José Lorenzo nous montre sur religiondigital.org dans son article du mercredi 13 décembre 2023 qu’en conclusion du cycle de catéchèse sur le zèle apostolique, le pape François a rappelé dans sa catéchèse à l'audience générale de mercredi que ce zèle missionnaire "n'est pas de la propagande pour obtenir un consensus, ce n'est pas du prosélytisme, ni ne se remplit la tête d'idées, mais allume dans le cœur l'étincelle de l'amour de Dieu" , donc cela ne dépend pas "de l'organisation, mais de l'ardeur; cela ne se mesure pas au consentement que nous recevons, mais à l'amour que nous donnons".
Pour approfondir ce message, le pape François a eu recours au mot araméen effetá (ouvrir), que Jésus a tant utilisé, selon l'Évangile de Marc. « 'Ouvrez', Jésus dit à chaque croyant et à son Église : ouvrez parce que le message de l'Évangile a besoin que vous soyez témoigné et annoncé ! Ouvrez-vous, ne vous enfermez pas dans vos conforts religieux et dans le 'ça a toujours été ainsi' ! Ouvrez votre Église, au souffle du Saint-Esprit, qui vous pousse à être missionnaire, évangélisateur !» "Les chrétiens fermés finissent toujours mal, car ce ne sont pas des chrétiens, mais plutôt des idéologues de la fermeture. Les chrétiens doivent être ouverts à la parole et accueillir leur frère", a improvisé le pape François. "Le message est clair : pour être les bergers du peuple de Dieu, nous devons être des pêcheurs d'hommes, prêts à quitter les rivages de notre propre sécurité pour prendre la mer avec l'Évangile dans la mer du monde", a-t-il déclaré. Il a poursuivi en invitant à se poser les questions suivantes : «Est-ce que j'aime vraiment le Seigneur, au point de vouloir l'annoncer ? Est-ce que je veux devenir son témoin ou suis-je content d'être son disciple ? Est-ce que j'emmène les personnes que je connais à cœur, les amener à Jésus dans la prière ? Est-ce que je veux faire quelque chose pour que la joie de l'Évangile, qui a transformé ma vie, rende aussi la leur plus belle ?»
Est-ce une allusion à l'ancien nonce américain Carlo Maria Viganò qui s'oriente de plus en plus ouvertement vers un schisme : il annonce maintenant qu'il fondera son propre collège et séminaire où personne n'aura à accepter les "hérésies de Vatican II" et les "déviations de Bergoglio", tout en faisant fait référence au «vénérable archevêque Lefebvre», fondateur de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X. Sous la direction de Viganò, sera créée la «première et unique institution de séminaires traditionnels italiens», dotée d'enseignants et de directeurs spirituels fermement orthodoxes et cultivant une saine spiritualité (https://www.katholisch.de/artikel/49440-papst-gegner-vigano-will-traditionalistisches-priesterseminar-gruenden). Les sanctions contre Viganò se font attendre depuis longtemps. Il ne semble pas y avoir de conséquences pour lui jusqu'à présent. Au lieu de cela, le pape reste une fois de plus silencieux. Dans la perspective de la FSSPX et du schisme imminent de Viganò, il serait temps de réfléchir au sacrement de l’ordre : une exigence formelle pour l’ordination, qui retirerait l’arme des ordinations schismatiques des mains des évêques vagabonds, se fait attendre depuis longtemps (https://www.katholisch.de/artikel/49493-das-vigano-schisma-muss-eingedaemmt-werden).
Enfin, dans ses salutations dans différentes langues, le pape François a assuré qu'il continue de suivre «avec une grande douleur et inquiétude le conflit entre Israël et la Palestine et je renouvelle mon appel à un cessez-le-feu humanitaire immédiat. Il y a tant de souffrance là-bas ! Je demande à toutes les parties qu'ils négocient et s'associent aux efforts urgents pour aider la population de Gaza, qui se trouve dans une situation extrême et nécessiteuse. Que soient libérés tous les otages qui ont vu de l'espoir dans la trêve de ces derniers jours. S'il vous plaît, non aux armes, oui à la paix», tout cela, a-t-il ajouté, sans "oublier de demander le don de la paix pour les peuples qui souffrent de la guerre, en particulier pour l'Ukraine tourmentée et pour Israël et la Palestine".
Alors que l'Assemblée de l'ONU a voté une résolution non contraignante demandant un cessez-le-feu humanitaire, Israël semble de plus en plus isolée, et même les États-Unis commencent à nuancer leurs positions. Ils rappellent également leur soutien aux journalistes couvrant l'actualité à Gaza (https://www.ouest-france.fr/monde/israel/guerre-israel-hamas-israel-isole-washington-defend-les-reporters-a-gaza-les-dernieres-infos-231da32b-291f-4d12-8a71-b357b4f6d87e). Et le président ukrainien Volodymyr Zelensky a évoqué des «signaux positifs» mais les lignes ne semblent pas avoir bougé entre les républicains réticents à faire un nouveau chèque de 61 milliards de dollars et la Maison Blanche et il a notamment réclamé des armes pour une meilleure défense anti-aérienne. Joe Biden a lancé un sombre avertissement en présence de Volodymyr Zelensky, en affirmant que le président russe Vladimir Poutine «comptait» sur le fait que l’aide américaine à l’Ukraine s’arrête (https://www.20minutes.fr/monde/ukraine/4066575-20231213-guerre-ukraine-zelensky-repart-washington-mains-presque-vides). Et le président ukrainien est arrivé ce mercredi à Oslo pour une rencontre avec les dirigeants des cinq pays nordiques qui comptent parmi les principaux donateurs de l'Ukraine dans son combat contre l'agression russe (https://www.20minutes.fr/monde/ukraine/4066597-20231213-guerre-ukraine-direct-zelensky-recu-signaux-positifs-congres-americain-attend-toujours-aide).
vaticannews.va nous montre dans son article de ce mercredi (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-12/francois-visitera-la-belgique-en-2024.html) que la Belgique, l’Argentine du président Javier Milei, dont le pape semble déjà avoir pardonné les propos plutôt durs tenus par ce dernier à son égard, et la Polynésie sont les trois pays que le pape François souhaite visiter en 2024. Il en fait lui-même l’annonce dans une interview accordée à la correspondante de télévision mexicaine Nmas, Valentina Alazrakila, à l’occasion de la fête de Notre Dame de Guadalupe. Dans cet entretien de vingt minutes, le pape François réaffirme que les guerres sont toujours une défaite, sauf pour les fabricants d’armes, et exprime sa désolation quand il voit sur l'âge des victimes sur les tombes des soldats, des jeunes pour la plupart que leurs mères ne reverront plus.
Invité à reparcourir les douze mois de l'année passée, le pape revient sur sa santé, sur le vide créé par la disparition de Benoît XVI avec lequel, avoue-t-il, il avait noué une relation très étroite et jugeant que l’absence de ce dernier a rendu en partie cette année différente, sur le fait qu’il n’a pas l’intention de renoncer à son pontificat, même s’il confirme l’existence d’une lettre de renonciation entre les mains du cardinal Tarcisio Bertone qu’il n’a pas encore signée car c’est Dieu qui décidera, et qui lui dira «assez» le moment venu, et annonce qu’il se fera enterrer dans la basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome, en raison de sa dévotion à Marie et de sa promesse faite à la Salus populi romani, aux pieds de laquelle il prend le temps de prier avant et au retour de chacun de ses voyages. Le pape François ajoute qu’il a aussi préparé son enterrement, et explique qu’il a simplifié le rite de ses obsèques.
Enfin cruxnow.com (https://cruxnow.com/vatican/2023/12/while-saying-hes-better-pope-reveals-plans-for-his-funeral-and-burial), nous montre qu’interrogé aussi sur ses impressions selon lesquelles il aurait été plus dur envers ses détracteurs conservateurs depuis le décès de Benoît XVI, évinçant de ses fonctions l'Américain Joseph Strickland de Tyler, Texas et privant le cardinal américain Raymond Burke de son salaire et de son appartement, le pape François a répondu «non», mais que «certains d'entre eux il faut être un peu frappé». Il a réitéré une mise en garde qu’il avait déjà formulée dans le passé, à savoir que les parents doivent parfois châtier leurs enfants, «mais jamais en face». "Parfois une réprimande est nécessaire, mais les gens ici sont très bons", a-t-il déclaré, affirmant qu'il est lui-même "compliqué et parfois un peu impatient et qu'ils me supportent", mais que les gens qui travaillent à la curie "sont très bien."
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