José Manuel Vidal nous montre dans religiondigital.org que le dimanche des Rameaux, grande fête de l'Église universelle et porte d'entrée de la semaine centrale des mystères chrétiens. La cérémonie solennelle est présidée par le pape François, qui vient de quitter l'hôpital Gemelli. Dans l'homélie, Bergoglio glose la célèbre phrase de Jésus sur la croix : «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?» Selon lui, Jésus a souffert corps et âme, parce qu'il a ressenti l'abandon et l'éloignement du Père. "Il a vécu l'abandon pour ne pas nous laisser otage de la désolation et être à nos côtés pour toujours." Pour cette raison, "le Christ abandonné nous pousse à le chercher et à l'aimer dans l'abandonné". Car «il y a aujourd'hui tant de 'Christs abandonnés'», des villes entières aux pauvres, émigrés ou prisonniers. «Pour nous, disciples des Abandonnés, personne ne peut être marginalisé ; personne ne peut être laissé à lui-même».
La place Saint-pierre, qui a la forme d'un cœur, accueille des dizaines de milliers de fidèles, qui célèbrent les rameaux, entourés de plus de 35 000 fleurs et plantes, offertes par les Pays-Bas, qui brillent et brillent dans toute leur splendeur, sur un Dimanche froid mais ensoleillé. Des fleurs sèment la place de beauté et de parfum, et au milieu, le pape du printemps, que certains rigoristes considéraient comme évincé (avec un cancer en phase terminale et de multiples infarctus, qu’ils en sont venus à publier) et qu'ils voulaient maintenant enterrer. Mais, comme il l'a dit lui-même en quittant l'hôpital, «je suis toujours en vie». Il a brièvement salué la foule ce dimanche matin tandis qu'il se déplaçait sur la place. À bord de sa papamobile, il affichait un air grave avant de célébrer cette cérémonie, à laquelle il avait promis d'être présent, devant 30 000 personnes (https://www.ladepeche.fr/2023/04/02/le-pape-francois-celebre-la-messe-des-rameaux-place-saint-pierre-au-lendemain-de-sa-sortie-dhopital-11106521.php). Lors des messes des Rameaux et de Pâques, il est prévu qu’il reste assis pendant qu’un cardinal dirige la cérémonie à l’autel. Selon le Saint-Siège, cette organisation a été décidée avant son hospitalisation, le pontife argentin n’étant plus en mesure de rester debout pendant de longues périodes (https://www.20minutes.fr/monde/4030763-20230402-pape-francois-tout-juste-sorti-hopital-celebre-rameaux-place-saint-pierre).
José Manuel Vidal nous montre aussi sur religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/vaticano/Papa-Caravana-Paz-Italia-atormentado-Francisco-Angelus_0_2547345245.html) nous montre aussi qu’après la célébration de l'Eucharistie et avant la bénédiction apostolique, le pape François prie l'Angélus et prononce quelques mots, en remerciant tout particulièrement la "Caravane de la Paix", qui a quitté l'Italie pour l'Ukraine ces jours-ci. «En plus des produits de première nécessité, ils apportent la proximité du peuple italien au peuple ukrainien tourmenté, et aujourd'hui ils offrent des rameaux d'olivier, symboles de la paix du Christ. Nous joignons ce geste à la prière, qui sera plus intense les jours de la Semaine Sainte». Et le pape bénit la foule rassemblée place Saint-Pierre, qui répond par une intense ovation. Les gens qui embrassent leur pape. À tel point que le pape François, après avoir salué un à un tous les cardinaux, est remonté dans la papamobile, pour parcourir toute la place, recevoir la chaleur des fidèles et les bénir les rameaux. Malgré sa convalescence et sa sortie de l'hôpital Gemelli.
catch.ch (https://www.cath.ch/newsf/benoit-xvi-a-lutte-a-mort-contre-les-abus-explique-le-pape-francois/) nous montre aussi le pontife rappelle dans un entretien à la chaîne de télévision argentine CN5, diffusé le 31 mars 2023, mais enregistré le 25 mars à la résidence Sainte-Marthe, quatre jours avant son hospitalisation, que l’année de son élection devait plutôt être celle de sa retraite, et qu’il avait pris ses dispositions en ce sens. Le pape Benoît XVI lui avait demandé de rester «deux ans de plus», après ses 75 ans : le changement d’archevêque à Buenos Aires devait donc se faire en décembre 2013, pour ses 77 ans. Il explique qu’il avait prévu de rentrer en Argentine pour le dimanche des Rameaux, et qu’il avait préparé son homélie. Son élection comme pape était pour lui «inimaginable». Certains cardinaux avaient eu plus de voix que lui lors des premiers tours, mais en remettant au cardinal cubain Jaime Ortega son discours de 2’30 prononcé lors des congrégations générales, et qui avait fortement impressionné ses confrères, le cardinal lui a répondu : «Merci, ce sera un beau souvenir du pape». Un autre cardinal lui a demandé de préparer son «discours pour le balcon».
Le cardinal Santos Abril y Castello, qu’il connaissait bien car il avait été nonce apostolique en Argentine, lui a demandé des précisions sur son opération du poumon subie dans les années 1950, et il a alors compris qu’il était perçu comme un potentiel pape. Il explique que le nom de François lui est venu au moment de son élection, sur l’inspiration du cardinal brésilien Claudio Hummes qui lui a demandé de ne pas oublier les pauvres, mais il n’avait pas réfléchi à la question d’un nom de pape auparavant. Le pape François rend un hommage vibrant à son prédécesseur décédé le 31 décembre 2022, en expliquant que «celui qui a fait la guerre aux abus fut Benoît. Déjà en tant que préfet de la congrégation de la Doctrine de la foi, il a lutté à mort contre cela», même quand «d’autres ne le comprenaient pas», explique le pape François. Le pape a personnellement pris conscience des blessures laissées par des abus anciens en rencontrant une délégation de victimes venues d’Angleterre, parmi lesquelles des hommes âgés abusés par des prêtres plusieurs décennies auparavant. Comme il l’avait déjà expliqué dans d’autres entretiens, le pape redit que le célibat sacerdotal est une «discipline temporelle», établie autour de l’an mil, et «qui pourrait être changée, ou non : ce n’est pas un dogme». Mais «cette question n’a rien à voir avec les abus», qui se produisent majoritairement dans des familles, rappelle le pape.
Le pape espère que la pandémie a amené l’humanité à développer un «petit peu plus de sensibilité» vis-à-vis de la fragilité humaine, alors que «l’option pour la destruction» constitue un péché fréquent depuis «l’histoire de Caïn et Abel». «Le péché te détruit», insiste le pape, qui rappelle que «quand un empire se sent faible, il a besoin d’une guerre pour vendre des armes». Il évoque notamment l’inquiétude des Ukrainiens face à l’expérimentation d’armes iraniennes sur leur territoire. Inquiet des tensions politiques dans son pays d’origine, il demande aux Argentins de respecter leur «mère patrie, supérieure aux partis, aux divisions». «L’action politique est noble, c’est une vocation de noblesse» insiste le pape François, constatant que l’Église en Argentine a perdu du terrain, qu’il y a de «bons évêques», mais que certains sont trop en retrait. Exprimant son inquiétude face à la force des mouvements d’extrême-droite, le pape révèle avoir participé à deux réunions avec la commission Lula Libre, qui avait œuvré en faveur de la libération de l’ancien président brésilien, finalement revenu au pouvoir le 1er janvier 2023. Durant l’un de ses rencontres, une théologienne luthérienne avait dénoncé les évangéliques comme une «secte» politique, le pontife a défendu les «vraies Églises évangéliques», comme les Vaudois ou la communauté du pasteur Mario Traettino près de Naples – un ami personnel auquel il avait rendu visite en 2014 – qui font un «travail sérieux», a-t-il expliqué. Il les différencie des sectes et des «Églises commerciales» qui cherchent à faire du chiffre en instrumentalisant leurs membres au profit d’un combat politique.
Concernant les divorcés, le pape s’appuie sur son prédécesseur Benoît XVI qui avait reconnu, lors de trois discours (dans le Haut-Adige, dans le Piémont et à Rome), qu’une grande partie des mariages, voire la majorité, sont «invalides pour manque de foi», ou par manque de maturité humaine. Les divorcés «font partie de l’Église» et ont besoin d’un accompagnement, tout comme les homosexuels, insiste le pape François. Comme il l’avait fait dans l’avion de retour de son voyage en Afrique en février dernier, le pape redit son opposition à la criminalisation de l’homosexualité dans une quarantaine de pays, invitant à considérer cette réalité comme un simple «fait humain». «Nous avons un Père qui nous aime tous», insiste le pape François dans cet entretien.
Enfin, la convention citoyenne sur la fin de vie a conclu ce dimanche 2 avril ses débats en confirmant sa position majoritaire pour légaliser l’euthanasie ou le suicide assisté. Depuis trois mois, 184 Français se réunissaient régulièrement pour répondre à une question : «Le cadre d’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ?» «Pour une majorité de citoyennes et citoyens de la Convention, l’accès à l’aide active à mourir doit être ouvert», conclut le rapport voté ce dimanche, tout en faisant état d’importantes nuances. La Convention n’exprime ainsi pas de position majoritaire sur le cas des mineurs ou celui des personnes incapables d’exprimer leur volonté. Le rapport détaille par ailleurs précisément diverses positions, dont celle minoritaire contre une légalisation de l’euthanasie ou du suicide assisté. «Les gens ont travaillé jusque très tard dans la nuit, mais tout est bon : on devrait être en capacité d’avoir un beau [rapport] à remettre au président de la République demain [lundi]», s’est félicitée dimanche 2 avril au matin sur France Info, Claire Thoury, qui a piloté l’organisation de cette convention au sein du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Au final, c’est Emmanuel Macron qui décidera. Et sa position est une grande inconnue : le Président, qui a reçu à dîner début mars plusieurs personnalités – religieux, médecins, intellectuels – pour évoquer le sujet, évite depuis des mois de s’avancer publiquement. Ni le chef de l’État, ni sa Première ministre Elisabeth Borne ne seront présents dimanche. Mais Emmanuel Macron recevra les membres de la convention citoyenne lundi et «leur dira quelle suite il entend réserver à leurs travaux majeurs», a précisé l’Élysée, tout en rappelant que cela s’inscrivait «dans un cadre de consultations plus larges» (https://www.liberation.fr/societe/sante/fin-de-vie-la-convention-citoyenne-se-prononce-en-faveur-de-leuthanasie-ou-le-suicide-assiste-20230402_Q276AKEAKFEK7IJD5G52SEA4UI/).
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