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Publié le 6 Avril 2024

"François est le premier chef d’État à nous recevoir" et "Pietro Parolin nous a dit qu'il y aurait un soutien croissant du Vatican dans les forums internationaux". Ainsi Olivia Maurel, militante française contre les vents locatifs, a résumé dans une interview avec RD à Rome l'agenda fructueux que leur a laissé son séjour dans la capitale italienne comme le montre Hernán Reyes Alcaide, correspondant du Vatican pour religiondigital.org ce samedi 6 avril 2024.

 

 

Maurel est le visage visible de la Déclaration de Casablanca, une organisation qui appelle à une interdiction universelle de la GPA, et qui semble renouvelée dans son esprit après le discours mémorable du pape devant le corps diplomatique en janvier de cette année, dans lequel le pontife a appelé à l'interdiction universelle de la maternité de substitution. Puis, en février, le pape a reçu de la juge argentine Susana Medina un rapport détaillé sur les conséquences juridiques et sociales de cette pratique. Maurel, né d'une gestation pour autrui et devenu militant contre cette pratique en raison des problèmes mentaux qu'elle a subi, a révélé que le pape "est préoccupé par la gestation pour autrui et connaît bien la question". "Nous avons parlé pendant une demi-heure de la façon dont la maternité de substitution est devenue un marché mondial qui déplace déjà des milliards de dollars et qui peut croître de façon exponentielle si nous n'agissons pas à temps", a déclaré Maurel à RD.

 

 

La militante a révélé que, dès son arrivée à Rome jeudi, elle a également rencontré Parolin, qui, comme le pape le ferait quelques heures plus tard, lui a exprimé son soutien et l'engagement du Saint-Siège à les accompagner. Maurel participe à Rome à une conférence internationale à l'Université Lumsa dans laquelle ils cherchent à parvenir à une nouvelle déclaration internationale contre cette pratique. "Il nous a dit que le Vatican bénéficierait d'un soutien croissant pour soulever cette question dans les forums internationaux", a-t-il déclaré. "Ce n'est pas une question de droite ou de gauche, ni de positions politiques. C'est une question d'humanité", a déclaré Maurel, qui a également rejeté l'approche recherchée par certains pays "qui cherchent à établir qu'il existe une GPA éthique et voient ensuite elles-mêmes en tant que femmes dont les enfants finissent par être victimes de la traite des êtres humains. Il s'agit, dénonce Maurel, d'un marché qui représentait 14 milliards d'euros dans le monde en 2022 et qui, selon les prévisions, pourrait atteindre 130 milliards en 2032".

 

 

Le 3 mars 2023, une centaine d'experts de 75 nationalités, juristes, médecins, psychologues et philosophes, ont signé depuis la capitale marocaine la «Déclaration de Casablanca», dans laquelle ils appellent à l'établissement d'un traité abolissant la maternité de substitution. Convaincus que «le contrat par lequel un ou plusieurs parrains conviennent avec une femme qu'elle mettra au monde un ou plusieurs enfants afin de les leur donner à la naissance, quels que soient leur nom et leurs modalités», porte atteinte à la dignité humaine, les participants ont demandé aux gouvernements de condamner la maternité de substitution "sous toutes ses formes et procédures, rémunérées ou non, et d'adopter des mesures pour lutter contre cette pratique".

 

 

La ministre italienne de la Famille, Eugenia Rocella, a participé à la conférence internationale qui se réunit à Rome et a affirmé qu'«il est clair qu'il s'agit d'un véritable système commercial qui nécessite une organisation complexe et bien établie qui implique nécessairement des coûts considérables». L'Italie, sur la base de la décision du Premier ministre Giorgia Meloni, cherche à ériger la GPA comme un «délit universel», ce qui signifie qu'elle est punissable non seulement sur son territoire, mais que tout Italien peut être pénalisé même s'il recourt à cette pratique à l'étranger. Parmi les participants figurent également la Jordanienne Reem Alsalem, rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence contre les femmes et les filles et, au nom du Vatican, Mgr Miroslaw Wachowski, sous-secrétaire aux relations avec les États et les organisations internationales.

 

 

L’abolition universelle de la GPA n’est pas d’une telle importance, car l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) reconnaît la GPA comme faisant partie des techniques de procréation médicalement assistée avec l’intervention d’une tierce personne (femme porteuse) et considère qu’elle est admissible lorsqu’elle est régulée juridiquement. Contrairement à la France qui interdit cette pratique, plusieurs pays démocratiques l’ont encadrée : Grèce, Portugal, Royaume-Uni, Ukraine, différents États aux États-Unis et au Canada, Inde, Israël, etc. Et la légalisation de la GPA permet un contrôle et une surveillance de la pratique et serait de nature à limiter les GPA clandestines et hors la loi qui favorisent toujours l’exploitation du faible par le fort. Et dans des pays où elle est gratuite, comme au Royaume-Uni, au Canada ou au Portugal, seul le consentement éclairé de la femme porteuse et son altruisme peuvent en être la source (https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/meres-porteuses-une-gpa-ethique-peut-parfaitement-exister-en-droit-francais).

 

 

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Publié le 31 Mars 2024

Eva Leray sur Ouest-France.fr nous montre que le pape a donné sa bénédiction «urbi et orbi», ce dimanche 31 mars 2024, depuis le Vatican. Il a réclamé la libération de tous les otages israéliens enlevés le 7 octobre 2023 et a appelé à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza. La foudroyante attaque de commandos du Hamas en territoire israélien survenue le 7 octobre 2023, a tué 1200 Israéliens et pris en otage des dizaines d’autres. Le ministère de la Santé du Hamas a de son côté annoncé dimanche 31 mars, un nouveau bilan. Il fait état de 32 782 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

 

«Ma parole va d’abord aux victimes des conflits nombreux qui se déroulent dans le monde, à commencer par celui en Israël et en Palestine», a ainsi déclaré le pape. Il exhorte au «respect des principes du droit international» en renouvelant son appel à garantir l’accès des aides humanitaires dans la bande de Gaza. «Ne laissons pas les hostilités en cours toucher gravement la population civile qui est maintenant épuisée, surtout les enfants», a-t-il ajouté. Et de poursuivre : «La guerre est toujours une absurdité et une défaite. Ne laissons pas les vents de la guerre souffler toujours plus fort sur l’Europe et la Méditerranée. Ne cédons pas à la logique des armes et du réarmement. La paix ne se construit jamais avec des armes.» Une prise de parole applaudie par son auditoire.

 

Comme à son habitude, le souverain pontife n’a pas manqué d’avoir une pensée pour les autres territoires de la planète. «N’oublions pas la Syrie qui souffre depuis 14 ans des conséquences d’une guerre longue et dévastatrice», a-t-il tenu à rappeler. Il a aussi dénoncé les «violences qui déchirent et ensanglantent Haïti» avant d’adresser une pensée aux Rohingyas, «touchés par une grave crise humanitaire». À la marge, il a aussi mentionné la cause environnementale en adressant quelques mots aux «personnes qui souffrent du réchauffement climatique».

 

Quelques minutes plus tôt, à bord de sa "papamobile", le pape François, souriant et apparemment en bonne forme, a longuement salué et béni les quelque 60 000 fidèles présents, sous les acclamations d'une foule massée derrière les barrières, dans les allées de la place Saint-Pierre. "Viva il Papa!", ont crié les pèlerins, smartphone à la main ou agitant des drapeaux, sous un important dispositif de sécurité. Le chef de l'Église catholique, arrivé en fauteuil roulant sous un ciel couvert, a présidé la cérémonie de près d'une heure et demie depuis l'estrade ornée comme chaque année, de riches décorations florales (https://actu.orange.fr/monde/paques-le-pape-plaide-pour-la-paix-et-s-offre-un-bain-de-foule-CNT000002dibVZ.html).

 

Enfin, le pape François a présidé samedi soir la veillée pascale à la basilique Saint-Pierre de Rome, au lendemain de l'annulation surprise de sa participation au Chemin de croix, qui avait relancé les interrogations sur sa santé chancelante. Dans une basilique passée de la pénombre à la lumière des cierges, un rite qui symbolise la Résurrection du Christ chez les catholiques, le pape François a prononcé une homélie de dix minutes en italien, sans difficulté particulière. Il s'est élevé contre les "pierres de la mort", "les murs de l'égoïsme et de l'indifférence", et "toutes les aspirations à la paix brisées par la cruauté de la haine et la férocité de la guerre". Après la cérémonie, il a pris le temps d'un aller-retour dans l'allée de la basilique en fauteuil roulant, souriant, saluant et bénissant énergiquement les fidèles massés contre les barrières dont beaucoup lui tendaient la main ou le photographiaient avec leur smartphone, dans une ambiance chaleureuse (https://actu.orange.fr/monde/le-pape-preside-la-vigile-pascale-et-rassure-sur-sa-sante-CNT000002dhrr5.html).

 

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Publié le 24 Mars 2024

fr.euronews.com nous montre que le pape François a décidé à la dernière minute de sauter son homélie lors de la messe du dimanche des Rameaux sur la place Saint-Pierre, évitant ainsi un discours intense au début d'une Semaine Sainte chargée qui mettra à l'épreuve sa santé de plus en plus fragile.

 

Entravé par des problèmes de genoux et des problèmes respiratoires persistants, le pape François n'a pas non plus participé à la procession des cardinaux autour de l'obélisque de la place au début de la messe. Au lieu de cela, le pontife de 87 ans a béni les feuilles de palmier et les branches d'olivier portées par les fidèles depuis l'autel. Le pape François devait prononcer une homélie à mi-parcours du service et un texte préparé avait été distribué aux journalistes. Mais lorsqu'un assistant a présenté au pape François ses lunettes pour commencer à lire, le pape a clairement fait savoir qu'il ne prononcerait pas ces remarques, laissant la foule attendre en silence. Les responsables du Vatican n’ont pas immédiatement expliqué pourquoi. Le bureau de presse du Vatican a déclaré plus tard que l'homélie avait été remplacée par "un moment de silence et de prière" pour l'Église, afin qu'elle «recherche toujours l'unité, la réconciliation et la communion»; pour les gouvernants «appelés à cultiver la paix et le bien des peuples»; pour tous les hommes et les femmes qui souffrent; pour les chrétiens persécutés; pour chaque communauté chrétienne, afin qu'elle «soit témoin de sa propre foi, dans la prière et dans la charité» (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-03/la-celebration-du-dimanche-des-rameaux-sur-la-place-saint-pierre.html). 

 

Le pape François a cependant prononcé des prières tout au long du service et a lancé un long appel à la paix à la fin de la messe. Il a déclaré qu'il priait pour les familles des personnes tuées dans ce qu'il a qualifié d'attaque "inhumaine" contre une salle de concert de la banlieue de Moscou. «Que le Seigneur les accueille dans sa paix, qu’il réconforte leurs familles et qu’il convertisse les cœurs de ceux qui organisent et réalisent ces actions inhumaines qui offensent Dieu, qui a ordonné Tu ne tueras point», a-t-il ajouté (https://www.ouest-france.fr/societe/religions/rameaux-baptemes-benediction-et-message-du-pape-une-semaine-sainte-commence-pour-les-chretiens-363f9024-e9c4-11ee-ba74-12897b706ed5). Et il aussi a demandé des prières pour "l’Ukraine martyrisée" et le peuple de Gaza. Les responsables du Vatican estiment qu'environ 60 000 personnes ont assisté à la messe, qui s'est déroulée sous un ciel printanier ensoleillé et venteux. Le pape François a passé plusieurs minutes à les saluer depuis la papamobile, faisant plusieurs boucles autour de la place à la fin du service.

 

Le dimanche des Rameaux marque le début d'une semaine chargée pour le pape François jusqu'au dimanche de Pâques, lorsque les fidèles commémorent la résurrection du Christ. Jeudi, le pape François doit se rendre dans une prison pour femmes de Rome pour le rituel traditionnel du lavement des pieds, afin d’«y célébrer la messe de la Cène du Seigneur. Il y rencontrera les détenues et le personnel» (https://www.ouest-france.fr/societe/religions/rameaux-baptemes-benediction-et-message-du-pape-une-semaine-sainte-commence-pour-les-chretiens-363f9024-e9c4-11ee-ba74-12897b706ed5). Vendredi, il doit présider la procession aux flambeaux du Chemin de Croix au Colisée de Rome, reconstituant la crucifixion du Christ. Le lendemain marque la veillée pascale, au cours de laquelle le pape François préside un service solennel nocturne dans la basilique, suivi de la messe du dimanche de Pâques sur la place Saint-Pierre et de sa bénédiction à midi depuis la loggia située au-dessus.

 

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Publié le 21 Mars 2024

7sur7.be avec Belga nous montrent ce jeudi 21 mars 2024 que le pape François a accédé à la demande de renvoyer de l’état clérical l’ancien évêque de Bruges, Roger Vangheluwe, a annoncé jeudi par voie de communiqué la Nonciature apostolique.

 

Roger Vangheluwe, 87 ans, qui vit reclus dans une abbaye en France, "a été reconduit à l'état laïc", a précisé à l'AFP Tommy Scholtès, porte-parole des évêques de Belgique, confirmant une information du média officiel Vatican News. Il a rappelé que le geste avait été réclamé à plusieurs reprises ces dernières années par les évêques de Belgique, jugeant "honteux que Roger Vangheluwe ait pu rester officiellement évêque et prêtre" (https://www.laprovence.com/article/france-monde/18397430853615/14-ans-apres-avoir-reconnu-des-actes-pedocriminels-un-eveque-belge-destitue-par-le-pape).

 

Informé de sa destitution, Roger Vangheluwe a demandé de pouvoir résider dans un lieu de retraite, “sans plus aucun contact avec le monde extérieur, afin de se dédier à la prière et à la pénitence”. Ce dernier avait démissionné de ses fonctions en 2010 après avoir reconnu des violences sexuelles commises sur son neveu, mineur au moment des faits. Il a été sanctionné en 2011, mais des images pornographiques ont été trouvées sur son ordinateur lors d’une perquisition en 2012. Ces nouveaux éléments ont amené le pape à réexaminer l’affaire.

 

Ses crimes étant prescrits, il n'a jamais été condamné par la justice, mais le scandale a refait surface à l'automne 2023 en Belgique avec la diffusion d'un documentaire choc dénonçant l'inaction et le mutisme de l'Église pendant des décennies sur les agressions sexuelles commises par des ecclésiastiques. Les évêques belges ont alors renouvelé leur demande de destitution. Ils ont aussi fait valoir auprès du Vatican que le dossier canonique de M. Vangheluwe comportait désormais "la déclaration d'une victime ayant récemment témoigné de manière formelle" contre lui (https://www.laprovence.com/article/france-monde/18397430853615/14-ans-apres-avoir-reconnu-des-actes-pedocriminels-un-eveque-belge-destitue-par-le-pape).

 

En raison de cette laïcisation, Roger Vangheluwe, ainsi privé de sa soutane, est désormais libre de ses mouvements. Un accord semble avoir été conclu avec l’abbaye française dans laquelle il réside actuellement pour qu’il puisse continuer d’y habiter, en retrait de la société. “Le Saint-Père réitère sa proximité avec les victimes d’abus et son engagement pour que ce fléau soit éradiqué de l’Église”, ponctue la Nonciature apostolique.

 

La décision du pape François de renvoyer de l’état clérical l’ancien évêque de Bruges, Roger Vangheluwe, est “juste”, a réagi le Premier ministre Alexander De Croo sur X. Cette décision est trop tardive mais elle constitue une étape nécessaire pour les victimes, a-t-il ajouté. “Nous avons demandé au nonce apostolique d’agir rapidement à l’égard de Roger Vangheluwe. C’est la bonne décision. Elle arrive tardivement, mais c’est une étape nécessaire pour les victimes dans leur quête de justice”, selon M. De Croo.

 

Avant sa destitution, l’association Mouv’enfants a mené, le mardi 19 mars, une «action choc» devant l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes, près de Sablé-sur-Sarthe (Sarthe). Elle ciblait l’évêque belge Roger Vangheluwe, accusé de pédocriminalité dans son pays. L’action a duré une demi-heure devant plusieurs médias et des passants quelque peu interloqués. Cette manifestation n’était pas déclarée et s’est progressivement dispersée après l’arrivée des gendarmes (https://www.ouest-france.fr/faits-divers/pedophilie/pedocriminalite-dans-leglise-action-choc-contre-un-eveque-belge-devant-une-abbaye-sarthoise-a9ecf932-e535-11ee-bf7e-a377cbb9edbd).

 

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Publié le 20 Mars 2024

Jean-Benoît Harel dans vaticannews.va nous montre que le pape François a clôturé son audience générale de ce mercredi 20 mars en invitant les fidèles à confier à l’intercession de saint Joseph pour «l'Église et le monde entier à son patronage», avec une pensée particulière pour ceux qui vivent des jours dramatiques à cause de la guerre, l'Ukraine et la Terre Sainte.

 

Selon les dernières remontées de terrain, les troupes russes engagées en Ukraine auraient largement réduit l’intensité de leurs attaques dans l’est et le sud du pays. Le front devrait donc à nouveau se stabiliser. Mais, à moyen terme, l’avenir reste incertain (https://www.ouest-france.fr/europe/ukraine/guerre-en-ukraine-pourquoi-les-russes-operent-une-pause-tactique-1ab997de-e549-11ee-b685-1479f5265e87). Et des explosions et des fusillades ont secoué mardi l’hôpital Al-Shifa, le plus grand de la bande de Gaza, et les quartiers environnants alors que les forces israéliennes ont pris d'assaut l'établissement lundi (https://fr.euronews.com/2024/03/20/violents-combats-autour-de-lhopital-al-shifa-pris-dassaut-par-les-forces-israeliennes).

 

Il a également réitéré sa demande de négociation pour la paix, car «Nous devons tout mettre en œuvre pour discuter, négocier, mettre fin à la guerre», et «on ne peut pas continuer à faire la guerre», et a encouragé les Polonais à protéger la vie, «à chaque instant, depuis le moment où elle naît dans le ventre de la mère jusqu'à sa fin naturelle». Le Successeur de Pierre a ainsi rappelé l’enseignement de l’Église sur le respect inconditionnel de la vie ce mercredi, au lendemain de la prise de position des évêques français contre le projet de loi fin de vie.

 

Cependant, le nouveau gouvernement polonais se dit prêt à libéraliser l'avortement dans ce pays devenu l'un des plus restrictifs d'Europe sous les mandats précédents. Il est "prêt à déposer" un texte autorisant "l'avortement légal et sécurisé jusqu'à la 12e semaine de la grossesse". Il a déjà approuvé un projet de loi autorisant l'accès libre à la pilule abortive (https://information.tv5monde.com/terriennes/acces-livg-en-pologne-le-bout-du-tunnel-2706420).

 

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Publié le 19 Mars 2024

Jean-Benoît Harel dans vaticannews.va nous montre ce mardi 19 mars 2024, les évêques français réunis en Assemblée plénière à Lourdes ont pris position contre le futur projet de loi fin de vie présenté par le président Emmanuel Macron le 10 mars 2024 dans une déclaration.

 

«Ne dévoyons pas la fraternité». Telle est la réponse des évêques français au président Emmanuel Macron qui évoquait «une révolution de fraternité» à propos du projet de loi consacré à la fin de vie. Les évêques réaffirment leur «attachement à la voie française du refus de la mort provoquée et de priorité donnée aux soins palliatifs», à l’image des recommandations du Conseil consultatif national d’éthique. La conférence épiscopale appelle aussi les catholiques français à s’engager auprès des personnes en situation de handicap, âgées ou en fin de vie. En ce jour de la Saint Joseph, patron de la «bonne mort» car décédé entre les bras de Marie et de Jésus selon la tradition, les évêques français espèrent peser sur les discussions parlementaires qui s’ouvriront en commission le mois prochain. Toutefois, les Français soutiennent le texte à 81% selon un sondage réalisé par l’institut Ifop-Fiducial pour Sud Radio après les annonces du président français.

 

Les sujets des travaux de la Conférence épiscopale française ne manquent pas. Les évêques débattront notamment de la prise en charge des personnes victimes d’abus, et Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la CEF, a assuré dans son discours d’ouverture que «Notre Église en France doit être capable, sur le moyen et long terme, d’entendre toute plainte mettant en cause gravement l’attitude ou le comportement d’un ministre ordonné ou d’un laïc en responsabilité et d’accompagner jusqu’au bout la ou les personnes qui en auraient été victimes».

 

Il y aussi de l’avenir des radios chrétiennes puisqu’un rapport a été remis aux évêques qui devront se prononcer. Il est «nécessaire que nous évaluions ensemble cet instrument et exprimions ce qu’ensemble nous en attendons» a expliqué l’archevêque de Reims, du ministère du diaconat permanent avec deux heures de travail dans la semaine qui lui seront dédiées, «dont l’Église célèbre cette année le 60e anniversaire du rétablissement» a souligné Mgr Éric de Moulins-Beaufort, et des ministères laïcs institués dont  les évêques acteront la traduction du rituel de l’institution du catéchiste, puisque c’est une manière de rendre grâce pour le président de la CEF car ces «ministres ordonnés ou institués sont vraiment des dons de Dieu, des dons du Christ ressuscité».

 

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Publié le 17 Mars 2024

José Manuel Vidal nous montre dans religiondigital.org ce dimanche 17 mars 2024 qu’avec une voix claire et puissante et une belle apparence, dans le catéchisme depuis la chaise de la fenêtre, le pape François explique ce qu'est la gloire de Dieu et pourquoi elle se manifeste dans la Croix. «La gloire, pour Dieu, ne correspond pas à la réussite humaine, à la renommée ou à la popularité», dit-il, mais plutôt «pour Dieu, la gloire, c'est aimer jusqu'à donner sa vie» et «l'abandon et le pardon sont l'essence de la gloire de Dieu». C'est pourquoi, depuis la Croix, «siège de Dieu», le Seigneur «nous enseigne que la vraie gloire, celle qui ne se fane jamais et qui nous rend heureux, est faite d'abandon et de pardon». Hier, à l’occasion des 20 ans de la Fondation Mgr Camillo Faresin, le pape François a aussi invité les membres à imiter Mgr Faresin en étant toujours avec les plus petits, «en choisissant et en privilégiant, dans vos projets, les réalités les plus pauvres et les plus méprisées comme des lieux privilégiés où demeurer», comme «des "terres promises"», où ils pourront «planter leurs tentes pour commencer de nouvelles œuvres» (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-03/etre-parmi-les-derniers-et-les-aider-avec-amour.html).

 

Dans ses salutations après l'Angélus, le pape, se souvient et de prie pour les populations d'Ukraine, alors que les Russes votent ce dimanche 17 mars pour le troisième de l'élection présidentielle, toute la semaine a été marquée par des frappes meurtrières et des tentatives d'incursion armées depuis l'Ukraine sur le territoire russe (https://www.rfi.fr/fr/europe/20240317-de-nouvelles-frappes-ukrainiennes-au-troisi%C3%A8me-jour-de-l-%C3%A9lection-russe-selon-moscou), de Palestine, d'Israël, où le Premier ministre israélien a approuvé d’après son bureau « les plans d’action» de cette offensive, impliquant une «évacuation de la population» à Rafah malgré les inquiétudes de la communauté internationale pour les quelque 1,5 million de personnes entassées dans cette ville du sud de la bande de Gaza assiégée (https://www.ouest-france.fr/monde/israel/guerre-israel-hamas-netanyahu-pret-a-lancer-une-offensive-terrestre-a-rafah-malgre-les-pressions-0134b566-e45c-11ee-b685-1479f5265e87), et du Soudan du Sud, où «Sans aide humanitaire urgente et un accès aux produits de base», près de 5 millions de personnes pourraient plonger dans une «insécurité alimentaire catastrophique» dans les prochains mois au Soudan, a mis en garde le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires Martin Griffiths dans une note au Conseil de sécurité révélée vendredi 15 mars par l’AFP (https://www.la-croix.com/international/soudan-risque-de-famine-pour-5-millions-de-personnes-20240316).

 

Il a aussi demandé pour Haïti «une transition sereine vers un pays qui, avec l'aide de la communauté internationale», est doté d'institutions solides, capables de ramener l'ordre et la tranquillité à ses citoyens. Haïti s’enfonce dans la tourmente. La situation est toujours «explosive et tendue» à Port-au-Prince, a affirmé vendredi 15 mars le bureau des opérations humanitaires de l’ONU (Ocha), alors que les Haïtiens attendent la nomination d’autorités de transition après la démission du Premier ministre contesté. L’espoir que le pays ravagé par les gangs puisse s’engager sur la voie de la stabilité reste ténu. Après quelques jours d’une relative accalmie, des violences ont été enregistrées dans la capitale, à 80 % aux mains de bandes armées (https://www.liberation.fr/international/amerique/haiti-la-situation-reste-explosive-a-port-au-prince-toujours-dans-lattente-de-nouveaux-dirigeants-20240316_YQSAVTLCYVH4RL3DSGZ5HTMPZQ/).

 

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Publié le 13 Mars 2024

«Ne perdez pas espoir. Continuez à vous battre pour cette Église vivante et à la faire connaître.» Le pape est arrivé peu avant le rendez-vous convenu dans l'arrière-salle de la Salle Paul VI (l'auletta) où il a reçu l'équipe de Religion Digital, accompagnée du père Ángel et de sœur Lucía Caram comme nous le montre Jesús Bastante sur religiondigital.org ce mercredi 13 mars 2024. Dans le même bureau où il a reçu Zelenski, Maduro ou Raúl Castro, pendant une demi-heure, le pape Francisco a discuté, entre plaisanteries et vérité, avec notre équipe (dirigée par José Manuel Vidal et accompagné de Pepe Lorenzo) de l'Église en Espagne, les défis de l'avenir, sa santé, les critiques extrêmes, la question des séminaires, les futurs voyages ou la validité de Vatican II.

 

RD fête ses 25 ans et les célèbre, avec le pape François, à une date très spéciale : le même jour qui marque le 11e anniversaire du 13 mars 2013, au cours duquel les cardinaux réunis en conclave l'ont élu successeur de Pierre, après la démission historique de Benoît XVI. Un jour spécial, avec un cadeau spécial : les dizaines de milliers de soutiens reçus dans le cadre de la campagne RDconelPapa, pour lesquels le pape François a grandement apprécié les expressions de soutien venant des quatre coins du monde. «J'ai des défauts et je fais des erreurs à chaque fois, mais je dois remercier Dieu pour l'aide de tant de personnes, de très bonnes personnes. Quand je vais dans les paroisses, je vois tellement de bonnes personnes.» «J'ai des défauts et je fais des erreurs à chaque fois, mais je dois remercier Dieu pour l'aide de tant de personnes, de très bonnes personnes. Quand je vais dans les paroisses, je vois tellement de bonnes personnes.»

 

«Que peut faire RD pour continuer à travailler pour le Concile Vatican II ce printemps ?» Le pape François a été catégorique : «Ne perdez pas espoir. Vatican II a été pour l'Église un objectif médian, qui nous a fait beaucoup de bien et qui était nécessaire, même si tout n'est pas encore réalisé», a-t-il souligné. Et une demande directe : «Continuez à le faire connaître, continuez à faire connaître ce bien qu’est cette Église vivante.» «Continuez à vous battre», a-t-il répété. «En Espagne, il y a beaucoup de gens qui travaillent bien et il existe de petits groupes de résistance. L'archevêque de Madrid doit faire face à une très grande résistance, mais il est jeune et courageux, soutenez-le», nous a-t-il demandé.

 

Un pape conscient que la majorité prie pour lui, mais qui plaisante sur la question de savoir si "ils prient pour moi ?", et qui nous raconte une anecdote avec une vieille femme qui, elle aussi, a prié pour lui, et l'a fait pour le bien, "parce que contre s'ils le prient là-dedans." «Et… c'est vrai», réfléchit Bergoglio. «Il y a des gens bien, mais ils ne sont pas d'accord.» Autre chose, «tous ces 'champignons' qui ont surgi maintenant, ces sédévacantistes, qui cherchent n'importe quelle petite chose pour l'interpréter à leur manière. Ce ne sont pas de mauvaises personnes, ce sont des gens tristes. Le cœur lourd, je les plains.» De retour dans leur pays, le pape a montré son inquiétude pour l'avenir de la formation dans les séminaires, dont il considère la réforme comme «claire» et pour laquelle il fait confiance à Jesús Vidal. "Un séminaire à 3 ou 4 personnes ne marche pas, s'il n'y a pas 15 ou 20 enfants ça n'ira pas."

 

Plusieurs anecdotes : les chapelets, et certains spécialement pour nos petits, plus plusieurs boîtes que sœur Lucía Caram devait emporter en Ukraine (l'émotion papale était particulière en écoutant l'histoire du chapelet que la religieuse lui a offert et qui appartenait à un soldat ukrainien mort au front, dont le pape François a raconté l'histoire lors de l'audience suivante), la surprise de découvrir la beauté des dessins d'Agustín de la Torre et son clin d'œil au père Ángel. "Je connais ce vieil homme", a déclaré Bergoglio. "Est-ce que ça me fait mal ?", a demandé le président des Messagers de la Paix. "Non, je me réjouis avec toi."  Jesús Bastante conclue : «Et nous avec vous, Pape François. Et comme vous nous le demandez, nous continuerons. Faire germer le printemps au printemps. Jusqu'au jour où il l'accompagna.»

 

Enfin, le pape François a une fois de plus appelé à la paix en Ukraine et dans d’autres pays du monde. Lors de la prière de midi sur la place Saint-Pierre, il a également appelé à prier pour la paix au Congo, en Ukraine et en Terre Sainte. "Que prennent fin au plus vite les hostilités qui causent d'immenses souffrances à la population", a déclaré le pape. Le pape François a également exprimé sa préoccupation face à la grave crise de l'État et à la violence des bandes armées en Haïti, qui menacent également les prêtres, les religieuses et les bénévoles. Dans le même temps, il a appelé la communauté internationale à apporter sa contribution à la paix et à la réconciliation dans ce pays des Caraïbes. Lors de la prière de midi sur la place Saint-Pierre, le pape François s'est également prononcé en faveur de l'égalité des droits des femmes dans l'État et dans la société (https://www.domradio.de/artikel/debatte-um-weisse-fahne-ueberschattet-jahrestag-der-papstwahl).

 

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Publié le 12 Mars 2024

Guillaume Daudé nous montre ce mardi 12 mars 2024 sur la-croix.com qu’à l’approche des élections européennes, les évêques de la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (Comece) ont signé une déclaration commune appelant à «un vote responsable encourageant les valeurs chrétiennes et le projet européen». La déclaration a notamment été signée, pour la France, par Mgr Antoine Hérouard, premier vice-président de la Comece.

Dans leur déclaration, les évêques rappellent l’origine du projet d’intégration européenne, né dans le contexte de l’après-guerre, dont les pères fondateurs étaient pour beaucoup «des catholiques engagés», qui avaient pour objectif, selon eux, de «garantir la paix, la liberté et la prospérité». Aujourd’hui, constatant que nous traversons «des temps difficiles et incertains», ils jugent «que ce projet, entrepris il y a plus de soixante-dix ans, doit être soutenu et poursuivi». Les défis que nous devons relever doivent, selon eux, être affrontés «à la lumière des valeurs fondatrices de l’Union européenne». Alors que les partis nationalistes à tendance eurocritique sont donnés haut dans les sondages en amont de ces élections qui auront lieu le 9 juin, les évêques découragent le vote de ceux qui voudraient se démarquer du projet européen : «Nous savons que l’Union européenne n’est pas parfaite, reconnaissent-ils, et que nombre de ses propositions politiques et juridiques ne sont pas conformes aux valeurs chrétiennes et aux attentes d’un grand nombre de ses citoyens, mais nous croyons que nous sommes appelés à y contribuer et à l’améliorer avec les outils que nous offre la démocratie.» «Alors que l’Union européenne est considérée comme responsable de tous les maux de notre pays, nous avons voulu rappeler l’origine du projet européen, tandis que la guerre est à nos portes. Il est important que chaque citoyen, en votant, rappelle son soutient au projet européen et n’exprime pas seulement une mauvaise humeur ou des critiques», explique Mgr Antoine Hérouard.

 

Ils proposent une liste non exhaustive de critères de discernement pour faire son choix parmi les candidats et partis – appelant à voter pour ceux «qui soutiennent clairement le projet européen et dont nous pensons raisonnablement qu’ils vont promouvoir nos valeurs et notre idée de l’Europe, telles que le respect et la promotion de la dignité de toute personne humaine, la solidarité, l’égalité, la famille et le caractère sacré de la vie, la démocratie, la liberté, la subsidiarité, le soin de notre “maison commune“…». «Nous avons besoin de décideurs politiques courageux, compétents, animés par des valeurs et œuvrant avec honnêteté pour le bien commun», soulignent-ils encore. Alors que l’abstention est traditionnellement élevée lors de ce scrutin et que l’Allemagne a ouvert le droit de vote à partir de 16 ans, les évêques de la Comece encouragent en particulier les jeunes à voter et à s’engager en politique pour «contribuer au bien commun dans un esprit de service à la communauté». Reprenant un discours de Jacques Delors à Bruges du 17 octobre 1989 au Collège d’Europe, les évêques exhortent chacun «à participer à une aventure unique, associant des peuples et des nations, pour le meilleur, et non pour le pire».

 

Comme le signale francetvinfo.fr (https://www.francetvinfo.fr/elections/europeennes/cartes-visualisez-la-progression-des-partis-d-extreme-droite-en-europe-lors-des-legislatives-depuis-2010_6290793.html) jamais l'extrême droite n'avait eu autant le vent en poupe ces dernières années au Portugal. Le parti "Chega" ("Ça suffit" en Portugais) y a effectué une percée historique, dimanche 10 mars, en remportant 18% des voix aux élections législatives, selon des résultats partiels. Arrivé troisième derrière la gauche et le centre-droit, le parti d'extrême droite redessine ainsi les contours du jeu politique au Portugal et en Europe. Longtemps marginalisés, les partis d'extrême droite se sont, à l'image du Rassemblement national (RN) en France, installés dans le paysage politique. Ces forces d’extrême-droite réussissent d'autant mieux électoralement que l'abstention est forte chez leurs adversaires, notamment à gauche. Si elles sont sur la même ligne nationaliste, avec le même mot d'ordre : Français d'abord, Italiens d'abord, notre pays d'abord. Mais elles sont trop divisées pour constituer une force de blocage des institutions européennes.

 

Voter l’extrême-droite est peu avisé pour que les choses changent, ceux qui votent pour elle l’oublient. Les élections européennes ne servent pas à punir le gouvernement de son pays, mais à changer les politiques européennes mises en place. L’oubli des électeurs est que les politiques libérales mises en place ont été continuellement votées par la droite, le centre droit et l’extrême droite au Parlement européen. Voter protestataire ne sert à rien si on choisit les mauvaises forces politiques pour le faire, et voter les partis d’extrême droite est une énorme perte de temps et de papier dans les urnes.

 

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Publié le 11 Mars 2024

huffingtonpost.fr avec l’AFP nous montre ce lundi 11 mars 2024 que les représentants de l’Église de France se sont montrés très critiques à l’égard du projet de loi sur «l’aide à mourir» détaillé dimanche 10 mars par le chef de l’État. «Une tromperie», «quelque chose d’incompréhensible», «une très mauvaise surprise»… L’Église de France a visiblement du mal à digérer les annonces qu’Emmanuel Macron a faites dimanche 10 mars son projet de loi sur «l’aide à mourir».

 

Après de longs mois de réflexion et plusieurs reports, le chef de l’État a dévoilé dans un entretien publié par La Croix et Libération, son «modèle français de la fin de vie» : une « aide à mourir » qui doit permettre à certains patients, selon des «conditions strictes», de recevoir une «substance létale». «Cet accompagnement sera réservé aux personnes majeures», a précisé Emmanuel Macron. Autres conditions pour y accéder : faire preuve d’un «discernement plein et entier», être atteint d’une «maladie incurable, avoir un  pronostic vital engagé à court ou à moyen terme» et faire l’objet de souffrances «que l’on ne peut pas soulager».

 

Du côté de l’Église de France, ces annonces font déjà l’objet de vives critiques. «Appeler “loi de fraternité” un texte qui ouvre à la fois le suicide assisté et l’euthanasie est une tromperie. Une telle loi, quoi qu’on veuille, infléchira tout notre système de santé vers la mort comme solution», a déclaré dans La Croix Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France. «Le président de la République présente un texte tout ficelé sur ce qu’il appelle “l’aide à mourir”, mais, sur les soins palliatifs, (ce sont) de vagues promesses avec un chiffrage tout à fait approximatif», a-t-il ajouté.

 

Autre sujet d’inquiétude pour Éric de Moulins-Beaufort : «nulle part n’apparaît une clause de conscience spécifique», comme il en existe une pour l’interruption volontaire de grossesse. Le président de la Conférence des évêques de France a appelé les parlementaires «à mesurer combien est ambigu le texte annoncé». Selon l’Élysée, néanmoins, une clause de conscience sera bien incluse dans le projet de loi.

 

Sur France Inter, l’évêque de Nanterre, Mgr Matthieu Rougé, s’est montré tout aussi remonté. «Une très mauvaise surprise», a-t-il regretté. «Il y a quelque chose d’incompréhensible, et la dissimulation, derrière un terme de fraternité, de l’absence de fraternité.» Et de déplorer : «Ce qui me frappe, c’est qu’on a l’impression que dans la “start-up nation”, les personnes non productives n’ont plus le droit de cité.»

 

liberation.fr  (https://www.liberation.fr/societe/sante/fin-de-vie-des-soignants-consternes-mais-lensemble-de-la-communaute-medicale-divisee-20240311_IAR3K6ICRZA25BLI2XKQM2GYMM/) nous montre que 15 organisations professionnelles de soignants et sociétés savantes ont aussi vivement critiqué ce lundi le projet de loi sur «l’aide à mourir» présenté la veille par Emmanuel Macron dénoncent «un système bien éloigné des besoins des patients et des réalités quotidiennes des soignants». «C’est avec consternation, colère et tristesse que les soignants réunis au sein du collectif sur la fin de vie ont pris connaissance de l’interview du président de la République», ont ainsi réagi dans un communiqué plusieurs associations de soignants, dont la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), l’Association française des soins oncologiques de support (Afsos), le Conseil national professionnel de gériatrie, le Syndicat national des professionnels infirmiers ou encore le Syndicat des médecins coordonnateurs, Ehpad et autres structures, généralistes ou gériatres (SMCG-CSMF). Ils défendent que «mourir dans la dignité est une demande bien légitime, mais c’est précisément la mission des soins palliatifs notoirement sous-dotés» en France.

 

Mais derrière cette opposition, la profession reste mitigée sur la question. L’académie de chirurgie s’est par exemple déclarée le 28 février en faveur du suicide assisté, sur le modèle de l’État américain de l’Oregon – tout en s’opposant à une euthanasie active. Cet été, l’Académie de médecine s’était aussi dite favorable à un droit «à titre exceptionnel» à l’assistance au suicide. Dans un communiqué publié ce lundi 11 mars, le Collège de médecine générale se montre également mesuré.

 

«Enfin, la France sort de la valse-hésitation de ces derniers mois», a réagi l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), qui salue «un calendrier assez précis». « “Aider à mourir”, c’est vraiment le bon terme», a déclaré à Libération Line Renaud, engagée de longue date sur le sujet de la fin de vie. «Quand les médecins, la famille, les proches d’un malade savent qu’il n’y a plus rien à faire, que c’est une question de mois, et que ces derniers moments vont être une souffrance, alors il faut l’aider à mourir», ajoute l’actrice et chanteuse de 95 ans, qui évoque sa mère, «morte il y a plus de vingt ans» après quatre mois «d’horribles souffrances». «Si l’aide à mourir avait alors existé, je n’aurais jamais eu l’impression de la “suicider”, j’aurais arrêté ses souffrances, c’est tout» (https://www.la-croix.com/sante/fin-de-vie-les-principales-reactions-aux-annonces-d-emmanuel-macron-20240311).

 

Dans son interview avec La Croix et Libération, Emmanuel Macron a annoncé que le projet de loi du gouvernement, qui inclura aussi un volet pour renforcer les soins palliatifs, serait présenté en avril en Conseil des ministres pour un examen en première lecture à l’Assemblée nationale en mai, avant les élections européennes de juin. Gabriel Attal a ensuite précisé que les débats débuteront le 27 mai au Palais Bourbon.

 

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