Publié le 23 Septembre 2023
france3-regions.francetvinfo.fr nous montre ce samedi 23 septembre 2023 que Après avoir rencontré les plus démunis du quartier Saint-Mauront, considéré comme l'un des plus pauvres d'Europe, dans une visite pleine de symboles, auprès des missionnaires de la charité, qui s’est avéré un moment fort pour des personnes en grande précarité, qui ont pu partager un moment privilégié avec le pape, qui a tenu une nouvelle fois à mettre en lumière son combat contre la pauvreté, le pontife a clôturé les Rencontres Méditerranéennes aux côtés d'Emmanuel Macron au Pharo avant de célébrer une messe devant près de 60 000 personnes où le pape vient d’adresser une critique sur le modèle d’assimilation à la française qui, selon lui, «ne tient pas compte des différences et reste rigide dans ses paradigmes, fait prévaloir l’idée sur la réalité et compromet l’avenir en augmentant les distances et en provoquant la ghettoïsation, provoquant hostilité et intolérance», puis le Président et le souverain pontife se sont ensuite entretenus en privé comme prévu (https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/09/23/visite-du-pape-francois-en-direct-au-stade-velodrome-le-pape-salue-tous-les-francais-et-toutes-les-francaises_6190507_3224.html).
Emmanuel Macron a évoqué samedi avec le pape François les questions migratoires, ce dernier qui a longuement évoqué la situation des migrants en Méditerranée, a ainsi lancé un appel et un avertissement aux pays européens pour plus de tolérance et d'accueil, si Gérald Darmanin a applaudi du bout des doigts les propos du pape au palais du Pharo, le ministre de l'Intérieur martelait, ces derniers jours, que la France "n'accueillera pas de migrants qui viennent de Lampedusa", sauf les réfugiés politiques, mais aussi la fin de vie, en lui présentant le "calendrier" et la "méthodologie" du projet de loi attendu sur ce deuxième sujet "dans les prochaines semaines", a déclaré l'Elysée. Le pontife a pourfendu "la perspective faussement digne d'une mort douce, en réalité plus salée que les eaux de la mer", alors que les arbitrages de l’exécutif autour d’un nouveau droit sur «l’aide active à mourir» seront scrutés avec attention dans le futur projet de loi (https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/09/23/visite-du-pape-francois-en-direct-au-stade-velodrome-le-pape-salue-tous-les-francais-et-toutes-les-francaises_6190507_3224.html).
Sans surprise, il a rappelé l'hostilité de l'Église à l'avortement - légalisé en France et absolument pas remis en cause par le gouvernement - déplorant le sort de ces "enfants à naître, rejetés au nom d'un faux droit au progrès, qui est au contraire une régression de l'individu" (https://www.tf1info.fr/politique/migrants-ivg-fin-de-vie-une-visite-et-des-desaccords-entre-le-pape-francois-et-emmanuel-macron-2270744.html). Cependant la mairie de Paris n’est pas du même avis organise, dès le mercredi 20 septembre, une campagne publique d'information et d'affichage, pour "réaffirmer le droit fondamental à l'avortement" et réclamer son inscription dans la Constitution. En mars, le président Emmanuel Macron avait annoncé sa volonté d'inscrire dans la Constitution la "liberté" de recourir à l'avortement dans le cadre de sa future réforme des institutions. Une manifestation en faveur de l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution doit se dérouler le 28 septembre place de la République à Paris (https://www.bfmtv.com/paris/paris-reaffirme-le-droit-fondamental-a-l-avortement-dans-une-campagne-d-information_AD-202309200661.html).
Mais le pape a surtout fait vibrer le Vélodrome à l'occasion de la messe géante tant attendue après avoir remonté l'avenue du Prado depuis le David dans la fameuse papamobile, préférée à sa fidèle Fiat 500. À bord de sa fameuse Papamobile, il a salué les Marseillais massés derrière les barrières, tout au long du parcours jusqu'au Stade Vélodrome. Le pape François a fait son entrée ce samedi à 16h dans le stade Vélodrome, assis dans la mythique papamobile. Vélodrome oblige, des supporters de l'OM n'ont pas résisté au plaisir de déployer un immense tifo représentant le pontife et Notre-Dame de la Garde dans le virage sud, sur fond de bleu et blanc. Après son entrée dans le Vélodrome, le pape a fait une halte pour embrasser un nouveau-né.
Dans son homélie, le pape a détaillé ce qu'il appelle "le tressaillement de la foi", avant de faire un parallèle entre les migrants morts en mer et l'avortement. "C'est le contraire d’un cœur froid, qui se blinde dans l’indifférence, a-t-il déclaré, insensible au tragique refus de la vie humaine, refusé à nombre de personnes migrantes, à nombre d’enfants pas encore nés, à nombre de personnes âgées abandonnées". Il réaffirme ainsi l'opposition de l'Église au droit à l'avortement alors que dans un contexte mondial de régression du droit à l'avortement au sein de démocraties occidentales, en particulier aux Etats-Unis, en Pologne et en Hongrie, la France veut réaffirmer le droit à l'IVG (https://www.elle.fr/Societe/News/La-ville-de-Paris-s-engage-pour-le-droit-fondamental-a-l-avortement-4157666#xtor=AL-540), et confirme sa position dans le débat actuel sur la fin de vie, cependant la journaliste et médecin Marina Carrère d’Encausse s’engage pour le droit à l’euthanasie à l’occasion de la prochaine diffusion de son documentaire sur le sujet, et depuis quelques années, elle partage la vie d’un homme atteint de la maladie de Charcot qui se sait condamné, pour elle mourir dans la dignité, «c'est mourir comme on le souhaite, quand on considère que la vie ne vaut plus d'être vécue» (https://www.elle.fr/Societe/News/Debat-sur-la-fin-de-vie-Marina-Carrere-d-Encausse-s-engage-pour-la-depenalisation-de-l-euthanasie-4148551).
Il a particulièrement salué les Français ayant cheminé depuis Nice, rendant hommage aux victimes du «terrible attentat» du 14 juillet 2016. Il a ensuite prononcé quelques phrases pour toutes les personnes frappées par le terrorisme et celles aujourd’hui touchées par la guerre en Ukraine (https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/09/23/visite-du-pape-francois-en-direct-au-stade-velodrome-le-pape-salue-tous-les-francais-et-toutes-les-francaises_6190507_3224.html). Malgré la ferveur affichée à Marseille pour la visite du pape, plusieurs voix se sont élevées dans la ville pour dénoncer cet événement.
À la fin de la messe, le cardinal Jean-Marc Aveline a remercié le pape à grand renfort de références à la ville et à l'Olympique de Marseille. "Un pape au stade Vélodrome ça ne s’était jamais vu !, a-t-il déclaré. Nous en sommes fiers et heureux, je crois que ce soir, même la Bonne Mère a la larme à l’œil." "En vous accueillant pour la première fois pour une messe en France, nous nous sentons à jamais les premiers !, a-t-il lancé à une foule ravie. Marseille n’oubliera jamais l’immense cadeau que vous nous avez fait !" Pour ses derniers mots à la messe, le pape François a remercié les autorités et la communauté religieuse marseillaise. Il a également tenu à saluer les fidèles venus de Nice. "Je souhaite adresser un salut aux frères et sœur venus qui ont survécu au terrible attentat de 2014", a-t-il déclaré, avant de conclure la célébration par ses mots : "Priez pour moi, c'est un métier pas facile."
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