Publié le 19 Novembre 2021

"Ce ne sont que de petits cas", même si "cela n'en diminue pas la gravité". Le porte-parole de la Conférence épiscopale, Luis Argüello, a raté cet après-midi une autre grande occasion - peut-être la dernière - de confronter de manière décisive l'enquête sur les abus comme le montre Jesús Bastante sur religiondigital.org ce vendredi 19 novembre 2021. Par ailleurs : Argüello a dénoncé que le 'casus belli' qui est fait contre l'Église face à un problème, celui de la pédophilie dont il a affirmé que seulement 0,8% se produisent dans l'Église espagnole. "Même en additionnant tous les cas qui sont apparus dans les médias, les cas qui remontent à une période de 80 ans, ne dépassent sûrement pas le millier (...) alors qu'il y a des centaines de milliers de prêtres, des millions d'enfants et adolescents, et seulement un nombre minime, mais malheureusement existant, d'abus", a déclaré l'évêque auxiliaire de Valladolid, qui a souligné que la plupart des abusés demandent «la discrétion, sans faire de leur propre cas un enjeu médiatique».

 

Le prélat s'est emballé, et a poursuivi avec une diatribe erratique : "Pourquoi l'accent est-il mis uniquement sur l'Église catholique ? Il y a des cas dans les fédérations sportives, une enquête générale a-t-elle été demandée au CIO ou à la FIFA ?", a-t-il ajouté, malgré la reconnaissance de la «grande gravité» de ces abus dans une institution à caractère morale telle que l'Église. Si grave, que contrairement à ce qui se passe dans toute l'Europe (sauf en Italie) et en Espagne, il n'y aura pas d'enquête historique sur la pédophilie dans l'Église, et la Conférence épiscopale n'écoutera pas, en plénière, les victimes. "Nous n'avons pas fait ce genre d'écoutes téléphoniques." Loin d'avouer sa lenteur (son refus, plutôt) d'enquêter sur les cas d'abus en son sein, la Conférence épiscopale montre sa poitrine, et se proclame pionnière dans la création de normes anti-pédérastiques. De Compostelle, où ils sont allés faire un pèlerinage au tombeau de Saint-Jacques, le porte-parole de la CEE, Luis Argüello, a annoncé que l'Assemblée plénière de l'épiscopat a approuvé le décret général sur la protection des mineurs.  «C'est la première Conférence épiscopale au monde qui approuve un ensemble de normes  pour traiter les cas d'abus sexuels sur les mineurs et les personnes qui ont habituellement un usage imparfait de la raison», lit-on dans la note. Le texte, a ajouté Argüello, rassemble en un seul document, les règlements canoniques dispersés dans plusieurs documents, et «sera valable dans tous les diocèses espagnols, dans les institutions religieuses de droit diocésain».

 

Bien sûr : rien pour enquêter, ni ouvrir les dossiers, pour que d'autres puissent connaître le nombre réel de victimes de pédophilie cléricale, et aussi aucune indemnisation aux victimes, dans un message très éloigné des propos du cardinal Omella dans son discours inaugural ou ceux que, ce matin, il a prononcés dans son offrande à l'apôtre Jacques : «Les abus commis par certains membres de l'Église nous causent douleur et honte. Nous demandons ta force et ta lumière pour que, dans tous les diocèses, nous puissions trouver, accueillir et accompagner, face à face, les victimes dans la guérison de leur douleur.» Y aura-t-il une enquête sur les cas d’abus sur mineurs ? Non. "Tous les évêques sont favorables à la connaissance, au cas par cas, des situations qui ont pu se produire, notamment avec le désir qu'elles ne se produisent plus". "Notre intérêt principal est que chaque victime puisse sentir que chaque diocèse, chaque congrégation, est prêt à accepter sa situation", a déclaré Argüello, qui a précisé que "nous ne sommes pas pour le travail de faire des recherches sociologiques ou statistiques, mais pour connaître chaque victime (et agresseur éventuel) avec des noms et prénoms. Nous avons pris conscience de la gravité des abus, de l'importance de la prévention et de la nécessité d'aller de l'avant." Les victimes attendent mieux.

 

Enfin, comme nous montre religiondigital.org (https://www.religiondigital.org/mundo/Iglesia-Colonia-realiza-penitencia-confesion-abusos-woelki-alemania_0_2397360267.html) le diocèse de Cologne a choisi une autre voie en organisant jeudi une cérémonie de pénitence pour les cas d'abus sexuels perpétrés par le clergé, précisant qu'il ne s'agissait pas de l'acquittement des agresseurs, mais plutôt d'un "aveu de culpabilité". La façon dont l'Église catholique allemande a traité les accusations d'abus sexuels a provoqué une énorme crise à Cologne, dont l'archevêque, le cardinal Rainer Maria Woelki, qui a pris une "pause spirituelle" sur les conseils du pape François. L'administrateur par intérim de l'archidiocèse, l'évêque auxiliaire Rolf Steinhaeuser, a présidé le service de jeudi. "Un grand nombre de crimes de violence sexuelle contre des élèves ont été commis par des prêtres et d'autres employés ecclésiastiques de notre diocèse", a admis Steinhaeuser lors de l'office dans la cathédrale de Cologne. L'évêque auxiliaire a déclaré qu'en tant qu'actuel chef de l'archidiocèse, il est le «chef de l'organisation perpétrante de l'archidiocèse de Cologne», a rapporté dpa. "Cet office ne se termine pas avec le pardon ", a déclaré Steinhaeuser. «Nous ne pouvons pas nous absoudre. Nous ne nous excusons pas non plus auprès des personnes concernées pour se sentir mieux. L'intention de l'office était « un aveu de culpabilité, un souvenir des personnes touchées, une intercession».

 

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Publié le 18 Novembre 2021

«Les statistiques laissent sans voix». C'est ce qu'a expliqué le cardinal  Sean Patrick O'Malley, président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, qui a participé à la Journée européenne pour la protection des enfants contre l'exploitation et les abus sexuels comme le montre religiondigital.org ce jeudi 18 novembre 2021. "Malgré cela, nous ne pouvons pas permettre notre réaction pour eux d'obscurcir leur objectif", a-t-il déclaré. L'objectif est «d'évaluer les mesures adoptées par l'Église pour faire face à ce fléau et de faire toutes les recommandations utiles pour transformer un système qui a échoué quantitativement et qualitativement». O'Malley est parti de la «réalité mondiale tragique» que les chiffres décrivent, «pour transformer un système défaillant».

 

Le cardinal part de là, citant les chiffres de l'OMS, «120 millions de filles et de garçons de moins de 20 ans ont subi un type de contact sexuel forcé; une femme sur cinq et un homme sur treize déclarent avoir subi des abus sexuels avant d'avoir 18 ans; et dans certaines parties du monde, un enfant sur deux a subi des abus sexuels; et en raison de la honte, de la stigmatisation et de la peur associées à leur expérience, au moins 60% des victimes/survivants d'abus sexuels sur mineurs ne le révèlent jamais.» Tout aussi «sombres» sont les chiffres que le cardinal résume sur l'étendue de ce problème dans l'Église catholique. La France est citée avec une estimation de 216 000 enfants maltraités de 1950 à 2020, selon l'enquête de la Commission indépendante (CIASE). Même en Australie, souligne le cardinal, 40 % des abus sexuels sur mineurs durant la période examinée par la Commission royale d'enquête ont eu lieu dans un environnement lié à l'Église catholique.

 

Comment transformer le système, se demanda le cardinal. "Nous avons besoin d'une enquête honnête, d'une enquête indépendante et d'une action éclairée "car" nous ne pouvons pas réparer ce que nous ne reconnaissons pas. Nous ne pouvons pas restaurer la confiance brisée si nous n'allons pas au fond des choses." En outre, il a souligné l'importance, en tant qu'Église, de «tirer les leçons des avancées de la société civile et du monde académique en termes de modèles de recherche scientifique», d'appliquer une «approche plus éclairée de nos stratégies de prévention et de nos politiques de protection, sur le terrain et en ligne». «Ainsi, en échangeant et en apprenant les uns des autres, il sera possible - a-t-il souligné - de faire de la protection globale une priorité, ce qui nécessite "un investissement dans la construction de relations de confiance et d'accompagnement interinstitutionnel"

 

Le rôle des victimes et survivants d'abus est essentiel sur la voie de la réparation : le pape en est convaincu et avec lui la Commission. Le cardinal qui préside l'instance créée par le pape François en 2014, l'a souligné en rappelant la lettre au peuple de Dieu écrite en 2018 par le pape François dans laquelle il rappelle que les blessures engendrées chez les victimes, dont nous avons connu la «douleur» au fil du temps, "elles ne disparaissent jamais."

 

Ce souci des victimes est louable, mais comme le montre Jordi Pacheco sur relgiondigital.org (https://www.religiondigital.org/mundo/Franz-Josef-Overbeck-conciencia-Iglesia-universal-abusos-iglesia-alemana_0_2397060280.html) l'évêque d'Essen (Allemagne), Mgr Franz-Josef Overbeck, s'est exprimé dans un entretien à SIR dans lequel pour lui «Nous avons perdu en crédibilité. Les gens ne croient plus à l'Église, aux prêtres, aux évêques. Non seulement il est devenu très difficile pour les gens de croire en l'Église, mais il est également difficile de comprendre en quoi et si l'Église a encore son mot à dire dans la société postmoderne d'aujourd'hui.», il a aussi évoqué le processus synodal dans l'Église allemande, qui se déroule dans un contexte profondément marqué par les scandales liés aux abus sur mineurs et le débat sur la bénédiction des couples homosexuels. "Pendant de très, trop d'années nous ne les avons pas vus, alors qu'ils étaient avec nous et avec nous tout le temps", a-t-il déclaré, faisant référence aux mineurs qui ont été victimes d'abus au sein de l'Église. "Il me semble qu'au moins pour l'Europe, on peut parler de crise de conscience."

 

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Publié le 17 Novembre 2021

José Manuel Vidal nous montre ce mercredi 17 novembre 2021 sur religiondigital.org qu’en l'année consacrée à saint Joseph, le pape François entame aujourd'hui une série de conférences sur Joseph de Nazareth, afin «qu'il nous serve de soutien, de consolation et de guide». Selon Bergoglio, saint Joseph et Jésus lui-même ont choisi dans leur vie les périphéries, à la fois géographiques (Bethléem et Nazareth au lieu de Jérusalem) et existentielles. La conclusion est claire : «L'Église sait qu'elle est appelée à annoncer la bonne nouvelle depuis les périphéries», car «Jésus continue de se manifester dans les périphéries géographiques et existentielles» et «va chercher ceux qui n'ont pas fait le mal mais qui l'ont subi : les malades, les affamés». Et l'invitation urgente : «Repartons de Bethléem, repartons de Nazareth.»

 

Dans son salut en italien, le pape invite "à protéger et à respecter les enfants et les adolescents", afin qu'ils ne soient pas victimes d'abus et demande que, face aux problèmes du travail, "la logique de l'avantage maximum ne prévale pas, mais plutôt celui du partage et de la solidarité. Au centre des enjeux du travail doit toujours être la personne et sa dignité. Quand le pain ne se gagne pas, la dignité se perd. Prions pour ces personnes."

 

Nous apprenons également qu’Emmanuel Macron devrait être reçu en audience privée par le pape François, vendredi 26 novembre à 10h30. L’information a été confirmée à La Croix  (https://www.la-croix.com/Religion/Emmanuel-Macron-devrait-etre-recu-pape-Francois-26-novembre-2021-11-17-1201185634) par des sources concordantes, à Rome et à Paris. L’Élysée n’a pas fait pour l’heure d’annonce officielle, mais plus rien ne semble s’opposer à cette rencontre, le pape ayant donné son accord mercredi 17 novembre.

 

Enfin, l'ex-prêtre Bernard Preynat, condamné le 16 mars 2020 à cinq ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Lyon pour des agressions sexuelles sur mineurs commises entre 1971 et 1991 dans le diocèse de Lyon, a été arrêté dans la Loire, a appris franceinfo (https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/pedophilie-de-l-eglise/l-ex-pretre-bernard-preynat-interpelle-dans-la-loire-pour-executer-sa-peine_4848407.html) de source proche du dossier, confirmant une information de M6. Bernard Preynat aujourd'hui âgé de 76 ans, n'avait pas fait appel de sa condamnation, il a été arrêté pour exécuter sa peine. L'ancien prêtre est désormais incarcéré à la maison d'arrêt de La Talaudière (Loire) après avoir été présenté au parquet. Bernard Preynat avait jusque-là évité l'incarcération pour des raisons de santé, mais le parquet de Saint-Étienne indique dans un communiqué qu'"au regard de l'expertise médicale [...] établissant que Bernard Preynat ne présentait pas de pathologie engageant son pronostic vital et son état de santé n'apparaissait pas 'durement incompatible avec son placement en détention dans le cadre d'une structure de soins spécialisés pénitentiaires' le tribunal de l'application des peines de Lyon rejetait sa demande de suspension de peine".

 

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Publié le 16 Novembre 2021

«La question des identités sexuelles et de genre est pour beaucoup une mesure de la crédibilité de l'Église dans notre société». C'est l'expression de l'évêque de Mayence, en Allemagne, Peter Kohlgraf, dont les convictions et la sensibilité sur la question l'ont amené à annoncer la création d'une pastorale et de personnes de contact pour les personnes homosexuelles et queer dans son diocèse comme le montre Jordi Pacheco sur religiondigital.org ce mardi 16 novembre 2021.

 

Il l'a fait, selon Katholisch.de, vendredi dernier, lors du discours de bienvenue que le prélat allemand a prononcé au début d'un forum de dialogue intitulé «Se concentrer sur la vie. Reconnaître les personnes dans leur diversité : identités sexuelles et de genre dans l'Église catholique». Kohlgraf considère que la question de la diversité sexuelle ne peut être écartée au motif qu'il s'agit d'un problème minoritaire. «Indépendamment des chiffres, en tant que chrétiens, en tant qu'Église, nous avons la responsabilité d'aller à la rencontre de tous selon les normes de l'Évangile», prévient Kohlgraf, qui a affirmé avoir l'émission sur son «radar».

 

Alors que le catéchisme appelle au respect des personnes homosexuelles, le prélat de 54 ans admet qu'il ne peut toujours pas "voir une application trop concrète à ce stade". «Ceux qui ne sont pas appelés au célibat exprimeront normalement aussi leur sexualité dans un partenaire qui leur convient. Cependant, aucune association ne peut être réduite à une «rencontre sexuelle». Le sens et les formes d'expression sont plus diverses que l'acte sexuel», a-t-il expliqué. «En tant qu'évêque, il ne pouvait rester indifférent au fait que les gens se sentent discriminés et exclus par l'enseignement de l'Église», confesse Kohlgraf, convaincu de la nécessité de «considérer tous les hommes comme des images de Dieu, même de cette manière différenciée…»

 

Laissant de côté la vision fondamentalement binaire de l'être humain dans la Bible (Dieu a créé tous les êtres humains, chacun avec leurs propres caractéristiques) Kohlgraf soutient que «c'est la tâche de l'Église, et la mienne en tant qu'évêque, non seulement de voir une question théorique à ce sujet». Comme le rapporte le diocèse de Mayence, il existe des personnes de contact pour les homosexuels et les homosexuels dans 12 des 27 diocèses allemands.

 

L'évêque de Mayence, Peter Kohlgraf, estime que les personnes de toutes orientations et identités devraient se sentir les bienvenues dans l'Église, car Dieu a créé tous les êtres humains selon leurs propres caractéristiques.

 

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Publié le 15 Novembre 2021

religiondigital.org nous montre ce lundi 15 novembre 2021 que les évêques catholiques des États-Unis devraient examiner cette semaine cette question, qui a aggravé les divisions dans l'Église depuis l'arrivée au pouvoir des démocrates.

 

Lors de la conférence du 15 au 18 novembre à Baltimore, les évêques prévoient de voter sur un document qui clarifie le sens de la Sainte Communion, un sacrement fondamental de la foi. Un comité a rédigé le document après la conférence des évêques de juin, où ils ont débattu de l'opportunité de prendre position sur l'éligibilité d'éminents catholiques comme Biden dont les actions politiques, selon eux, contredisent l'enseignement de l'Église de recevoir la communion. Biden, le premier président catholique depuis John F. Kennedy, a déclaré qu'il était personnellement opposé à l'avortement mais soutenait le droit de choisir d'une femme. Le mois dernier, son administration a demandé à la Cour suprême de bloquer une loi du Texas qui interdit les avortements après six semaines.

 

La question a divisé la Conférence épiscopale des États-Unis et a opposé les catholiques les plus conservateurs à ceux qui soutiennent les vues du président. Environ 55% des catholiques pensent que l'avortement devrait être légal dans tous ou la plupart des cas, contre 59% de la population générale, selon un sondage Pew Research réalisé en avril. Le débat a semé encore plus la discorde dans la lutte de l'Église pour conserver ses membres. Près de 20% des catholiques américains ont quitté l'Église au cours des deux dernières décennies, selon un sondage Gallup réalisé en mars, alors que des scandales d'abus sexuels impliquant des prêtres ont émergé.

 

Le président a rencontré en privé le pape François au Vatican le mois dernier et a déclaré plus tard que le pontife lui avait fait remarquer qu'il était un «bon catholique» qui pouvait recevoir la communion. Avant cette réunion, le pape François, dont la théologie libérale a hérissé de nombreux catholiques conservateurs depuis son élection en 2013, a semblé critiquer les évêques américains pour avoir traité la question de manière politique plutôt que pastorale. «La communion n'est pas un prix pour le parfait. … La communion est un don, la présence de Jésus et de son Église», a déclaré le pape, ajoutant que les évêques devraient faire preuve de «compassion» avec les politiciens catholiques qui soutiennent le droit à l'avortement.

 

L'évêque Kevin Rhoades, président du Comité sur la doctrine de la conférence, a décrit le document à venir lors d'une table ronde en septembre, affirmant qu'il rappellerait aux catholiques l'importance du sacrement. Il n'a pas dit s'il indiquerait qui devrait être considéré comme digne de recevoir la communion. Une ébauche du document, publiée plus tôt ce mois-ci par le bulletin catholique The Pillar, ne mentionne pas le nom de Biden ni d'aucun homme politique, mais déclare que "les personnes qui exercent une forme d'autorité publique ont la responsabilité particulière d'incarner l'Église". Il dit que les catholiques qui vivent dans un état de «péché mortel» sans repentance ne devraient pas recevoir la communion, mais ne dit pas qui devrait siéger en jugement (https://www.reuters.com/world/us/us-bishops-set-debate-bidens-eligibility-communion-2021-11-14/).

 

Une porte-parole de la conférence a refusé de dire si le projet publié par The Pillar était le même que celui que les évêques devaient discuter et éventuellement modifier cette semaine. John Carr, codirecteur de l'Initiative sur la pensée sociale catholique et la vie publique à l'Université de Georgetown, a déclaré que le projet publié dans The Pillar réussit à transmettre un message plus large sur l'Eucharistie à tous les catholiques, sans attaquer Biden ou d'autres politiciens. Si les évêques votent pour approuver ce langage, "Je pense que les gens qui ont fait campagne pour refuser la communion au président seront très déçus", a déclaré Carr. "D'autres seront soulagés d'avoir trouvé un moyen d'aller au-delà de cette division et de cette diversion" (https://www.reuters.com/world/us/us-bishops-set-debate-bidens-eligibility-communion-2021-11-14/).

 

Le pape risque de réagir assez vite à cette nouvelle et cela risque de déplaire aux évêques américains trop occupés à faire de la politique plutôt que de remplir leurs rôles de pasteurs.

 

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Publié le 14 Novembre 2021

Camille Pauvarel et fr.euronews.com nous montrent ce dimanche 14 novembre, que l'Église catholique a célébré la journée mondiale des pauvres, instaurée par le pape François il y a 5 ans. En cette occasion, le souverain pontife a réuni 2000 fidèles dans la basilique Saint-Pierre de Rome. Après la messe, des bénévoles ont distribué des sacs de nourriture sur la place Saint-Pierre.

 

L'engagement du pape François auprès des pauvres n'est pas récent. Ce dernier était déjà au chevet des plus démunis dans son Argentine natale. Lors de son homélie, le pape a attiré l'attention sur ceux qui sont "le plus blessés, opprimés et même écrasés, les maillons les plus faibles de la chaîne". Il a aussi appelé à des "gestes concrets". Si le pape n'a pas directement cité les réfugiés climatiques, ce dernier a annoncé le lancement d'une plateforme d'action intitulée Laudato Si'. Son développement est prévu sur 7 ans et vise à répondre "au cri de la terre et au cri des pauvres".

 

Juste quelques heures après la fin du sommet sur le climat à Glasgow, le pape François a appelé les dirigeants du monde à agir "avec courage et vision" ainsi que "toutes les personnes de bonne volonté" pour le soin de la "maison commune". On peut comprendre cette demande du pape puisqu’après quinze jours de négociations en Écosse, la COP26 s’est soldée samedi par un texte décevant avec des engagements en pagaille, souvent flous et truffés d’échappatoires, qui se contente de recommandations timides sur les objectifs de limitation du réchauffement et favorise les pays riches au détriment des plus pauvres tout cela grâce à des lobbyistes des énergies fossiles présents en masse, laissant les climatologues effarés (https://www.liberation.fr/environnement/cop-26-le-pacte-de-glasgow-echec-et-climat-20211114_TCZXXO7V3RG3XANTTEKOTDMEH4/).

 

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Publié le 13 Novembre 2021

rtbf.be nous montre que le pape François a remercié ce samedi 13 novembre 2021 les journalistes pour leur rôle dans la révélation des abus sexuels commis au sein de l'Église catholique, que l'institution a initialement tenté de dissimuler.

 

Le pape a salué la "mission" des journalistes et souligné l'importance, pour ces derniers, de sortir des salles de rédaction et de se confronter la réalité afin de combattre la désinformation notamment exprimée en ligne. "(Je) vous remercie pour ce que vous nous dites sur ce qui ne va pas dans l'Église, pour nous aider à ne pas le mettre sous le tapis et pour la voix que vous avez donnée aux victimes d'abus", a déclaré le souverain pontife.

 

Les scandales sexuels ont défrayé la chronique en 2002, lorsque le quotidien américain The Boston Globe a publié une série d'articles révélant des abus de mineurs commis par des religieux et la culture du secret entretenue au sein de l'Église. Depuis lors, d'autres affaires ont secoué l'Église dans nombreux pays. En France, une commission a révélé en octobre que des religieux avaient agressé sexuellement plus de 200 000 enfants au cours des 70 dernières années.

 

Désigné pape en 2013, le pape François a été accusé de réagir trop tardivement et de donner davantage de poids à la parole de ses confrères du clergé qu'à celle des victimes. En 2018, il a changé de ton, admettant publiquement qu'il s'était trompé dans une affaire survenue au Chili et jurant que l'Église ne chercherait plus jamais à dissimuler de tels actes. En 2019, il a appelé à mener "bataille tous azimuts" contre un crime qui doit selon lui être "effacé de la surface de la Terre."

 

Le pape a déclaré samedi que les journalistes avaient pour mission "d'expliquer le monde, de le rendre moins obscur, de faire en sorte que ceux qui y vivent le craignent moins". Pour ce faire, il a estimé que les journalistes devaient "échapper à la tyrannie" de la technologie. "Tout ne peut pas être dit par e-mail, par téléphone ou sur un écran", a-t-il considéré.

 

Les suites du rapport Sauvé montrent enfin une certaine prise de conscience. Trois nouvelles victimes sarthoises se sont fait connaître après la publication du rapport Sauvé, sur les abus sexuels au sein de l'Église. Les faits remontent aux années 60 selon l'évêque du Mans, mais Monseigneur Yves Le Saux refuse d'en dire beaucoup plus :"A la demande des victimes". Il ne précise pas ce qu'elles ont subi ni où elles ont été abusées. L'évêque précise juste que deux des prêtres mis en cause sont aujourd'hui décédés. Un autre est toujours vivant mais "il a quitté le sacerdoce. Donc nous ignorons où il est". L'évêque du Mans a saisi le procureur de la République. "Et si cette personne est toujours vivante, une enquête sera faite" (https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/eglise-trois-nouvelles-victimes-d-abus-sexuels-recensees-en-sarthe-1636626811). Et l'évêque de la Manche Laurent Le Boulc'h, présent à la Conférence des évêques, à Lourdes du 2 au 8 novembre, indique aussi avoir reçu de nouveaux courriers de victimes (https://actu.fr/occitanie/lourdes_65286/abus-sexuels-l-eveque-de-la-manche-a-recu-de-nouveaux-courriers-de-victimes_46367855.html).

 

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Publié le 12 Novembre 2021

Marie Allenou dans lyoncapitale.fr nous montre qu’à Assise (Italie), vendredi 12 novembre 2021, le pape François a adressé quelques mots à Philippe Barbarin, ancien cardinal lyonnais. Il avait donné sa démission en mars 2020 après avoir été accusé de non-dénonciation d'abus sexuels sur mineurs.

 

Le pape François a remercié vendredi le cardinal Barbarin lors d'un discours à Assise (centre de l'Italie). Il estime que ce dernier a vécu "avec dignité l'expérience de l'abandon", rapporte l'AFP. Le pape avait accepté en mars 2020 la démission de l'ancien cardinal Philippe Barbarin. Condamné en 2019 pour ses silences sur les agressions sexuelles sur mineurs d'un ancien prêtre de son diocèse, Bernard Preynat. Il a ensuite été relaxé par la Cour d'appel, car les victimes étaient majeures au moment où il a pris connaissance des faits. Après sa démission, l'homme d'Église est devenu aumônier en Bretagne.

 

"Je voudrais remercier [...] le cardinal [Barbarin] pour sa présence. Il est parmi les pauvres. Lui aussi a vécu avec dignité l'expérience de la pauvreté, de l'abandon, de la méfiance. Et il s'est défendu par le silence et la prière", a déclaré le pape lors d'un déplacement à l'occasion de la journée mondiale des pauvres. 500 personnes en situation de précarité venues de différents pays d'Europe, dont environ 200 Français, étaient venues assister à ce discours. Interrogé par les journalistes à l'issue de la cérémonie, Mgr Barbarin n'a pas souhaité réagir à cette intervention.

 

Cette prise de position du pape intervient alors que l'Église de France est confrontée à une crise inédite depuis la publication début octobre d'un rapport accablant par la commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise (Ciase). Le rapport Sauvé recense 330.000 victimes et 2900 à 3200 agresseurs hommes au sein de l’Église catholique en France depuis 1950. Le 5 octobre 2021, l'archevêque Mgr Olivier de Germay a affirmé que dans le diocèse de Lyon, entre 1950 et aujourd’hui, 76 cas de prêtres et religieux auteurs de violences sexuelles ont été recensés. 49 ont été perpétrées sur des personnes mineures.

 

Le pape accueilli par les autorités locales et plus de 500 personnes précaires venues de différents pays d'Europe, dont la Pologne, la Croatie, l'Espagne et quelque 200 Français, a aussi appelé ce vendredi à Assise (centre de l'Italie) à "redonner la parole" aux plus démunis, à "ouvrir les yeux sur l'inégalité dans laquelle vivent tant de familles", exhortant à "se retrousser les manches pour rétablir la dignité en créant des emplois", lors d'une brève visite dans la ville de saint François à l'occasion de la Journée mondiale des pauvres. Fustigeant "l'injustice de certaines mesures économiques" et "l'hypocrisie de ceux qui veulent s'enrichir de façon démesurée", le souverain pontife a appelé à un "examen de conscience". Avant de repartir au Vatican à la mi-journée, il a aussi invité à "s'indigner devant la réalité des enfants affamés, réduits à l'esclavage", et demandé à ce que "cessent les violences faites aux femmes, pour que celles-ci soient respectées et non traitées comme une marchandise" (https://www.lorientlejour.com/article/1281345/a-assise-le-pape-appelle-a-redonner-la-parole-aux-demunis.html).

 

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Publié le 11 Novembre 2021

vaticannews.va nous montre que la crise entre la Pologne et le Belarus doit avant tout être traitée à travers une approche humanitaire, c’est l’appel lancé ce jeudi 11 novembre 2021 par la COMECE. La Pologne a reçu le soutien de plusieurs capitales, dont Paris et Berlin. Les Européens reprochent à Minsk d'avoir orchestré cette crise en délivrant depuis plusieurs mois des visas à des migrants, en réponse aux sanctions européennes. Plus de 3000 migrants, principalement venus du Kurdistan irakien ou de Syrie, sont actuellement massés dans une zone boisée, à la frontière entre la Pologne et le Belarus, par des températures proches de 0°C.

 

Elle a exhorté, ce jeudi, au «plein respect de la dignité des migrants et de leurs droits fondamentaux, quel que soit leur statut juridique».  «Nous ne pouvons pas permettre que des personnes meurent à nos frontières. Tous les efforts pour éviter ces tragédies et pour atténuer la souffrance des gens doivent être faits», insiste la COMECE, invitant à «soutenir la Pologne pour faire face à ce défi humanitaire à sa frontière». Son président le cardinal Hollerich dénonce une instrumentalisation des migrants, qui sont devenus des instruments de pression, et relève «une erreur fondamentale dans la politique migratoire de l’Union Européenne». Des États ont été payés afin d’éviter l’arrivée de migrants. «L’UE peut ainsi être prise en otage et certains dirigeants utilisent les réfugiés à des fins politiques», dénonce le cardinal Hollerich. Il interpelle l'Union Européenne et ses États Membres et met en garde contre l’indifférence face à la souffrance des migrants, «qui risquent de mourir dans le froid» aux frontières de l’UE. «Nous sommes en train de construire des cimetières aux frontières de l’UE, et en tant que citoyen européen je me sens mal à l’idée de vivre dans une Union Européenne entourée de cimetières, en raison de la dureté de notre cœur», déclare le cardinal Hollerich, soulignant que la convention de Genève n’est pas respectée.

 

Le pape s’est aussi exprimé ce 11 novembre devant environ 200 participants au congrès de la fondation Migrantes de la Conférence épiscopale italienne, portant sur le thème "Les Italiens en Europe et la mission chrétienne". Il a une nouvelle fois exhorté au respect et à la confiance envers les migrants, en partant de l'expérience vécue par des millions d'Italiens qui ont émigré en quête d'une vie meilleure, puis il a développé trois réflexions concernant l’influence des émigrés en Europe et dans l’Église du Vieux continent, celui d’avoir un regard inclusif, d’arrêter les préjugés et de voir l’apport spirituel des étrangers à travers leur témoignage de foi, invitant celui-ci à «revitaliser (…) sa vocation de solidarité», tout en affirmant que «les émigrés sont également une bénédiction pour et dans nos Églises en Europe» et soutenant que les personnes migrantes sont «une ressource importante pour le renouvellement et la mission des Églises en Europe» (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2021-11/pape-francois-fondation-migrantes-eglise-europe-cei.html).

 

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Publié le 10 Novembre 2021

Olivier Bonnel nous montre dans vaticanews.va que dans un entretien accordé à l'hebdomadaire français Paris Match à Caroline Pigozzi qui le questionne sur sa réaction à la publication du rapport Sauvé qui a mené cet entretien dans le cadre de son dernier livre (Pourquoi eux, Plon, 848 p., 24 €), un ouvrage qui relate trente années de reportages et ses de rencontres avec des personnalités importantes, dont les papes Jean-Paul II et Benoît XVI en font ainsi partie, et un chapitre entier est dédié au pape François, qui aborde plusieurs questions parmi lesquelles le dossier brûlant des abus sexuels mis en lumière par la Ciase, il a «parlé des résultats de l’enquête lancée par l’épiscopat français sur les abus, dès le lendemain de sa publication» et redit «sa honte» face à ce fléau.

 

Réagissant toujours au drame des abus sexuels, le pape évoque également «une autre question de taille», qui est «grave», à savoir celle de la pédopornographie. «Je crois que les gouvernements devraient agir contre cette délinquance le plus vite possible. Les groupes responsables se comportent comme des mafias qui se dissimulent et se défendent» explique le pape François.

 

Au cours de cet entretien, le Souverain Pontife aborde d'autres thématiques comme celle de la pandémie mondiale de Covid-19 rappelant la mise en place de la commission qu'il a souhaitée au sein du Dicastère pour le Service du Développement humain intégral. Le Saint-Père, qui confirme être en bonne santé malgré son opération estivale, rappelle aussi son attachement à la dialectique "centre-périphérie". «Cette question essentielle est un sujet qui crée d’inévitables tensions parce qu’il définit la manière dont s’exerce la collégialité des évêques, explique le pape. Un thème, précise t-il «sur lequel va se concentrer le synode des évêques». 

 

Le pape porte son regard sur les abus sexuels en France et redit sa honte face à la pédophilie cléricale, tout en dénonçant la pédopornographie, et s’inquiétant de la situation du Covid-19 et mettant en avant le futur synode.

 

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