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Publié le 3 Avril 2023

RFI.fr nous montre dans son article du dimanche 2 avril 2023 qu’à cheval, en costume historique ou juste avec un drapeau jaune et blanc du Vatican ou blanc et rouge de la Pologne, des dizaines de milliers de Polonais ont suivi ce dimanche 2 avril à Varsovie une «Marche nationale pour le pape» décédé en avril 2005. Ils resteront fidèles à Jean-Paul II même sous la pluie et le thermomètre qui s’approche du zéro dans la capitale polonaise. Jean-Paul II est considéré comme le plus grand Polonais de l’histoire pour beaucoup d’entre eux. Il a été un fervent défenseur des traditions et s’est opposé à l’Union soviétique. Un message censé rassembler quelles que soient les idées politiques selon les organisateurs.

 

Mais difficile tout de même de ne pas voir des revendications dans les raisons qui ont poussé ces personnes à venir soutenir l’ancien pape aujourd’hui, puisque cette marche a été organisée par des organisations et milieux catholiques avec le soutien du gouvernement et du parti nationaliste populiste au pouvoir (PiS). Le ministre polonais de la Défense, Mariusz Blaszczak, y a notamment participé. D’ailleurs, dans tout le pays, de nombreux députés du PIS ont rejoint les cortèges pour montrer, eux aussi, leur soutien à Jean-Paul II. D’où un message porté politiquement par le PIS, le parti au pouvoir, plus particulièrement celui contre l’avortement. «Nous passons l'épreuve en portant la vérité, qui doit s'opposer aux mensonges, calomnies et insultes», a tweeté le Premier ministre Mateusz Morawiecki. Sa chancellerie, celle du président Andrzej Duda et les membres du PiS ont publié sur leurs sites des messages en défense de la mémoire de l'ancien souverain pontife, particulièrement vénéré en Pologne, même si le culte officiel du Saint Jean-Paul II s'y fissure aussi, surtout parmi les jeunes.

 

Un concert devait se tenir dans la soirée sur la grande place de Wadowice (sud), ville natale de Karol Wojtyla, organisé par la télévision d'État, auquel devait assister notamment Mateusz Morawiecki et Jaroslaw Kaczynski, le chef du PiS. Ce dernier, a «remercié Dieu pour ce don incommensurable qu'était et reste le pape polonais pour l'Église, pour la Pologne et pour le monde», dans une lettre aux membres de son parti. Le président Duda, lui, doit se rendre lundi au Vatican pour se recueillir devant la tombe de Jean-Paul II.

 

La compagnie nationale des chemins de fer PKP a distribué dimanche aux passagers de certains trains express, des gâteaux à la crème appréciés par l'ancien pape, selon des médias. Dans le même temps, une statue de Jean-Paul II a été vandalisée à Lodz (centre) : ses mains ont été couvertes de peinture rouge et le socle marqué d'une inscription «Maxima culpa» («La plus grande faute», en latin). Cette inscription fait référence au livre du journaliste Ekke Overboek Maxima culpa. Jean-Paul II savait, paru récemment en Pologne. Ce livre et un reportage semblable diffusé sur une chaîne commerciale ont affirmé que le futur pape avait dissimulé des affaires de pédophilie, provoquant un débat houleux entre le pouvoir et l'Église, d'un côté, les libéraux et la gauche de l'autre.

 

Cependant, cette manifestation n’est pas celle de tous les Polonais, mais celle des électeurs du PiS, qui craint de perdre les élections et mise sur Jean-Paul II, qui est son nouveau cheval de bataille pour se maintenir au pouvoir après les législatives de l’automne 2023, un choix qui n’est pas bon puisqu’il est “attaqué” par des enquêtes révélant sa passivité face à des cas de pédophilie dans l’Église polonaise.

 

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Publié le 2 Avril 2023

José Manuel Vidal nous montre dans religiondigital.org que le dimanche des Rameaux, grande fête de l'Église universelle et porte d'entrée de la semaine centrale des mystères chrétiens. La cérémonie solennelle est présidée par le pape François, qui vient de quitter l'hôpital Gemelli. Dans l'homélie, Bergoglio glose la célèbre phrase de Jésus sur la croix : «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?» Selon lui, Jésus a souffert corps et âme, parce qu'il a ressenti l'abandon et l'éloignement du Père. "Il a vécu l'abandon pour ne pas nous laisser otage de la désolation et être à nos côtés pour toujours." Pour cette raison, "le Christ abandonné nous pousse à le chercher et à l'aimer dans l'abandonné". Car «il y a aujourd'hui tant de 'Christs abandonnés'», des villes entières aux pauvres, émigrés ou prisonniers. «Pour nous, disciples des Abandonnés, personne ne peut être marginalisé ; personne ne peut être laissé à lui-même».

 

 La place Saint-pierre, qui a la forme d'un cœur, accueille des dizaines de milliers de fidèles, qui célèbrent les rameaux, entourés de plus de 35 000 fleurs et plantes, offertes par les Pays-Bas, qui brillent et brillent dans toute leur splendeur, sur un Dimanche froid mais ensoleillé. Des fleurs sèment la place de beauté et de parfum, et au milieu, le pape du printemps, que certains rigoristes considéraient comme évincé (avec un cancer en phase terminale et de multiples infarctus, qu’ils en sont venus à publier) et qu'ils voulaient maintenant enterrer. Mais, comme il l'a dit lui-même en quittant l'hôpital, «je suis toujours en vie». Il a brièvement salué la foule ce dimanche matin tandis qu'il se déplaçait sur la place. À bord de sa papamobile, il affichait un air grave avant de célébrer cette cérémonie, à laquelle il avait promis d'être présent, devant 30 000 personnes (https://www.ladepeche.fr/2023/04/02/le-pape-francois-celebre-la-messe-des-rameaux-place-saint-pierre-au-lendemain-de-sa-sortie-dhopital-11106521.php). Lors des messes des Rameaux et de Pâques, il est prévu qu’il reste assis pendant qu’un cardinal dirige la cérémonie à l’autel. Selon le Saint-Siège, cette organisation a été décidée avant son hospitalisation, le pontife argentin n’étant plus en mesure de rester debout pendant de longues périodes (https://www.20minutes.fr/monde/4030763-20230402-pape-francois-tout-juste-sorti-hopital-celebre-rameaux-place-saint-pierre).

 

José Manuel Vidal nous montre aussi sur religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/vaticano/Papa-Caravana-Paz-Italia-atormentado-Francisco-Angelus_0_2547345245.html) nous montre aussi qu’après la célébration de l'Eucharistie et avant la bénédiction apostolique, le pape François prie l'Angélus et prononce quelques mots, en remerciant tout particulièrement la "Caravane de la Paix", qui a quitté l'Italie pour l'Ukraine ces jours-ci. «En plus des produits de première nécessité, ils apportent la proximité du peuple italien au peuple ukrainien tourmenté, et aujourd'hui ils offrent des rameaux d'olivier, symboles de la paix du Christ. Nous joignons ce geste à la prière, qui sera plus intense les jours de la Semaine Sainte». Et le pape bénit la foule rassemblée place Saint-Pierre, qui répond par une intense ovation. Les gens qui embrassent leur pape. À tel point que le pape François, après avoir salué un à un tous les cardinaux, est remonté dans la papamobile, pour parcourir toute la place, recevoir la chaleur des fidèles et les bénir les rameaux. Malgré sa convalescence et sa sortie de l'hôpital Gemelli.

 

catch.ch  (https://www.cath.ch/newsf/benoit-xvi-a-lutte-a-mort-contre-les-abus-explique-le-pape-francois/) nous montre aussi le pontife rappelle dans un entretien à la chaîne de télévision argentine CN5, diffusé le 31 mars 2023, mais enregistré le 25 mars à la résidence Sainte-Marthe, quatre jours avant son hospitalisation, que l’année de son élection devait plutôt être celle de sa retraite, et qu’il avait pris ses dispositions en ce sens. Le pape Benoît XVI lui avait demandé de rester «deux ans de plus», après ses 75 ans : le changement d’archevêque à Buenos Aires devait donc se faire en décembre 2013, pour ses 77 ans. Il explique qu’il avait prévu de rentrer en Argentine pour le dimanche des Rameaux, et qu’il avait préparé son homélie. Son élection comme pape était pour lui «inimaginable». Certains cardinaux avaient eu plus de voix que lui lors des premiers tours, mais en remettant au cardinal cubain Jaime Ortega son discours de 2’30 prononcé lors des congrégations générales, et qui avait fortement impressionné ses confrères, le cardinal lui a répondu : «Merci, ce sera un beau souvenir du pape». Un autre cardinal lui a demandé de préparer son «discours pour le balcon».

 

Le cardinal Santos Abril y Castello, qu’il connaissait bien car il avait été nonce apostolique en Argentine, lui a demandé des précisions sur son opération du poumon subie dans les années 1950, et il a alors compris qu’il était perçu comme un potentiel pape. Il explique que le nom de François lui est venu au moment de son élection, sur l’inspiration du cardinal brésilien Claudio Hummes qui lui a demandé de ne pas oublier les pauvres, mais il n’avait pas réfléchi à la question d’un nom de pape auparavant. Le pape François rend un hommage vibrant à son prédécesseur décédé le 31 décembre 2022, en expliquant que «celui qui a fait la guerre aux abus fut Benoît. Déjà en tant que préfet de la congrégation de la Doctrine de la foi, il a lutté à mort contre cela», même quand «d’autres ne le comprenaient pas», explique le pape François. Le pape a personnellement pris conscience des blessures laissées par des abus anciens en rencontrant une délégation de victimes venues d’Angleterre, parmi lesquelles des hommes âgés abusés par des prêtres plusieurs décennies auparavant. Comme il l’avait déjà expliqué dans d’autres entretiens, le pape redit que le célibat sacerdotal est une «discipline temporelle», établie autour de l’an mil, et «qui pourrait être changée, ou non : ce n’est pas un dogme». Mais «cette question n’a rien à voir avec les abus», qui se produisent majoritairement dans des familles, rappelle le pape.

 

Le pape espère que la pandémie a amené l’humanité à développer un «petit peu plus de sensibilité» vis-à-vis de la fragilité humaine, alors que «l’option pour la destruction» constitue un péché fréquent depuis «l’histoire de Caïn et Abel». «Le péché te détruit», insiste le pape, qui rappelle que «quand un empire se sent faible, il a besoin d’une guerre pour vendre des armes». Il évoque notamment l’inquiétude des Ukrainiens face à l’expérimentation d’armes iraniennes sur leur territoire. Inquiet des tensions politiques dans son pays d’origine, il demande aux Argentins de respecter leur «mère patrie, supérieure aux partis, aux divisions». «L’action politique est noble, c’est une vocation de noblesse» insiste le pape François, constatant que l’Église en Argentine a perdu du terrain, qu’il y a de «bons évêques», mais que certains sont trop en retrait. Exprimant son inquiétude face à la force des mouvements d’extrême-droite, le pape révèle avoir participé à deux réunions avec la commission Lula Libre, qui avait œuvré en faveur de la libération de l’ancien président brésilien, finalement revenu au pouvoir le 1er janvier 2023.  Durant l’un de ses rencontres, une théologienne luthérienne avait dénoncé les évangéliques comme une «secte» politique, le pontife a défendu les «vraies Églises évangéliques», comme les Vaudois ou la communauté du pasteur Mario Traettino près de Naples – un ami personnel auquel il avait rendu visite en 2014 – qui font un «travail sérieux», a-t-il expliqué. Il les différencie des sectes et des «Églises commerciales» qui cherchent à faire du chiffre en instrumentalisant leurs membres au profit d’un combat politique.

 

Concernant les divorcés, le pape s’appuie sur son prédécesseur Benoît XVI qui avait reconnu, lors de trois discours (dans le Haut-Adige, dans le Piémont et à Rome), qu’une grande partie des mariages, voire la majorité, sont «invalides pour manque de foi», ou par manque de maturité humaine.  Les divorcés «font partie de l’Église» et ont besoin d’un accompagnement, tout comme les homosexuels, insiste le pape François. Comme il l’avait fait dans l’avion de retour de son voyage en Afrique en février dernier, le pape redit son opposition à la criminalisation de l’homosexualité dans une quarantaine de pays, invitant à considérer cette réalité comme un simple «fait humain». «Nous avons un Père qui nous aime tous», insiste le pape François dans cet entretien.

 

Enfin, la convention citoyenne sur la fin de vie a conclu ce dimanche 2 avril ses débats en confirmant sa position majoritaire pour légaliser l’euthanasie ou le suicide assisté. Depuis trois mois, 184 Français se réunissaient régulièrement pour répondre à une question : «Le cadre d’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ?» «Pour une majorité de citoyennes et citoyens de la Convention, l’accès à l’aide active à mourir doit être ouvert», conclut le rapport voté ce dimanche, tout en faisant état d’importantes nuances. La Convention n’exprime ainsi pas de position majoritaire sur le cas des mineurs ou celui des personnes incapables d’exprimer leur volonté. Le rapport détaille par ailleurs précisément diverses positions, dont celle minoritaire contre une légalisation de l’euthanasie ou du suicide assisté. «Les gens ont travaillé jusque très tard dans la nuit, mais tout est bon : on devrait être en capacité d’avoir un beau [rapport] à remettre au président de la République demain [lundi]», s’est félicitée dimanche 2 avril au matin sur France Info, Claire Thoury, qui a piloté l’organisation de cette convention au sein du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Au final, c’est Emmanuel Macron qui décidera. Et sa position est une grande inconnue : le Président, qui a reçu à dîner début mars plusieurs personnalités – religieux, médecins, intellectuels – pour évoquer le sujet, évite depuis des mois de s’avancer publiquement. Ni le chef de l’État, ni sa Première ministre Elisabeth Borne ne seront présents dimanche. Mais Emmanuel Macron recevra les membres de la convention citoyenne lundi et «leur dira quelle suite il entend réserver à leurs travaux majeurs», a précisé l’Élysée, tout en rappelant que cela s’inscrivait «dans un cadre de consultations plus larges» (https://www.liberation.fr/societe/sante/fin-de-vie-la-convention-citoyenne-se-prononce-en-faveur-de-leuthanasie-ou-le-suicide-assiste-20230402_Q276AKEAKFEK7IJD5G52SEA4UI/).

 

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Publié le 31 Mars 2023

Sérénité, collégialité, écoute et fraternité. Voici quelques-unes des lignes directrices mises en avant par Monseigneur Moulins de Beaufort, président de la conférence des évêques de France (CEF), vendredi 31 mars 2023 comme nous le montre Lauriane Nembrot dans france3-regions.francetvinfo.fr. Durant trois jours, il a présidé la cérémonie de clôture de l’assemblée plénière des évêques de France, qui s’est tenue à Lourdes (Hautes-Pyrénées).

 

Pour ce “printemps des évêques et de l’Église”, plusieurs points étaient à l’ordre du jour cette année. À commencer par l’adoption ou le rejet par la CEF des recommandations formulées par la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église catholique (CIASE) dans son rapport remis en octobre 2021.  Deux ans après sa publication, “nous ne pouvons pas oublier les crimes, les violences,  les agressions commises et l’incapacité globale de l’Église en France comme ailleurs de les repérer, de les dénoncer, de les traiter avec clarté”, reconnait Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort. “Nous ne pouvons pas non plus oublier les souffrances portées par des personnes, beaucoup plus nombreuses que nous ne nous le représentions jusqu’à récemment”, ajoute-t-il encore.  Au final, bien que bon nombre des recommandations de la CIASE n’aient pas été retenues par les membres de la CEF, plusieurs pistes tirées dudit rapport sont privilégiées par l'Église catholique pour lutter contre la pédocriminalité en son sein.

 

À commencer par la mise en place d’un système de mentorat au sein même de la conférence des évêques de France. Selon Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort, des contrôles renforcés au sein des diocèses ou encore le développement d’un fichier national partagé doivent également être mis en place. Après la vague de révélations sur les abus sexuels dans l’Église catholique, la conférence des évêques de France entend tout d’abord renforcer les contrôles au sein des diocèses afin d’identifier tout risque d’abus ou de déviance. Objectif affiché pour la CEF : mettre fin à la pédocriminalité dans l'Église catholique. “Il faut que l’Église catholique que nous servons soit libérée du poids des violences et agressions sexuelles”, a tenu à rappeler Monseigneur Eric Moulins de Beaufort dans son discours de clôture. Pour y parvenir, la CEF entend mettre en place plus de contrôle et surtout plus d’accompagnement des hommes d’Église. Dans les différentes études menées par la CIASE dans le sillage des révélations d’abus sexuels commis par des prêtres sur des jeunes catholiques, leur isolement continu a été identifié comme un facteur de risque aggravant dans les affaires de pédophilie. “Nous avons appris, ces dernières années, à écouter les personnes victimes. Tout passe par la formation, l’accompagnement et donc le mentorat de jeunes évêques par des prêtres aînés”, souligne Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort.

 

Outre la lutte contre la pédocriminalité au sein de l’Église, la CEF s’est également exprimée sur le débat concernant le droit à mourir dans la dignité. Dès l’ouverture de l’assemblée plénière, les évêques ont indiqué qu’ils souhaitent que "le débat en cours sur la fin de vie constitue l’occasion positive d’un progrès significatif de l’accompagnement et de la prise en charge notamment de la dépendance due au grand âge dans notre pays". Parlant d’une “aide active à vivre”, le Conseil permanent de la CEF reconnait dans un communiqué publié mardi 28 mars 2023 que “nous avons pleinement conscience que notre société doit encore progresser dans  l’accompagnement de la fin de vie et de la grande fragilité”.  En amont des discussions, les évêques ont souligné et salué le dévouement du personnel médical. Selon leurs déclarations, "le développement encore insuffisant mais significatif des soins palliatifs" est aussi un sujet de préoccupation dans le sillage des débats sur la fin de vie en France. "La facilité légale et économique de l’aide active à mourir" peut devenir une "injonction de renoncer à vivre" pour les personnes fragiles, avance encore la CEF.

Outre la lutte contre la pédocriminalité au sein de l’Église, la CEF s’apprête également à une vaste période de restructuration. De nombreuses pistes de réforme sont sur la table. Une équipe synodale va être formée afin de rendre un point d’étape au Vatican. Une initiative déjà encouragée par le pape François lui-même. Le souverain pontife souhaitait lever l’omerta dans l’Église catholique lors de la vague de révélations concernant les abus sexuels perpétrés des années durant par des prêtres, faisant de nombreuses victimes. “C'est un processus qui nous oblige désormais à mettre en commun nos actions, à partager toutes nos données et de nourrir un fichier national sur les auteurs d’abus ou de violences sexuelles”, indique Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort. Il entend ainsi “insérer au sein de l’Église une nouvelle culture de la vigilance”.  Dans le détail, cette équipe synodale va être chapeautée en interne par le conseil permanent de la conférence des évêques de France. Deux personnes dédiées de la CEF y seront dédiées. Un point d’étape est prévu à l’horizon 2025. Mais avant de se lancer dans toutes ces réformes, le droit canonique doit donner son approbation à cette initiative. La décision devrait être rendue lors des rencontres méditerranéennes de l’Église catholique, prévues du 18 au 23 septembre prochains à Marseille.

 

La mission d'évaluation de la loi du 2 février 2016 relative à la fin de vie a présenté ses conclusions, mercredi 29 mars, devant la commission des affaires sociales de l'Assemblée. À l'issue de trois mois de travaux, le rapport met notamment en évidence l'absence de culture palliative en France puisque 21 départements ne disposaient actuellement pas d'unités de soins palliatifs, ainsi que la méconnaissance de certains droits chez les patients vu que deux-tiers des malades qui devraient pouvoir en bénéficier n'y avaient pas accès, mais aussi chez les soignants. Parmi les recommandations du rapport afin d'impulser une réelle "culture palliative" qui fait aujourd'hui défaut, notamment le fait de rendre la filière plus "attractive", voire d'en faire "une discipline autonome" dans le parcours de formation des médecins, avec le souhait que "les prises en charge curative et palliative [puissent] être menées conjointement", et non désolidarisées l'une de l'autre. Et les soins palliatifs devraient pouvoir être abordée comme "une nouvelle étape de la vie", même s'il s'agit de la dernière (https://lcp.fr/actualites/fin-de-vie-un-acces-aux-soins-palliatifs-insatisfaisant-pointe-la-mission-d-evaluation).

 

Finalement, les évêques se sont prononcés sur les propositions de deux groupes de travail sur neuf, se concentrant sur les éventuels changements relevant directement de leurs compétences. Les autres propositions ont été transmises aux instances concernées. Cependant, le président de la Conférence des évêques de France tient à préciser que «Ce n’est pas pour nous en débarrasser. C’est au contraire pour que les réflexions partagées et les décisions suggérées puissent entrer concrètement dans les faits et devenir la norme des comportements de tous et de chacun.» Éric de Moulins-Beaufort a néanmoins assuré que le conseil permanent des évêques avait reçu mission de veiller à l’avancée du «travail d’appropriation et de traduction en décisions concrètes chaque fois que ce sera possible» (https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/groupes-de-travail-ce-que-les-eveques-ont-finalement-vote-lors-de-leur-assemblee-pleniere-87767.php).

 

Enfin, LePoint.fr dans son article du vendredi (https://www.lepoint.fr/monde/le-vatican-condamne-les-derives-coloniales-dans-l-histoire-de-l-eglise-30-03-2023-2514331_24.php) nous montre que le Vatican a publié jeudi un document pour prendre ses distances avec les dérives coloniales de l'Église catholique, où il «rejette» les édits papaux du XVe siècle autorisant l'asservissement des peuples autochtones, essentiellement en Amérique. Cette prise de position fait référence aux terribles campagnes de conversions forcées menées par l'Église catholique après l'arrivée des Européens sur le continent américain dans la foulée de l'expédition de Christophe Colomb en 1492. Ce texte a trouvé un écho particulier au Canada, où, entre la fin du XIXe siècle et les années 1990, quelque 150 000 enfants autochtones ont été retirés à leur famille et enrôlés de force dans des pensionnats, souvent régis par l'Église catholique, où ils ont été coupés de leur famille, de leur langue et de leur culture. Le pape a depuis reconnu que ce drame des pensionnats s'assimilait à un génocide. Ce rejet des édits papaux, « c'est immense », a réagi auprès de l'Agence France-Presse la sénatrice autochtone canadienne Michèle Audette. «Pour beaucoup d'entre nous, ça fait des décennies qu'on le demande», a-t-elle ajouté.

 

Dans la note publiée jeudi conjointement par les dicastères (ministères) pour la Culture et l'Éducation et le Service du développement humain intégral, le Vatican fait référence à trois «bulles» pontificales émises au XVe siècle par Nicolas V et Alexandre VI. Le Vatican considère ces «bulles» comme des «documents politiques, instrumentalisés pour des actes immoraux», et estime qu'ils «n'ont jamais été considérés comme des expressions de la foi catholique». Le Saint-Siège reconnaît en outre qu'ils «n'ont pas reflété de manière adéquate l'égale dignité et les droits des peuples autochtones». «L'Église catholique rejette donc les concepts qui ne reconnaissent pas les droits humains inhérents aux peuples autochtones, y compris ce qui est connu sous le nom juridique et politique de “doctrine de la découverte” Le document du Vatican reconnaît que «de nombreux chrétiens ont commis des actes malveillants à l'encontre des peuples indigènes, pour lesquels les papes récents ont demandé pardon à de nombreuses reprises». Et l'Église catholique, poursuit-il, a pris conscience de «leurs souffrances, passées et présentes, dues à l'expropriation de leurs terres […], ainsi qu'aux politiques d'assimilation forcée». La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) s'est déclarée dans un communiqué «reconnaissante» envers le Saint-Siège pour la publication de ce texte.

 

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Publié le 27 Mars 2023

katholisch.de nous montre ce lundi 27 mars 2023 que le président de la Conférence épiscopale française a une fois de plus reconnu les erreurs de jugement antérieures dans le traitement des abus sexuels dans l'Église. "Je n'ai compris cela qu'en 2016. Avant cela, j'avais même expliqué dans un article pourquoi le phénomène est un problème plus important en Australie et aux USA qu'en France", a déclaré Mgr Eric de Moulins - Beaufort dans une interview au magazine mensuel Herder-Korrespondenz (avril). Mais alors les personnes concernées en France auraient commencé à parler. "Peut-être que j'étais aveugle, je n'ai pas vu la réalité - et la population française non plus." Il est maintenant clair, "comme en Allemagne", qu'il y a beaucoup plus de cas que prévu. Le chef de l'épiscopat a également reconnu des erreurs dans la gestion de la démission de Michel Santier comme évêque de Créteil. Début 2021, le Vatican avait accepté la démission, prétendument pour des raisons de santé. Cependant, en octobre 2022, il est apparu que Santier avait abusé sexuellement et spirituellement de deux hommes.

 

"D'un point de vue formel, en tant que conférence épiscopale, nous avons respecté le règlement", a déclaré Moulins -Beaufort. Rome n'a pas contredit la justification officielle de Santier. Et la conférence des évêques n'a pas le pouvoir d'intervenir lorsqu'un évêque démissionne. "La Conférence épiscopale ne peut que diffuser les informations qu'elle reçoit du Saint-Siège", a déclaré l'archevêque de Reims. "En fait, nous avons gardé le silence pour que la véritable raison de sa démission ne soit pas connue. C'était une erreur." Un évêque est une personne publique, "et donc les transgressions d'un évêque sont des faits publics", a déclaré Moulins-Beaufort. "On ne peut pas vouloir être un homme de responsabilité publique et en même temps insister pour être traité comme un citoyen normal." L'archevêque a poursuivi : "Le scandale qui en a résulté doit nous donner une leçon".

 

Contrairement à l'Allemagne, il existe une obligation légale de signaler les cas d'abus en France. En 2021, il y a eu un débat pour savoir si cette obligation s'applique également à la confession. À l'époque, Moulins -Beaufort, en tant que président, avait un différend avec le ministre de l'Intérieur car il avait dit que le sceau de la confession était au-dessus des lois de la République. Lorsqu'on lui a demandé ce qu'il ferait lui-même s'il découvrait un tel incident en confession, l'archevêque a déclaré que si un adulte avouait un acte abusif contre un enfant, il "ferait tout pour qu'il se rende". Et il ne l'absoudrait de son péché que s'il se déclarait prêt à se dénoncer. Si un enfant lui avoue en confession qu'il est devenu une victime, Beaufort essaierait de "faire en sorte qu'il me reparle en dehors de la confession". Il ne serait donc "plus lié par le sceau de la confession".

 

Moulins -Beaufort voit également  des problèmes dans la mobilisation des croyants pour les réformes de l'Église. "Certains disent : les gens ne comprennent pas pourquoi c'est important", a déclaré l'archevêque, faisant référence au Synode mondial. Après tout, c'est la première fois qu'une telle consultation mondiale se tient dans l'Église catholique. La vie de l'Église ne se déroule pas seulement au niveau des évêques et des responsables laïcs, a souligné Moulins-Beaufort, mais dans la vie de tous les jours, dans les communautés chrétiennes locales. "Vous pouvez décréter beaucoup et introduire de grands changements. Mais les choses doivent bouger localement." En France, par exemple, les prêtres ont très peu participé à l'enquête mondiale par rapport aux fidèles, tout comme les jeunes de moins de 40 ans.

 

L'archevêque de Reims admet qu'il est difficile de faire entendre la "voix du peuple" concrète dans les documents synodaux mondiaux. "C'est vrai : le texte que le secrétariat du synode a préparé en vue des rencontres continentales est similaire au texte que nous, Français, avons préparé au niveau national et il est similaire aux textes qui ont été préparés dans chaque diocèse", a déclaré Moulins-Beaufort. "Nous avions donc écrit à peu près le même texte trois fois avant la rencontre continentale de Prague." Le facteur décisif sera en fait le déroulement des sessions du synode d'octobre 2023 et d'octobre 2024, a déclaré le président de la Conférence épiscopale. Il a évalué le synode comme une étape dans un grand processus de changement dans l'Église. Les historiens pourraient alors juger plus tard "quel rôle y a joué le processus synodal".

 

Par ailleurs, Moulins -Beaufort souhaite que l'Église catholique soit plus pertinente dans le discours sociopolitique. "Les gens nous écoutent et nous demandent même de nous exprimer. Mais nous nous sommes habitués au fait que l'Eglise dit que c'est interdit", a déclaré l'archevêque. "Vous l'écoutez et ensuite vous continuez comme d'habitude." La plupart des députés sont aussi "respectueux de la voix de l'Église, mais la considèrent simplement comme rétrograde", a déclaré Moulins-Beaufort. L'enjeu est de faire comprendre que l'Église catholique n'est pas simplement concernée par les interdits, mais qu'elle a quelque chose d'essentiel à dire sur l'humanité et la coexistence humaine «du point de vue de la foi».

 

En même temps, l'archevêque de Reims a observé qu'il y a beaucoup de choses en commun avec les autres communautés religieuses en France en termes de société et de personnes. La preuve en est une interview récente dans le "Journal de Dimanche" avec lui en tant que catholique et avec un représentant chacun de l'islam, du protestantisme et du judaïsme; cela a laissé "une certaine impression". Moulins-Beaufort a également salué la coopération entre les communautés religieuses sur d'autres questions politiques. L'Église s'est engagée à lutter contre l'antisémitisme et à travailler "avec les musulmans pour favoriser l'intégration des musulmans dans la société française". Les relations sont bonnes, "surtout au niveau des responsables". Dans la population c'est parfois "autre chose".

 

L’Église en France semble résolue à réformer l’Église, mais vont-ils prendre des mesures concrètes contre les abus ou encore salutaire pour sa place dans la société, on le saura mardi 28 mars à vendredi 31 mars lorsque les évêques de France se réuniront en assemblée à Lourdes.

 

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Publié le 26 Mars 2023

"Que le chemin de la paix s'ouvre, continuons à prier pour le peuple ukrainien martyr et restons proches de ceux qui ont subi le tremblement de terre en Turquie et en Syrie", a déclaré le pape François après la prière de l'Angélus ce midi depuis le balcon du troisième étage du palais apostolique comme le montre José Lorenzo dans religiondigital.org. En Ukraine, l'assaut russe sur la ville de Bakhmout s'enlise en raison surtout des lourdes pertes subies par Moscou et d'un manque d'équipements et La Russie a conclu un accord avec la Biélorussie pour installer sur son territoire des armes nucléaires tactiques russes (https://www.ouest-france.fr/monde/guerre-en-ukraine/guerre-en-ukraine-enlisement-a-bakhmout-armes-nucleaires-tactiques-le-point-sur-la-nuit-5a643bb5-d1fe-4e41-9c19-d17efac6ca52). Et le président turc Recep Tayyip Erdogan a estimé à "quelque 104 milliards de dollars" (97 milliards d'euros) le coût des dégâts dans son pays. "Quel que soit son statut économique, il est impossible pour un pays de lutter seul contre une catastrophe de cette ampleur", a déclaré le dirigeant turc, qui s'exprimait par vidéoconférence. Des millions de personnes ont vu leurs logements détruits dans la zone affectée par le séisme dans le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie, où vit une importante population réfugiée ou déplacée par le conflit syrien. En Syrie, les dégâts sont estimés à 8,9 milliards de dollars par l'ONU, et le coût des réparations d'urgence à 14,8 milliards (https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20230320-l-ue-annonce-un-milliard-d-euros-pour-la-reconstruction-en-turquie-apr%C3%A8s-les-s%C3%A9ismes).

 

De même, et après avoir rappelé "les villes du Mississippi dévastées par une tornade" et salué les groupes de pèlerins espagnols et péruviens qui se trouvaient sur une place de San Pedro pleine de fidèles, il a également demandé que "nous prions pour la réconciliation au Pérou, afin que il peut avoir la paix". Orages et tornades ont parcouru le Mississippi sur plus de 150 kilomètres d’ouest en est dans la nuit de vendredi à samedi. Les intempéries ont fait au moins 25 morts. C’est dans la petite ville de Rolling Fork - 2000 habitants - qu’on enregistre les dommages les plus impressionnants (https://www.liberation.fr/culture/photographie/dans-le-mississippi-une-tornade-a-presque-raye-la-petite-ville-de-rolling-fork-de-la-carte-20230326_ITBKAJMGT5CQXMDXD37DX7KF5M/). Et au Pérou, le gouvernement péruvien a limogé mardi le plus haut responsable de la police qui fait l’objet d’une enquête pour ses liens présumés avec un réseau de corruption dans lequel l’ancien président Pedro Castillo, aujourd’hui en détention, serait impliqué. La destitution de M. Castillo et son remplacement par son ancienne vice-présidente avaient embrasé le pays. Ses soutiens, paysans pauvres du sud du pays avec des origines indigènes comme lui, ont manifesté plusieurs semaines durant, bloquant routes et aéroports. Les affrontements violents avec la police ont fait 54 morts et des environ 600 blessés (https://www.lapresse.ca/international/amerique-latine/2023-03-21/crise-politique-au-perou/le-chef-de-la-police-limoge-pour-ses-liens-avec-un-reseau-de-corruption.php).

 

Déjà lors de la catéchèse de l'Angélus, passant sous silence le passage de la résurrection de Lazare en ce Ve dimanche de Carême, le pape François, reconnaissant ces moments où "on se sent désespéré, ou quand on trouve des gens qui ont cessé de l'avoir", à la manière de Jésus devant son ami mort, l'exhorta "enlevez la pierre : ne cachez pas la douleur, les erreurs, les échecs, en vous, dans une pièce sombre et solitaire, fermée. Enlevez la pierre : enlevez tout ce qui est à l'intérieur, présente-le-moi avec confiance, sans crainte, car je suis avec toi, je t'aime et je veux que tu revivre". Rappelant que "Jésus donne la vie même quand il semble qu'il n'y ait pas d'espoir", il a demandé "de ne pas céder au pessimisme qui déprime, à la peur qui isole, au découragement dû au souvenir des mauvaises expériences, à la peur qui paralyse. Je te veux libre ! Et je vis, je ne t'abandonne pas, je suis avec toi ! Ne te laisse pas emprisonner par la douleur, ne laisse pas mourir l'espoir : revis !" Enfin, et improvisant, comme aime tant le pape, s'adressant à "mes frères, les confesseurs", il leur a dit : "Vous êtes aussi des pécheurs et n'oubliez pas que vous êtes au confessionnal non pour torturer, mais pour pardonner".

 

Enfin, rtbf.be (https://www.rtbf.be/article/abus-sexuels-dans-leglise-en-allemagne-leveque-dosnabruck-admet-des-fautes-et-demissionne-11173198) nous apprend que l’évêque catholique d’Osnabrück, dans le nord-ouest de l’Allemagne, a demandé à renoncer à ses fonctions reconnaissant des "fautes personnelles" dans le traitement d’abus sexuels dans son diocèse, une requête acceptée samedi par le pape François Jusqu’ici, il avait exclu toute démission, et s’était investi dans le processus de modernisation entrepris par l’Église catholique allemande en faveur de la bénédiction des unions homosexuelles, du mariage des prêtres et d’une place plus importante pour les femmes. "Je reconnais expressément ma responsabilité et mes fautes personnelles", a déclaré Franz-Josef Bode, prélat de 72 ans, sous pression depuis la publication en septembre d’un rapport de l’Université d’Osnabrück qui l’accusait d’avoir manqué à ses devoirs dans le traitement des agressions sexuelles contre des mineurs dans son diocèse. Il a livré une déclaration en forme de mea culpa. "Je me suis longtemps occupé plutôt des coupables et de l’institution que des victimes. J’ai mal évalué les faits, agis souvent de façon hésitante et pris parfois de mauvaises décisions", a-t-il reconnu. Il a de nouveau "demandé pardon" aux victimes.

 

Le Saint-Père "a accepté la renonciation", a fait savoir le Vatican. Il avait jusqu’ici rejeté les démissions motivées par les scandales d’autres hauts dignitaires de l’Église allemande, comme celle du cardinal de Munich Reinhard Marx. Le pape ne s’est toujours pas prononcé sur celle du très controversé cardinal de Cologne Rainer Maria Woelki.

 

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Publié le 24 Mars 2023

Le conflit social autour de la réforme des retraites voit l’Église catholique observer le mouvement avec une certaine prudence mais elle promeut l’engagement des chrétiens au sein des différents mouvements comme l’Action catholique ouvrière (ACO) qui a fait partie des manifestations le 11 et le 15 mars 2023 à Paris, durant laquelle le cortège a mis plus de 4 heures pour relier la place des Invalides et celle d'Italie dans une belle ambiance dans les défilés syndicaux, toujours aussi combatifs pour que cette réforme des retraites ne passe pas (https://www.facebook.com/photo/?fbid=575717631256192&set=pcb.575717891256166&locale=fr_FR), ou la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) qui fit partie de l’appel des organisations syndicales et de jeunesse intitulé «Nous demandons le retrait du projet de loi sur les retraites» publié sur l’Humanité le jeudi 16 mars 2023 (https://www.humanite.fr/en-debat/reforme-des-retraites/nous-demandons-le-retrait-du-projet-de-loi-sur-les-retraites-786777). Après la décision prise par le gouvernement d’Elisabeth Borne pour faire passer sa réforme sur les retraites, l’Action Catholique Ouvrière appelle à poursuivre le mouvement social aux côtés des syndicats et notamment, à manifester le jeudi 23 mars (https://acofrance.fr/L-ACO-reagit-a-l-utilisation-du-49-3-sur-les-retraites). Les Chrétiens dans le Monde Rural (CMR) ont partagés la réaction de l'Action Catholique Ouvrière sur l'usage du 49.3 et sur la réforme des retraites (https://www.facebook.com/photo/?fbid=576692341158721&set=a.455140823313874&locale=fr_FR). Comme la motion de censure LIOT a été rejetée à 9 voix près ce lundi soir par les députés, ouvrant la voie à une mise en œuvre de la réforme des retraites. Les Chrétiens dans L'Action Catholique Ouvrière appelle donc plus que jamais à participer aux manifestations intersyndicales jeudi 23 mars partout en France (https://www.facebook.com/photo/?fbid=578565610971394&set=a.455140823313874&locale=fr_FR).

 

Si l’Église en France peut se montrer prudente, c’est que ni le recul de l’âge légal de départ, ni l’objectif d’une retraite minimale à 85 % du smic pour une carrière complète ne devraient avoir un impact majeur sur la retraite des prêtres, religieux et religieuses (https://www.la-croix.com/Economie/Retraites-changer-reforme-lEglise-2023-02-26-1201256833). Cependant le 31 janvier 2023, sur RCF.fr (https://www.rcf.fr/articles/vie-spirituelle/leglise-peutelle-se-positionner-sur-la-reforme-des-retraites-parole) l’évêque de Nancy, Mgr Papin pense que l’Église a quelque chose à dire sur ces questions. «Bien sûr, la mission de l’Église n’est pas de se positionner sur l’âge du départ à la retraite. Par contre, il est dans sa mission d’appeler à la justice sociale, à la prise en compte des personnes fragilisées par un travail pénible, à ce que notre société donne à chacune et chacun des conditions de retraite qui leur permettent de vivre dignement cette étape de la vie. Or, on voit que pour un bon nombre de gens, il s’agit de survivre», regrette l’évêque de Nancy et de Toul. Au-delà des retraites, c’est surtout «un profond malaise concernant le travail» qui ressort de ce mouvement social. «On a changé d’époque. Il y a quelques dizaines d’années, le travail était considéré comme le moyen de s’accomplir personnellement et de contribuer au bien commun. C’était un lieu majeur de socialisation», explique Mgr Papin. «Aujourd’hui, le travail apparait comme une activité subie, parfois déshumanisante, qu’il faut abréger le plus possible. Comme si la vraie vie était ailleurs. En même temps que l’on traite de la question des retraites, on devrait traiter de la question du travail».

 

Dans une interview parue dans le quotidien La Croix le 25 janvier 2023 (https://www.la-croix.com/Religion/Retraites-comment-lEglise-tente-positionner-reforme-2023-01-25-1201252237), le père Grégoire Catta défend avec conviction que les questions sociales agitant le pays ne sont «pas étrangères à notre foi». Tout en mentionnant le pape François qui accorde une place majeure à la question sociale dans son souci d’évangélisation, le père Grégoire Catta indique que ces questions sociales «le sont autant que les questions sociétales ou de bioéthique et nous avons sans doute besoin de le rappeler». Il encourage alors à s’engager en s’appuyant sur «la dernière grande encyclique sociale, Fratelli tutti, qui se structure autour de la méditation de la parabole du Bon Samaritain», et insiste en indiquant que «cela ne va pas nous dire s’il faut bouger l’âge légal de départ à la retraite, mais cela nous permet de nous poser les bonnes questions avec le souci des plus faibles et des plus fragiles.» Pour le père Grégoire Catta, la doctrine sociale de l’Église offre un appui «pour évaluer un projet de loi à l’aune de grands principes : la solidarité, l’option préférentielle pour les pauvres ou encore la poursuite du bien commun», et non «pour dire au nom de l’Église qu’il faut telle ou telle réforme des retraites». Et dans Focus Dimanche sur RTL le 12 février 2023  (https://twitter.com/RTLFrance/status/1624744124397064196?lang=fr) au micro de Mohamed Bouhafsi, l'évêque de Créteil, Mgr Dominique Blanchet assure qu’"Il faut prendre en compte l'inquiétude pour l'avenir et notamment de la paupérisation" au sujet de la réforme des retraites.

 

Comme le monte l’ACO, la manifestation parisienne pour les retraites dignes du jeudi 23 mars 2023 est un succès historique: de 119 000 à 800 000 participants selon les sources. Arrivés à 14h3O place de la Bastille, les manifestants ont attendu 16h pour pouvoir emprunter le boulevard Beaumarchais. Et à 18h, la queue du cortège passait seulement place de la République, le terme du défilé étant la place de l'opéra. (https://www.facebook.com/acofrance/?locale=fr_FR). Les manifestations de jeudi ont donc rassemblé 1,08 million de personnes selon le ministère de l’intérieur – 3,5 millions selon la CGT. Selon le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, 457 interpellations ont été effectuées en France, et 441 policiers et gendarmes ont été blessés. À Bordeaux, le porche de l’hôtel de ville a été brièvement incendié. À Nantes, des manifestants se sont introduits dans le tribunal administratif, saccageant l’accueil. Plusieurs commerces ont été dégradés. À Lorient (Morbihan), le commissariat et les forces de l’ordre ont été pris pour cible par des manifestants, en grande partie des jeunes au visage dissimulé. Mais, on ne peut pas mettre sur le compte des syndicats ces violences souvent faites en fin de cortège par les "black blocs" voulant prendre pour cible les forces de l’ordre après que les manifestants se dispersent. Les grèves et manifestations «sont une réponse à l’entêtement incompréhensible d’Emmanuel Macron», ont déclaré les syndicats. Et d’ajouter : «Le puissant rejet de ce projet est légitime et doit se poursuivre», avant d’appeler à une nouvelle journée nationale de mobilisation mardi 28 mars. Laurent Berger appelle à «mettre sur pause» la réforme des retraites pour apaiser le pays (https://www.lemonde.fr/politique/live/2023/03/24/reforme-des-retraites-en-direct-suivez-les-suites-de-la-contestation-sociale-apres-la-journee-de-manifestation_6166788_823448.html).

 

La situation est bloquée du fait que le président de la République s’entête alors que rien ne l’oblige à faire une réforme des retraites puisque les réformes précédentes n’ont pas fini de produire leurs effets, et financièrement, le système est stabilisé. Le déficit de dix milliards en 2027 n’est pas un danger est à l’échelle des retraites, car pour résorber ce déficit, il suffirait d’augmenter un peu les cotisations. En réalité, Le gouvernement met en scène le déficit pour dissimuler les vraies raisons de la réforme, en gros dégager des excédents, en vue de baisser les impôts des entreprises. Et mettre davantage de gens en emploi. Autrement dit, travailler plus pour produire plus, cependant en décalant l’âge légal à 65 ans, certes, on maintient en activité ceux qui peuvent travailler jusqu’à la retraite, des cadres par exemple. On augmente donc le taux d’emploi (56 % aujourd’hui entre 55 et 64 ans), mais on accroît aussi la période d’inactivité de ceux qui n’ont plus la chance ou la possibilité d’avoir un emploi (https://www.ouest-france.fr/economie/retraites/faut-il-une-reforme-des-retraites-voici-les-reponses-divergentes-de-deux-experts-c5a5001c-7726-11ed-b022-b5852c53ff22).

 

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Publié le 19 Mars 2023

vaticannews.va nous montre qu’à l’issue de la prière de l’angélus ce dimanche midi, le pape François a évoqué dans ses saluts le séisme qui a frappé l’Équateur par ces mots : «Hier en Équateur, un tremblement de terre a causé des morts, des blessés et d’énormes dommages. Je suis proche du peuple équatorien et j’assure de mes prières les défunts et toutes les personnes qui souffrent».

 

Un violent tremblement de terre d’une magnitude de 6,5 sur l’échelle de Richter a provoqué la mort de 14 personnes au sud de l’Equateur et une au Nord du Pérou dans la nuit de samedi à dimanche. Il a été ressenti dans 13 des 24 provinces équatoriennes. Le président Guillermo Lasso s'est rapidement rendu dans les principales villes sinistrées. Des fonds ont été débloqués d’urgence pour lancer la réparation des routes et des infrastructures endommagées (https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20230319-equateur-s%C3%A9isme-meurtrier-dans-le-sud-du-pays-et-au-p%C3%A9rou). Au moins 14 personnes sont mortes et plusieurs ont été blessées, dont 11 dans la province d’El Oro et deux dans celle d’Azuay, dans le sud-ouest du pays (https://www.huffingtonpost.fr/international/video/un-tremblement-de-terre-en-equateur-et-au-perou-fait-une-quinzaine-de-morts_215424.html).

 

Il a demandé également aux fidèles de prier pour l’Ukraine victime de crimes de guerre. «N’oublions pas de prier pour le peuple ukrainien martyrisé qui continue de souffrir de crimes de guerre» a déclaré le pape François faisant sans doute référence aux Seize drones russes ont attaqué l’est de l’Ukraine dans la nuit de vendredi à samedi, aux roquettes russes ont frappé une zone résidentielle à Zaporijia sans faire de victimes, et aux deux civils ont été tués et dix autres, blessés par des frappes russes avec «des armes à sous-munitions», samedi après-midi, à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine. Et comme un défi au mandat d’arrêt international qui a été délivré vendredi 17 mars contre lui par la Cour pénale internationale, Vladimir Poutine s’est rendu à Marioupol. Sa visite a été dénoncée par le conseil municipal qui a qualifié Vladimir Poutine de «criminel international», en référence au mandat d’arrêt délivrée par la Cour pénal internationale contre lui (https://www.lemonde.fr/international/live/2023/03/19/guerre-en-ukraine-en-direct-kiev-denonce-le-cynisme-de-vladimir-poutine-a-marioupol_6166101_3210.html).

 

Et en 4e dimanche de Carême, le dimanche de Laetare, le pape François a invité les fidèles réunis place Saint-Pierre ce midi à être comme l’aveugle qui retrouve la vue grâce à Jésus et à témoigner du Christ, en ne restant pas le cœur fermé devant les signes envoyés par Jésus (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-03/angelus-pape-francois-4e-dimanche-careme-laetare.html).

 

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Publié le 18 Mars 2023

Sudouest.fr avec l’AFP nous montre ce samedi 18 mars 2023 que le pape François a reçu samedi en audience la maire de Paris Anne Hidalgo, abordant en particulier avec elle la situation des réfugiés ainsi que le chantier de restauration de Notre-Dame, près de quatre ans après l’incendie de la cathédrale. «Quarante minutes de rencontre en langue espagnole pour évoquer notamment les réfugiés, les questions climatiques et la restauration de Notre-Dame de Paris», a indiqué Vatican News, service d’information du Dicastère pour la Communication du Saint-Siège sur le pape. Avec le souverain pontife, «la maire de Paris a évoqué la puissance et l’utilité du message du pape face aux intérêts économiques qui ne veulent rien changer», a indiqué de son côté l’entourage d’Anne Hidalgo. L’élue socialiste a notamment «rappelé l’importance de l’accueil des réfugiés et comment le pape a permis aux églises parisiennes de transmettre un message d’ouverture et de refus du repli sur soi», selon l’entourage de l’édile.

 

Lors d’une audience à la salle Paul VI au Vatican, le pape, 86 ans, a remercié les organisations ayant aidé les réfugiés, soulignant que l’accueil représente «le premier pas vers la paix». Ont été reçus de nombreux réfugiés parmi les 6000 qui ont pu parvenir en Europe grâce à des «couloirs humanitaires» mis en place par des organisations chrétiennes depuis 2016. Ce dispositif, initié par la communauté catholique Sant’Egidio en Italie puis repris en France et en Belgique, a concerné des réfugiés de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan, de Somalie, du Soudan du Sud, de Libye et d’Ukraine. «Chacun d’entre vous mérite de l’attention pour la difficile histoire que vous avez vécue», a déclaré le pape aux réfugiés. «Vous avez montré une ferme volonté de vivre libérés de la peur et de l’insécurité». Le pape François a notamment rendu hommage aux survivants des très dures conditions de vie dans les camps de détention en Libye, lieu de départ privilégié par les dizaines de milliers de migrants qui tentent tous les ans la périlleuse traversée de la Méditerranée pour rejoindre l’Europe.

 

Les couloirs humanitaires ont été mis en place pour offrir une alternative aux dangereux voyages par la mer, qui coûtent la vie à des milliers de personnes chaque année, et la possibilité d’une entrée légale en Europe via l’octroi de visas à titre humanitaire. Les gouvernements européens impliqués dans le dispositif délivrent des visas à titre humanitaire que les ONG utilisent pour acheminer légalement les plus vulnérables, familles avec enfants, victimes de persécutions, personnes âgées ou malades. À leur arrivée, les réfugiés sont pris en charge par les associations - hébergement, apprentissage de la langue, formation professionnelle - qui les aident à présenter leur demande d’asile. Le premier couloir humanitaire avait été mis en place au Liban, avec l’octroi par le gouvernement italien de visas à un millier de Syriens qui s’y étaient réfugiés.

 

Ces corridors, comme l’a rappelé le pape François dans son discours, ne servent pas seulement à «amener» des réfugiés en Italie, ils contribuent également au «processus vertueux» de l’intégration. En effet, via un réseau d’associations locales, les personnes exilées peuvent par exemple prendre des cours d’italien, et se voient aidées dans leurs démarches pour accéder à un emploi. Rappelant qu’il venait lui-même d’une famille de migrants, le pape a déclaré que les exemples d’intégration des personnes réfugiées face à lui contribuaient «à dissiper les peurs et les alarmes à l’égard des étrangers» (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-03/francois-refugies-communaute-sant-egidio-couloirs-humanitaires.html).

 

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Publié le 17 Mars 2023

Comme nous le montre le site de l’Église catholique en France (https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/lutter-contre-pedophilie/temoins-et-acteurs-ensemble-pour-une-vie-nouvelle-en-eglise-journee-memorielle-annuelle-de-priere-pour-les-victimes-dagressions-sexuelles/) la journée annuelle de mémoire et de prière, voulue par les évêques de France à l’issue de l’Assemblée plénière de mars 2021, prend désormais place dans le calendrier liturgique de façon pérenne, le troisième vendredi de Carême. Elle répond à l’invitation du pape François à vivre une journée de prière pour les victimes de violences sexuelles et d’abus de pouvoir et de conscience au sein de l’Église. En 2023, elle a lieu le vendredi 17 mars.

 

Les diocèses et paroisses sont invités à organiser, avec les fidèles, un ou plusieurs temps forts autour de la mémoire et de la prière pour toutes les personnes victimes. Ce temps d’Église sera aussi mis à profit pour faire prendre conscience à tous de la nécessité de prévenir et d’agir pour éviter toutes les situations pastorales et humaines qui peuvent conduire à toutes formes d’abus sur les plus fragiles. Sur un plan pratique, les diocèses, paroisses, groupes de pastorale et mouvements d’Église pourront engager des actions dans le temps situé entre le dimanche 12 mars 2023 et le dimanche 19 mars 2023. Pour ce faire, plusieurs propositions permettront aux diocèses et aux communautés locales de s’approprier la démarche et de la vivre selon leurs possibilités, le 3e vendredi de Carême ou dans la plus grande proximité de cette journée. Chaque communauté pourra vivre l’une ou l’ensemble des propositions. Les initiatives liturgiques proposées demandent à être adaptées en fonction des lieux disponibles, des conditions pastorales et en visant à associer des personnes victimes ou des accompagnants, selon les lieux et les possibilités.

 

Un an et demi s'est écoulé depuis la remise du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église qui avait estimé à 330 000 le nombre de personnes ayant subi en France des abus de la part de religieux ou de laïcs travaillant pour l'église entre 1950 et 2020. Dans la foulée, les évêques de France créaient des groupes de travail qui doivent proposer en ce mois de mars 2023 des réformes institutionnelles pour l'Église. On devrait connaitre leurs conclusions et préconisations d'ici à la fin du mois de mars. Pour Monseigneur Wintzer, les propositions doivent être à la hauteur de la gravité des faits. Le mois de mars qui marque également les 10 ans du pontificat du pape François, un pape qui semble être resté au milieu du gué dans la réforme de l'Église (https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/vienne/poitiers/une-autorite-qui-n-agit-pas-devient-complice-mgr-wintzer-archeveque-de-poitiers-prone-une-reforme-de-l-eglise-2731138.html, et https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-13-14/le-13-14-du-lundi-13-mars-2023-9634865).

 

L'archevêque de Poitiers Pascal Wintzer qui s’interroge sur le sens et le devenir de sa charge après la série de révélations sur les abus sexuels au sein de l’Église, fait le détail de certaines réformes potentielles dans un essai publié dans la collection Tracts de chez Gallimard Abus sexuels dans l'église catholique, des scandales aux réformes tout en enlevant ce qui entretient l’entre-soi et l’impunité, l’immaturité et l’emprise dans l’exercice exclusif du pouvoir par la cléricature. Profondément ébranlé par les nombreux scandales sexuels qui ont été révélés ces dernières années, il espère un véritable changement de logiciel. Il y plaide pour plus de collégialité, une plus grande place faite aux laïcs,  la place des femmes dans l'Église doit également augmenter, et d'autres réformes, par exemple, la possibilité pour les évêques de renoncer à leur charge et retourner à d'autres formes d'engagement au sein de l'Église, ou de salarier les hommes d'Église pour les "responsabiliser" et les confronter aux réalités quotidiennes de leurs ouailles (https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/vienne/poitiers/une-autorite-qui-n-agit-pas-devient-complice-mgr-wintzer-archeveque-de-poitiers-prone-une-reforme-de-l-eglise-2731138.html, et https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-13-14/le-13-14-du-lundi-13-mars-2023-9634865).

 

Enfin, après plus d’un an de travail, l'Inirr dresse son bilan dans un rapport annuel publié le jeudi 9 mars 2023. En tout, 190 personnes ont obtenu réparation financière. Une goutte d’eau au regard de l’ampleur du phénomène de la pédocriminalité dans l’Église ? 190, cela paraît peu… Mais cette instance n’a reçu que 1200 demandes d’indemnisation. Il s'agit de viol dans plus de la moitié des situations, et de viols qui se sont répétés pendant plusieurs années. Les dossiers sont examinés au cas par cas. L’Inirr reçoit en moyenne huit demandes par semaine, en provenance de deux tiers d'hommes et un tiers de femmes, dont l’âge se situe autour de 60 ans. Le montant moyen perçu par les victimes s’élève à 37 000 euros. Et parmi elles, 40 ont reçu la somme maximale, de 60 000 euros (https://www.europe1.fr/societe/190-victimes-dabus-sexuels-dans-leglise-ont-obtenu-une-reparation-financiere-4171392).

 

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Publié le 16 Mars 2023

religiondigital.org nous montre ce jeudi 16 mars 1023 que les évêques polonais vont créer une commission indépendante d'experts pour étudier la maltraitance des enfants dans l'Église au cours des dernières décennies, ce qui représente un changement complet de la position tenue jusqu'à présent par l'épiscopat de ce pays. La mesure, adoptée à l'unanimité, a été annoncée le 14 mars par Mgr Wojciech Polak, à l'issue d'une session plénière de la Conférence épiscopale à Varsovie, et fait suite au grand tollé officiel et public suscité par la nouvelle selon laquelle, alors qu'il était archevêque de Cracovie, le cardinal Karol Wojtyla et le futur pape Jean-Paul II, auraient couvert certains cas de prêtres abusifs.

 

L'archevêque primat a déclaré que la commission indépendante comprendra des historiens, des avocats et des psychologues, couvrira tous les diocèses et ordres religieux et travaillera sur les archives de l'Église catholique et celles de l'État polonais, sans avoir précisé si, comme le Portugal et d'autres pays, ils accepteront d'écouter les témoignages et les plaintes des personnes concernées. Cependant, il a exprimé la volonté que le résultat puisse être "d'une grande aide pour les victimes", car elles "ont besoin de la vérité". La tâche de la commission, a ajouté Polak, sera «d'examiner avec diligence les documents, liés à la résolution des affaires de crimes sexuels de certains religieux contre des mineurs (...) afin d'en montrer le contenu dans son intégralité, en tenant compte la loi et l'état des connaissances, ainsi que le contexte socioculturel». La Commission et la tâche qui lui sera confiée sont peut-être la réponse la plus cohérente que les évêques aient donnée au choc provoqué par un livre récemment publié sur le cas de l'archidiocèse de Cracovie, qui a donné lieu à un documentaire qui a été récemment projeté sur une chaîne de télévision privée, en Pologne, déclenchant un chœur de protestations tant de l'Église que de l'État.

 

Mais en réalité, le but est de défendre Jean-Paul II envers et contre tout.  C'est pourquoi, dans la déclaration finale de leur assemblée plénière cette semaine, les évêques ont de nouveau évoqué les tentatives "sans précédent" de "discréditer la personne et l'œuvre de saint Jean-Paul II", appelant "tous à respecter la mémoire d'un de nos compatriotes les plus importants" et remerciant ceux qui ont défendu la «bonne réputation» du pape Wojtyla.

 

Ekke Overbeek, l'auteur d'un livre récemment publié en Pologne qui fournit des données sur la connaissance que le pape Jean-Paul II devait avoir de cas de pédophilie dans le clergé polonais a suscité beaucoup de colère dans le pays, et pour savoir si Wojtyła faisait face à des cas d'abus sexuels en tant qu'archevêque, Overbeek a examiné les dossiers du service de sécurité du régime communiste, le SB (Służba Bezpieczeństwa) conservés à l'Institut de la mémoire nationale et des documents judiciaires. Il a également rencontré des témoins et des victimes encore en vie. Ce dernier explique que le monde universitaire et l'opinion publique occidentale soupçonnent depuis des années que Jean-Paul II était au courant de cas de pédophilie parmi le clergé et que ce n'était pas quelque chose qu'il lui était difficile de croire. Pourtant, ce débat n'a guère eu lieu en Pologne. Il raconte à EFE que, dans plusieurs cas, des victimes d'abus d'il y a un demi-siècle lui disent qu'il est la première personne à s'y intéresser. Overbeek dit ne pas vouloir nier l'importance historique de Jean-Paul II et sa contribution à la restauration de la démocratie en Pologne. "Peut-être est-il temps d'arrêter de l'idolâtrer comme une statue et de le regarder comme un être humain", résume-t-il (https://www.religiondigital.org/mundo/Nuevos-ingredientes-Juan-Pablo-II_0_2541645828.html).

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Rédigé par paroissiens-progressistes

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