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Publié le 14 Février 2024

Reuters nous montre ce mercredi 14 février 2024 qu’Israël a protesté mercredi auprès du Vatican après que le vice-président du pape François ait qualifié ce qui se passe à Gaza de "carnage" résultant d'une réponse militaire israélienne disproportionnée au Hamas. "C'est une déclaration déplorable. Juger de la légitimité d'une guerre sans prendre en compte toutes les circonstances et données pertinentes conduit inévitablement à des conclusions erronées", a déclaré l'ambassade israélienne auprès du Saint-Siège dans un communiqué.

 

La veille, le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin avait réitéré "la demande que le droit à la défense d'Israël, invoqué pour justifier cette opération, soit proportionné, et certainement pas avec 30 000 morts". "Je crois que nous sommes tous indignés par ce qui se passe, par ce carnage, mais nous devons avoir le courage d'aller de l'avant et ne pas perdre espoir", a déclaré Parolin, ajoutant que "nous devons trouver d'autres moyens de résoudre le problème de Gaza, le problème de la Palestine." Un éditorial publié mercredi dans le journal officiel du Vatican, L'Osservatore Romano, a renforcé ce message. "Personne ne peut définir ce qui se passe dans la bande (de Gaza) comme un "dommage collatéral" dans la lutte contre le terrorisme. Le droit à la défense, le droit d'Israël de traduire en justice les auteurs du massacre d'octobre, ne peuvent justifier ce carnage", a-t-il ajouté.

 

Au moins 1200 Israéliens ont été tués et environ 250 ont été pris en otage lors d'un raid mené par des militants du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre, incitant Israël à riposter. Depuis, au moins 28 576 Palestiniens ont été tués dans les frappes israéliennes, a annoncé mercredi le ministère de la Santé de Gaza. Notant que le Hamas utilise les hôpitaux et les écoles comme boucliers, et suggérant que la majeure partie de la population de Gaza soutient «activement» le groupe, l'ambassade d'Israël a insisté sur le fait que le Hamas porte toute la responsabilité de la mort et de la destruction dans l'enclave palestinienne.

 

Le pape, qui a lancé de multiples appels en faveur de la paix au Moyen-Orient et ailleurs, a déjà été critiqué par des groupes juifs concernant les positions du Vatican sur le conflit Israël-Gaza. En novembre, une controverse houleuse a éclaté sur la question de savoir si le pape François avait utilisé le mot «génocide» pour décrire les événements à Gaza, les Palestiniens qui l'ont rencontré insistant sur le fait qu'il l'avait fait, et le Vatican affirmant le contraire.

 

Malheureusement SudOuest.fr avec l’AFP nous montre que Benyamin Netanyahou a assuré que l’armée israélienne permettrait à la population de Rafah de quitter la ville avant de lancer une opération d’envergure. Sans préciser où les civils pourraient se réfugier. Les propos de Benyamin Netanyahou interviennent alors que des négociations en vue d’une trêve entre Israël et le Hamas se sont poursuivies mercredi au Caire sur fond de craintes d’une opération israélienne sur la ville de Rafah (https://www.sudouest.fr/international/moyen-orient/israel/guerre-israel-hamas-benyamin-netanyahou-promet-une-puissante-operation-a-rafah-apres-le-depart-des-civils-18578421.php).

 

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Publié le 12 Février 2024

Clara Grégoire pour Libération.fr avec l’AFP nous montre qu’on peut passer des violentes insultes à l’accolade. Javier Milei a été reçu pour la première fois ce lundi 12 février au Vatican par le pape François, lui aussi originaire de Buenos Aires. Après avoir été accueilli en grande pompe ce matin, le président argentin a discuté en privé avec son compatriote, lors d’un entretien qui s’est déroulé «dans une atmosphère détendue» et avec des «gestes cordiaux», assure le quotidien argentin Clarín. «La rencontre a été plus longue que prévu : elle a duré une heure et dix minutes, réaffirmant la bonne entente entre les deux, qui s’était déjà manifestée dimanche», a ajouté le journal, faisant référence à la messe célébrée la veille dans la basilique Saint-Pierre et à laquelle Javier Milei et le pape François ont assisté. Un événement qui célébrait la canonisation de la première sainte argentine, la religieuse et missionnaire du XVIIIe siècle María Antonia de San José, aussi connue sous le nom de «Mama Antula». Tout sourire, les deux hommes ont profité de la cérémonie pour échanger quelques mots. Un moment capturé dans une photographie qui fait la une de nombreux quotidiens argentins ce lundi, et sur laquelle on voit Javier Milei donner une franche accolade au pape François, qui se déplace en fauteuil roulant. Une rencontre qui semble «marquer le début d’une nouvelle étape», analyse le quotidien conservateur la Nación.

 

Il faut dire que tout n’a pas toujours été rose entre les deux hommes. «Personnage néfaste», «imbécile qui promeut le communisme», «représentant du Malin» sur Terre… Pendant sa campagne, Javier Milei – adepte des sorties impulsives – n’avait pas hésité à traiter le pape de tous les noms, l’accusant aussi d’ingérences politiques. «C’était un Milei provocateur, percutant, qui cherchait – et il le cherche toujours d’ailleurs – à faire le buzz, à attirer le regard», analyse la maîtresse de conférences en sociologie à l’Institut catholique de Paris et spécialiste de l’Argentine Maricel Rodriguez Blanco. Quelques mois plus tard, pourtant, le Président de 53 ans a radicalement changé de ton, présentant ses «excuses» au chef de l’Église catholique et assurant le «respecter». «Il s’est rendu compte que c’était une erreur politique de laisser cette relation se dégrader», poursuit la sociologue, qui rappelle que le pape est une figure politique importante, notamment en Amérique latine. Visiblement pas rancunier, le pontife avait appelé en novembre le président fraîchement élu pour le féliciter, et lui avait même envoyé un chapelet. Javier Milei, lui, a invité en janvier le pape François à se rendre en Argentine, à travers une lettre officielle. À87 ans, Jorge Bergoglio ne s’est pas rendu dans son pays natal depuis son élection sur le siège pontifical, en 2013.

 

Malgré les excuses, tout semble séparer le pape et le président argentin. Alors que le premier prône l’aide aux plus démunis et dénonce les dérives des marchés financiers, le second – ultralibéral et d’extrême droite – entend refaire de l’Argentine «une puissance mondiale» à coups de dérégulation et privatisations. Sur l’écologie, thème fort du pontificat, Javier Milei assure que le changement climatique n’est pas «une responsabilité de l’homme», là où le pape dénonce l’impact humain sur la «Maison commune». Cette rencontre survient au moment où l’Argentine connaît un contexte politique tendu, marqué cette semaine par le revers au Parlement de la déréglementation massive de l’économie voulue par Javier Milei. «Je pense que le moment était bien choisi», acquiesce Maricel Rodriguez Blanco. Structurellement endettée et faisant face à une inflation à plus de 200 % en 2023, la troisième économie d’Amérique latine est menacée de récession en 2024, sous l’effet des premières mesures d’austérité décrétées par Javier Milei.

 

L’Argentine est «au début d’une crise économique et sociale très importante, qui va crescendo» et devrait «se sentir davantage à partir du mois de mars», détaille Maricel Rodriguez Blanco. Dans un tel contexte, «le fait d’aller rencontrer le pape doit être vu comme une stratégie politique». En revanche, nuance la spécialiste de l’Argentine, c’est loin d’être une solution miracle. «S’il pense que le fait de dialoguer avec le pape empêchera la communauté internationale et le pape lui-même de critiquer le gouvernement argentin, ce n’est pas bien vu…» À l’issue de leur rencontre, et comme le veut la tradition, le président argentin a remis au chef de l’Église catholique plusieurs cadeaux, dont des biscuits traditionnels argentins au citron et à la confiture de lait. Alors qu’il effectue sa première visite officielle à Rome, Javier Milei s’est ensuite entretenu avec des hauts responsables de la Secrétairerie d’État du Saint-Siège, avec qui il a évoqué «le programme du nouveau gouvernement pour lutter contre la crise économique», a rapporté le Vatican. Plus tard dans la journée, le président argentin poursuivra sa visite par des rencontres avec le président italien, Sergio Mattarella, et la cheffe du gouvernement, Giorgia Meloni.

 

religiondigital.org dans son article de ce lundi (https://www-religiondigital.org/el_papa_de_la_primavera/Victor-Manuel-Fernandez-Papa-Milei-argentina_0_2642135773.html ), nous montre que le préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, le cardinal argentin Víctor Manuel «Tucho» Fernández, a assuré aujourd'hui qu'«on ne peut pas penser que le pape François ait une quelconque animosité envers le président» Javier Milei, après l'accolade entre les deux ce dimanche. "Le pape est une personne qui éprouve beaucoup d'affection pour tout le monde , donc on ne peut pas penser qu'il ait une quelconque animosité envers le président", a déclaré Fernández aux médias à la sortie de l'entretien qu'il a eu avec le pape François juste avant l'audience d'une heure que le pape accordé à Milei. Le cardinal argentin, né à Cordoba et très proche du pape, a rappelé la rencontre de ce dimanche après la canonisation de la première sainte argentine, Mama Antula, lorsque «le président lui-même s'est approché du pape avec une grande affection et lui a demandé s'il pouvait lui donner un bisou». Un salut affectueux intervenu après que Milei, alors qu'il était candidat à la présidentielle, considérait le pontife comme un "représentant du mal sur terre" et un partisan des "dictatures sanglantes". "Ce genre de choses ne le dérange jamais. Ce n'est pas quelque chose qui lui arrive et il l'a également pris comme une stratégie de campagne, comme une idée qui pourrait peut-être faire partie d'une stratégie marketing", a ajouté le responsable de la Doctrine catholique.

 

Le cardinal a également souligné que "l'idée du pape est toujours de dialoguer, de parler, de mettre des points de vue différents sur la table. Il le fait toujours, même ici, au Vatican, où il y a des divergences comme partout ailleurs". Quant à savoir si le pape s'inquiète de la situation économique en Argentine, le cardinal a assuré que le pape François "est toujours inquiet". "Evidemment, c'est une question qui lui tient à cœur, celle des gens qui ne souffrent pas, donc sur cette question, qu'il aime ou non une tendance politique idéologique, il se souciera toujours de ceux qui souffrent. C'est inévitable", a-t-il ajouté. Et quant à savoir si la détente entre Milei et le pape peut favoriser un éventuel voyage en Argentine, Fernández a souligné qu'on ne peut pas le savoir car cela dépend de beaucoup de choses.

 

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Publié le 11 Février 2024

L’OBS avec l’AFP nous montre ce dimanche 11 février 2024 que le pape François a rencontré son compatriote Javier Milei, le président argentin ultralibéral qui n'a pas été avare d'insultes envers lui ces derniers mois, lors d'une messe au Vatican dimanche, à la veille d'un entretien officiel et au moment où l'Argentine vit une situation politique explosive.

 

Devant des centaines de fidèles, Javier Milei, souriant, s'est incliné pour recevoir l'accolade du souverain pontife dans la basilique Saint-Pierre, au terme de la messe de canonisation de la religieuse et missionnaire du XVIIIe siècle María Antonia de San José, connue sous le nom de "Mama Antula". Le président argentin âgé de 53 ans effectue sa première visite officielle à Rome deux mois après sa prise de fonction. Il s'est levé à l'entrée du pape - en fauteuil roulant du fait de ses difficultés à se déplacer - dans la basilique, au début de la cérémonie. M. Milei s'est ensuite agenouillé lors de la consécration. Les deux dirigeants ont également échangé quelques mots avant la messe, a indiqué le Vatican. Mais c'est lundi à 9h que le président argentin sera reçu officiellement au palais du Vatican par le pape et des hauts responsables de la Curie, le gouvernement central du Saint-Siège. M. Milei doit aussi rencontrer le président italien Sergio Mattarella et la Première ministre Giorgia Meloni lundi.

 

Cette rencontre avec M. Milei, qui entend refaire de l'Argentine "une puissance mondiale" à coup de dérégulation et de privatisations, marque une étape dans une relation incertaine : en novembre, le pape François avait appelé le président fraîchement élu pour le féliciter et, faisant fi des insultes de ce dernier à son égard, lui avait adressé un chapelet. Habitué aux sorties provocantes et impulsives, Javier Milei avait, pendant sa campagne électorale, traité le pape de "personnage néfaste", d'"imbécile qui promeut le communisme" ou de "représentant du Malin" sur Terre, avant de changer radicalement de ton, lui présentant ses "excuses" et assurant le "respecter". Tout semble séparer le libertarien aux postures d'extrême droite du jésuite qui prône l'aide aux plus démunis et dénonce les dérives des marchés financiers. Sur l'écologie, thème fort du pontificat, M. Milei assure que le changement climatique n'est pas "une responsabilité de l'homme", là où le pape dénonce l'impact de l'homme sur la "Maison commune". Les deux hommes divergent radicalement sur la manière de lutter contre la pauvreté, qui touche 40% de la population argentine, un pays où l'inflation dépasse les 200%.

 

Cette rencontre survient au moment où le pays connaît un contexte politique tendu, marqué cette semaine par le revers au Parlement de la déréglementation massive de l'économie voulue par Milei. La dérégulation de l’économie et la réduction des aides publiques instaurées par le nouveau président ultralibéral continuent d’alimenter l’inflation, qui affecte l’alimentation, les transports et les prix de l’énergie. Les salaires, eux, ne suivent pas (https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/02/08/dans-l-argentine-de-javier-milei-une-population-a-la-peine-face-a-une-inflation-qui-s-accelere_6215354_3234.html). Heureusement, la Chambre des députés en Argentine a renvoyé en commission, mardi, le projet de loi "Omnibus", du nouveau président Javier Milei, prévoyant un ensemble de réformes ultra-libérales. Un échec pour le gouvernement qui avait dans un premier temps enregistré une victoire, les députés ayant approuvé le principe de "pouvoirs délégués" à l'exécutif pour un an, pour légiférer par décret au nom de "l'urgence économique". L'opposition a exulté après la suspension de séance et le renvoi du texte en commission. C'est une "défaite politique du gouvernement", a affirmé le député péroniste Leonardo Santoro, qualifiant la situation d'un "ridicule sans précédent". En l'occurrence le vote, vendredi dernier, sur le "principe général" de la loi, et celui de mardi sur les "pouvoirs délégués". "Cela veut dire qu'ils doivent tout recommencer à zéro", s'est félicitée la députée de gauche radicale et ex-candidate à la présidentielle Myriam Bregman (https://www.france24.com/fr/am%C3%A9riques/20240206-en-argentine-les-d%C3%A9put%C3%A9s-votent-des-pouvoirs-accrus-au-pr%C3%A9sident-javier-milei).

 

Cette tournée diplomatique a auparavant conduit le président argentin en Israël, où il a annoncé son "projet" de déplacer l'ambassade d'Argentine à Jérusalem. Il s’agit d’une décision hautement symbolique, qui vaut reconnaissance de l’annexion israélienne en 1981 de l’ensemble de la ville, dont la partie orientale (Jérusalem-Est), revendiquée comme capitale par les Palestiniens, est pourtant considérée comme occupée par les Nations Unies. Elle intervient alors que Tsahal, l’armée israélienne, mène une guerre sanglante contre la bande de Gaza après l’attaque perpétrée par le Hamas en Israël le 7 octobre. Depuis le début de la guerre, le bilan fait par les autorités locales palestiniennes s’élève à 27 000 morts dans l’enclave. Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a salué «chaleureusement» la visite de son «cher ami», dont il a salué la décision - dont le délai, pas précisé par Javier Milei, demeure cependant incertain. Le Hamas, en revanche, a «fermement condamné» cette annonce, qu’il a qualifiée de «violation des droits» des Palestiniens et du «droit international». (https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/en-visite-en-israel-javier-milei-annonce-le-deplacement-a-jerusalem-de-lambassade-argentine-20240206_LGFIYET62ZEZDLVSUDOI7WP2LY/).

 

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Publié le 10 Février 2024

SudOuest.fr avec l’AFP dans son article du vendredi 9 février 2024 nous montre que Emmanuel Macron a réuni les représentants des principaux cultes en France, des médecins et d’autres personnalités jeudi à l’Élysée pour un dîner consacré à la question sensible de la fin de vie, avant d'«ultimes arbitrages» attendus courant février, a-t-on appris auprès de la présidence. «Il s’agit pour le président de continuer à nourrir sa réflexion avant de rendre les ultimes arbitrages qui seront rendus publics ce mois-ci ainsi qu’il l’a annoncé», a-t-on affirmé dans son entourage. Auparavant, le chef de l’État s’est rendu jeudi après-midi à l’unité de soins palliatifs du centre hospitalier d’Argenteuil, près de Paris, à la rencontre de la communauté soignante et des familles «pour échanger avec elles sur la question de la fin de vie dans un cadre respectueux de leur intimité», a ajouté l’Élysée. La presse n’avait pas été conviée.

 

Outre les représentants des principaux cultes, étaient présents à ce dîner le président du Comité national d’éthique Jean-François Delfraissy, un chef de service de soins palliatifs, un médecin réanimateur, le président du conseil national de l’Ordre des médecins François Arnault, ainsi qu’Alain Claeys, coauteur avec Jean Leonetti de la loi de 2016 sur la fin de vie, mais aussi le docteur Laurent Montaz, chef de l’unité de soins palliatifs du CHU de Poitiers, ou encore Fabrice Gzil, codirecteur de l’Espace éthique Île-de-France, et la journaliste Marina Carrère d’Encausse, autrice d’un récent documentaire «Fin de vie : pour que tu aies le choix», très engagé en faveur de la dépénalisation de l’euthanasie.. À l’issue de ce dîner, plusieurs participants soulignent que le président ne semble pas avoir encore définitivement tranché sur le futur projet de loi (https://www.la-croix.com/religion/fin-de-vie-face-aux-cultes-et-aux-soignants-emmanuel-macron-evoque-un-sujet-intimidant-20240209).

 

Et le Vatican s’est opposé, mercredi 7 février, par son média officiel, à l’inscription dans la Constitution française de la «liberté garantie» pour les femmes d’avoir recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), qui doit être débattue prochainement au Sénat. «Comment est-il possible de juxtaposer dans la charte fondamentale d’un État le droit qui protège la personne et celui qui sanctionne sa mort ?», écrit Massimiliano Menichetti, responsable des titres Radio Vatican et Vatican News. Si le Saint-Siège n’a pas officiellement commenté le processus en cours en France, cet article a valeur de prise de position officieuse du Vatican alors que l’Église catholique est fermement opposée à l’avortement (https://www.lemonde.fr/religions/article/2024/02/07/le-vatican-s-oppose-a-l-inscription-de-l-ivg-dans-la-constitution-francaise_6215290_1653130.html).

 

On apprend que la commission des affaires sociales du Sénat veut lancer une commission d’enquête sur l’accès à l’IVG en France, au moment où le texte visant à inscrire l’avortement dans la Constitution va être examiné par les sénateurs. C’est le mercredi 14 février que la commission des lois examinera la demande de doter cette mission d’information des pouvoirs d’une commission d’enquête. Laurence Rossignol, sénatrice socialiste du Val-de-Marne et ancienne ministre des Droits des femmes, est sceptique sur la démarche. L’élue se réfère au rapport des députées Marie-Noëlle Battistel et Cécile Muschotti pour la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée, adopté en septembre 2020. Il formulait de nombreuses recommandations, parmi lesquelles l’allongement du délai de l’IVG chirurgicale de deux semaines (de douze à quatorze), qui a été adopté en 2022 via la proposition de loi de la députée Albane Gaillot. «[Cette commission d’enquête] est un habillage de l’hostilité systématique de la droite à l’évolution du droit à l’IVG», juge l’ancienne ministre, «jamais elle ne s’y intéresse en dehors des moments où le sujet est dans le débat public, et à chaque fois qu’il s’est agi de faire progresser le droit à l’IVG, de le renforcer, la droite oppose la réalité de l’accès à l’IVG sur le territoire» (https://www.publicsenat.fr/actualites/societe/info-public-senat-acces-a-livg-la-commission-des-affaires-sociales-du-senat-veut-creer-une-commission-denquete).

 

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Publié le 9 Février 2024

msn.com nous montre ce vendredi 9 février 2024que lors de l'opération "Calice", la police a trouvé des dizaines de milliers d'images pornographiques sur l'ordinateur de l'évêque Roger Vangheluwe (87 ans). Selon certaines sources, il s'agirait de pornographie russe violente, écrit Het Laatste Nieuws. À ce jour, il n'a toujours pas été démis de ses fonctions d'évêque, alors que le 22 avril 2010, Mgr Vangheluwe a présenté sa démission en raison d'une affaire d'abus sexuels. Cette démission a été acceptée par le pape Benoît XVI le lendemain. Roger Vangheluwe s'est rendu coupable d'abus sexuels sur un neveu mineur avant et après sa consécration épiscopale.

 

Mgr Vangheluwe a écrit au pape, fin septembre, mais le contenu de cette missive demeure inconnu. Le nonce apostolique en Belgique, Monseigneur Franco Coppola, estime que l’ancien évêque n’a pas demandé dans cette lettre à être déchu de ses ordinations au vu du temps écoulé depuis l’envoi (https://www.rtbf.be/article/violences-sexuelles-dans-leglise-le-pape-a-demande-aux-eveques-belges-de-preparer-un-nouveau-dossier-sur-roger-vangheluwe-11325410).

 

Il ne sera toutefois pas facile de retirer à Vangheluwe son titre d'évêque. La question de savoir s'il est punissable pour un évêque de posséder et de regarder du matériel pornographique est au centre d'un débat visant à retirer les titres ecclésiastiques de l'évêque de Bruges en exil. Les évêques belges ont contacté le Vatican pour qu'il retire le titre de Vangheluwe, mais cela n'a finalement pas eu lieu. Rien n’indique actuellement que le dossier préparé par les évêques belges contient de nouveaux éléments (https://www.rtbf.be/article/violences-sexuelles-dans-leglise-le-pape-a-demande-aux-eveques-belges-de-preparer-un-nouveau-dossier-sur-roger-vangheluwe-11325410).

 

Le ministre de la justice Paul Van Tigchelt a déclaré au parlement à la fin de l'année dernière que la question devrait être réglée avant l'arrivée du pape François en Belgique, dans le courant de l'année 2024. Le ministre de la Justice espère, en partageant avec le Saint-Siège le contenu de l'ordinateur de M. Vangheluwe, que ces éléments amèneront le Vatican à imposer des sanctions supplémentaires à l'ancien évêque de Bruges (https://www.rtl.be/actu/belgique/politique/lavocat-de-leveque-vangheluwe-perplexe-face-linitiative-du-ministre-van-tigchelt/2024-02-09/article/636254).

 

Actuellement, Mgr Vangheluwe est toujours évêque et vit dans une abbaye française. Le Vatican a maintenant demandé aux évêques belges de préparer un autre dossier sur les allégations d'abus d'enfants à l'encontre de l'évêque Roger Vangheluwe.

 

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Publié le 5 Février 2024

Loup Besmond de Senneville (à Rome) nous montre dans la-croix.com que l’archevêque de Québec Gerald Cyprien Lacroix, visé par des accusations d’agressions sexuelles, qu’il nie « catégoriquement », est présent au Vatican, lundi 5 février 2024, pour une session de travail de deux jours du Conseil des cardinaux entourant le pape François. Le cardinal de 66 ans figure bien sur les photos de la réunion, diffusée par le Vatican, au côté des autres membres de ce conseil créé par le pape François, dont Fridolin Ambongo (Kinshasa), Jean-Claude Hollerich (Luxembourg), ou Juan Jose Omella (Barcelone).

 

Le nom du primat de l’Église canadienne est apparu, comme l’ont révélé plusieurs médias canadiens, dans le cadre d’une importante action collective intentée contre des responsables du diocèse de Québec. Elle vise l’ensemble des crimes sexuels perpétrés dans cette région depuis 1940. Dans un communiqué diffusé le 26 janvier, il avait annoncé se retirer «provisoirement de ses activités», sans jamais mentionner néanmoins ses responsabilités au Vatican. Outre le C9, le cardinal Lacroix est également membre du Conseil pour l’économie, équivalent, au sein de la Curie romaine, d’un ministère de l’économie.

 

 Le Saint-Siège, quant à lui, s’était refusé à tout commentaire, des sources vaticanes se contentant d’indiquer qu’il revenait au diocèse de Québec de communiquer sur la décision du cardinal. Le communiqué sur le Conseil de cardinaux ne fait pas mention du cardinal Lacroix, mais la photo laisse en revanche bien voir le prélat canadien. Un détail qui ne doit rien au hasard.  Selon le média Vatican News, la rencontre portait sur le rôle des femmes dans l'Église catholique (https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2047077/gerald-lacroix-pape-rome-vatican). Les travaux du Conseil se poursuivront cet après-midi et demain, sur d'autres thèmes (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-02/le-pape-preside-la-reunion-de-fevrier-du-conseil-des-cardinaux.html).

 

Cette présence à table aux côtés du pape François survient quelques jours après que Gérald Cyprien Lacroix a annoncé le retrait temporaire de ses activités au sein du diocèse de Québec, montre ce retrait ne semble pas voir été trop temporaire.

 

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Publié le 4 Février 2024

vaticannews.va nous montre ce dimanche 4 janvier 2024 que marquant les cinq ans de la signature du document d'Abou Dhabi sur la fraternité humaine, point fort d'avancée des relations avec l'islam, le pape a invité ce 4 février à contourner les pièges de la fraternité que sont la méconnaissance de l'autre, l'absence d'écoute et la rigidité intellectuelle. Toutefois, le pape François rappelle que débattre présuppose une éducation à la flexibilité intellectuelle. La formation et la recherche doivent viser à rendre les hommes et les femmes de nos peuples non pas rigides mais souples, vivants, ouverts à l’altérité, fraternels. Le pape argentin a enfin exhorté à ne pas craindre de sortir de sa propre discipline, à rester curieux, souple, à l’écoute. L'évêque de Rome s'est adressé aux participants du congrès de Pluriel, plateforme de recherche sur l'islam.

 

Une invitation qui épouse une autre du pape en ce premier Angélus de février, où il s’est arrêté sur le mouvement continu de Jésus qui, en allant à la rencontre de l’humanité blessée, apparaît clairement dans l’Évangile, nous montre le visage du Père et, en même temps, «nous interpelle avec des questions sur notre foi». Ainsi, le pape François a invité les fidèles de la place Saint-Pierre, «à abandonner le Dieu que nous croyons connaître et à nous convertir chaque jour au Dieu que Jésus nous présente dans l'Évangile, le Père de l'amour et de la compassion» (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-02/angelus-se-convertir-chaque-jour-au-dieu-que-jesus-nous-presen.html).

 

Et le pape lors de l'Angélus, a invité à prier pour une paix qui ne soit pas la responsabilité de quelques-uns mais de toute la famille humaine et à coopérer tous la construire avec des gestes de compassion et de courage, particulièrement en Ukraine, en Palestine et en Israël. Enfin, François a salué les jeunes de nombreux pays venus pour la Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des êtres humains, qui sera célébrée jeudi 8 février, date de la commémoration de sainte Joséphine Bakhita, religieuse soudanaise qui a été esclave dans sa jeunesse. Il a exhorté à lutter contre le phénomène de la traite, en reconnaissant la dignité de chaque être humain (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-02/pape-francois-appels-paix-angelus-guerre-vie-traite-dignite.html).

 

Hier, le pape François a déploré dans une lettre adressée à ses «frères et sœurs juifs en Israël» et rendue publique par le Vatican «la terrible augmentation des attaques contre les juifs dans le monde entier» ainsi que la montée de l’antisémitisme et l’antijudaïsme depuis le 7 octobre et le début de la guerre entre Israël et le Hamas. L'Eglise catholique «refuse toute forme d'anti-judaïsme et d'antisémitisme, condamne sans équivoque toute manifestation de haine contre les Juifs et le judaïsme qui est un péché contre Dieu», assure le pape François. Il n'oublie pas cependant le peuple palestinien. «Mon cœur est proche de vous, de la Terre Sainte, de tous les peuples qui l'habitent, israélien et palestinien, et je prie pour que le désir de paix soit le plus fort chez tous», a ajouté le pape. Déplorant «la tragédie comme celle qui s'est produite ces derniers mois», le pape François a invité «à prier tout spécialement pour le retour des otages» détenus par le Hamas chez eux (https://www.20minutes.fr/monde/4074348-20240203-pape-deplore-terrible-augmentation-attaques-contre-juifs-monde-entier).

 

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Publié le 3 Février 2024

domradio.de nous montre ce samedi 3 février 2024 que dans la déclaration "Démocratie - Respect - responsabilité chrétienne" les catholiques de six diocèses d'Allemagne de l'Est sont préoccupés par le climat social en vue des élections de cette année. "Les personnes sont victimes de discrimination et d'exclusion. Les limites du terme et du point de vue du terme sont constamment décalées." C'est ce qu'indique cette déclaration adoptée samedi à Erfurt. Les signataires blâment "en particulier l'AfD, dont nous nous éloignons clairement".

 

Ils veulent "renforcer la cohésion dans la société, le bien commun et notre démocratie", selon la déclaration des six diocèses de l'Allemagne de l'Est. La diversité n'est pas une menace, mais une valeur sociale positive. "Ce n'est là que dans le partage des responsabilités, nous pourrons relever les défis pressants de notre époque, tels que le changement climatique, la recherche des moyens de parvenir à la paix et la préservation de la sécurité sociale et économique individuelle."

 

Selon l'évêque Gregor Maria Hanke, qui met en garde contre l'extrémisme de droite, la société doit rester en discussion à travers les sections de stockage. En regardant les électeurs de l'AfD, les hommes d’église pensent qu'un «point de vue thérapeutique» est nécessaire. À propos de l'AfD, l'évêque a dit que la politique qui devait servir le bien commun doit tracer des frontières claires. En outre, l'évêque s'est plaint d'une «polarisation extrême dans notre société». Il a ajouté: "Je ne me sens pas à l'aise en ce moment, même en tant que citoyen du pays, face aux sons qui sont audibles des cercles de la droite" (https://www.domradio.de/artikel/bischof-hanke-warnt-vor-blasenbildung-durch-demonstrationen).

 

Et selon l'estimation de l'évêque de Mayence Peter Kohlgraf, les sons agressifs et xénophobes prennent de plus en plus le dessus en Allemagne. Avec la demande de "rémigration" des migrants, une frontière a été franchie. Kohlgraf a souligné : "Tout individu a de la dignité, indépendamment de son origine, de son sexe, de sa religion." C'est l'image chrétienne de l'homme. L'état de droit comprend l'effort politique visant à ouvrir la possibilité à chaque individu de se développer et de mener une bonne vie. La conviction biblique est que les étrangers, les pauvres et les personnes ayant besoin de protection doivent être soutenus (https://www.domradio.de/artikel/bischof-kohlgraf-fordert-mehr-schutz-von-migranten).

 

Une nouvelle mobilisation a eu lieu contre l'extrême droite outre-Rhin. Près de 150 000 manifestants se sont réunis dans le centre de Berlin (Allemagne), samedi 3 février, pour s'opposer au racisme et aux mouvements d'extrême droite, selon la police. Plus de 200 rassemblements pacifiques étaient également prévus dans tout le pays. La place proche du Reichstag, en plein cœur du quartier du pouvoir à Berlin, était noire de monde en milieu de journée et continuait de se remplir. "Tous ensemble contre le fascisme !", scandait la foule lors de cette manifestation organisée par le mouvement Hand in Hand. Celui-ci rassemble plus de 1 500 organisations, dont l'organisation Friday for Future et l'alliance citoyenne Campact. "Nous sommes 300 000 personnes à Berlin et des dizaines de milliers dans les rues de toute l'Allemagne et en livestream. "Vous êtes fous !", ont déclaré les organisateurs sur X.  Jusqu'à 100 000 personnes étaient attendues, selon la police citée par la radio RBB. Les forces de l'ordre de la capitale ont annoncé avoir déployé 700 policiers sur place (https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/allemagne/allemagne-plusieurs-milliers-de-personnes-rassemblees-contre-l-extreme-droite-a-berlin_6343237.html).

 

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Publié le 27 Janvier 2024

RCF.fr  nous montre dans son article du vendredi 26 janvier 2024  que depuis une semaine et le début des manifestations de nombreux évêques affichent leur soutien aux agriculteurs. En Occitanie, en Bretagne ou encore dans les Hauts de France, les prélats disent comprendre l’exaspération de la profession et appellent à respecter le travail et la dignité du monde paysan

 

Les évêques de Carcassonne et Narbonne, Mende, Montpellier, Nîmes et Perpignan-Elne ont publié jeudi une déclaration de soutien aux agriculteurs. Ils demandent entre autres "que soit reconnu le caractère vital de votre profession [d'agriculteur] pour nos familles, notre pays et la noblesse de votre métier". Toujours dans le sud de la France, Mgr Jean-Marc Micas évêque de Tarbes et Lourdes a voulu lui aussi assurer les agriculteurs de son diocèse de sa proximité en se rendant en début de semaine sur un barrage de l’A64 relate Vatican News. L’évêque dit comprendre les agriculteurs qui "ressentent vivement leur quotidien devenu très injuste et difficile".

 

En Bretagne, les quatre évêques de la région ont co-signé jeudi une déclaration en soutien aux agriculteurs. L'archevêque de Rennes, Pierre d’Ornellas, l'évêque de Vannes, Raymond Centène, l'évêque de Quimper, Laurent Dognin, et l'évêque de Saint-Brieuc, Denis Moutel, y saluent le "travail que vous accomplissez pour produire la nourriture dont les humains et toutes les familles ont besoin pour vivre, et des efforts accomplis pour protéger notre maison commune".

 

Enfin à Amiens. Mgr Gérard Lé Stangue, lui-même fils et frère d’agriculteur évoque la faiblesse des revenus des producteurs. "La protestation de base, c’est d’être reconnu dans leur dignité. Cela passe par la justice et cette justice c’est d’avoir des revenus corrects pour vivre" explique-t-il sur RCF. "Il y a un gros travail à faire avec ceux qui ont en charge la préservation de l’environnement, mais cela ne doit pas empêcher l’estime que l’on doit aux agriculteurs. Ce sont eux qui nourrissent le monde" rappelle-t-il.

 

Les annonces de Gabriel Attal entre l’abandon de la hausse de la taxe sur le gazole non routier (GNR), des indemnités gonflées pour les éleveurs touchés par la maladie des bovins MHE, des sanctions lourdes contre trois industriels de l’agroalimentaire ne respectant pas les lois Egalim sur les prix, n’ont visiblement pas suffi à calmer la colère du monde agricole. Des agriculteurs de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs (JA) du grand bassin parisien ont annoncé samedi soir 27 janvier qu’ils entameraient lundi un «siège de la capitale». Les agriculteurs de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, l’un des points chauds de la mobilisation en France, avaient un peu plus tôt annoncé leur intention de «monter à Paris» à partir de lundi pour aller bloquer le marché d’intérêt national de Rungis (Val-de-Marne) (https://www.nouvelobs.com/societe/20240127.OBS83791/menaces-de-blocus-les-agriculteurs-vont-ils-encercler-paris-et-rungis-ce-que-l-on-sait.html).

 

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Publié le 24 Janvier 2024

Carine Janin pour Ouest-France.fr nous montre ce lundi 23 janvier 2023 que l’anthropologue Laëtitia Atlani-Duault a sollicité les grands leaders religieux et des intellectuels sur le sujet de la fin de vie. Majoritairement opposés à une légalisation d’une aide active à mourir, ils ont exprimé leurs réflexions, dans l’espoir de se faire entendre, alors qu’un projet de loi doit être présenté en février. Ils se sont réunis, mardi 23 janvier, à l’université Paris Cité.

 

La plupart sont opposés à une légalisation de l’aide active à mourir, comme Eric de Moulins-Beaufort, Le président de la CEF, qui s’inquiète que «Depuis des siècles, les hommes et les femmes de religions s’accompagnent pour mourir, ils ont développé une compréhension, des gestes d’accompagnement de la mort, riches de sens. Un sens que l’on risque de perdre» en «cherchant des solutions techniques», insistant insiste cependant à rejeter «la moindre complaisance à l’égard de la souffrance et de la douleur», Haïm Korsia qui redoute «une rupture anthropologique» si on rompt avec ce principe «de ne pas donner la mort», Chems-eddine Hafiz qui en réfère au principe religieux : «Dieu nous a donné la vie, c’est lui qui décide à quel moment il doit la reprendre».

 

Pour Sadel Beloucif, professeur de médecine et président de l’association «L’islam au XXIe siècle», estime que le recours à la sédation profonde et continue, prévue par la loi Claeys-Léonetti de 2016, est «déjà une réponse». Suicide assisté ou euthanasie seraient, pour lui, une «profanation de l’acte de soin». Mais Christian Krieger met en garde : «Ce qui est un droit pour les uns ne doit pas devenir un devoir de partir pour les autres, parce qu’ils se sentent comme un poids pour leurs proches». Mais le président de la Fédération protestante rappelle aussi qu’«être en débat et assumer le dissensus est constitutif du protestantisme», car  Si, pour une majorité de protestants, «légaliser l’aide active à mourir est compris comme une transgression» d’un interdit fondamental, pour d’autres, «le choix du suicide assisté ou de l’euthanasie relève de la liberté et de l’autonomie de chaque personne».

 

«Il n’y a pas de front uni des religions sur la fin de vie», constate Laëtitia Atlani-Duault, vice-présidente Europe de l’université Paris Cité, qui se dit «agnostique». Pour certains, il faut «oser la loi», comme le pense le pasteur et théologien protestant François Clavairoly, qui explique dans l’ouvrage avoir cheminé sur le sujet. Théologienne et sœur dominicaine, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France, Véronique Margron se questionne, elle, sur des «actes de transgression» au cas par cas, au nom d’une «éthique de la détresse et de la promesse». «Légiférer, c’est aseptiser la conscience», dit-elle. Pour Laëtitia Atlani-Duault, il faut, dans tous les cas, sur ces sujets, «légiférer les mains tremblantes», comme l’avait dit le juriste Jean Carbonnier. Des mots qu’a aussi faits siens la nouvelle ministre de la Santé, du Travail et des Solidarités, Catherine Vautrin. Tout en précisant qu’elle n’avait «pas de difficultés avec ce sujet». Elle doit être épaulée sur les sujets de Santé par un ou une ministre délégué ou secrétaire d’État, prochainement nommé.

 

Ces dernières années, le chef de l’État a régulièrement interrogé les cultes sur la question de la fin de vie. Un dîner avait été organisé à l’Élysée, en 2019, réunissant plusieurs responsables religieux et partisans de l’aide active à mourir. Lors de ses vœux le 8 janvier, Emmanuel Macron a promis de revoir les responsables religieux dans le courant du mois de février pour aborder à nouveau ce dossier. Une occasion pour clarifier un imbroglio concernant la future loi sur la fin de vie ? Lors de la conférence de presse de mardi, le grand rabbin de France et le recteur de la Grande Mosquée de Paris ont en effet répété qu’Emmanuel Macron leur avait déclaré, le 8 janvier, qu’il y aurait deux lois distinctes, l’une sur les soins palliatifs et l’autre sur l’aide active à mourir, une configuration qui satisfait les responsables religieux. Mais qui a été démentie par l’Élysée dès le 10 janvier (https://www.liberation.fr/societe/religions/fin-de-vie-les-responsables-religieux-sopposent-ensemble-a-un-changement-legislatif-20240123_7PN2CRKWEZAO7GQXOZ6P3RO2DE/).

 

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