce sont les statistiques que nous avons.» Le texte précise également que l'organisation  envisage une réparation financière pour les victimes. "En effet, le Mouvement des Focolari est conscient que le soutien aux victimes doit être bien plus large que l'aide économique et qu'aucune réparation ne peut éliminer ou compenser les graves dommages causés par les abus", indiquent-ils.

 

Les Focolari n’avaient pas le choix puisqu’ils avaient sollicité un organisme indépendant pour faire la lumière sur les agressions sexuelles commises par un de ses membres pendant trente ans. Le rapport d’enquête, publié mercredi 30 mars 2022, a pointé de graves négligences de la part des responsables successifs. Les affaires suivantes ont été suivies d’une forte mobilisation des Focolari, dans le monde entier. De vastes efforts de prévention et de transparence sont entrepris. Chaque année, la cité-pilote fait par exemple venir l’association ESPAS (Espace de soutien et de prévention-abus sexuels), qui fournit un accompagnement accentué sur la gouvernance (https://www.cath.ch/newsf/a-montet-les-focolari-fetent-40-ans-de-fraternite-universelle/, et https://www.la-croix.com/Religion/Abus-sexuels-chez-Focolari-rapport-implacable-denonce-linertie-dirigeants-2022-03-30-1201207848).

 

Enfin, Anne-Laure Marie dans france3-regions.francetvinfo.fr (https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/strasbourg-l-archeveque-exclut-l-un-de-ses-auxiliaires-suite-aux-accusations-de-viol-sur-mineur-d-un-ancien-aumonier-2746410.html) nous apprend une affaire qui fait grand bruit dans les couloirs du diocèse strasbourgeois. Monseigneur Ravel a exclu du conseil de l'évêque son auxiliaire, monseigneur Kratz, suite aux révélations concernant l'ancien aumônier du collège Saint-Etienne, Emmanuel Walch, accusé de viol par une ancienne élève et qui s'est suicidé le 1er janvier. "Je ne comprends vraiment pas les reproches qui me sont faits, et je ne m'attendais pas du tout à cette décision", précise Monseigneur Kratz, atterré. A priori, il lui est reproché d'avoir su, mais de n'avoir rien dit. Tout cela dans un contexte, il faut le rappeler, d'une enquête menée par le Vatican concernant la gestion du diocèse par monseigneur Ravel. Une visite apostolique effectuée par deux évêques missionnés par le Vatican et qui a eu lieu l'été dernier, mais dont les conclusions n'ont pas encore été rendues publiques.

 

Merci !

Voir les commentaires

Rédigé par paroissiens-progressistes

Publié dans #Actualités de l'Église, #Actualités

Repost0