actualites de l'eglise

Publié le 16 Mars 2024

rfi.fr nous montre ce vendredi 15 mars que l'Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) des victimes de violences sexuelles dans l'Église a publié son rapport annuel, ce jeudi 14 mars en France. Quelque 1408 personnes se sont à ce jour adressées à l'instance, et 571 décisions ont d'ores et déjà été rendues (ces personnes ont été indemnisées). Selon ce rapport, 570 victimes ont obtenu une réparation financière depuis le rapport Sauvé, qui chiffrait à 330 000 le nombre de victimes d'abus sexuels par des membres de l'Église depuis 1950. Ces réparations financières sont comprises entre 20 000 et 39 000 euros. Dans son rapport, l'Inirr met aussi en avant l'intérêt de la réparation «restaurative», en plus de la réparation financière. D'autres victimes l’ont demandé. Elles étaient 187 en 2023 selon l'Inirr (https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/pedophilie-de-l-eglise/temoignage-victime-d-abus-sexuels-de-l-eglise-dans-sa-jeunesse-il-a-demande-une-messe-de-pardon_6423721.html).

 

En France, l'Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation des victimes de violences sexuelles dans l'Église veut aider les victimes dans toutes les démarches qui leur permettront d'obtenir une sorte de réparation. Mais même si l'accompagnement peut être financier, ce n'est pas leur seule préoccupation. Ce sont ces différentes actions qui aident les victimes à se reconstruire. Demander à l'Église de reconnaître, dans une lettre officielle, qu'elles ont bien été agressées, renouer le dialogue avec le corps ecclésiastique, témoigner publiquement ou encore oser parler de son traumatisme à sa famille (https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/p%C3%A9dophilie-dans-l-%C3%A9glise-comment-les-victimes-sont-accompagn%C3%A9es-dans-leurs-d%C3%A9marches-restauratives/ar-BB1jTwUb).

 

La réparation restaurative est tout aussi importante, comme en témoigne Jean-François Badin, coordinateur de cette aide restaurative. «Dès le démarrage de l'Inirr, on s'est rendu compte que pour un certain nombre de personnes victimes, le volet financier ne pouvait pas être la seule réponse à la demande de réparation pour de multiples raisons, mais en particulier parce que les violences sexuelles ont eu un impact global sur toute la vie de la personne. La réparation financière ne contribue pas totalement à ce parcours de réparation», explique-t-il.

 

Être cru est primordial pour les victimes. Le rapport précise que 25% d'entre elles demandent à recevoir une lettre de l'Église reconnaissant leur préjudice.

 

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Publié le 14 Mars 2024

centrepresseaveyron.fr avec Reuters nous montrent que le pape François n'a pas l'intention de démissionner car il estime que sa santé lui permet de continuer son pontificat, affirme-t-il dans un nouveau livre dont des extraits ont été publiés jeudi 14 mars 2024 par le journal italien Corriere della Sera. "Cette hypothèse est lointaine, car je n'ai pas de raisons suffisamment sérieuses pour penser à abandonner", a déclaré le souverain pontife dans le livre "Life - My Story in History", qui paraîtra en italien et en anglais le 19 mars. La santé du pape, âgé de 87 ans, est apparue de plus en plus fragile ces dernières années, François se déplaçant en fauteuil roulant ou à l'aide d'une canne. Des bronchites ou des rhumes l'ont récemment amené à limiter ses interventions en public. "Le Seigneur soit loué, je jouis d'une bonne santé et, si Dieu le veut, je pourrai réaliser encore de nombreux projets", écrit-il, répétant qu'il n'envisagerait de se retirer qu'en cas de "grave empêchement physique".

 

Du point de vue du pape François, son prédécesseur Benoît XVI a été instrumentalisé après sa démission. Le pape émérite au fil des ans a été «utilisé par des gens sans scrupules à des fins idéologiques et politiques», poursuit le pape dans son autobiographie. Des extraits ont déjà été publiés jeudi par le quotidien italien "Corriere della Sera". Ces personnes n'ont pas accepté la démission du pape allemand et n'ont pensé qu'à leur propre avantage, écrit le pape François. Ils avaient sous-estimé la «possibilité dramatique» d'une pause dans l'Église. Il a visité Benoît XVI peu après avoir pris ses fonctions dans la résidence d'été papale à Castel Gandolfo, a déclaré le pape François. L'émérite s'y était rendu après sa retraite. "Nous avons décidé ensemble qu'il serait préférable pour lui de ne pas vivre en secret, comme il l'avait initialement supposé, mais de voir des gens et de participer à la vie de l'Église", peut-on lire dans les extraits publiés. "Malheureusement, cela a été peu utile, parce qu'il n'a pas manqué de controverse au cours des dix dernières années, et nous les avons tous les deux blessés" (https://www.domradio.de/artikel/papst-franziskus-schreibt-seine-autobiografie).

 

"Il est vrai que le Vatican est la dernière monarchie absolue en Europe", poursuit le pape François dans son autobiographie. Dans le conclave de 2013, au cours duquel il a été élu pape, il y avait un grand désir de «changer les choses, de renoncer à certaines attitudes qui malheureusement ne disparaissent pas encore aujourd'hui», écrit le pape François, se plaignant : «Il y a toujours ceux qui essaient de ralentir la réforme, ceux qui voudraient le plus se retrouver coincés dans le temps du roi papale» (https://www.domradio.de/artikel/papst-franziskus-schreibt-seine-autobiografie).

 

Dans son livre, le pape défend une nouvelle fois sa décision d'autoriser les prêtres à bénir les couples homosexuels, affirmant qu'il est du devoir de l'Église catholique d'accueillir tout le monde car "Dieu aime chacun, en particulier les pécheurs". Cette décision n'implique néanmoins aucun changement dans la doctrine catholique, et si certains évêques ne veulent pas bénir les couples de même sexe, cela ne conduira pas à un schisme, a ajouté le pape François. Par ailleurs, le pape renouvelle dans le livre sa condamnation de l'avortement et de la gestation pour autrui. Il y affirme également que porter attention aux pauvres et aux marginaux ne fait pas de lui un communiste ou un marxiste.

 

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Publié le 13 Mars 2024

«Ne perdez pas espoir. Continuez à vous battre pour cette Église vivante et à la faire connaître.» Le pape est arrivé peu avant le rendez-vous convenu dans l'arrière-salle de la Salle Paul VI (l'auletta) où il a reçu l'équipe de Religion Digital, accompagnée du père Ángel et de sœur Lucía Caram comme nous le montre Jesús Bastante sur religiondigital.org ce mercredi 13 mars 2024. Dans le même bureau où il a reçu Zelenski, Maduro ou Raúl Castro, pendant une demi-heure, le pape Francisco a discuté, entre plaisanteries et vérité, avec notre équipe (dirigée par José Manuel Vidal et accompagné de Pepe Lorenzo) de l'Église en Espagne, les défis de l'avenir, sa santé, les critiques extrêmes, la question des séminaires, les futurs voyages ou la validité de Vatican II.

 

RD fête ses 25 ans et les célèbre, avec le pape François, à une date très spéciale : le même jour qui marque le 11e anniversaire du 13 mars 2013, au cours duquel les cardinaux réunis en conclave l'ont élu successeur de Pierre, après la démission historique de Benoît XVI. Un jour spécial, avec un cadeau spécial : les dizaines de milliers de soutiens reçus dans le cadre de la campagne RDconelPapa, pour lesquels le pape François a grandement apprécié les expressions de soutien venant des quatre coins du monde. «J'ai des défauts et je fais des erreurs à chaque fois, mais je dois remercier Dieu pour l'aide de tant de personnes, de très bonnes personnes. Quand je vais dans les paroisses, je vois tellement de bonnes personnes.» «J'ai des défauts et je fais des erreurs à chaque fois, mais je dois remercier Dieu pour l'aide de tant de personnes, de très bonnes personnes. Quand je vais dans les paroisses, je vois tellement de bonnes personnes.»

 

«Que peut faire RD pour continuer à travailler pour le Concile Vatican II ce printemps ?» Le pape François a été catégorique : «Ne perdez pas espoir. Vatican II a été pour l'Église un objectif médian, qui nous a fait beaucoup de bien et qui était nécessaire, même si tout n'est pas encore réalisé», a-t-il souligné. Et une demande directe : «Continuez à le faire connaître, continuez à faire connaître ce bien qu’est cette Église vivante.» «Continuez à vous battre», a-t-il répété. «En Espagne, il y a beaucoup de gens qui travaillent bien et il existe de petits groupes de résistance. L'archevêque de Madrid doit faire face à une très grande résistance, mais il est jeune et courageux, soutenez-le», nous a-t-il demandé.

 

Un pape conscient que la majorité prie pour lui, mais qui plaisante sur la question de savoir si "ils prient pour moi ?", et qui nous raconte une anecdote avec une vieille femme qui, elle aussi, a prié pour lui, et l'a fait pour le bien, "parce que contre s'ils le prient là-dedans." «Et… c'est vrai», réfléchit Bergoglio. «Il y a des gens bien, mais ils ne sont pas d'accord.» Autre chose, «tous ces 'champignons' qui ont surgi maintenant, ces sédévacantistes, qui cherchent n'importe quelle petite chose pour l'interpréter à leur manière. Ce ne sont pas de mauvaises personnes, ce sont des gens tristes. Le cœur lourd, je les plains.» De retour dans leur pays, le pape a montré son inquiétude pour l'avenir de la formation dans les séminaires, dont il considère la réforme comme «claire» et pour laquelle il fait confiance à Jesús Vidal. "Un séminaire à 3 ou 4 personnes ne marche pas, s'il n'y a pas 15 ou 20 enfants ça n'ira pas."

 

Plusieurs anecdotes : les chapelets, et certains spécialement pour nos petits, plus plusieurs boîtes que sœur Lucía Caram devait emporter en Ukraine (l'émotion papale était particulière en écoutant l'histoire du chapelet que la religieuse lui a offert et qui appartenait à un soldat ukrainien mort au front, dont le pape François a raconté l'histoire lors de l'audience suivante), la surprise de découvrir la beauté des dessins d'Agustín de la Torre et son clin d'œil au père Ángel. "Je connais ce vieil homme", a déclaré Bergoglio. "Est-ce que ça me fait mal ?", a demandé le président des Messagers de la Paix. "Non, je me réjouis avec toi."  Jesús Bastante conclue : «Et nous avec vous, Pape François. Et comme vous nous le demandez, nous continuerons. Faire germer le printemps au printemps. Jusqu'au jour où il l'accompagna.»

 

Enfin, le pape François a une fois de plus appelé à la paix en Ukraine et dans d’autres pays du monde. Lors de la prière de midi sur la place Saint-Pierre, il a également appelé à prier pour la paix au Congo, en Ukraine et en Terre Sainte. "Que prennent fin au plus vite les hostilités qui causent d'immenses souffrances à la population", a déclaré le pape. Le pape François a également exprimé sa préoccupation face à la grave crise de l'État et à la violence des bandes armées en Haïti, qui menacent également les prêtres, les religieuses et les bénévoles. Dans le même temps, il a appelé la communauté internationale à apporter sa contribution à la paix et à la réconciliation dans ce pays des Caraïbes. Lors de la prière de midi sur la place Saint-Pierre, le pape François s'est également prononcé en faveur de l'égalité des droits des femmes dans l'État et dans la société (https://www.domradio.de/artikel/debatte-um-weisse-fahne-ueberschattet-jahrestag-der-papstwahl).

 

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Publié le 10 Mars 2024

"Jésus n'est pas venu pour condamner, mais pour sauver le monde." Les paroles de l'Évangile de ce dimanche, quatrième du Carême, ont servi au pape François à concentrer sa méditation avant de prier l'Angélus sur une attitude encore si présente dans l'Église comme nous le montre José Lorenzo dans religiondigital.org ce dimanche, car "si le Père n'envoyait pas Jésus pour condamner le monde, d'ailleurs, il ne nous a pas envoyés pour ça !"

 

"D'un autre côté", a poursuivi le pape en regardant depuis le balcon du palais apostolique de la place Saint-Pierre, "combien de jugements négatifs, combien de condamnations nous donnons trop facilement. Mais celui qui connaît Jésus apporte la lumière du salut de Dieu, pas la hache de ses jugements. Jésus n'a pas intérêt à nous poursuivre et à nous soumettre à une condamnation; il veut qu'aucun de nous ne soit perdu. Le regard du Seigneur sur nous n'est pas un phare aveuglant qui nous éblouit et nous met en difficulté, mais plutôt la douce lueur d'une attitude amicale, qu' il nous aide à voir le bien en nous et à réaliser le mal, à nous convertir et à guérir avec le soutien de sa grâce", a déclaré le pape François, qui a invité chacun à se demander comment il réagit lorsqu'il voit «certaines limites chez les autres». "Est-ce que je réfléchis à la manière de les aider ou est-ce que je condamne et bavarde, juge et bavarde ? Et quand je découvre les faits du monde, est-ce que j'ajoute de la négativité à mes commentaires ? Où est-ce que je prie, m'intéresse, essaie de faire quelque chose ?", demanda le pape François, laissant chacun trouver sa propre réponse.

 

Après la prière, le pape François a fait allusion à la célébration, vendredi dernier, le 8 mars, de la Journée internationale de la femme, à laquelle il a voulu consacrer "mes pensées et ma proximité", "en particulier à celles dont la dignité n'est pas respectée". "Il y a beaucoup de travail que chacun de nous doit faire pour que l'égale dignité des femmes soit pleinement reconnue. Ce sont les institutions sociales et politiques qui ont le devoir fondamental de protéger et de promouvoir la dignité de chaque être humain , en offrant aux femmes , porteurs de vie, les conditions nécessaires pour pouvoir accueillir le don de la vie et assurer une existence digne à leurs enfants", a souligné le pape François.

 

De même, le pape a noté qu'il poursuit «avec inquiétude et douleur la grave crise qui affecte Haïti, avec les épisodes violents de ces derniers jours. Je suis proche de l'Église et du peuple bien-aimé d'Haïti, qui souffre énormément depuis des années. Je vous invite à prier la Vierge de Socorro pour que cesse toute violence et que la paix et la réconciliation puissent avoir une chance dans ce pays, avec l'aide renouvelée de la communauté internationale.» Le pape François a également  montré à ses «frères musulmans» sa proximité lorsque «cet après-midi ils commenceront le Ramadan» et, en saluant la communauté des fidèles vivant à Rome, en République démocratique du Congo, il a demandé des prières pour la paix dans ce pays africain, comme ainsi que "dans l'Ukraine tourmentée et en Terre Sainte. Que les hostilités qui causent les souffrances de la société civile cessent au plus vite".

 

Cependant, dans une interview à la télévision publique RTS diffusée samedi, le pape François, interrogé sur la situation de l'Ukraine, a appelé à ne pas avoir "honte de négocier avant que les choses n'empirent". "Je crois que les plus forts sont ceux qui voient la situation, pensent aux gens et ont le courage de hisser le drapeau blanc et de négocier", a-t-il estimé. Kiev a juré, dimanche 10 mars, de ne jamais se rendre face à la Russie, en réaction à l'appel lancé par le pape François aux belligérants du conflit en Ukraine d'avoir "le courage de hisser le drapeau blanc et de négocier". "Notre drapeau est jaune et bleu. C'est le drapeau pour lequel nous vivons, nous mourrons et triomphons. Nous ne hisserons jamais d'autres drapeaux", a affirmé le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kuleba, dans un message sur X. "Quand il s'agit de drapeau blanc, nous connaissons la stratégie du Vatican lors de la première partie du XXe siècle. J'appelle à éviter de répéter les erreurs du passé et à soutenir l'Ukraine et son peuple dans son combat pour la vie", a-t-il ajouté, visiblement en référence à la période de la Seconde Guerre mondiale. Il a néanmoins dit espérer que le souverain pontife "trouvera l'occasion d'effectuer une visite canonique en Ukraine" (https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/l-ukraine-ne-hissera-jamais-le-drapeau-blanc-reagit-kiev-apres-un-appel-du-pape-francois-a-negocier_6415837.html).

 

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Publié le 9 Mars 2024

katholisch.de nous montre ce samedi 9 mars 2024 qu’en raison de la déclaration "Fiducia supplicans", le pape est au centre des critiques conservatrices. Le site d'information espagnol «Religión Digital» a donc lancé une campagne de soutien à François. Dans l'interview de katholisch.de, le rédacteur en chef José Manuel Vidal explique qu’«une partie de notre objectif éditorial est de plaider en faveur des réformes de François», et «À notre avis, les critiques rigoureuses du Pape sont peu nombreuses, mais elles font beaucoup de bruit. Nous voulons faire quelque chose pour contrecarrer cela. Avec notre campagne, nous voulons donner à tous les croyants - les laïcs, mais aussi les prêtres et les évêques - l'occasion de montrer à François qu'ils l'apprécient et soutiennent ses réformes». Il révèle aussi ce qui distingue la critique progressiste et conservatrice de l'Église puisque «Lorsque les forces progressistes de l’Église protestent contre l’Église officielle, cela ne monte généralement que jusqu’à un certain point afin que la communauté ne soit pas détruite. Cependant, l'orientation du pontificat actuel n'est plus conservatrice et désormais les partisans d'une idéologie rigoureuse, comme l'appelle François, protestent - et si ce groupe critique, ils sont également prêts à briser l'unité de l'Église. Parce que l’idéologie ne comprend rien à la communauté. Cependant, le schisme n’est généralement qu’une menace vide de sens. Les ultraconservateurs veulent semer la peur et exiger qu’on s’y intéresse.»

 

José Manuel Vidal pousse plus loin, car pour lui les critiques extrêmes de François, comme l'évêque américain Strickland ou l'ancien nonce archevêque Viganò «ne visent pas une rupture totale de la communauté, mais seulement un schisme par étapes. Même s'il n'y a pas de rupture officielle avec le pape François, cette action marque la fin du sentiment de solidarité avec l'Église romaine et est donc aussi efficace qu'un schisme. Cela ne concerne pas seulement les deux évêques mentionnés, mais aussi d’autres pasteurs et cardinaux de ce cercle de critiques, comme Burke, Müller et Sarah. Cela me choque que ce soient des gens vêtus de violet qui polémiquent ainsi contre le Pape, car la couleur de leurs soutanes est censée symboliser la volonté de défendre le Pape et l'Église avec leur propre sang si nécessaire.» Et «Dans le même temps, leur comportement violent est soutenu par des mouvements politiques d’extrême droite dans le monde entier, par exemple aux États-Unis, mais aussi en Espagne et dans d’autres pays. Ainsi armés d’argent et d’influence, ils mènent des campagnes politiques pour déstabiliser les fidèles afin que chaque réforme initiée par le pape François se heurte à une tempête de critiques.» Dans les réseaux sociaux «où l’on parle de l’Église, les catholiques progressistes sont en minorité par rapport aux ultraconservateurs. Les rigoristes sont également devenus plus acharnés dans le débat sur Internet.»

 

Le but de cette campagne est d’«aider les voix modérées et progressistes à redevenir plus visibles dans les discussions en ligne - et ce, grâce à un bon journalisme. Parce que les médias catholiques ultraconservateurs ne fonctionnent pas proprement : ils mélangent toujours information et opinion. En Espagne, nous appelons cela du «contre-journalisme» Et pour cette campagne : «Des messages courts et encourageants au Pape ou simplement le nom d'une liste de partisans peuvent être envoyés à une adresse e-mail spécialement configurée. Jusqu'à présent, nous avons plus de 7100 participants du monde entier qui parlent de François comme d'une «bénédiction de Dieu» et écrivent très clairement dans leurs petits messages que sans lui, l'Église ne serait pas dans le processus de réforme dans lequel elle se trouve actuellement. Il y a vraiment de beaux messages qui nous parviennent. Plusieurs évêques d'Amérique latine y ont déjà participé, mais les bergers espagnols sont plus réservés. Le plan est qu'après le 13 mars, jour anniversaire de son élection, nous remettions au Pape la liste de ses partisans avec les messages afin qu'il puisse voir le soutien à son cours. Nous avons déjà reçu le feu vert du Vatican pour une rencontre personnelle avec François, mais la date exacte n'a pas encore été fixée.»

 

Il révèle aussi combien de personnes ont déjà participé : «De nombreux ordres et leurs membres sont impliqués, notamment les congrégations de religieuses. Certaines universités catholiques y participent également, comme l'Université pontificale de Salamanque. En outre, des ONG et d'autres organisations à vocation sociale ont signé. Et de nombreux théologiens qui travaillent également sur notre site sont présents - y compris des théologiens bien connus comme le célèbre théologien de la libération Leonardo Boff. Ils nous ont envoyé des textes que nous publions progressivement.» C’est normal que les gens veulent exprimer leur solidarité au pape, car «Le Pape donne beaucoup d'espoir aux croyants parce qu'il a fait basculer le pendule politique ecclésiastique de l'autre côté – pour rester avec l'image que j'ai utilisée ci-dessus. Je le vois également de cette façon : l’accent n’est plus mis sur les vérités immuables de la foi, mais sur la miséricorde de Dieu, sur les pauvres, sur la critique du capitalisme. C'est peut-être un peu exagéré, mais il me semble que pour la première fois, les fidèles sont fiers du Pape et s'en vantent réellement dans la société moderne.»

 

Même si on peut penser qu’il regarde le pape François de manière très positive, il tient à expliquer aux «nombreuses personnes dans l'Église pensent que le simple changement du style papal par François n'est pas suffisant» que «les changements dans l'Église prennent du temps – notamment pour éviter qu'un pape ne s'en prenne à François et ne renverse les réformes parce qu'elles sont venues trop vite et n'ont pas assez de soutien. Après tout, cela s'est déjà produit une fois après le concile Vatican II, sous le pape Jean-Paul II, et les réformes doivent en outre être largement acceptées par le peuple de Dieu. C’est aussi ainsi que je comprends le synode convoqué par François. Il veut dire à tout le monde : dites-moi ce que nous devons changer et nous le ferons tous ensemble. Il y a trois points principaux sur lesquels quelque chose doit être fait dans l'Église : le traitement des femmes, la moralité sexuelle et le cléricalisme. Le pape est particulièrement préoccupé par le cléricalisme. Les deux autres tâches sont beaucoup plus difficiles à maîtriser, comme le montre la critique virulente d'une explication telle que "Fiducia supplicans", qui n'est en réalité pas particulièrement ambitieuse. Imaginez ce que cela donnerait avec d'autres sujets ! Mais les réformes viendront. François aborde déjà ces trois points à petits pas, comme en témoigne le fait que lors de la dernière réunion du Conseil des Cardinaux, trois femmes étaient présentes pour discuter de l'ordination des femmes avec le Pape - l'une d'entre elles étant un évêque anglican. Cela aurait été impensable avant ce Pape. Ce geste à lui seul en dit long. Avec la fin du Synode Mondial sur la Synodalité et l’Année Sainte 2025, des réformes concrètes sur ces questions viendront certainement.»

 

José manuel Vidal parle aussi des actions dirigées contre le pape François et «Fiducia supplicans» avec «Le site ultra-conservateur canadien «LifeSiteNews» est à l'origine de cette initiative. En réalité, cela n’a rien de nouveau. En Espagne, il existe une campagne contre la Déclaration du Vatican, initiée par plusieurs prêtres. La plupart d’entre eux viennent de l’archidiocèse de Tolède, un archidiocèse vénérable et traditionnellement très conservateur. Le séminaire de Tolède a produit de nombreux prêtres et évêques connus pour leurs attitudes traditionnelles. Dans l’Église espagnole, on les appelle aussi le «Clan de Tolède». Et c’est précisément ce «Klan de Tolède» qui a lancé sur Internet la campagne de signatures contre les «Fiducia supplicans», qui d’ailleurs se poursuit toujours. Ce faisant, ces prêtres conservateurs veulent donner une gifle symbolique au pape et à son préfet de la foi. Ils veulent faire du bruit et enlever des marges de manœuvre à François pour qu'il n'aille pas plus loin dans ses réformes.»

 

Enfin, il dit comment le pape François lui-même a réagi à la campagne : «Nous savons personnellement, par exemple grâce au cardinal Fernández, que le pape est heureux de ce soutien et souhaite que nous continuions. Il n'a pas commenté publiquement notre campagne, ce qui est compréhensible. Lorsque nous rencontrerons François après le 13 mars, date limite de la campagne, nous saurons exactement ce qu'il pense de notre initiative.»

 

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Publié le 7 Mars 2024

Loup Besmond de Senneville (à Rome) nous montre dans la-croix.com que prendre soin des victimes et aider l’Église à lutter contre le fléau des crimes sexuels. C’est, en substance, le message envoyé par le pape François, jeudi 7 mars 2024, à la Commission pontificale pour la protection des mineurs.

 

«Face au scandale des abus et à la souffrance des victimes, nous pouvons nous décourager, car le défi de reconstruire le tissu des vies brisées et de guérir la douleur est grand et complexe», a affirmé le pape François. «Beaucoup d’entre vous ont consacré leur vie à s’occuper des victimes d’abus, a-t-il poursuivi. C’est une vocation courageuse, qui vient du cœur de l’Église et l’aide à se purifier et à grandir.» Au cours de son discours, le pape a affirmé que les responsables catholiques devaient accepter de se «laisser secouer par la souffrance des victimes». «Il ne faut pas que ces frères et sœurs ne soient pas accueillis et écoutés, car cela peut aggraver considérablement leur souffrance. Il est nécessaire de s’occuper d’eux avec un engagement personnel, tout comme il est nécessaire de le faire avec l’aide de collaborateurs compétents», a insisté le pape François.

 

En recevant, au Palais apostolique, cette commission de travail, le pape a souhaité que ces experts aident l’Église «à mieux comprendre le travail qu’il nous reste à accomplir». C’est d’ailleurs cet objectif que le pape argentin a assigné aux auteurs du premier rapport de la commission, qui devrait être publié en octobre. Il devra notamment déterminer la façon dont sont mises en œuvre les règles de lutte contre la pédocriminalité décidées par le pape après un sommet inédit sur le sujet organisé au Vatican en 2019. Ce rapport annuel, qui a pour objectif affiché d’offrir un panorama mondial sur la manière dont les responsables catholiques du monde entier luttent concrètement contre les violences sexuelles sur mineurs, ne doit pas être «un document de plus». «Face au scandale des abus et à la souffrance des victimes, nous pouvons nous décourager, car le défi de reconstruire le tissu des vies brisées et de guérir la douleur est grand et complexe», a affirmé le pape François. «Beaucoup d’entre vous ont consacré leur vie à s’occuper des victimes d’abus, a-t-il poursuivi. C’est une vocation courageuse, qui vient du cœur de l’Église et l’aide à se purifier et à grandir.»

 

Cette audience intervient moins d’un an après la crise ouverte au sein de la Commission pontificale par la démission du jésuite allemand Hans Zöllner, figure de la lutte contre la pédocriminalité au sein de l’Église. En la quittant, il avait sévèrement critiqué les compétences de la commission mise en place par le pape, ainsi que son financement. Il avait notamment accusé la commission de participer à «l’ensablement» des dossiers, en raison de ce flou sur l’organisation. Surtout, il demandait que la commission soit en capacité de contrôler le dicastère pour la doctrine de la foi, chargé du traitement des abus les plus graves. Des pouvoirs que cette instance ne possède pas.

 

Il n’est plus temps de saluer ceux qui «ont consacré leur vie à s’occuper des victimes d’abus», mais de récompenser leurs efforts en luttant véritablement au fléau de la pédophilie dans l’Église. La «tolérance zéro» voulue par le pape François ne doit pas être un vain mot, mais une réalité.

 

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Publié le 7 Mars 2024

Loup Besmond de Senneville (à Rome) nous montre dans la-croix.com que prendre soin des victimes et aider l’Église à lutter contre le fléau des crimes sexuels. C’est, en substance, le message envoyé par le pape François, jeudi 7 mars 2024, à la Commission pontificale pour la protection des mineurs.

 

«Face au scandale des abus et à la souffrance des victimes, nous pouvons nous décourager, car le défi de reconstruire le tissu des vies brisées et de guérir la douleur est grand et complexe», a affirmé le pape François. «Beaucoup d’entre vous ont consacré leur vie à s’occuper des victimes d’abus, a-t-il poursuivi. C’est une vocation courageuse, qui vient du cœur de l’Église et l’aide à se purifier et à grandir.» Au cours de son discours, le pape a affirmé que les responsables catholiques devaient accepter de se «laisser secouer par la souffrance des victimes». «Il ne faut pas que ces frères et sœurs ne soient pas accueillis et écoutés, car cela peut aggraver considérablement leur souffrance. Il est nécessaire de s’occuper d’eux avec un engagement personnel, tout comme il est nécessaire de le faire avec l’aide de collaborateurs compétents», a insisté le pape François.

 

En recevant, au Palais apostolique, cette commission de travail, le pape a souhaité que ces experts aident l’Église «à mieux comprendre le travail qu’il nous reste à accomplir». C’est d’ailleurs cet objectif que le pape argentin a assigné aux auteurs du premier rapport de la commission, qui devrait être publié en octobre. Il devra notamment déterminer la façon dont sont mises en œuvre les règles de lutte contre la pédocriminalité décidées par le pape après un sommet inédit sur le sujet organisé au Vatican en 2019. Ce rapport annuel, qui a pour objectif affiché d’offrir un panorama mondial sur la manière dont les responsables catholiques du monde entier luttent concrètement contre les violences sexuelles sur mineurs, ne doit pas être «un document de plus». «Face au scandale des abus et à la souffrance des victimes, nous pouvons nous décourager, car le défi de reconstruire le tissu des vies brisées et de guérir la douleur est grand et complexe», a affirmé le pape François. «Beaucoup d’entre vous ont consacré leur vie à s’occuper des victimes d’abus, a-t-il poursuivi. C’est une vocation courageuse, qui vient du cœur de l’Église et l’aide à se purifier et à grandir.»

 

Cette audience intervient moins d’un an après la crise ouverte au sein de la Commission pontificale par la démission du jésuite allemand Hans Zöllner, figure de la lutte contre la pédocriminalité au sein de l’Église. En la quittant, il avait sévèrement critiqué les compétences de la commission mise en place par le pape, ainsi que son financement. Il avait notamment accusé la commission de participer à «l’ensablement» des dossiers, en raison de ce flou sur l’organisation. Surtout, il demandait que la commission soit en capacité de contrôler le dicastère pour la doctrine de la foi, chargé du traitement des abus les plus graves. Des pouvoirs que cette instance ne possède pas.

 

Il n’est plus temps de saluer ceux qui «ont consacré leur vie à s’occuper des victimes d’abus», mais de récompenser leurs efforts en luttant véritablement au fléau de la pédophilie dans l’Église. La «tolérance zéro» voulue par le pape François ne doit pas être un vain mot, mais une réalité.

 

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Publié le 7 Mars 2024

Loup Besmond de Senneville (à Rome) nous montre dans la-croix.com que prendre soin des victimes et aider l’Église à lutter contre le fléau des crimes sexuels. C’est, en substance, le message envoyé par le pape François, jeudi 7 mars 2024, à la Commission pontificale pour la protection des mineurs.

 

«Face au scandale des abus et à la souffrance des victimes, nous pouvons nous décourager, car le défi de reconstruire le tissu des vies brisées et de guérir la douleur est grand et complexe», a affirmé le pape François. «Beaucoup d’entre vous ont consacré leur vie à s’occuper des victimes d’abus, a-t-il poursuivi. C’est une vocation courageuse, qui vient du cœur de l’Église et l’aide à se purifier et à grandir.» Au cours de son discours, le pape a affirmé que les responsables catholiques devaient accepter de se «laisser secouer par la souffrance des victimes». «Il ne faut pas que ces frères et sœurs ne soient pas accueillis et écoutés, car cela peut aggraver considérablement leur souffrance. Il est nécessaire de s’occuper d’eux avec un engagement personnel, tout comme il est nécessaire de le faire avec l’aide de collaborateurs compétents», a insisté le pape François.

 

En recevant, au Palais apostolique, cette commission de travail, le pape a souhaité que ces experts aident l’Église «à mieux comprendre le travail qu’il nous reste à accomplir». C’est d’ailleurs cet objectif que le pape argentin a assigné aux auteurs du premier rapport de la commission, qui devrait être publié en octobre. Il devra notamment déterminer la façon dont sont mises en œuvre les règles de lutte contre la pédocriminalité décidées par le pape après un sommet inédit sur le sujet organisé au Vatican en 2019. Ce rapport annuel, qui a pour objectif affiché d’offrir un panorama mondial sur la manière dont les responsables catholiques du monde entier luttent concrètement contre les violences sexuelles sur mineurs, ne doit pas être «un document de plus». «Face au scandale des abus et à la souffrance des victimes, nous pouvons nous décourager, car le défi de reconstruire le tissu des vies brisées et de guérir la douleur est grand et complexe», a affirmé le pape François. «Beaucoup d’entre vous ont consacré leur vie à s’occuper des victimes d’abus, a-t-il poursuivi. C’est une vocation courageuse, qui vient du cœur de l’Église et l’aide à se purifier et à grandir.»

 

Cette audience intervient moins d’un an après la crise ouverte au sein de la Commission pontificale par la démission du jésuite allemand Hans Zöllner, figure de la lutte contre la pédocriminalité au sein de l’Église. En la quittant, il avait sévèrement critiqué les compétences de la commission mise en place par le pape, ainsi que son financement. Il avait notamment accusé la commission de participer à «l’ensablement» des dossiers, en raison de ce flou sur l’organisation. Surtout, il demandait que la commission soit en capacité de contrôler le dicastère pour la doctrine de la foi, chargé du traitement des abus les plus graves. Des pouvoirs que cette instance ne possède pas.

 

Il n’est plus temps de saluer ceux qui «ont consacré leur vie à s’occuper des victimes d’abus», mais de récompenser leurs efforts en luttant véritablement au fléau de la pédophilie dans l’Église. La «tolérance zéro» voulue par le pape François ne doit pas être un vain mot, mais une réalité.

 

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Publié le 6 Mars 2024

"Nous avons perdu, ou bien nous n'avons pas réussi à faire comprendre les besoins de l'Église de demain. Les perspectives sont un peu sombres." C'est ainsi qu'un évêque du secteur réformateur a défini les résultats des élections de la Conférence épiscopale espagnole comme le montre Jesús Bastante dans religiondigtal.org ce mercredi 6 mars 2024.

 

Les résultats ne laissent aucun doute : à l'exception de Cobo, le secteur réformateur n'est pas représenté au sein de l'exécutif épiscopal. Rien à voir avec ce qui s'est passé en mars 2020, lors de la célèbre plénière pré-coronavirus, lorsque Omella et Osoro, alors considérés comme les hommes du pape en Espagne, ont pris la présidence et la vice-présidence. Une opportunité qui n'a pas permis d'affronter les réformes qui, quatre ans plus tard, restent enracinées : la pédophilie, la réforme des séminaires, les conflits avec le gouvernement et le sentiment que l'Église espagnole continue d'être l'une des plus réfractaires à cet égard aux réformes proposées par le Vatican. Les résultats ne laissent aucun doute : à l'exception de Cobo, le secteur réformateur n'est pas représenté au sein de l'exécutif épiscopal. Les gagnants, les continuateurs (ils se répètent avec insistance, dans ce style très épiscopal de maintenir ce qui ne marche pas pour ne pas donner la sensation de rompre une fausse communion, au prix de ne pas prendre de risques. Les perdants, ceux qui pensaient, à tort, que la Maison Église était peut-être prête à opérer un changement révolutionnaire.

 

Cobo, depuis la vice-présidence - une position sans fonctions apparentes - et, surtout, depuis sa position de cardinal (Argüello n'est qu'archevêque), pourra-t-il changer certaines des opinions les plus controversées de la CEE ? Difficile, aujourd'hui, dans la coupole épiscopale, nous trouvons l'archevêque d'Oviedo, Jesús Sanz, l'un des grands opposants au pontificat du pape François; des prélats clairement conservateurs comme l'archevêque de Burgos, Mario Iceta; ou l'évêque de Getafe, Ginés García Beltrán; et d'autres qui ne peuvent en aucun cas être considérés comme des rénovateurs, comme les archevêques de Grenade (Gil Tamayo), de Valence (Benavent) ou de Séville (Saiz Meneses). Des prélats comme Joseba Segura, évêque de Bilbao, ou l'archevêque de Compostelle, Francisco Prieto, qui figuraient dans toutes n'obtinrent pas la moindre représentation. Une majorité qui a été entérinée dans les présidences des commissions épiscopales. Avec de grands gagnants : Conesa dans la Doctrine de la Foi; Jesús Fernández, le plus voté de tous, à la Commission pour la Pastorale Sociale et la Promotion Humaine; et l'entrée d'un spécialiste du clergé, Jesús Pulido.

 

La réalité est que les différentes sensibilités de l’épiscopat espagnol ne se reflètent pas dans la direction de la Conférence épiscopale. Et précisément, la question des abus est l’une de celles qui marqueront un avant et un après dans l’avenir de la nouvelle direction épiscopale qui continue de modifier les chiffres d'abus en reconnaissant désormais 1057 cas, et un autre des grands défis de la nouvelle direction épiscopale concernera les relations avec le gouvernement.

 

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Publié le 3 Mars 2024

katholisch.de nous montre ce samedi 2 mars 2024 que de vives critiques et en même temps des lignes directrices pour les prochaines élections papales : dans une lettre écrite anonymement, un prétendu cardinal se retourne contre le chef actuel de l'Église, le pape François. Le portail conservateur de droite "La Nuova Bussola Quotidiana" a publié le texte (jeudi) en six langues, dont l'allemand. Le moment de sa comparution coïncide avec les nouveaux problèmes de santé du pape. L'homme de 87 ans présente depuis samedi des symptômes d'une grippe bénigne.

 

Le document intitulé «Le Vatican de demain» est signé «Démos II». Le cardinal australien George Pell, décédé début 2023, avait rédigé il y a environ deux ans un mémorandum similaire sous le pseudonyme de «Demos». Sa paternité n'a été révélée qu'à titre posthume. Parce que les conditions dans l'Église n'ont pas changé de manière significative depuis la publication du texte de Pell, et encore moins se sont améliorées, la lettre actuelle est basée sur celui-ci, dit-on dans l'introduction. L'auteur justifie l'anonymat par la phrase : "L'ouverture n'est pas souhaitée et ses conséquences peuvent être désagréables". Cependant, aller à la rencontre des gens est l’essence même de l’Église, c’est pour cela que le pape François veut réformer une Église qui selon lui doit donner l'exemple et s'ouvrir au monde.

 

L'auteur accuse le pape François d'un "style de gouvernement autocratique, parfois apparemment plein de ressentiment", "d'une négligence dans les questions de droit, d'une intolérance même à l'égard des différences respectueusement exprimées" et "d'un modèle d'ambiguïté dans les questions de foi et de morale". Le pape François ne fait qu’exercer des méthodes de gouvernances tournées vers la concertation et le discernement, il sait décider et se faire obéir, et met en avant l'importance de la présence de joie et de la créativité.

 

D'autres points de critique incluent sa proximité avec l'ordre des Jésuites, les récentes publications du cardinal dogmatique en chef du Vatican, le cardinal Victor Fernandez, et "l'émergence d'une petite oligarchie de confidents ayant une influence excessive au sein du Vatican". Ce n’est pas une oligarchie, il promeut des proches comme Víctor Manuel Fernández à la préfecture du Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF) qui permettent de réels pas en avant, c’est comme pour la nomination d’évêques et de cardinaux, il choisit ceux correspondent à ses attentes en matière d’écologie, d’accompagnement des pauvres, des migrants, de dialogue interreligieux et ne veut pas d’hommes trop zélé dans le dogme mais qui ne font pas non plus trop de liberté à l’égard du dogme ou même de la liturgie. La lettre mentionne l'engagement du pape François envers les pauvres et les faibles ainsi qu'en faveur de l'environnement comme un des points forts du pontificat.

 

Une liste en sept points montre également comment l’auteur imagine un futur pape. Il ne doit pas être un autocrate et doit demander conseil à son collège de cardinaux. Cela est compliqué car dans le collège des cardinaux on trouve certains cardinaux qui au sein même du Vatican s’opposent totalement à la moindre ouverture et poussent le pape à être un autocrate ce qui  risque de donner le contraire de ce que souhaite cette lettre. De plus, toujours selon cette lettre, il ne peut ni ne devrait modifier les enseignements de l’Église et son ordre, ni les réinventer à volonté. Il faut éviter toute ambiguïté doctrinale, tout comme le mépris du droit canonique. Ce n’est en rien un problème de droit canon ou de doctrine, le pape François ne juge pas, c’est le message qui change, pas la doctrine, pas le catéchisme de l’Église, mais le pape heurte les plus conservateurs quand il évoque les sujets de société.

 

Selon le portail Internet, un cardinal serait l'auteur principal du texte; il avait préalablement compilé les suggestions d'autres cardinaux et évêques. Le célèbre critique du pape et ancien évêque de Hong Kong, le cardinal Joseph Zen (92 ans), a déjà partagé cette lettre à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux. Le Vatican n'a pas encore commenté cette lettre.

 

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